Carnet de bord de Novembre 2018 | Partager sur Facebook |
En principe pour être à 8h au dépôt, quand je sais que ça roule bien, je mets 1h, mais ce matin je me suis dit que ça serait pas plus débile de compter une demi heure de plus sachant que je frôle le 0 à la jauge d'ADBLUE et que j'ai jamais été au bout. C'est l'occasion ou jamais de tenter le coup. Une fois arrivé à Tain, 1er message, coupure de couple imminente, ça stresse. Mais le camion roule toujours normalement, passé St Vallier ça me marque vitesse maxi 20km/h, d'un moment à un autre je me voyais me faire méchement doubler par Maurice Durant et son tracteur SOMECA chargé ras la gueule de fumier, mais non, même si les reprises sont disons un peu mouligasses ça roule toujours et je respire passé le côte de Chanas que je gravis à 50km/h avec 4t dans la semi... Je me pose direct à la pompe à gasoil au dépôt ou je pulverise le record avec 97L d'Adblue.
Je file ensuite une partie de mes palettes à Paulo, l'ancien chauffeur à Mickael, on avait jamais eu l'occasion de se voir. Le scandale c'est que ce matin, Stéphane s'est ramené avec les croissants et les chouquettes après 8h, on a failli attendre au bureau !!! Finalement, j'ai rien à livrer et je monte me mettre en place à Andrezieux. Avec la neige de lundi, il y a plein de branches cassées de partout ça a dû sacrement tomber. A l'usine il y a environ 2000 camions en attente, le gardien m'a dit, il va y avoir de l'attente, ah merde, j'aurai pas cru. Emeric et Mehdi arrivent un peu après, on est un sacré paquet à descendre en Catalogne, les Calsina et les Villart doivent faire le pont...
Retout à Jarcieu tranquillement, je suis désigné d'office pour faire du quai cet après-midi. Pour me detendre j'emmerde un maximum de chauffeurs, Samu et Karim en font les frais. Tant pis pour eux. A propos de Samu, en bon mec de l'est, il passe son week-end à Jarcieu, mais à la difference du Lituanien moyen, la Samu88 family vient le rejoindre, et le gros avantage c'est que j'ai même au droit à un mimi de la part des filles de l'est, et c'est vrai qu'elles sont belles !!! J'espere qu'elles vont bien lui faire depenser du pognon ce week-end, elles méritent bien un FH amenagé pour le transport de cheveaux, faut quand même être pas bien respectueux pour faire rouler sa famille le week end en F1220... Pauvre Samu. J'ai plus qu'à faire ensuite le taxi et amener Nico chez Mercedes recuperer le camion à Lionel et je me rentre à mon maison ou je débarque à 20h01, prêt à en débattre avec un Rizotto. Gros mimis les stations, merci pour vos clics et encouragements !
Je me sens vraiment seul dans le quartier pour faire du bruit très tôt le lundi matin depuis que Jean-paul le citernier a fait valloir ses droits à la retraite. Je decolle à 3h29 ce matin, heureusement, le chien de garde aboie comme un malade histoire de justifier sa boite de Pedigree Pal. RAS ce matin pour rejoindre l'A7, si hier soir c'était rouge à la montée, c'est nickel dans les 2 sens maintenant. Tout au plus il pleuvasse, avec quelques averses sur la Languedoc mais rien de special. De toutes façons il y a un vosgien à 1h devant, s'il se mettait à neiger il m'avertirai, comme d'hab je trace jusqu'au village catalan, sauf que, au lieu d'aller me garer à mon emplacement habituel, je suis allé côté village, je voulais faire une photo du Vosgien depuis le pont.
La bonne nouvelle c'est que la photo est dans la boite, mais que vu que Samu n'a pas souhaité s'arrêter pour m'offrir une boisson chaude à base de caféine, j'ai dû aller me l'offrir à la station, et là, bien sûr coup de bol, je tombe sur l'ancien pompiste qui était dans la station AGIP, je pensais qu'il était sous les gravats de l'ancienne station, mais non, 6 ans que je l'avais pas vu. Du coup, j'ai mis ma tournée, et il a mis la sienne. Et on a bien rigolé. On a parlé de tous ces gens qui se plaignent en faisant des pleins à 1€75, et ajoutent pour 70, 80€ de boutique, y a quand même de quoi se marrer ici... Je m'éternise pas, j'ai du boulot quand même.
Première livraison de la semaine 45, Vilabareix, je connais le client, c'est tout de suite plus facile, j'hésite pas une seconde pour m'enquiller dans son impasse, 15 minutes pour vider, ça speede. Je fais le crochet par Aiguaviva faire le plein à la REPSOL et je fonce à Celra. Là, fini la rigolade, y a des camions dans tous les sens, forcement avec le long pont de vendredi, journée compte double. Presque 1h pour m'enregistrer, il y a 20 chauffeurs dans la salle d'attente, la clim est en panne, c'est irrespirable. Pascal, un affrété arrive avec 4 palettes, je suis surpris, il avait RDV à 9h30. Du coup, je lui prend ses palettes vu que je suis gentil et que j'ai la place, ça fera toujours gagner 5 minutes. Par je sais pas quel miracle, je passe avant pas mal d'autres camions. LOS MISTERIOS DE LA LOGISTICA.
J'ai juste 1km à vide à faire pour recharger un complet de cochon congelé, c'est pas tout à fait prêt, mais je me casse à 14h15, ce qui est quand même pas mal, et ça me laisse de quoi remonter un peu, j'échoue au Truck Etape de Beziers, 16h20 pile poil pour caser la première 11 de la semaine, moi je dis que ça, c'est good ! Je peux enfin me battre avec la vingtaine de mouches qui sont rentré dans la cabine pendant le chargement au cochon, j'ai fait un carnage.
Une bonne nuit de sommeil c'est quand même ce qu'il y a du mieux pour être en forme, si bien que je demarre ce matin à 3h45, le parking est loin d'être plein, 11h de coupure=19€. Il pleut ce matin et de ce que j'ai compris ça va durer toute la journée. Il y a pas grand monde sur l'A9, c'est vraiment génial, passé Montpellier il pleut de plus en plus, et de Remoulins à Roquemaure c'est carrement un tel déluge que j'ai mais failli commencer à avoir peur. Par chance il y a très peu de trafic, après ça se calme un peu, je descends au sec à Isardrome prendre un café. De là, il me reste pas grand chose en kilomètres pour arriver à Maclas, je croise une paire de mongols qui descendent bosser dans la vallée, c'est cool à chaque fois je me fais couper les pattes, ils ont tous des gyros bleus dans leur ptite tête et se croient prioritaires, mais le pire c'est qu'il y a des travaux dans le centre, faut faire le tour et c'est long, tellement long que j'ai débarqué avec 4h15 au bureau de Mr Bridou.
