FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2015 Partager sur Facebook
  • Photos
  • En me mettant à quai ici, je me suis dit : Le hayon a eu chaud au cul !
    Allez les sportifs !
    J'ai encore du mal à croire que le type soit sorti indemne
    La batterie de la Peugeot a fait 30m de vol plané
    La semi a bien degusté
  • Mercredi 15 Juillet 2015
  •  

    Comme prévu, je vais me mettre en place à 8H30 avec autant de degrés que d'heures de coupure, soit : 18°. Autant dire que j'ai super bien dormi, et heureusement car la mise à quai est des plus folkoriques. Mais bon, y a une machine à café donc tout va bien. Delà, je mets cap plein nord pour aller à Villabona, ça roule nickel ce matin, en garçon prevoyant, j'avais tiré la palette au cul, un coup de fourches et HOP, hasta luego. Il ne me reste plus que le dernier client à livrer, des sangles là encore, à Irun. Je metsun temps infini a trouver le client car les numéros des batiments ne se suivent pas. Un vrai bordel ! Je finis à pieds, et c'est un garagiste qui est au 47 de la rue, qui me dit ou est le 49, hilare. Carrément à l'opposé.

    Aussitôt vide, j'ai la suite de ma mission, 2 ramasses en groupage pour rentrer, je sais pas si c'est le hasard, mais les 2 sont côte à côte, et ça c'est plutôt une bonne nouvelle qui me facilte grandement la tâche. Je fais un peu de zèle au moment de caler les palettes d'éviers, ce qui fait pouffer le cariste, bon, j'ai des barres et des sangles, autant s'en servir. Me voilà, donc à 12h30, chargé avec 3T et des boulettes je roule deux petites heures et mon estomac crie famine après Pau, cassage de croute, mais je traine pas à table, je voudrais bien passer Toulouse avant le coup de feu, il fait une chaleur d'enfer cet apreme et je benis la clim !

    Finalement, j'ai passé Toulouse relativement pas mal, et une fois sur l'A61, je suis tranquille. Du moins jusqu'à Bram ou ça bouchonne, et c'est même arrété à cause d'un accident, warnings, je suis le dernier de la file. Machinalement, je regarde dans mon rétro, je vois arriver un type à fond, et il ne freine visiblement pas. J'ai pas le temps de penser plus, que le type vient taper la cul de la semi, je le vois encore repartir en arrière, un bond en arrière dans un fracas horrible. Dans le choc j'ai vu passer le long de mon retro la batterie de la voiture, je descends en tremblant voir le spectacle, et je m'attends à tout sauf à voir le conducteur avec juste quelques egratinures et un peu hébété. Une chance incroyable qu'il n'y avait pas de passager, là, ça aurait été horrible, la voiture est decapitée. Deux autres voitures ont été touchées aussi, et finalement c'est grace à ma semi s'ils n'ont pas eu plus de mal. Mon camion a bougé sur 5M frein serré... La semi elle a bien morflée, le hayon est passé sur l'essieu arrière, tout est tordu, et tous les flexibles d'air sont arrachés. Une fois les pompiers en place, les gendarmes s'occupent de mon cas, les patrouilleurs s'activent aussi, il y a des morceaux de partout. Je degage en force la semi qui roule en crabe avec le hayon qui traine par terre. Il faudra presque 3h pour enlever le hayon sortir les deux roues arrières et attacher l'essieu. Je roule jusqu'à Trèbes chez les depanneurs, je suis épuisé en fait. Je me dis que le mieux serait encore de me payer une bonne nuit à l'hotel, sauf que une fois dans la piaule, je trouve pas la clim vu qu'il y en a pas, il fait une chaleur terrible, je me suis donc payé la douche la plus chère de ma carrière et je retourne dormir à Trèbes dans le camion chez le depanneur...