C'est un pur bonheur de dormir à Vinay, calme, tranquille, le TOP ! A 8h je vais m'annoncer pour charger, c'est prêt, vite à quai, vite chargé, papiers prêts sans bug informatique, à 8h45 je suis prêt à partir, c'est juste incroyable. Me voilà donc parti pour une livraison "foulée" à Monteux chez Ducros, enfin Mc Cormick ça fait plus serieux. Non seulement il fait beau ce matin, mais ça roule nickel pour descendre, sauf à Valence ou la DDE crée un petit bouchon qui permet au loin de mieux apprecier le soleil du matin sur le magnifique chateau medieval de Crussol. Je me radine à 11h et des boulettes à Monteux ou j'apprends que j'ai RDV à 13h. J'adore. Heueusement, il y des gogues et une douche sans quoi j'aurai pas été content du tout d'avoir tracé pour rien.

Christian arrive 1h après moi, normal, c'est le 2e et il est prévu à 14h, lui non plus n'avait pas l'info, bref. Le déchargement est assez rapide, pour ma part à 13h30 c'est plié, j'ai rien à ramasser dans le coin, direction Valence, puis finalement j'ai 2 ramasses en fleurs sur Anjou et Anneyron. J'aurai tendance à penser que ça fait encore tôt pour planter, mais c'est en majorité des rosiers, donc ça le fait. De retour au dépôt, j'ai la joie d'apprendre que je garde la plupart des clients que j'ai ramassé à livrer. Avec la palette de roues que Philippe m'a rajouté ça me fait finir vers St LO, c'est cool, si on excepte le crochet en région parisienne ça serait un bon voyage.

En partant un peu avant 18h ça passe presque bien sur Lyon, évidement il y avait un carton sur le periph, obligé de prendre l'A46 ou il y avait aussi un carton, ensuite c'est tout shuss. J'essaie de m'approcher le plus possible d'Auxerre, les fleurs c'est pas lourd, nickel je perds pas trop temps si bien que je me pose au péage à Auxerre Sud, 4h25 de guidon depuis Jarcieu, c'est bien.

Surprise ce matin, il y a un bon vieux brouillard à Auxerre, j'avais carrement oublié que ça existait ça ! Finalement, j'ai bien dormi au péage, je craignais qu'il y ait pas mal de relais de nuit et en fait non. A 7h22 je mets en route, hier soir le receptionaire m'a donné RDV pour 8h, 8h15. J'avais un peu peur de pas être le premier ce matin, mais finalement c'est bon. A 8h30 les 2 rolls sont posés je reviens un peu sur mes pas, pour prendre la route de Troyes, car justement je fais le crochet par Troyes avant d'aller m'engouffrer en région Parisienne, ça fait un crochet on est d'accords, d'autant qu'il y a du brouillard et que la route de Troyes est pas très roulante, et encore moins derrière un Lituanien de Engelman qui se croit en Allemagne et roule à 70, j'essaie même pas de doubler tellement il y a d'autres grumeaux entre lui et moi. Je pense avoir perdu environ 5 ans d'esperance de vie arrivée au Rond Point de la rocade de Troyes dans l'Aube tellement j'ai perdu du temps.

Heureusement, ça va super vite pour vider le Botanic de Villechetif, je vais vite me caler sur l'A5 et appeller un par un les prochains pour m'annoncer. La plupart ne receptionnent pas l'après-midi, mais pour les vegetaux y a des passe droit. J'hésitais entre attaquer à Bretigny ou Bonneuil, mais finalement comme Bretigny bosse entre midi et 14h, j'attaque à Bretigny. Je remets les compteurs à 0 sous la douche à la Shell avant les Eprunes, au moins je suis tranquille avec ça. Au moment de partir je tombe sur Philippe Carette et son porte push, mais pas le temps de café. Un oeil sur la route, l'autre sur google trafic et c'est parti, ça roule nickel pour aller à Bretigny, un Hollandais était en place déjà, j'ai que 2 rolls à bouger ça va vite. Le receptionnaire a mis le Hollandais dehors alors qu'il refaisait son voyage bloquant carrement la cour. Y a une justice dans ce monde alors ? L'A86 est verte dans mon sens pour aller à Bonneuil, c'est rouge à Vitry ou il y a un carton. Le temps que je pose mes 3 rolls ça s'est arrangé quand je repasse pour me diriger vers le "dur" de la tournée.

Il me reste donc Rueil Malmaison et Suresnes. Je me suis décidé a attaquer par Rueil, mais par ou y aller ? Je me suis lancé par le sud, c'est plus joli et ça fait traverser les quartier Chics, le Pecq, par exemple ou il fait beau et ou pas mal de Pecquenots sont aux terrasses des cafés. Il y a de la place sur le bout de trottoir reservé aux livraisons, c'est cool d'autant que la rue est en travaux et qu'il y passe un bus environ toutes les 2 minutes. Reste ensuite Suresnes, pas le choix il faut livrer le long de la D7, j'ai appelé et les gars m'attendaient dans la rue, en 10 minutes s'était plié. J'allais partir quand Mister Tony Montana s'est arrété avec son Magaspace 1863 dire bonjour. Evidement dans la coin pas de café, que dalle et on prend pas la même route. Une autre fois !! La 118 commence a peine à se charger mais je rejoins soulagé assez rapidement l'A10 et surtout la cambrousse. Obligé de couper 30 minutes après St Arnoult autour d'un bon café qui fait du bien quand même. Je me suis finalement radiné un peu après 18h30 au Botanic d'Orléans, j'ai tenté, et j'ai bien fait puisque j'ai posé encore 2 rolls. Je termine mes heures sur la N157 juste avant Epuisay, et le nom du bled porte bien son nom ce soir ! Avant d'aller tater de la couchette, je profite que je suis encore chaud pour empiller mes rolls ça sera déjà ça de moins à faire demain. Bonne nuit zzzzzzzzzzzz

Il y a bien longtemps que j'avais pas vu ce phénomène météo, il a plu un peu cette nuit, je savais pas ce qui arrivait. A 8h je démarre d'Epuisay, il y a pas tellement de trafic, mais ça avance pas. En même temps c'est la campagne, y a des bleds, des tracteurs et j'aime quand même bien passer par là, ça me rappelle ma jeunesse. Heureusement ça roule nickel pour rentrer dans la capitale de la rillette, je boucle mon dernier client en plantes au Botanic de Sargé, ça traine pas. Il me reste encore une palette à livrer au dessus de St Lo, d'ici le plus rapide c'est de monter par Caen. Arrêt obligatoire à Argentant pour me refaire une beauté, et accessoirement prendre un café.