Entre le camion déjà à quai, plus mon déchargement ça a pris 1h30. Le cariste se souvenait de moi à l'époque ou on venait souvent vider ici, c'est vrai que ça date et que c'est du bon job ici, à part que le Justin Bridou je me souviens pas du goüt. Tout ça pour chiner un saucisson. A 10h je suis enfin vide et je dois revenir à la base logistique de Jarcieu. Direct. Plutôt que de me fader les travaux, je coupe par le plateau pour rejoindre Félines et Serrières, il tombe toujours des trombes d'eau, à vide faut y aller molo molo si on veut rester en vie... Je dois decrocher mon bon vieux frigo au profit d'une taut chargée pour la Suisse.
Je prends quand même le temps de prendre un kawa avec mon copain Régis et aussi de découvrir ma fiche de paye plus lourde que d'habitude puisqu'on a gagné 20€. C'est marqué qu'on gagne 40€, mais Mag m'a expliqué qu'en fait c'est 20€. J'ai rien compris, de toutes façons je pige jamais rien au pognon. Cassage de graine rapidos à la Grande Borne, ce qui me permet de passer Lyon pendant la pause de midi. Encore un stop à Macon ou il pleut déjà un peu moins. C'est bête si j'avais su je me faisais payer le café par Dédé et Lionel à Chalon, c'est bien des rapaces les 38 ! J'échoue au péage de Gendrey avec 8h40, ça ira bien pour valider la 2e 11 de la semaine, je suis un glandeur : what else ?
Ce matin, il ne faut pas trainer. Donc je décolle à 4h. C'est vrai que pour être à la douane à St Louis à 7h30 ça fait un peu tôt, d'autant que d'ici il n'y a pas 200km. Toutefois, l'ami d'un ami m'a dit d'y aller avant 6h30, après c'est trop la misère. Je vais pas souvent à St Louis, mais à chaque fois j'en ai pas un merveilleux souvenir. Vu l'heure ça roule plus que nickel sur la Comtoise, et même plus que nickel jusqu'à Mulhouse ou l'enrobé à été refait, c'est vraiment magnifique. Dès que j'enquille l'A35, le trafic se fait plus dense, tellement dense que ça freine même à l'entrée du parking TIR. Il est 6h05. Derrière moi la file de camion s'allonge très vite, il me faudra presque 30 minutes en avançant pas à pas pour arriver au parking, c'est plein, y a pas un pet de place. Vu que je suis en avance, je me cale dans un coin, je bouge quand je gène, et je guette qu'une place se libère, au fur et à mesure que ceux qui ne font que transiter veuillent bien se mouver.
Finalement j'ai trouvé une vraie place à 7h30, puis j'ai courru chez DHL porter mon transit. Mais voilà, je suis en avance, la fille qui s'occupe de mon cas n'arrive qu'à 8h. Coup de bol, je tombe sur Armindo une connaissance virtuelle, on va prendre un café en attendant que Sainte Louise se reveille. Pendant qu'on glandait dehors, y a encore 2 connaissances virtuelles qui sont venues dire bonjour, c'était marrant, à croire que tout le monde aujourd'hui s'est donné RDV au parking des pue la pisse ! Finalement, j'ai mes papiers à 9h, mais la DDE locale a trouvé très amusant de passer la balayeuse sous les portiques de sortie au moment ou tout le monde veut partir, du coup, je mets encore 40 minutes pour m'extirper de ce trou, de Bâle évidement, je viens pas souvent, fallait que je la fasse.
Vu l'heure, ça roule nickel pour aller direction Zurich, pas de bouchon que dalle et du soleil en prime, du brouillard aussi par moment quand on passe d'une vallée à une autre, je finis par arriver un peu avant 11h à Rafz, ici c'est la plus grande pépinière de Suisse et c'est vraiment magnifique et propre, enfin Suisse quoi. Pause déjeuner comprise, il faudra 3h pour vider, c'est le tarif. J'avais un voyage à charger avant 16h à Seppois le Bas, mais en partant d'ici à 14h ça me parait juste. Alors plutôt que de rouler comme un marteau et payer de la taxe à gogo, je remonte par l'Allemagne.
A ma grande surprise, à peine sorti du bled de Rafz, je tombe sur un poste de douane et pendant une dizaine de kilomètres je roule en Allemagne pour à nouveau revenir en Suisse, surprenant découpage de frontière. Mais pendant que je roule en Allemagne les kilomètres de la RPLP comptent quand même, c'est vraiment des arnaqueurs les suisses !! Je sors definitivement du pays à Thayngen ou c'est déjà bien la misère sur le parking. Ensuite autobahn tout shuss puis la nationale pour rejoindre le Titisee, ça roule ma foi pas trop mal, c'est à dire rarement en dessous de 70, et chose incroyable ça a presque pas bouché pour traverser Friburg. Le plus compliqué finalement en venant de Mulhouse c'est de choisir la bonne route pour aller à Seppois (le bas), je suis passé par les grandes routes du 68, Altkirch, Hirtzbach, je sais pas si c'était le meilleur, mais c'était bien chiant. Heureusement, il y a un super place au calme pour roupiller le long de chez mon client pour demain, le voisin à Waterair.
S'il a plu toute la nuit, ce matin c'est terminé. Autour ça s'anime un peu, une chose est certaine, c'est un super bon plan pour dormir Seppois Le Bas. L'Alsacien est ponctuel, à 8h pile je suis à quai, le chargement est prêt, les palettes sont si légère que les gars n'utilisent pas de transpalette, ça glisse tout seul, à 3 on a mis 20 minutes pour charger, rédaction du CMR comprise. C'est de la mousse très légère pour l'emballage. La route direction Belfort est nettement meilleure, ça pinaille pas pour recuperer l'A36. Bien qu'il y ait pas mal de camions ce matin ça roule encore pas mal pour aller vers le south, j'aperçois quelques gilets fluos au TDB, chose pas vue ni en Suisse ni en Allemagne ni en Eilsass. Posage au bout de l'A42 à la Total, pour bectave.
A la total j'ai vu un truc incroyable, un Polonais tentait desesperement de rentrer se garer entre 2 camions, alors qu'il y avait des places de partout sur le parking, j'avais encore jamais vu ça. Le mec s'y est repris 2 ou 3 fois avant d'y arriver, en marche avant le parking je précise. C'est surtout le fait que la parking immense était vide, et qu'il voulait ABSOLUMENT cette place qui m'a fait delirer. Ensuite je vais vider à SQF, dans un dépôt Kuehene et Nagel, j'ai cru m'être gourré tellement il était videle dépôt, mais en fait ils ont perdu 2 clients coup sur coup, c'est dur !
