Carnet de bord de Octobre 2018 | Partager sur Facebook |
Il faut pas que je me loupe ce matin, j'ai RDV à 9h à Carrefour St Egreve. C'est pas que ça soit très compliqué, mais entre les bouchons pour sortir de chez moi, et ceux pour rentrer à Grenoble, et le fait qu'on est lundi. A 7h pile je décolle, à 10 minutes près ça passe encore nickel et je suis rapidos sur la 4 voies de Grenoble, après Romans je peux même finir ma nuit jusqu'au péage de Veurey. Comme prévu le bouchon démarre juste après la tire lire, 20 minutes pour arriver à St Egrève, distante de 5km. J'ai de la peine pour ceux qui doivent tout traverser. Il y a pas d'autres camions en reception, je suis à quai direct, et comme j'ai rien à faire je vais prendre le café en salle de pause, à côté du panneau d'affichage ou c'est toujours interessant à lire, visiblement les affaires ne sont pas au beau fixe. Je sais pas chez LIDL, mais chez Carrouf les indicateurs sont en berne. Les cartes sont surement en train de changer de mains.
Comme c'est lundi, c'est TREDI ! Une fois vide j'ai pour mission d'aller charger des déchêts ADR à St Victor, c'est juste avant La Tour du Pin en venant de Rives. La cambrousse quoi, c'est juste parfait. Le récuperateur est dans une ancienne filature, c'est pas large, mal foutu et en bordel. Je charge des solvants, peintures que les gens rapportent en dechetterie, il y a des pots tellement rouillés qu'ils arrivent à fuir j'en prends plein les poumons, ça vaut pas une Gauloise sans filtre. A 11h30 c'est chargé, et j'ai plus qu'à couper à travers pour rejoindre Salaise/Sanne, vu la gueule de certaines palettes je roule tranquillos, j'ai pas envie de voir couler encore un peu plus de merdes sur le plancher.
J'avais RDV à 14h45, mais comme celui de 13h15 n'est jamais arrivé, je passe avant. C'est cool, parce qu'aussitôt vide, je dois rentrer au dépôt et je peux passer l'interieur du frigo à la brosse à dents, y en avait besoin.
Mathis est sur le quai cette semaine, ça fait des bras en plus, et c'est une bonne chose. Un groupage Catalogne me tend ses petits bras, ça me va comme un gant. Je me voyais camper 3h à quai, mais pas du tout, j'ai été pessimiste et j'ai juste les heures pour descendre sur Narbonne. Aux informations on a des détails terrifiants sur les inondations de la nuit passée, le departement a encore payé un lourd tribu, j'ai vraiment de la peine pour eux. Maintenant va venir le temps de dresser les comptes de tout ça, mais quand t'as toute une vie de travail noyée dans la boue, je pense pas que les assurances soient à la hauteur. Il pleut toujours sur le Languedoc, mais ça va, ça roule encore, à 21h je me pose au centre routier, c'est blindé mais il reste une place pour mon taxi et moi-même.