Quand je sors, je tombe sur Jean-Marc, sa benne et son FIAT. Je suis pas en avance, lui non plus, mais bon, on a quand même un peu de savoir vivre, recafé. Du coup j'ai campé presque 1h ici, alors que je voulais pas rester plus de 30 minutes... C'est pas serieux, on est d'accords. L'avantage c'est que je passe au taquet à Caen pendant la pause de midi. J'ai quand même le temps de casser un graine rapidos, et comme convenu avec le client, je débarque chez lui à St Jean de Daye à 13h30. C'est une magnifique ferme normande, y a du gravier, c'est propre, ses vaches sont propres, c'est carré ici. Pas besoin de hayon, il a un Manuscopique, bref c'est pas un charlot.

En arrivant pour livrer, j'avais vaguement vu passer le message de mon retour, à savoir, le rechargement de palettes dans un GO SPORT au Havre. En regardant de plus près, c'est bien en zone commerciale, mais en plein centre ville. J'appelle le client qui me mets au parfum "en semi c'est la merde". Je pars avec ça sous le bras, traversée de Caen à toc encore, et ensuite c'est bien long dans les travaux d'élargissement de l'A13. Je croise la Mauviette de chez Rouxel juste au niveau de Deauville, elle s'y connait en tourisme !! Comme prévu, le client est venu me récuperer à la station TOTAL juste après le magnifique stade Océane, en bleu, c'est magnifique un stade, Geoffroid Guichard repeint en vert ça serait génial ! Donc, je suis l'Alfa Roméo du client à travers les rues du Havre, et effectivement je passe pas, du moins, ça passerait peut être, mais j'ai pas envie vu mon niveau de casser un truc. Par contre en faisant le tour du pâté de maison et en reculant en sens interdit ça le fait, donc, je fais comme ça, il faut juste couper le gros croisement du funiculaire, mais doucement doucement ça le fait.

Le magasin Go Sport ferme ses portes, il est pas le seul d'après ce que j'ai compris. 23 palettes au hayon, c'est bon pour la forme. Pour le directeur et le responsable c'est la fin d'une aventure, on fait le CMR à la terasse du café du coin. A 18h je décolle au beau milieu du trafic du soir. Ensuite c'est tout shuss, je veux passer Paris ce soir, vu l'heure ça le fait nickel, j'ai même eu tous les feux vert à Trappes, et ouais !! Sur l'A10 les parkings sont pleins, et je suis pas chaud pour les pauvres places qu'il y a. Donc, je sors à Arthenay, c'est plein aussi, je trouve quand même un bout de gravier le long de la 154, 9h59 de guidon, il était archi temps.

A 6h45, je dégage, presque pas besoin de reveil, normal c'est vendredi. 2 minutes plus tard je suis l'A10, j'ai beau faire et refaire mes calculs, même avec la meilleure volonté du monde je ne serai jamais avant midi à St Just St Rambert. Une fois passé sur l'A71 je suis bien tranquille, et après Bourges encore plus, c'est le top de rouler par là ; le matin il y a toujours une belle lumière sur les collines, j'adore ce coin de France profonde. Finalement dans le matin, Franck m'a confirmé que ça serait bon pour St Just, le tout étant d'y arriver avant 15h30.

Après Clermont, j'ai empoigné mon sac Intermarché pour aller à la douche, le parking PL est vide, impecc. Mais la clé est déjà prise, le fille de la caisse me conseille d'aller voir car il y a plusieurs douches. Donc, j'y vais de ce pas, et je tombe sur un gars, sa femme, ses gosses, le grand père, la grand mère, bref, une famille de roms au complet, y en a pour des plombes. J'oublie donc la douche, et je repars finir mes 4h30 juste avant Balbigny.

Un peu avant 13h je me radine à St Just, et y a St Juju42 aussi chez XPO, pas de machine à café, c'est bête d'autant que j'avais pas d'argent. Enfin, ça fait plaisir de voir Juju, ce mec est un vrai passionné de TRANSPORT. De là, une fois livré, je fais une ramasse de groupage UK à St Etienne pendant que Juju va tater de la sangle à son dépôt, chacun porte sa croix. Au passage à Anjou le largue mes rolls vides et je reviens au dépôt. Y a une bonne partie de FDR ici, c'est le forum en live entre Ray, Samu, Antho et Péli. Stéphane mon meilleur bourreau de travail m'a reservé  un groupage catalogne, faudra pas trainer c'est férié mardi en catalogne. A 18h30 c'est le retour au dépôt Duarig 07, et ça c'est vraiment une bonne chose !!!

Il est très pécisement 10h quand je finis par demarrer ce lundi. 2h=17h ce soir, pile l'heure ou termine mon client ou je recharge. Car je sais même ou je recharge aujourd'hui, c'est rare. Il y a pas un rat sur la route ce matin, c'est une excellente chose. Je peux tranquillement me caler ma bonne vieille selection sur ma clé USB et patienter jusqu'à La Palme histoire d'aller tater 45 minutes de ma couchette. Couchette, sweet couchette comme on dit là bas aux states...

Entre temps le trafic s'est reveillé un peu, mais alors juste un peu pas de quoi faire un bouchon au Boulou. Une bonne vieille croisette avec Adrian qui monte à Lyon, il est motivé, il est jeune. Demain c'est férié en Catalogne, c'est le jour de la Catalogne beaucoup d'entreprises font le pont, si bien que ça roule nickel pour rejoindre la zone de Grannollers ou je débarque avec ma confirmation de RDV et mes CMR un peu avant 9h, j'ai RDV à 10h30. Pas moyen de passer avant, il y a déjà 3 camions à quai, et 3 en attente. Et bien sûr un seul cariste qui vide, qui range le quai, contrôle et gerbe les palettes dans les racks. Quand on s'occupe de mon cas, il y a un problème avec les numeros de commande, au bout d'une heure je comprends qu'il faut donner les numéros de commande internes aussi. Compliqué à trouver ça.

Le tachy affiche 2h41 de coupure quand on me donne le feu vert pour me positionner quai 5. Mais je me suis loupé pour pas pêter la coupure. C'est couillon parce que j'ai passé encore 1h à quai, mais je m'en fous, s'il me manque une autre 11 cette semaine, je la compterai quand même, je trouverai bien une excuse en carton s'il y a controle dans les 28j. Je finis par repartir d'ici à 12h30, je pose in extremis avant 13h à Barbera, une mini pelle à vider ça va vite, il n'y a pas un seul ouvrier dans la boutique c'est le boss qui s'en charge. De là, je fonce à St Vicenc Castellet poser le dernier. Ici c'est la pause gastro, c'est blindé de camion aussi, mais le gardien qui aime bien les français me fait passer en premier à la reprise.