De là, fonceage à travers la région Rhône Alpes à St Etienne charger des palettes de pièces automobile, ça roule incroyablement fluide sur l'A47, j'ai calé ma régule à 83 de Givors à St Chamond sans bouger, c'est plutôt rare ici. Les palettes sont gorgées d'eau et quand je repars ça coule à mort sur le plancher boueux qui lui même dégouline sur les jupes du tracteur, c'est pas très sexy ce jus de boue. Stéphane m'envoie completer à Ste Sigolène ou il y a nettement moins de neige qu'il y a une semaine, 6 palettes de bobines plastique pour Montcada I Reixac et je rentre à la kommandantur à travers les magnifiques routes du 43 et du 07, mais vu qu'il fait nuit on voit rien. Samu qui est au dépôt en train d'empiller des palettes avec Régis à une furieuse envie de manger du kebab, quel grastronome ce Samu !! On loue pour la soirée une Smart Duarig à un prix défiant toute concurence pour passer une soirée placée sous le signe de la gastronomie Iséroise.
Le Vosgien a du mal à se lever le matin, par contre, le vendredi il y arrive super bien, il est déjà sur la piste de lavage alors que moi je suis à peine sur la piste de la douche. Il termine de briquer son attelage megavolumen, quand je me place juste derrière, j'ai grave du boulot ce matin. Déjà pour commencer, je nettoie le plancher de ma taut plein de boue, comme j'ai le temps, je le prends et c'est rare !!!
De là, je récupèremon frigo qui a pas bronché depuis mardi, pleins, lavages, chariage au bureau, c'est vendredi et c'est cool ! J'ai juste à couper tranquille à travers la Drôme des Collines pour aller charger à Crest, enfin à Eurre un joli complet de luminaires pour un show à Londres, à vider mardi matin. Je peux réaliser donc l'exploit de rentrer avant midi à St Peray, et oui, les 35H c'est MAINTENANT !
Alors bon gros week end à tous, et merci de donner un clic de temps en temps sur les bannières FDR, que ce soit ici, ou sur les pages du site c'est pareil et ça fait plaisir !!!
J'ai bien failli commettre la boulette of the year ce matin, faut dire qu'à 1h du matin, on est quand même pas la même personne au reveil, arrivé au camion je ne me trouvais pas trop chargé, et pour cause, j'avais oublié mon sac de linge sur la table. Du coup j'ai reveillé une fois de plus le chien qui est à deux pattes de déposer plainte à la SPA. A 1h15 mon FH brise le silence de la nuit Saint Perollaise, la semaine 46 vient de débuter. La météo est très étrange cette nuit, il y a un énorme vent du sud, si chaud qu'on à l'impression de mettre sa tête sous un sêche main Dyson.
Il y a pas âme qui vive ou presque ce matin sur l'autopista, il a fallu que je concentre l'ensemble de mes neuronnes du lundi, au nombre de environ 2 pour ne pas prendre la direction Alméria/Granada mais bien celle de Vienne/Lyon comme indiqué à Valence SUD. Justement, arrivé à Lyon, j'ai hésité à faire le bandit et prendre le tunnel vu que c'est ouvert le dimanche soir, et puis je me suis souvenu que j'avais pas de temps à perdre, ni d'argent à donner aux CRS, j'ai pris le periph et l'A46. Après Villefranche je peux me mettre en mode veille, il ne se passe plus rien. Petit à petit les camionneurs du lundi se reveillent, mais tous ceux que j'aurai doublé sont de mauvaise humeur, pas un seul appel de phares, heureusement il y a quelques roumains et polonais qui ont encore du sens de la politesse. J'ai 4h30 pratiquement au premier parking de l'A5, j'en déduis que d'ici il faut 9h pour La Jonquera. Sur ces incroyables calculs idiots je m'offre 45 minutes de sieste.
Mon objectif ce lundi, c'est de rejoindre la Total de Dourges en moins de 9h. Vu que je suis pas chargé trop lourd, je suis assez optimiste, ça se tente. J'ai pratiquement pas perdu de temps dans les montagnes du 52, j'ai le droit à un magnifique lever du soleil quand je passe le panneau "L'Aube", c'est idiot mais ça m'a fait rire. A propos d'idiot, je suis passé devant Péli qui a trainé au lit juste après Troyes. Le trafic devient un peu plus soutenu quand on rejoint l'A4, mais ça roule bien quand même, Samu88 nous a fixé RDV chez Rolande juste après le péage de Reims. En bon écolo il fait du covoiturage avec sa nièce, et en bon patron plein de pognon, il paye sa tournée de cafés. On repart en trio en même temps que la pluie se met à tomber sur l'A26, comme des kings on est calés sur le 7. Je quitte tout ce beau monde après Cambrai ou je rejoins l'A1 pour aller me poser au parking sécurisé de Dourges, il est à peine midi, j'ai pas mis 9h depuis F - 07 - Saint Peray, et je peux valider ma 1ere 11 de la semaine, moi je dis que c'est vachement bien foutu la vie des fois !
Partir à 0h00 c'était peut être un peu tôt, mais j'avais tellement de paramètres en tête que je me suis lancé sur l'A1. Tout seul comme un grand, avec une seule idée en tête, être au Kew Park, le jardin Botanique de Londres à 7h. Ce qui me laisse quand même 8h de marge pour faire 4h de route seulement. On est vraiment pas nombreux sur l'A26 qui a vraiment une drôle d'allure depuis que tous ses parkings sont interdits depuis Arras quasiement, il y a un bail que j'ai pas été un UK, depuis juin je crois, et encore j'étais passé par Zeebruge, pas l'ombre d'un migrant qui marche dans la lueur de la nuit, pas de branches jetées au sol, mais une déjà longue file de camions qui arrivent du Benelux et qui part en majorité vers le Tunnel, controle CO2 direct, RAS, coup de tampon sur le CMR, 20 bonnes minutes plus tard je suis dans la file N°3, et j'attends mon tour.
Presque une heure d'attente plus tard, on peut embarquer, dans le bus tout le monde dort déjà, le train part à 3h02, y a plus qu'à faire la sieste en attendant d'arriver 45 minutes plus tard à Folkestone ou il pleut comme il faut. On attend encore le bus une dizaine de minutes après notre arrivée. Sur la M20 ça roule bien, mais pas longtemps puisqu'elle est coupée après Ashford, il faut passer par l'A20, la moyenne tombe vite, la route est trémpée en plus. Mine rien ça roulé quand même, je me paye le luxe d'un café à Cobham, mais je traine pas, ça commence à se reveiller sur la M3, et je dabarque avec une bonne heure d'avance au point de RDV contre le portail Elizapeth Gate, il y a grave de la place puisqu'elle m'est reservée, l'endroit est splendide.
