Carnet de bord de Novembre 2017 | Partager sur Facebook |
J'hésite ce matin, un peu comme quand on est à la mer, et qu'on se dit que "putain, elle est froide". A 3h à St Peray il y a du vent et il pleut. Je ferai aussi bien de me redepoiler et aller me remettre au chaud contre ma moitié qui ronfle. Mais ce serait pas très raisonnable. Bien qu'il ait un peu plu ces derniers jours, Le Mialan, la rivière qui coupe en 2 St Peray est toujours à sec, c'est à se demander si elle roucoulera un jour(oui oui roucoulera). Pas trop de trafic évidement ce matin, mais quand j'arrive au dépôt il y a déjà du monde qui bosse. Philippe qui va raconter des blagues au douaniers de Bardonnex, et Adrien avec qui on fait le même voyage. Je décroche mon bon vieux frigo quai 3 au profit d'un magnifique plateau chargé avec un moule en vue de sa destruction à Lovere. Adrien qui n'a pas son tracteur a une roue crevée, il doit attendre le gommiste à 7h30.
Du coup je pars tout seul dans la froidure humide de l'Isère. Par moments, il tombe de la neige mélée à de la pluie. C'est surtout le trafic qui s'intensifie au fur et à mesure que j'approche de la capitale du Dauphiné. A 6h du matin, ça roule déjà grave, mais ça passe encore. Une fois passé ça, je suis a peu près tranquille, le jour se lève en même temps qu'arrivent les premiers flocons de neige vers St Jean de Maurienne. Sur la plateforme du tunnel, il neige franchement et c'est joli. Il y a un sacré nombre de camions ADR, je passe juste avant l'escorte, au bout du tunnel, une camionnette est arrétée en warning, et derrière il y a pas mal de camions dont les chauffeurs sont affolés. Le conducteur de la camionnette anglaise, s'est juste arrété pour enlever la buée de son pare brise... On aura tout vu. Côté Italien aussi il neige, mais ça va, c'est salé à mort. Je fais la sieste juste après Oulx au péage, tranquille.
J'ai droit à un contrôle de Police juste après Susa. 28 jours de carte, les papiers et tout. Bilan positif, j'avais un 10h07 il y a 15 jours, il m'a dit attention, comme si que je faisais jamais attention. De la part d'un mec coincé dans son anorak chauffage à fond dans la bagnole qui passe son temps sur facebook... Enfin, il avait la flemme de mettre un PV, tant mieux. Rien à signaler entre Turin et même Milan que je traverse sans bouchon après avoir cassé la graine à Novara. Il est 15h quand je me radine à Lovere. En une demi heure c'est fait, ça va super vite. Il me reste environ 25 minutes pour trouver une place potable, mais par ici, y a pas grand chose. Je guettais une zone industrielle, un parking tordu, et finalement je me suis posé au hasard dans la toute petite ZI à côté de Neziole avec 8h53, et pile pour caser une 11h ! I love my job !