A 15h pétantes, je suis vide, j'ai plus qu'à aller recharger au village voisin, à Castelgalli, un complet ADR pour Salaise, le bon job. Peut être même le meilleur boulot qu'on ai dans le coin. A 16h je repars avec une semi archi blindée, il fait mortel cet après-midi, lourd humide. Je vais prendre un peu le frais à la montagne, dormir à Vic, du moins dans la ZI de Gurb, au calme, il faudra au moins ça pour ce lundi. A 16h53 je valide la fin de la journée, pile poil !

Le fait que je ne sois que routier mais pas rentier et qu'il me reste encore quelques mois avant de réelement devenir propriétaire de ma ruine me pousse hors du plulard, il est 2h du matin. Pouahhh, il règne un silence de mort sur Gurb, on sent même son odeur avec les abattoirs de porcs qu'il y a pas loin. Je m'élance sur la C25 à 3h, et chargé lourd mieux vaut s'élancer d'ailleurs, mais vu le trafic inexistant, personne ne pourra dire, pinaise, il rame un FH500 à Phil26. Oui, y a une côte ou j'arrive difficilement à tenir le 50, mais à combien on monterait en G290 ou en Scania 113-360 ? Jeune chauffeur je m'étais fait la reflexion tellement j'avais été surpris par la molesse du Scania 113, mais bon, je suppose que vous vous en foutez et je m'éloigne du sujet. Passé le Boulou je suis pris d'un violent coup de pompe qui me pousse à aller roupiller 20 minutes, elle ne me réussit pas la matinale de France Inter de cette rentrée.

Après une excellente pause café douche pain au chocolat à Narbonne, je reprends mon chemin, avec le soleil pleine poire, vraiment ils sont bien foutus les nouveaux pare soleil du FH. Ce matin, ça roule assez bien à part les fous qui sont en retard pour aller bosser. Sur le contournement du Montpellier, mon oeil est attiré par le chauffeur d'un MAN qui arrive en sens inverse dont le chauffeur a l'air particulièrement agité, surprise en le croisant, en fait il y a une meuf en soutif en plein coït sur le chauffeur, le tout en pleine heure de pointe à Montpellier, j'aurai vraiment tout vu dans ma vie, et je suis prêt à parier qu'il y aura au moins une vidéo de l'affaire. Je précise quand même que c'est une grosse boite française spécialisée frigo. Je finis par me radiner à 11h15 chez mon client à Salaise, en 20 minutes c'est vide, je vais me garer un peu plus loin finir la coupure et becter au calme.

La suite se situe à St Fons chez Rhodia, à tout hasard je vais m'inscrire, et j'ai bien fait ça reprend à 12h45, tout pile sans le faire exprès. Muni de mes EPI, manches longues et tout la bazar je me mets en bascule quand au bureau une chef me dit, on charge pas les frigos vous pouvez partir. Bien sûr c'est de l'affretement en cascade et j'ai pas l'info. Motif répété 2 fois par la cheffe : c'est de l'alimentaire, on charge pas d'alimentaire dans un frigo, c'est donc l'excuse en carton la pire qu'on m'ait jamais donné. En Catalogne c'est férié, l'affreteur ne répond pas, évidement. J'ai beau argumenter, rien à faire. Comme j'ai encore du groupage à prendre pour le même donneur d'ordre chez Piegay à St Symphorien, je vais la bas, et j'explique mon cas, personne ne veut prendre le risque de me prêter une tautliner. Finalement c'est le chef qui finit par arriver à 14h et me donne le feu vert, il faut que je me magne, à St Fons, après 15h15 en bascule c'est mort.

Me voilà donc reparti sur St Fons avec une Kogel toute neuve aux couleurs de Piegay. J'aurai dû prendre en photo la tête de la cheffe quand je suis revenu en bascule à St Fons, une autre encore plus cheffe est venu me poser plein de question, et comment et pourquoi, ben heureusement qu'on se bouge, sinon, on charge pas. Tais toi vilaine que j'ai pensé, alors qu'en vrai elle était pas moche. Mais ces gens vivent sur une autre planète, on se comprendra jamais. Le carsite me charge à quai, il était au courant de l'histoire et m'a confirmé qu'ils étaient tarés dans cette boutique. D'autant qu'ils chargent des containers et que sur les colis, c'est marqué "preserver de la chaleur", je me casse vite fait de l'asile, je retourne à St Symphorien, vider, decrocher, recharger. Le cariste est pas content du tout de devoir faire et defaire, et il s'en prend finalement à moi. Du coup, il a pas optimisé du tout le métrage, et 6 palettes sont restées à quai, c'est pas mon problème, j'ai ma dose aujourd'hui. On peut pas squatter le quai pour la nuit bien sûr et en partant un peu avant 17h je visais la ZI de Chasse, mais c'est un vrai merdier sur l'A46, je me trouve une place comme je peux dans une ZI proche de l'A46, 9h06 au compteur. Il est 17h15, il fait 33°, je suis proche du burne explosion.  De A à Y allez vous faire voir !!

Il est 1h30 quand je m'extirpe de la couchette. Ouch. Le temps de remettre mes yeux à l'endroit, enfiler mon polo, un short et une paire de cookies Bio de chez Gerblé, je demarre avec 9h01 de coupure, il est 2h17. Je devrais pas le dire mais j'ai traversé Chasse, derrière un GLF qui a surement plus le droit que moi, mais bon, il est 2h17, enfin, 2h19 maintenant. Il ne faut pas plus de 5 minutes pour rejoindre l'A7. L'avantage c'est qu'il y a pas grand monde à part les légumiers. C'est pas que je sois tendax ce matin, mais presque, je devais être entre 8h et 9h à Barcelone, j'y serais jamais malgré tous mes efforts. Ce matin, il fait super moite sur la Languedoc, y a du marin, ça fait presque comme du brouillard qui colle. Quoi qu'il en soit, je me radine à Narbonne en moins de 4h30 et c'est bien ce qui m'importait... Mon café, mon croissant, ma douche, ahhh je suis refait.