A 7h pile les TILT Mens arrivent en même temps que le jour se lève, en 3/4h la semi est vidée. D'ici je suis à deux pas de la M4, ou dans mon sens ça roule plutôt pas trop mal, mais dans l'autre sens c'est le chantier, je voudrais pas être à leur place. Première ramasse à Feltham chez Panalpina, ça va pas trop mal, une heure pour charger 7m, RAS, en plus c'est pas lourd. La suite est à 10km de là, toujours autour de l'aéroport à West Drayton dans un batiment DSV assez récent. C'est pas parce que c'est récent que c'est bien, enfin si, c'est bien le bordel, mais par miracle j'ai un quai presque tout de suite et mes palettes sont prêtes, y a plus qu'à charger. Sauf que c'était annoncé sur 4m avec des palettes 80*120 et que c'est des grosses palettes batardes et que ça tient sur 6m. Le pire c'est que j'attends la déclaration de matières dangereuses, c'est du LQ mais il en faut une quand même, je vais attendre plus d'une heure ce bout de papier, explosant ainsi mon amplitude.
Par chance, le M25 est fluide, et si on excèpte les travaux de la M20 j'ai roulé à fond de partout, tant et si bien que je me gare avec 3 minutes d'amplitude en trop à Ashford, mais voilà, on fait pas toujours comme on veut ! Je traine pas, demain il va encore falloir casser le reveil !
Il règne un silence absolu quand je traverse à pieds le parking d'Ashford, la seule chose qu'on entend c'est le bruit des Webasto car il caille un peu cette nuit. Je paye mon parking, ma douche, le café est offert. Il y a quand même quelques mecs qui s'achèvent à la bière au bar. A 1h je mets les voiles, pas bien longtemps, jusqu'à Eurotunnel. Mon numéro est déjà enregistré, il y a toutes les infos qui s'affichent au tableau, je dois juste aller au bureau donner mes DGN, j'ai pas de passage au scanner que dalle, 15 minutes plus tard je me gare dans une navette, on est pas nombreux ce matin, ça pinaille pas. Arrivé à Coquelles, je me rends compte que j'ai mis 1h30 entre l'arrivée et la sortie, c'est plutôt pas mal comme score.
Du coup, je suis plutôt en avance par rapport à mes prévisions. Au départ pour aller vider mon 1er à Auxerre, je pensais passer par Reims, Troyes ça rallonge de 20km mais ça permet d'éviter Paris capitale de la France des Gilets Jaunes, alors que Bourg en Bresse est la capitale des ventres jaunes, mais ça n'a rien à voir. Bref, vu qu'il est tôt, si je traine pas, je peux carresser l'espoir de passer juste juste juste avant la merde francillienne. Sur l'A26 il y e tellement peu de monde qu'on se croirait sur uen route après l'extinction de la race humaine, mais une fois sur l'A1 je me rends bien compte que ça n'est pas arrivé. J'ai attrapé la 104 à 5h40, impecc, ça a roulé de manière soutenue mais sans bouchon, si bien que je me suis écroulé pour 45 minutes bien mérités après Meaux sur l'A5, libéré, délivré un peu comme la Reine des Neiges.
A 9h je me pointe à Auxerre chez le client, en fait c'est une centrale NOZ. Il apparait que j'ai pas RDV, ça pue. Sauf que le cariste est du genre tranquille, il m'a fixé un RDV pour 9h45. Aujourd'hui ? Oui, Aujourd'hui !! Le même plan à Amazon, même pas en rêve ! Pourtant eux aussi, ils en vendent de la merde !!! ça pinaille pas pour vider, et je peux même me payer le luxe de charger juste avant midi à Saulieu, dont la spécialité est comme chacun le sait, le sapin de Noël floqué. C'est très joli comme produit, j'ai bien tenté d'en chiner un, mais apparement c'est pas le style de la maison. Le client me demande de livrer foulée à St priest, mais j'ai pas les heures, j'aurai peut être presque pû avec un joli sapin de noel en cadeau, mais finalement ça fait trop tendu, trop risqué, pas envie de dépasser. Alors j'ai roulé tranquille, et je me suis posé après Chalon le long de l'A6, et puis ça permet de faire une bonne 11 méritée ? oui oui.
Gros brouillard ce matin, il va falloir recommencer à s'y habituer, je décolle un peu après 3h, faut bien gagner sa croute. L'avantage c'est que je vais passer Lyon tranquille bien qu'à presque 5h ça commence à bouger un peu. Je me pointe à la barrière du client un peu avant 5h, je sonne ça répond pas, je sais que c'est ouvert, mais ça doit sonner dans le vide, j'attends une bonne dizaine de minutes avant de voir les barrières se lever et rentrer, pour vider ça va super vite évidement, mais pour ressortir rebelote avec la barrière, j'aurai eu un pare buffles j'arrachais tout. Rentrage direct à Jarcieu, tout le monde st déjà au boulot, y a des départs pour Barcelone, Dublin, et moi je vais à Salaise chez Tredi, c'est rilax !
Je savais même pas que j'avais RDV à 7h30, je me suis radiné à 8h, mais vu qu'il y avait personne ça a été super vite. A peine fini j'ai le super programme, 3 ramasses faciles sur Andrezieux, 2 lots de cartonnages pour Le Vigan et je complète avec du groupage pour Le Pontet. Je croise Matru dans la zone de Salaise, tant pis pour le café ! On est 2 Duarig aujourd'hui au groupage, dont Angele la Duarigirl. Elle va bien plus au sud, à Gignac. Comme je suis un peu juste en amplitude et que le chef de quai est sympa, il fait activer son cariste pour me charger en priorité, si bien que j'étais full à 12h30. Trop bon !!!
...Mais voilà ! Les papiers sont pas faits et le peu de types au bureau sont incapables de me les donner, je dois attendre pratiquement 14h pour les avoir. Du coup, c'est mort pour vider foulée, après 16h ils chargent leurs propres départs au Pontet, du coup pour moi ça sera à partir de 21h. Du coup ça sert plus à rien de courrir, je me mets en mode ECO+++ pour descendre. Bien que j'étais pas pressé, j'ai quand même résussi à trouver une mamy plus lente que moi dans les travaux à Montélimar, le gilet fluo bien plié sur le tableau de bord, 60 au GPS ! Finalement, je me suis planqué dans la ZI dans une impasse, j'irai vider à 5h demain, ça ira bien, on va pas se mettre la rate au court bouillon ! La surpise de la soirée, c'est un type qui vient m'aborder, sa première phrase ça a été texto : "Et interdit de chier sur le trottoir !!" J'avoue que je suis resté interloqué, mais en fait le type habite là, et chaque week end il ramasse des merdes, j'ai bien rigolé en fait, il en veut à mort à XPO qui laisse pas rentrer les camions dans son dépôt... Je lui ai proposé de faire des test ADN pour savoir si c'est sûr à 100% que c'est un chauffeur de passage ou son voisin !
