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Lundi 15 Septembre 2014

 

Le matin, c'est assez compliqué pour partir de chez moi si on veut optimiser les heures. Un TOC s'est emparé de moi ces dernières années. Et le gain de temps peut varier de 0 à 20 minutes suivant si je pars juste avant 7h02 (l'heure ou passe le premier bus des scolaires) ou carrement 8h30, là, tout le monde est parti. Mais il ne faut jamais partir dans cette tranche horaire. Mais partir plus tôt, ça sert à rien, par experience je sais qu'il faut toujours garder un peu d'amplitude sous le pied. Donc je suis parti à 7h01, pour rejoindre Jarcieu. La journée s'annonce sinistre, il fait bien moche... Je commence par vider et gerber mes palettes avec Franck et j'ai le temps ensuite de laver le camion à la brosse à dents, il y a personne pour me deranger, mis à part le chef qui vient me confier une mission exotique. Me voilà lancé sur les routes limitrophes du 26 et de 38 pour charger 26 palettes de poires pour l'industrie. Les poires sont bien mures et il y a des mouchillons qui tournent, je m'affole un peu, le producteur pas du tout, il m'a dit t'"enfaitdonpas". Je m'enfaisdonpas, et je file à travers champs pour rejoindre Chateauneuf/Isère, soit 42km en 1h. Traverser Romans à midi, c'est pas génial aussi...

A 13h, les gars attaquent à vider, c'est assez long. J'ignore si c'est toujours comme ça, mais au moins, j'ai pû faire la sièste après manger ! Le nombre de moucherons les ont moins inquiétés que le poids total, ici, on fait de la compote, pas de sentiments. A 15h la semi est enfin vide, et bien sûr deguelasse, j'ai bien fait de tout nettoyer nickel, en plus il se met à pleuvoir quand je rejoins La Roche de Glun pour recharger avant 15h30. J'arrive à 15h25. Ouf. De là, retour Jarcieu. Au Rond Point de la Teppe à Tain, un camion du 26 est en warning avec plein de gendarmes autour. Ses palettes de pommes se sont échappées de la taut, ça a tout arraché, la bache, le rail ect...Il y a des pommes eparpillées partout. Le pauvre commence bien la semaine. Il devait pas avoir l'habitude, les caisse industrie c'est pas ce qu'il y a de plus stable. Une fois de plus, je monte le boeuf à la régule, et à chaque fois, j'arrive pas à me resoudre à tout planter derrière le mec qui monte avec un Iveco Daily et sa remorque à sans doute moins de 30km/h...

Moi qui pensait être tranquille, niet, je repars à Epinouze charger des rolls de fleurs et je reviens au dépôt pour completer. Y a le petit Ludo qui a le sourire jusqu'aux oreilles vu que demain il charge pour la Suède, et puis aussi Greg et Fabrice. Je suis la camion "balai", je prends les lots qui rentreront pas dans leurs camions. Du coup je me retrouve avec Limoux et deux à Rivesaltes à faire demain avant midi puis encore après Palamos et Mataro, en decollant à 19h du dépôt, moi je veux bien, mais ça va être chaud. Plus je descends, plus il fait moche, dans le ciel, il y a des eclairs de partout, c'est beau. Je me pointe à Vergèze au bout de l'amplitude, le long de l'A9 pour perdre le moins de temps possible à faire des tours de parking...