Quand je repars, le jour s'est presque levé, et il fait super moche. Le soleil revient de l'autre côté de la frontière. Je rattrape Pierre70 vers Girona, et comme par hasard j'ai vraiment pas le temps, de m'arrêter, pourtant c'est pas l'envie qui m'en manque de me faire payer le café solo donut à la California, mais voilà, j'ai un boulot de con, je trace. En plus sur Map c'est un total merdier pour contourner Barcelone. Heureusement quand je passe ça s'est decanté un peu. Hier c'était férié ici, du coup c'est comme un lundi mais en pire. A 10h30 je donne le CMR au client, Stephane m'avait annoncé pour 10h30, le contrat est respecté. Même si on vient de moins en moins chez ce groupeur qui préfère faire tourner son roumain, on respecte et on vient à l'heure.

Je passe 45 minutes à quai histoire de remettre les compteurs à 0. J'en profite pour checker Map pour retourner plein nord à Montornes, il y a eu un big accident, et du coup un énorme bouchon sur tout le contournement nord. J'ai hésité à prendre la ronda littoral qui est vert pomme, mais j'ai pas envie de donner de l'argent à ces voleurs de Mossos. Je croise ce bon vieux Georges vers Rubi qui me confirme que c'est bien la misère alors va pour l'itinéraire bis, Rubi, St Quirze, Moncada i Reixac, j'ai zappé tout le bouchon, chuis un ouf. J'arrive à 12h30 chez le client, incroyable mais vrai, direct à quai, à 13h c'est plié. Ma clim marche plus, j'ai pas de rechargement pour aujourd'hui et de toutes façons, quasi cramé en heures. Je vais me garer sur le parking de vieille discothèque, c'est crado, mais c'est pas grave. En fait il y a une épaisse couche de givre sur les tuyaux de clim, qui tourne mais l'air sort pas. J'ai passé un gros coup de souflette dans le filtre, attendu que ça degivre et au final, ça a fini par marcher, je suis trop fort !

J'attends sagement que tombe un message qui me donnera du travail. La température grimpe gentiement, j'attends toutes fenêtres ouvertes et je suis envahi de mouches catalanes. C'est à dire speed et un peu pénibles. A 10h je peux enfin riper avec au compteur 28° mais surtout 20h et des bananes de coupure, je crains degun. J'ai 3 lots à prendre à Perpignan à 14h, autant dire que j'ai largement le temps de faire le crochet par la REPSOL d'Auguaviva. Pour situer c'est juste en face du California, un rade que chéri tant Pierre70, s'il était moins pressé, il m'aurait attendu là 24h et on aurait pû dejeuner ensemble, et deviser autour d'une phrase écrite par Eduardo Mendoza dans son hilarant livre "Sans nouvelles de Gurb" :  Il n’y a pas sur toute la Terre de gens plus passionnés de travail que les Catalans. S’ils savaient faire quelquechose, ils seraient les maîtres du monde.

Voilà, voilà, je fais mon instruit.

Avant de franchir la frontière, je voudrais quand même bien dégouter quelques mouches Barcelonaises, je m'arrête chez Padrosa histoire de me decrasser un peu. J'en profite également pour manger un bocadillo lomo pan con tomate arrosé un jus d'orange pressées sous mes yeux ébahis, le tout servi dans un verre tout droit sorti du congélateur pour donner encore plus un effet de fraicheur et j'ai l'impression d'être en vacances.

Je suis bien avant 14h chez KN Perpignan, les palettes que je dois charger sont encore dans une remorque fraichement arrivée de Girona. 1h plus tard, les 10m d eplancher se sont transformées en 7m, reste 6 bons mètres à charger. Je dois attendre, au cas ou. En toute chose malheur est bon, pendant que j'attendais passe Thierry et sa charmante épouse, il y avait longtemps que j'avais pas vu mon Cunéen préféré, toujours vaillant à faire son Perpignan-Milan. En bon Italien, il a cette joie de vivre qui donne la pêche. Finalement, y a rien de mieux pour moi, je remonte direct à la kommandantur. Sur l'A9 il y a encore eu un gros carton vers Agde, j'avais rarement vu un aussi long bouchon, à la louche il doit falloir 2 ou 3h pour le passer, on se croirait à Dusseldorf. A 21h08 je me mets en place quai 3 à Jarcieu, ça ira pour un jeudi.

Le chef est déjà là à 6h. Si ça se trouve il a dormi là aussi et je l'ai pas vu. Le temps d'un café et de me plaindre de ma journée de mardi, j'attaque à tout vider, j'ai la mission ultra compliquée de charger à Vinay pour vider foulée à Monteux. Le plus compliqué pour moi étant de savoir par ou c'est le mieux de passer pour Vinay, que ce soit Stéphane ou Philippe les spécialistes locaux des routes de chèvres locales, le mieux c'est St Geoirs et col de Toutes Aures. OK, va pour 1h de routes pourraves, on critique l'Ardèche, mais bon, par là c'est guère mieux. C'est vrai que c'est joli quand même, de toutes façons, en règle générale les routes de campagnes sont belles tant qu'un trou de balle n'a pas l'idée d'y construire une zone commerciale.

A 8h je suis au bureau à Vinay. ON TIME. Quai 1, ça charge à vitesse grand V, aussitôt que les températures vont chuter on ne devrait plus faire ce boulot d'après ce qu'on m'a dit. 3/4h plus tard je suis reparti, le ciel se dégage tranquillement et il fait franchement beau une fois sur l'A7. La preuve qu'il fait beau, c'est encore blindé de touristes dans les 2 sens. A peine arrivé à Monteux, je suis à quai direct, ce qui me laisse le temps d'aller me prelasser sous la douche vu qu'ici on n'a même pas accés au quai, vraiment c'est du bon job ou on a pas à se decarcasser. A midi je suis vide, mais j'ai rien à recharger, j'attends 13h30 et puis finalement je rentre à la maison, lundi matin, je referai un Vinay-Monteux. C'est bien. Ce week-end, je dois tailler avec Brigitte La Haie, (j'adore cette blague) en fait, ça fait 1 an que j'attends que vienne un mec pour la faire, du coup je vais faire des économies. Par le plus grands de hasards, je me suis coltiner un tas de vieux très agés sur la N86, impossibles à doubler, à un moment donné entre La Voulte et Beauchastel on a fait une pointe à 65, c'était OUF. Bref à 16h je suis rentré à la maison, un café, et en avant !