Grasse mat ce matin, je mets en route juste avant 5h, j'ai un quai direct, mais ils sont bien pénibles ici, c'est interdit d'aller sur le quai, mais j'y vais quand même, je deteste qu'on maltraite mes barres et mon transpal. Le chef de quai, qui pourrait être mon fils me parle comme à une merde, je l'ai envoyé chier. Et pour bien lui faire comprendre, je suis allé remettre mon transpal et mes barres comme il faut, une fois vide. Celui qui m'a vidé, un vieux de la vieille a pas trainé, à 5h30 je me cassais de XPO84. L'avantage, c'est que je passe la rocade d'Avignon comme qui rigole, direction Nimes et le fin fond du Gard : Le Vigan. Pas de bouchons non plus pour sortir de la prefecture Gardoise.
J'avais hésité à faire le tour par Montpellier, la route est meilleure quand même, mais bon ça fait quand même 30km de plus, va pour la route de chèvres, y a du brouillard en plus et je croise un nombre incroyables de types qui descendent bosser comme des dingos sur Nimes. A 7h30 je suis à l'usine de collants, il y a la boulangerie juste à côté impecc pour un plan Pain aux raisin café, le boulanger est de St Vallier, il a connu ce feneant de Norbert Dentressangle à l'école. A 8h je vais vider les 7 palettes de cartonnages et je vais me mettre en place à l'autre usine charger un lot de 17 palettes pour Meyzieux, faut qu'un fetichiste du collant vienne cherger ici, il pourrait y avoir des problèmes, la commande est pas tout à fait prête, mais à 9h30 je peux redescendre direction Alès.
Dans la coin, une voiture=un gilet jaune. Quoi qu'il en soit, il y a plus de trafic que les rares fois ou je monte par là, et les abords du moindre INTERMARCHE sont blindés, j'arrive péniblement à seconde ramasse à Alès, on se prépare au pire ici aussi. Il me faut remonter à Jarcieu, c'est full de chez full sur l'A7 j'en peux plus des gens. Mine de rien, je passe presque 2h pour vider et recharger, d'autant que j'avais pas gerbé comme le chef m'avait dit, ça m'apprendras ! Arrivé au rond point de Chanas, j'ai mis 20 minutes à passer, j'avais jamais autant vu blindé de ma vie, ça veut boycotter, mais ça fait bien ses courses avant, c'est la révoltution du Bounty qui est en marche. Heureusement un Perrenot était dans le rond point a eu l'idée de bloquer une partie des instruits du vendredi soir pour que je puisse aller choper l'A7 pleine sur les 3 voies. Je finis par rentrer à 19h30 à la maison, pff ils m'ont saoulé tous !
A ma plus grande surprise, succés total pour la mobilisation de ce week-end avec les gilets à haute visibilité. Bien sûr j'ai regardé ça de loin, et comme beaucoup je suis resté sagement à la maison. Je vais déjà nul part ou y a du monde, je pars pas en vacances, je vais ni au concerts ni au cinéma, c'est pas pour aller me les geler sur un rond point. De ce que j'ai vu il y a eu pas mal de debordements l'alcool a coulé à flôts, ça arrange rien à la sauce, et puis j'ai quand même du boulot, en l'occurence un RDV à 7h à Montornès.
Après avoir longuement réfléchi avec le York endormi dans mes bras pendant que je mattais le dernier film de Rochefort à la téloche, j'ai mis en route à 23h. La barrage de Leroy Merlin à Valence s'est déplacé vers le dépôt des essences, à ce qu'il parait les "routiers" sont en grève aujourd'hui. Mais j'ai pas réussi à connaitre la moindre revendication ? Il y a même pas d'intelocuteur, bizarre ce truc. Dans mes revendications je demande des chiottes et des douches nickel comme en Allemagne, mais partout en Europe, des parkings ombragés, mais pas goudronnés et l'élargissement des horaires de livraison, rien que ça !
A 23h je balance la York, je fais un mimi à ma moitié et je mets en route mon fidèle taxi suédois. A Valence les manifestants ont comme prévu pris position au dépôt pétrolier, sur l'A7 il y a bien un peu de trafic et la plupart des accés à l'autoroute sont fermés, Il faut parfois rouler plus de 50km avant de trouver une sortie qui soit en service, j'alterne entre 107.7 et G map pour voir l'évolution des manifs, ça bouchonne pas mal sur la partie sud de l'A9 quand je passe à Perpignan Sud il y a déjà une file d'un ou deux km de frigos espagnols qui vont à St Charles, bloqués sur la bande d'arrêt d'urgence. Quand je me pointe à la barrière du Perthus, il y a des manifestants qui ne doivent avoir guère plus de 20 ans qui laisse passer les camions au compte goutte, les flics bougent pas, ils sont pourtant plus nombreux que les manifestants, etrange. Malgré tout, je me demande le réel impact sur Macron le fait de bloquer le péage au Perthus ? Du coup, je me pose in extremis à La Jonquera pile poil face à l'entrée du Paradise.
53 minutes de rêves non érotiques plus loin, je redecolle beaucoup moins stressé, à priori, à moins que les catalans se mettent en colère, y a pas de manifs de prévues. Je finis par arriver à 6h30 à Montornès, il fallait tout... Quand la porte de la reception s'ouvre à 7h tout le monde se précipite mais malgré tout sans le petit malin de service qui passe avant tout le monde. J'avais pas mon numéro de RDV, mais heureusement Maxime est un lève tôt 5 minutes plus tard c'est good, je peux aller me positionner batiment 2, quai 233 ou j'ai le privilège de sortir mes 12 palettes pendant que Montsé colle les étiquettes, à 7h40 c'est plié, whaoh.
Vu l'heure, c'est la guerre sur l'AP7 et je goutte assez peu aux joies des bouchons matinaux, je me planque dans la zi de Montmelo pour faire 3h de coupure, hé hé hé, pas con le mec, 1ere 11 de la semaine pliée déjà ! A 11h ça se passe nettement mieux pour contourner Barcelona, j'ai plus qu'à tirer mes heures direction Zaragoza. Je suis quasi arrivé à Fraga, dans une zone indutrielle deserte ou presque, l'idéal pour la ronflette du lundi. 8h50 de guidonnage, moi ça me suffit !
Je sais pas trop ce qui arrive quand je réalise que le reveil sonne depuis au moins 10 minutes, il est 1h30, j'ai bien failli me louper. Tour rapide de la camionette, rien n'a bougé dans le coin depuis hier soir, je mets en route à 2h01 ça fait classe. J'ai hésité à garder la N2, mais mon chargement est pas terrible et vu comment elle est defoncée cette pauvre N2, ça vaut pas le coup. Donc je récupère l'autoroute qui du reste est de plus en plus chargée entre Fraga et Zaragoza, un jour elle va finir par devenir obligatoire. Je débarque presque 2h plus tard pour prendre le petit dej à El Navarro, j'ai pas trainé sous la douche non plus, encore 2h de route et je m'arrête, enfin, je m'écroule au plumard 30 minutes, il pleuvasse on est bien là !!