La bonne nouvelle c'est que j'ai finit par tailler ma haie, j'ai vraiment trop attendu pour la faire, du coup j'ai un tas plus haut que moi à évacuer. J'ai des problèmes de riche, c'est pas simple. J'attaque la semaine à Vinay pour une devenue habituelle navette Vinay-Monteux. Aujourd'hui on est 3, et je tombe sur Yann à qui j'expose mes soucis de haie. J'avais oublié qu'il a longtemps bossé en horticulture et m'a confié un conseil que je partage avec vous, un vrai conseil d'un pro de l'horticulture : Pour ne pas être emmerdé avec la fastidieuse corvée de haie, il faut tout simplement ne pas en planter. On dit merci qui ?? Merci Yann ! Le chargement dure un peu ce matin, du coup je me radine pile à midi à Monteux, vu qu'on ne peux pas acceder aux quai, j'ai le temps de me preparer un délicieux repas.

Quand je suis vide, il me fait aller charger des emballage à Chateaurenard, d'ici le plus court c'est par Avignon, mais goutant assez peu aux travaux du tram sur la rocade je fais le tour par Noves. J'ai une petite demi heure d'avance, j'en profite pour reviser si ma couchette est toujours aussi confortable, vertict 10/10.

Deux ramasses de cartons, je remonte foulée, il y a du monde encore sur cette saleté d'A7, c'est encore l'été il fait bien plus de 30, ça incite le gogo moyen à sortir sa poubelle pour gaspiller un peu plus les ressources naturelles. Comme prévu je pose le Salaise à 17h30 et Bougé Chambalud en suivant. La surprise du soir, c'est que j'ai 4 palettes ADR à livrer foulée demain à St Vulbas, mais avant de les livrer il faut les charger à Livron demain matin. Le hasard fait que St Peray est placé pas loin de Livron, et encore plus incroyable ma maison est à St Peray, donc, ce soir rentrage à la maison, et validement de 11h de coupure, et ça, c'est bien aussi !

S'ils étaient moins fénéants à la décheterie j'aurai pu aller vider un voyage, mais voilà ils ouvrent à 8h et un jour sur deux, pas moyen de jouer de la flûte à mon chef, il me croira jamais si je lui dit que j'ai eu une panne de reveil, donc, je décolle sagement à 7h de la maison ce qui me permet de passer juste avant le merdier matinal. Je vais tranquillement à Livron charger des IBC de produits corrosifs inflamables pour la destruction, l'usine est en plein centre de Livron. J'ai juste à me mettre à quai et attendre que les gens aient fini leur café, raconté leur soirée, pleurniché sur ceci et celà et ensuite se mettre un peu à bosser. Sinon, c'est bien cool ici. Une heure pour 4 palettes, dans des cas comme ça t'es content de pas charger un complet. A 8h30, je peux sortir de là direction la Drôme que j'aime le plus, celle de la vallée de la Drôme. Malheureusement je ne remonte pas la Drôme bien longtemps puisque je stoppe à Aouste sur Sye afin de charger 5 palettes pour Santa Perpetua.

De là, retour Jarcieu. L'heure de pointe est passée, c'est l'heure des anciens, donc, 70/75 maxi jusqu'à Valence. Un clou chasse l'autre, avec les grumeaux c'est pareil. A un moment donné, l'idée de couper à travers champs par Romans et Hauterives m'a traversé l'esprit et puis finalement j'ai pris l'autobahn. Je vide tout à quai, et surprise un complet de pommes m'attend sagement. Il y a pas le feu, c'est à vider demain matin à St Cyr en Val.

Donc, tranquillos pour monter ! Il fait bien lourdos cet après-midi, la neige est pas encore prévue sur les monts du Forez, plus je monte, plus le ciel se charge sur le Bourbonnais, et même encore mieux, je ramasse dans un orage. ça fait bizarre de voir de l'eau, et encore plus bizarre de voir les essuie glace fonctionner. Après Montmarault c'est terminé, la campagne est vraiment à sec, on se croirait presque en Espagne tellement la petite végétation a disparu. Je finis par atterir à St Cyr sur le fief à mon cousin Samir qui n'est pas là ce soir. Je me suis présenté pour vider, mais visiblement y a un bug, je suis pas "prévu" ça sera poir demain matin, perso, je m'en fous un peu, j'ai 8h52 et je peux caler ma 2e 11, tutti va bene. Je peux squatter le quai 332, celui le plus éloigné du bureau, ça me fera trottiner demain matin au reveil.

Comme prévu je commence ma journée pour une longue marche vers le bureau, bien sûr le gars de la réception m'annonce que je suis pas, mais alors pas du tout au bon quai, et que je dois me placer PILE au quai à côté du bureau. Du coup j'attends encore bien 20 minutes avant de bouger et finir ma 11. Ils doivent peser chaque palette, ça va être un peu long. Mais pour ne pas trouver le temps long, j'ai la chance de tomber sur Jean-Baptiste puis de René de chez Mesguen, au final j'ai les papiers signés avant que j'ai terminé une phrase. Il est presque 8h quand je repars de là, et pour rejoindre Semoy, c'est pas de la tarte, c'est interdit aux PL de partout, quelle joie, quel bonheur. Le pire c'est que je savais qu'il fallait suivre la ZI de Semoy, mais j'ai loupé la sortie, donc j'ai pris celle interdite, ou j'ai croisé d'autres camions, au moins autant perdus que moi.

A Semoy je prends une palette ADR refusée, mauvais numéro de lot. Direction Le Havre, enfin Rogerville, mais avant ça je dois charger à Gaillon un complet de box plastique 100*120, il y en a 78 en tout, si je divise 78/26 ça fait bien 3, je me dis qu'il va pas rester trop de place. On verra bien, déjà, il faut contourner Paris Capitale de la France, mis à part des travaux d'élagage à Coignières ça passe pas mal, je me radine après manger à Gaillon. C'est pas lourd, et le cariste est du genre cool. A la fin du chargement, il s'avère que la palette va pas rentrer du tout, mentalement j'étais déjà préparé à tout dépoter à la main. Mais en faisant sauter les couvercles des box, je peux en gagner un en hauteur, je soumets l'idée au cariste qui s'en fout completement, à moi de me demerder avec le destinataire à l'arrivée. T'inquiète, ça va le faire !!

Du coup, j'ai pas trop transpiré et je peux à l'aisement rejoindre sous le soleil Rogerville, il fait pas super beau, mais sec. En 10 minutes la mauvaise palette est échangée contre une bonne, c'est le même produit de toutes façons, j'ai rien compris mais c'est habituel chez moi. Enfin, ça m'a fait plaisir de voir quelques collègues du quai ici, on y vient moins qu'avant, c'est la vie... Il y a toujours pas d'eau chaude à la douche, du coup on y traine pas, c'est l'avantage. Il est 17h30 quand je repars, direction Semoy. Aujourd'hui y a le temps, je coupe à travers par Evreux/Dreux/Chartres, ça roule nickel, faut juste passer son temps à guetter les 10 milliards de radars en tout genre qu'il y a sur cet axe pourri jusqu'à la moelle. Pour rien cacher je deteste ce coin et encore plus la traversée de St Remy et Dreux. Ailleurs, on dévie des routes pour moins que ça... Du coup ça roule quand même tellement bien que je me pose devant le portail du client à Semoy à 21h avec 8h58, non mais sans déconner la vie est bien faite quand même ! 

On peut pas dire que ce soit bien affolé le matin ici. Il s epasse rien avant 8h30, heureusement j'étais déjà enregistré hier ce qui fait quand même gagner 1/4h. En Espagne il aurait fallu tout refaire le bazar. J'ai juste à rentrer dans la cour, ouvrir les portes, le cariste attrape sa palette et 5 minutes plus tard à moi la liberté le bitume et les blaireaux qui se trainent à 60/70 sur la nationale 60. A toi la peur sur la nationale 30. J'ai cru devenir fou ce matin, déjà que. La nature a horreur du vide et mon chef encore plus, étant donné qu'il me reste une place de 100*120*100, j'ai une ramasse à prendre à Couches F 71. C'est d'ordinaire un très bel endroit, mais pour une fois je vais y arriver par le nord ouest ce qui me fait emprunter les plus belles routes de France, c'est à dire celles de Bourgogne. Après Saulieu, il faut rejoindre Autun, ici c'est la France profonde comme je l'aime, authentique sans aucune zone commerciale horrible, sans zone logistique ou sont traités des milliards de tonnes de merdes venues tout droit d'Asie. Bref, je prends un peu de bonheur dans le pré. En 4h et des bananes je suis dans la cour du client, j'en profite pour casser la graine vu que c'est l'heure. Il fait encore chaud.

Il y a qu'une seule palette à prendre, ça va super vite bien sûr. J'ai plus qu'à rejoindre la civilisation, enfin, Chalon/Saône dans un premier temps, l'A6 dans un second. Il est déjà 16h30 quand je passe Mionnay, sur l'A46 c'est en train de se compliquer et je goûte assez peu aux bouchons, donc, en parfait accord avec ma propre personne j'opte pour l'itinéraire BIS via St Quentin Fallavier et Cours et Buis, je débarque sans stress dans la cour de la maison DUARIG.

A part glander, j'ai rien à faire. Donc, je donne un coup de main sur le quai, et puis quand ce fénéant de Régis se décide à pointer pour sa fin de journée, il m'embarque dans sa Kangoo. Du reste, si ce pauvre adjudant Chanal était toujours de ce monde, à coup sûr il aurait eu la même installation dans sa Kangoo. Par chance je ne suis pas le style de Régis, sans quoi j'aurai fait parti des ingrédients qu'il a eu sur sa pizza. Je suis méchant, mais je l'aime bien Régis. Comme il me reste un peu des heures, je vais gentiement me poser à poubelle land/Sanne, c'est magnifique la nuit.

Etant donné que c'est vendredi tout le monde à RDV à 7h30, c'est vraiment surprenant. Jean-Bernard aussi à RDV à 7h30, donc, c'est bien le boxon. Pour une fois ici, je ne livre pas de dechets, mais des paloxs, au bureau il y a une responsable rigolote qui me dit que c'est la petite blonde qui va me decharger. Ce genre de phrase me fait toujours rire, je pense qu'on doit l'entendre parfois au Dallas ou à la Palomba Blanca, mais ici, c'est encore plus drôle. Toujours est il que la blonde m'a bien déchargé, vite fait bien fait. De là, je vais au CAT de St Maurice l'Exil charger des mini palox de pommes, le cariste est bon, rapide, trop rapide, il a juste un problème, il ne sait pas compter donc, c'est à moi de lui dire stop quand c'est fini.

De là, j'ai la délicate mission de livrer foulée à Chanas, soit pas loin de 20km. L'avantage c'est que ça va super vite à vider, je reviens à Jarcieu ou je récupère 3 palettes à peine arrivées de Barcelone à poser à St Clair de la Tour, je vais livrer ça directos, à peine posé j'ai une pauvre ramasse à St Egreve, 2 palettes pour Barcelone. Je prends quand même le temps de casser la graine comme tout le monde. Dans la première montée de l'A48 je double un Perrenot avec un IVECO Gaz, il roulait tellement pas vite que le temps que je commence à bouffer il était toujours pas passé. A mon avis il devait y avoir comme un problème. 

Quand je repars de Grenoble, j'hallucine, il fait 33°. Retour dare dare à Jarcieu pour poser les 2 palettes et bien sûr à ma cogner tout ce que le région Rhone Alpes compte comme grumeaux, j'ai même pas le temps de saluer mes copains au dépôt ou je pose les 2 pal en échange de 3 pour Cabestany et je dois tracer à Crest pour charger du carton pour Castelnaudary. A 19h je suis à la maison avec une furieuse envie de tomates farcies, ma blonde a moi a lu dans mes pensées, je kiffe la life !

Il y a bien longtemps que j'étais pas parti un dimanche apreme, j'avoue que ça me manquait pas, mais j'ai pas trop le choix. Il me faut recharger demain à Lérida. Le principal pour moi c'est surtout d'avoir eu le temps d'évacuer les branches de ma haie et d'avoir été à l'anniv de mon gamin qui devient chaque année un peu plus agé.

A 18h je troque ma casquette de glandeur patenté pour celle de routier pollueur. Il y a du monde comme en semaine pour sortir de mon bled, et sur l'A7 c'est blindé de chez blindé comme en plein été ! J'enrage ! Le premier mec qui me dit que l'autoroute est trop chère que l'essence est trop chère et qu'il y trop de pollution je lui pète les dents. Y en a VRAIMENT marre. On est fin septembre, ils peuvent pas rester chez eux les gens ? y a besoin comme ça de traverser le pays tous les week ends ? Ils sont pas informés qu'on a outrepassé les limites de la planète ? Et comment on va faire le jour ou tous les pays pauvres vont nous imiter dans notre connerie ? Le monde, les gens me degoutent par leur égoisme, vive l'essence à 10€ et l'autoroute à 5€ du km. Tu reflechiras à 2 fois avant de te deplacer connement. Et pareil pour le transport ! Si le transport était plus cher, beaucoup plus cher, il y a un paquet de transports idiots qui n'auraient pas lieu, la plupart des délocalisations ne sont permises entre autres parce que le transport coute que dalle.

Bref, j'avais les robignolles à l'envers ce dimanche, j'ai roulé 4h30 et je me suis posé sur le parking de la future Socamil à Castelnaudary.