Pendant que je tentais de pas pisser à côté de l'urinoir de la CEPSA, je vois debarquer Ptit Tom dans les chiottes, je pouvais pas lui serrer la main, elle était déjà occupée. J'apprends qu'il va au même endroit que moi, pas la peine que j'attende qu'il finisse sa douche autant qu'on arrive chacun notre tour. J'ai passé Madrid à la régule, enfin, il faut dire aussi que j'ai évité l'A2 à Alcala. A Madrid il y a des autoroutes à péages pour éviter les bouchons c'est pratique, les pauvres sur l'autovia et les riches sur l'autoroute. Du coup je me radine à Illescas vers 9h, impecc. La bonne nouvelle c'est qu'ils ont besoin de mes palettes, la mauvaise c'est qu'il y a personne pour vider et qu'il y a pas de quai. Le seul cariste présent n'est pas chaud pour vider des palettes gerbées, et il a pas le temps de vider 3 camions.
Le temps qu'une décision se prenne en haut lieu, Tom arrive, pour lui, même motif, on doit aller retourner sur nos pas vider chez Monfrisa à Getafe, c'est eux qui leur assurent la logistique, c'est nickel, y a des quais et à peine je suis arrivé qu'ils ont vidé, ensuite ça a été au tour du Ptit Tom. Du coup, Getafe ça m'a rapproché de mon rechargement à 3,5km de là dans la superbe zone industrielle de Pinto, par endroits on pourrait croire qu'il y a eu la guerre tellement il y a des gravats. Je participe au déménagement d'un dépôt ID Logistic. Il s'agit sans doute du plus petit dépôt ID Logistic que je connaisse puisqu'il n'a qu'un seul quai. Je charge 33 palettes d'accessoires de mode pour Vente Privée, ça pèse que dalle. Cet aprème il pleuvasse tout le long du trajet, un peu comme ce matin finalement et les routes sont plutôt cradocs par ici, en calculant bien si je craque une 10h aujourd'hui ça me ramène au Navarro, histoire de dormir au calme. Un peu avant 17h je me gare tranquille il fait juste un rayon de soleil, ça fait du bien !
Le brouillard a remplacé la pluie ce matin, mais malgré l'heure matinale je retrouve le comptoir et le serveur à moitié endormi, un café, un donut, une douche et à 4h50 de demarre. Je tombe pile poil dans le flot des 3t5 de tous les grands noms des messageries espagnoles, les mecs roulent comme des marteaux et leurs gros kiff c'est un petit appel de phares pour qu'ils se rabattent, ici c'est pas les routiers de la night, mais los camioneros de la noche, à TOPE dans le brouillard, et ce matin il est parfois bien épais on y voit pas à 50m. Le jour s'est levé d'un coup une fois sorti de la purée de poix après Molerusa, je vais me mettre un café solo derrière la cravate. Même si j'en porte pas, d'ailleurs ça me fait penser que plus jeune, j'ai eu une période chauffeur de car, et le patron voulait que j'en mette une sur les services SNCF, j'ai toujours refusé en lui disant qu'un smicard portait pas de cravate, j'étais un rebelle quand j'étais jeune.
Quand il y a pas de brouillard, il fait beau sur la catalogne et on voit les dégats causés par les pluies diluviennes un peu partout, de temps en temps je m'amuse à actualiser la carte de france Google Map, il me semble que des barrages ont sauté, vu l'énorme charge que je trimballe je suis presque obligé de freiner dans les côtes sur le c25, j'ai gagné un temps fou, je fais un stop à La Jonquera histoire de faire le point.
D'après ce que je vois, ça bouchonne plus au Boulou, ni à Narbonne, je vois que du vert jusqu'à valence. Bon. Je pensais que les gilets jaunes du Boulou était en RTT, mais que neni, ils sont juste en pause dejeuner, la police les remplace pour que personne ne vienne piquer leur place. J'apprends d'ailleurs qu'un peu plus tard, c'est à nouveau la merde, 107.7 annonce plus d'une heure pour passer la tire lire. De mon côté ça roule tellement nickel que je passe Montélimar avec 9h03 de guidon, et se garer ici en bousillant une 10h pour 5 minutes c'est ballot, sur Valence il y a plus de blocages, du moins rien pour aller vers mon domicile conjugal, alors je tente le coup, on verra bien, au pire je dormirai à Casino !! Mais non, ça l'a fait nickel, garé à la maison avec 9h53 et en moins de 13h, je kiffe !!! Je kiffe encore plus parce que pour fêter ça ma chérie m'a préparé une soupe de lentilles, enfin de l'harira quoi !! Dont je suis extremement friand !
Il y a un brouillard à couper au couteau ce matin sur St Peray, on pourrait se croire à Vercelli ou Namur, mais non, c'est bien St Peray, je ne me suis même pas perdu en allant jusqu'au portail rejoindre mon petit taxi assez peu habitué à dormir ici en milieu de semaine. Il est 4h50 quand je démarre, oui, je sais c'est tôt. Je fais pas le fou et récupère l'autoroute du Soleil (LOL) à Valence sud, ça roule tranquille pour monter, le péage de Chanas est redevenu pratiquable, une heure plus tard je suis à la pompe à gasoil au dépôt. Comme je surveille tout, j'ai bien vu le chef arriver à 6h, et Maxime juste un peu après. Quand Maxime sera bien élevé, il arrivera avant le chef, et il sera chef, et moi à la retraite ! Un bon plein de gasoil, d'adblue, de coolant et un café pour le pilote, je décolle direction Cours et Buis, il y a toujours autant de brouillard, y a un camion devant qui ouvre la marche j'ai qu'à suivre, c'est cool. Je pensais trouver un peu de merdier à Saint Quentin Fallavier, mais ça passe au large, si bien que j'arrive à 7h57 chez VENTE PRIVEE, quai 4 direct, ça rigole pas, c'est moderne, c'est ça internet.
Mais voilà, ça beau être moderne, internet et tout au top de la logistique, ils m'ont donné le mauvais quai, je suis invité à aller dans un autre batiment. Le cariste m'y rejoint quelques minutes plus tard, mais le vigile refuse que j'aille sur le quai enlever mon transpalettes, s'en suis une prise de tête avec le cariste et le vigile. Vigile visiblement de mauvaise foi, et comment dire ? Pas trop amène avec un jeune de type beur et de 30 ans de moins que lui. Là dessus le jeune cariste me dit de retourner quai 4, moi ça me promène du coup, je surfe sur vente privée en fait, Accueil->Quai 4->Accueil->Quai20->Accueil->Quai 4. C'est ça internet, vous comprenez rien !! Open your mind un peu ! Du coup, le cef des vigiles s'en mèle, le directeur s'en mèle aussi, le vigile aigri s'emmèle les pinceaux avec le chef vigile qui temporise et pendant ce temps, y a pas une palette de sortie. Finalement, un autre cariste arrive et me vide en 2 temps, 3 mouvements, à 9h je me tire.