A 8h je décolle de mon parking sweet parking pour les établissements RIVIERE à Castelnaudary. Ici ça sent bien bon la choucroute, la spécialité locale, à moins que ça ne soit le Couscous, je confonds toujours. Au moment ou je donne mon CMR, 3 autres camions arrivent, j'ai bien fait de pas trainer. Le cariste est pas mouligasse, du coup en 30 minutes les 24 palettes de cartons sont vidées, je peux tracer direction Cabestany, Perpignan sud quoi. Le plafond est bien bas, il y a même eu une légère averse du côté de Carcassonne, mais pas de quoi faire ne fût ce qu'une flaque. Comme un con, je ne suis pas sorti à Perpignan NORD, j'ai pas vu qu'à Perpignan SUD il y avait une manif d'agriculteurs. Du coup ça bouchonne un peu, mais le principal c'est que j'ai fini par vider les 3 palettes de nougat de Montélimar avant midi, je peux éteindre le frigo.

Entre vendredi et aujourd'hui mon programme a changé depuis samedi, mais je ne l'apprends qu'ajourd'hui. En fait je devais recharger du congelé à Lérida, finalement c'est Angèlique qui s'en charge, moi je recharge à Castelgalli, ce qui me fait moins courrir. J'ai le temps de passer chez Santi, de bectave dans la zi de Aiguaviva et de monter tranquillos le C25. J'arrive à Castelgalli juste quand un Allemand de chez Bouché Partner quitte le quai, enfin, un Turc qui conduit un camion Allemand. En 30 minutes je suis à mon tour chargé avec un complet ADR.

Y a plus qu'à remonter tranquille, de toutes façons ça me sert à rien d'être pressé vu la charge. Je fais juste un détour à Vic pour faire les pleins, j'aime bien la Respsol à Vic, ils sont toujours sympas la bas, il manque juste un gros débit à la pompe, il faut 20 minutes pour faire le plein. S'il y avait la même pompe au Luxembourg, la file d'attente s'étirerait jusqu'à Metz. Je retrouve le vent et la civilisation à Girona, mais c'est assez calme quand même, j'y croyais pas, mais mine de rien je me suis posé au centre routier avec 8h56 de guidon et en plus ça passe pour couper 11h, je me laisse faire, faut pas déconner avec ça...

Tranquille Emile ce matin déccollage à 7h10 après un bon petit dej au centre des routmans. Pour bien faire ça roule tranquille aussi pour remonter, c'est même étrangement très calme sauf bien sûr à l'approche de Montpellier véritable aspirateur à bagnoles. Le vent a molli un peu ce qui est excellent pour la conso, et il y a un soleil magnifique, que demander de plus mis à part qu'il pleuve un peu ? J'arrive juste pour vider avant midi à Salaise, le cariste est chaud comme un baraque à frites d'autant que juste derrière il y a la maison Royer qui doit charger, le cariste enrage de devoir manger son sandwich à 12h15. Je ressors vite de là, couper 30 minutes au calme.

De là je vais ramasser 23 rolls de plantes pour 13 destinations dont du 77/91/92, je prie le seigneur que ça tombe pas sur moi. Rentrage au dépôt, lavement du camion tranquille et j'attends le verdict à quai. Finalement ça tombe pas sur moi, mais sur Stephane de chez Aurénico, il est jeune, il a la foi dans ce métier, il prend une partie du lot, Yvan prend le reste, c'est du 15 et du 19. Moi je l'ai bonne, c'est à dire 3 livraisons au nord de Barcelone, du classique, très bien. Quand je vais pour repartir le compteur affiche 2h46 de repos. Je me dis que ça serait pas idiot d'attendre 14 minutes de plus, comme ça j'ai déjà mes 2 coupures de 11h de faites.

Y a plus qu'à descendre tranquille encore et d'atterrir d'ou je suis parti ce matin, c'est à dire Narbonne. Ce soir le parking est déjà bien rempli contrairement à hier soir ou il n'y avait personne ou presque. Il faudrait enfin un jour qu'un scientifique se penche sur les stasistiques de remplissage des parkings. 21h fin des opérations, nickel chrome !

Le temps d'aller prendre un bain, un café, un croissant, et pile poil 9h de coupure je mets le FH500 Business Class ***** en route, la matinée s'annonce pas tendue, mais pas loin. Je perds à peine une minute dans la montée du Perthus en travaux, et après le péage de la Jonquera ou il y a eu un accident léger. A 8h c'est pile à l'ouverture que je donne mes papiers à Celra. Je suis à l'heure et j'ai pas fait exprès. Il y a qu'une seule palette à poser, elle est juste au cul, ça va super vite, en moins de 30 minutes je suis reparti. Il faut dire aussi qu'il faut compter 25 minutes pour s'enregistrer. Je fonce alors tête baissée à Grannollers ou j'ai un RDV fixe à 10h. Là bas, quand on est à l'heure on attend, mais quand on est en retard c'est pire, bon aujourd'hui, je me suis pointé à 9h55, donc à l'heure.

Alors j'ai fait un test.

Il se trouve que Stéphane m'a fourni des goodies à distribuer aux clients. Donc, va pour la phase corruption. Cadeaux, Big sourire, et étonnement, là ou il a fallu 2h pour trouver les références la dernière fois, aujourd'hui c'est plié en 2 minutes, si on excepte que je me suis mis à quai pile à l'heure de la pause, en 1h30 j'ai livré mes 20 palettes ce qui constitue une sorte de record pour moi ici. Je file ensuite au Poligono d'en face chez Transparets à Lliça de Vall, je cite leur nom parce que c'est rare les boites ou ça va vraiment bien dans le coin. A midi je suis vide.

Sur mon téléphone, les ramasses tombent comme des mouches, j'ai 3 ramasses pour Beaucaire, mais elles sont dans un mouchoir de poche sur le secteur de Barbera, Polinya. C'est facile, je connais tout par coeur ou presque. L'adresse de Barbera me parlait en fait c'est De Rijke qui a pris la place du dépôt ou on vidait du SNF il y a bien longtemps. A 14h30, les 3 ramasses sont pliées, j'ai ensuite du 07 à prendre au dessus de Manresa, c'est bien le souk en ce début d'après-midi pour sortir de Barcelone après ça va mieux et je prends enfin 20 minutes à Montserrat pour grignotter un peu. A l'usine de balsemy, le cariste m'a parlé de Valls, il est choqué, parlant assez peu espagnol il n'a cessé de la dire que Valls "es un HIJO DE PUTA", mais je ne sais pas ce que ça veut dire. Bref, Valls, à part rejoindre Daesh ou Kim Jong Un, je vois pas trop ce qu'il pourrait faire ? Au pire, j'ai vu passer une annonce chez Carrion à Montornes, ils cherchent des chauffeurs.