Première ramasse à St Etienne, 8m de palettes vides pour Sant Fost, fastoche. L'heure de pointe est passée, je rejoins l'A47 comme qui rigole, et effets manifs ou pas, j'ai roulé à 90 tout le long et toutes les bagnoles à 110 au moins ! Les grumeaux seraient ils tous sur les barrages ?? A la question, le gilet jaune roule moins vite que le sans étiquette ?? On peut quand même se poser la question !!! Je fais une seconde ramasse au Chambon mais Faugerolles, et je retourne vers la vallée du Rhône. La constatation faite à l'aller se vérifie au retour aussi, ça roule nickel. Je passe en coup de vent completer au dépôt pour XPO Les Franqueses, 15 minutes à quai et banzai. Les CRS ont pris position à Chanas. Comme ça a bien marché mon affaire, je peux même me payer le luxe d'une sieste digestive après Valence. Je visais le parking de Mèze ce soir pour faire la coupure, mais il y a eu un gros accident vers Fabrègues, il y a un ENORME bouchon, j'hésite pas une seconde, et je vais tenter de me garer à la station de Fabrègues, je suis pas trop pour dormir sur l'autoroute, mais sortir par les temps qui courent, c'est pas trop recommandé. Bien sûr je suis pas le seul a voir eu l'idée, la station est pleine comme un métro aux heures de pointes, mais voilà, il reste une place pour moi entre 2 portugais sur le parking reservé aux caravanes derrière la station, moi je dis nickel, 8h52 de tournage de roues rideau ouf.
Mes voisins portugais ont mis les voiles quand mon reveil sonnait à 3h, je leur emboite le pas 30 minutes plus tard en me frayant difficilement un chemin à travers tous les camions garés encore en vrac, je deteste ça de bon matin. Je suis pas habitué à dormir sur les stations, c'est pas mon truc. Ce matin, le dernier point noir ou ça bouchonne c'est au bout de l'A9, au Perthus, j'actualise Gmap toutes les 10 minutes, le bouchon remonte juste avant le début de la sortie, enfin, pour le moment. La plupart des collègues dorment encore et c'est tant mieux. Un peu moins de 2h plus tard je me radine au péage, pour gratter un peu, j'ai pris la 3e voie, c'est mal, mais je m'en fous. Je discute avec le jeune qui gère le trafic en queue de peloton, j'ai appris le but du blocage au Perthus : Bloquer l'économie, reduire les taxes, et destituer Macron, tout ça un vendredi 23 à 5h30 du matin à 1km de l'espagne. J'ai poliment décliné l'offre d'un café, et j'ai pas été obligé de mettre le gilet fluo, j'ai mis presque 1h pour passer, je stoppe 30 minutes à Padrosa, café donut douche.
Comme j'ai pris du retard sur mes prévisions, je me radine à 8h30 chez XPO à Grannollers, direct quai 11, merci misstinguett, et quand je monte sur le quai, c'est le drame. J'avais coincé une palette de bidons d'ADBLUE, calée avec une palette et un IBC, mais il a glissé, et ma palette de bidons à chié dans la colle. Y a pas de bidons percés, mais la palette est à refaire, c'est la merde ces bidons, c'est pas la première fois que ça bouge, mais pas autant. Bref, je suis enervé, ma fierté personnelle en à pris un coup. On refait la palette, le reste on verra plus tard pour les emmerdes à venir. De là, je file à Montcada I Reixac, je deteste ce coin, et je vais pas être déçu, la ZI ou je vais est en sens interdit de partout, je trouve pas le client, et au téléphone la secretaire est pas foutue de m'expliquer, quelle connasse. J'ai fait 4 fois le tour avant de comprendre que la partie de la rue de mon client est juste pas accssible en semi. Heureusement j'ai le hayon, ils ont même pas de Fenwick, on trimballe les 3 palettes sur 500m, ça fait du sport et en plus, il pleut. C'est du matériel pour les travaux acrobatiques, les mecs sont costauds. Du coup j'ai plus qu'à aller finir à St Fost, miracle, y a personne, en 20 minutes je suis vide, et je precise que je me suis mis en place direct du 1er coup, oui pasque des fois j'ai eu bien transpiré.
Donc, me voilà parti vers Juia pour charger du cochon congelé, mais finalement on s'arrange avec Aurélien, je lui laisse le bébé et on se rejoint à Santa Perpetua pour qu'il me laisse un lot qu'il a déjà ramassé à Ruidelots pour le 69. Il pleut comme vache qui pisse, et comme c'est vendredi black friday, el viernes negro et que tout le monde sort du boulot à 14h, c'est le chaos absolu pour sortir de la capitale catalane. Après Terrassa je suis tranquille, dernier miracle de la journée, ma commande est prête à Sallent. En 1h c'est chargé, le pluie s'est enfin arrétée, j'ai des heures encore pour rejoindre le parking sécurisé de Guantanamo Padrosa ou je me pose à 18h, la suite demain à la fraiche !
Il y a un monde fou à 3h30 au bureau du parking de Padrosa, je sais pas si c'est la pleine lune, le bar est fermé mais les toilettes restent ouvertes, quand je rentre je suis accueilli par un prout caracteristique, et c'est vrai que ça soulage. Un peu avant 4h je mets en route, j'ai bien checké Gmap, ça marque vert à Perpignan sud, je tente. Par contre au péage du Perthus c'est la cata sur pas loin de 2km. Autant faire court, je me suis bien fait niqué par Gmap, en fait les gilets jaunes laissent passe les voitures au péage de Perpi Sud, mais parquent les camions, je me suis pas très bien garé et je me fais engueuler par le chef de parc. Le mec me dit que je bloque tout le monde et que si je bouge pas, il appelle les flics pour entrave à la circulation ! Je lui ai demandé si des fois il se moquait pas de moi... Je lui ai bien sûr proposé d'appeler les flics. Derrière moi est arrivé un autre avec un Scania qui a fait exactement comme moi, plus personne ne passe, les gilet jaunes sont comme des fous ! On doit être une centaine au moins sur le péage. Derrière s'empillent bus et bagnoles, ça s'enerve. On a appelé les gendarmes pour rigoler un peu, la réponse est claire, ils peuvent rien faire, c'est à nous de négocier !
La négociation a été vite réglée, on a viré des palettes et demi tour à l'arrache. Le seul problème c'est que Perpi Nord est fermée, il faut monter jusqu'à Leucate pour redescendre sur Perpignan. Je m'étais annoncé pour 5h du matin, et je me suis radiné à 6h30. Heureusement y a pas le feu et tout le monde s'en tape. Je prends donc mes 3 palettes ADR, et aurevoir Express catalan, y a plus qu'à monter, tout est au vert mis à part toujours les même sorties de fermées. Croisette avec ce pauvre José qui va se jeter direct dans les bouchons.