Bref, une fois la semi rangée, et chargée, je retourne vers la civilisation. C'est encore le gros merdier après Sabadell et quand j'arrive chez le client à Santa Perpetua j'ai failli tomber de mon siège tellement il y a des camions de partout. Ici on imprime des merdes qu'on reçoit dans la boite aux lettres et mis à part le catalogue LA BOITE A OUTILS et ADAM et EVE on jette tout sans regarder. Là, je dois prendre du Géant (groupe Carrefour), et j'ai que 13 palettes mais 7 camions avant moi, distribution de 2 porte clef. Commence alors une longue séance de rongeage d'ongles, soit je charge avant 20h, soit demain 2h30. A 19h15, le gardien m'appelle, pour le quai 8, à 20h je repars CMR fait et tout, oui, un miracle à la Gracies de Deu ! J'ai plus qu'à remonter ma dernière heure de dispo, ça me fait atterir planqué dans la ZI de Ruidellots, avec les plaques oranges je devrais en principe pas sortir de l'autoroute, mais merde, je fais pas ce metier pour dormir entouré de camions.

C'est pas que j'étais pas bien ici, mais il faut quand même bien demarrer, donc il est un peu moins de 6h quand je décolle, et fépacho, c'est le NORD ici. La Repsol d'Aiguaviva est déjà ouverte, je vais me jeter un café et du gasoil au ptit dej pour mon gros sac de camion en même temps, ça traine pas, je repars avec en cadeau une bouteille d'eau minérale, destinée à fideliser la clientèle. La traversée des Albères est bien pénible, il y a encore des restes du basculement de chaussée de la nuit, on a du mal à dépasser les 50, y a un turc qui a pété un cable et à doublé tout le monde, ravagé le mec. Ce matin j'ai droit au magnifique lever de soleil sur Fitou, ce qui me redonne foi dans le métier. Je coupe 30 à Narbonne, il reste un pain au raisin OUF. Ma première livraison est à Jacou dans le 34, pour ne pas dire Montpellier. Je neme casse pas la tête je contourne par Vendargues, par le plus grands des hasards j'apprends en arrivant que j'ai RDV à 11h, y a même mon immat affichée sur un tableau, ils sont organisés chez Mediapost.

De là, je file à Beaucaire ça roule tranquillos, je débarque à 12h30 mais bien sûr c'est fermé, reprise à 13h30. Le receptionnaire est du genre à se prendre au serieux et se noyer dans un verre d'eau. Il n'y a pas de reception l'après-midi, j'ai que 4 palettes, et c'est compliqué apparement, il faut noter les numéros de lot, y a donc 4 lots. Et apparement c'est énorme. Je dois attendre. Attendre quoi ? Le déluge ? Vu la secheresse dans le sud, je vais camper un moment. Finalement à 14h il se décide, à 14h05 c'est fait, effectivement 4 lots c'est un boulot harassant. J'ai plus qu'à aller vider à St Julien et St Alban, juste au dessus du Pouzin, fastoche.

A 16h20 je suis vide, mais j'ai 3 palettes à prendre à Aouste, j'appelle, le gars me dis, viens avant 17h, c'est jouable. Sauf qu'il y a de gros travaux à Rompon et un feu alterné long comme un EMS, je l'ai pris 3 fois, je devenais dingue, que c'est 16h30 et qu'il y a toute la planète derrière son volant, j'ai tout eu pour rejoindre Crest : des mémés, des tracteurs, et tout un tas de types qui roulent nonchalament, vous voyez, ceux qui tiennent le toit de leur voiture avec la main gauche, les pires, ceux qui roulent à fond de 2e et qui rêvent d'une clim et une boite auto. BREF j'arrive à 17h03 à Aouste. Le mec me ferme la porte au nez, on a dit avant 17h, il est 17h03 demain 8h. Là, t'as envie de meurtre, de lui souhaiter un cancer de l'anus, mais voilà, je suis un gentlemen. Finalement, conscient de mon état de nerfs, le chef me fait rentrer à la maison, on verra demain quoi quon fait. Voilà, excellente idée ! A 18h je suis à la maison, et ça, c'est bien.

Finalement mon programme a changé dans la soirée d'hier soir, ce qui est extremement rare chez Duarig. On a un planning affiché pour le mois à venir, c'est assez précis. C'est marqué : Mission Chauffeur, transport de marchandises. Je ne retourne pas à Aouste, mais je fais navette de crème glacée ce matin. Pour aller à Reventin, je garde la N86, y a personne dessus à 6h30, mais voilà, arrivé à Arras, c'est encore coupé direction Sarras. Je sais pas ce qu'ils y font, je doite que ce soit une 4 voies, mais ça dure depuis des mois. Je suis donc contraint de reprendre la N7, c'est blindé et ça me saoule. Le principal c'est que je suis pile à 8h à quai. En 30 minutes c'est chargé, je vais livrer 19 km plus loin à Chanas. 

Coup de bol je tombe sur Gilbert qui a changé de cremerie après 32 ans chez Lhorme. Il se retrouve aussi à faire des navettes inter dépôt, putain, d'ou on est partis et comment on finit !!! Heureusement c'est pas rapide pour vider, ça laisse du temps pour papotter. De là, je ramène mes Europ à Reventin, et je file charger un lot pour Celra. Finalement arrivé sur place, j'ai un lot en plus, si bien que je repars quasi complet, retour à Jarcieu ensuite ou je reviens à 14h bien tassées. Anthony du quai fête ses vacances, il est revenu avec de la charcuterie maison, MORTEL ! Je me suis laissé faire c'était un pur bonheur, mieux que de la drogue !!!

Aujourd'hui c'est mission pneus, Euromaster et Ayme Pneus s'y sont mis à 2, encore plus fort que les charlots de la F1 ! Y a Samu l'écossais qui arrive aussi, moi je fais un peu le guignol sur le quai, j'essaie de servir à quelque chose. Enfin, surtout j'attends Morad qui me ramène de quoi completer mes 2m de plancher. Finalement il se radine tard, et avec 3m, donc ça rentre pas du tout, obligé de tout revider, finalement devant on ajoute du Tarragone et du Lérida, ce qui me fera commencer à 16h à Barcelone lundi, oui, c'est cool. A 20h30 je suis de retour à mon foyer doux foyer, c'est le week end, c'est cooooool !