Je fais ma dernière 30 à Tavel, y a plus qu'à se rentrer, mais dans les travaux je me fais rattraper par un légumier du sud de Granada, mon ami Javier qui monte en mode rapidos au marché de Hambourg, du coup, recafé à Saulce. Lui qui avait prévu de monter par l'A6 et langres pour gagner du temps, il va devoir changer de cap vu que tout est bloqué à Villefranche, ça devient vraiment compliqué de bosser. Je rentre comme une fleur à la maison, pile poil pour becter, il était temps ! Bonne manifs à tous, bon reste plus qu'à trouver un vrai meneur et des vraies revendications qui tiennent la route, et surtout qu'on puisse bosser tranquilles !
Qui dit demarrage tard dit bouchons pour sortir de St Peray, en même temps pour aller vider le premier à 8h à Valence, j'allais pas non plus partir à 2h du matin, je me suis donc jeté dans les bouchons à 7h30, c'est bien la misère. En plus il pleuvasse on se croirait un lundi de fin novembre. 10 minutes pour vider le premier, je contourne la capitale de la drôme via les chemin que je prenais avec ma Piaggio Vespa pour aller à Bourg lès Valence, il y a bien un quai de libre, mais je tombe en plein debriefing logistique, faut pas faire de bruit, y a un chef qui donne des consignes. J'ai écouté un peu, et ça m'a tellement saoulé que j'avais pas envie de laisser un CV. Dans le tas, y a un gars qui a eu pitié, il est venu me receptionner mes palettes, à moins qu'il se foutait completement de la réunion et a trouvé la bonne excuse pour s'esquiver.
Plutôt que de remonter direct à Jarcieu, j'ai 12 IBC vides pour Cunéo à prendre à Die captiale du vin petillant drômois; moins bon que le St Peray mais tellement moins cher que le Champagne. A Crest il y a encore quelques gilets jaunes, bien marrants, un coup de klaxon et tout le monde est content. Il faut pas longtemps pour charger, c'est prêt, et j'ai plus qu'à descendre dans la Rhône Vallée à Montélimar capitale du carton plié. Après Crest je coupe par Cléon, c'est tellement plus classe que Loriol, ça roule tranquille pas chargé lourd ça va bien, je débarque en plein changement d'équipe à l'usine. Mais il y a pas grand chose à prendre, 6 palettes au sol, 3 destinations pour Barcelone.
Comme il reste un peu de place, je vais completer à St Julien en St Alban en terre ardechoise prendre 4 palettes pour Palamos. Pour traverser le village ça bloque encore pas mal, barbecue géant et traversée inopéniée de gilets jaunes, dans la bonne humeur aussi. Les 4 palettes se sont transformées en 2, et j'apprends que l'usine va s'aggrandir en accueillant la Sovoutri de La Voulte. Après ça, je remonte direct non stop à Jarcieu, faut pas que je traine Lionel attend mes palettes pour le 92 que j'avais chargé samedi à Perpignan. De tout ce que j'ai chargé, je ne garde que le Palamos, du coup de campe à quai parce que j'attends des palettes pour Polinya, alors avec Adrian on fait les chefs de quai pour faire passer le temps. Mes palettes arrivent à presque 20h, je serai resté 3h45 à quai, joli !! Vu qu'il y a rien qui presse de trop, je fais le crochet par la maison ça change rien au programme pour demain.
9h00 de coupure plus tard, il est 6h15, je me sauve sous la pluie encore un coup. Mais à 6h15 ça roule nickel pour sortir de mon bled, je croise le bus de 6h18, il est en retard avant même d'avoir commencé la journée, tss, c'est pas serieux. Du côté de Montélimar, je suis ébloui par un MAN avec un plateau, on le croirait tout droit sorti de Lopik, c'est Tophe69, comment ne pas le voir !? Bien que pas mal de sortie de l'A7 soient encore impraticables, il me semble que pas mal de barrages ont disparu, un peu comme si tout le monde attendait la réponse de la Kommandur parisienne. Je fais mes 45 au chateau de Salses, face au soleil, qui me lèche les orteils pendant que je me tape une bonne petite sieste.
Pour aller à Palamos j'ai eu envie de couper par Figueras et la Bisbal, c'est tellement plus joli. Même avec la perte de la FM j'ai entendu ce qu'il a fini par declarer le president, et je pense pas que les gens vont s'apaiser tout de suite, ça va être très compliqué, c'est vrai qu'il faut une transition écologique, moi je suis à 100% pour, mais il me semble quand même que les bases n'y sont pas, et je regrette que ceux qui manifestent ne mettent pas en avant le manque de transports collectifs par exemple, et n'aient que les mots baisse des taxes et destitution du gouvernement. Tout ça me fout bien les boules, ça serait dommage de faire une révolution juste pour du gasoil à 1€ et de pas en profiter pour un vrai changement de société plus égalitaire.
Heureusement, il fait beau, la route est belle, et c'est la bonne période pour traverser la Bisbal d'Emporda. Il me faut 5 minutes pour vider mes 2 palettes à Palamos, le nom Hutshinson a disparu de la façade, c'est un groupe japonais qui a repris la boite, le cariste m'a dit qu'ils bouffaient avec des baguettes à la cantine. De la, je file à Polinya ou je debarque un peu après 14h30, mais voilà, ça ferme à la reception à 14h. Vu que j'ai que 2 palettes et que le cariste est pas une crevure, il me les prend après avoir chargé un Integra2, ouf. J'ai plus qu'à aller me rapprocher de la base du Corte Inglès, bonne pioche, on peut dormir à l'interieur, pas de soucis de vols, nickel et validement de la seconde 11 de la semaine !
Je vais pas faire la fine bouche mais c'est quand même assez bruyant la nuit au Corte Ingles, ça bosse H24 la dedans. La réception ne bosse pas toute la nuit, ça ouvre à 7h, j'ai RDV à 7h03, c'est marqué sur la feuille, ça fait serieux. Il y a déjà XPO et Nacex qui sont prêts à bondir pour être les premiers, du reste le XPO me fait bien savoir qu'il est le premier, oui oui oui, no stress detends toi. Le genre de mec qui preferait qu'on lui pique sa femme que son tour pour vider. Je suis donc le 3e à donner mes papiers, mais il y a un probleme. La dernière fois c'était le N° de RDV, là, c'est un souci interne au reseau, je peux rien faire à part attendre 7h30. J'ai pas pigé grand chose sinon que je dois bouger le camion parce que le quai ou j'ai squatté la nuit va reprendre du service. Finalement, j'ai eu la réponse à ma question, le souci c'est que j'ai 2 quais à faire mais qu'un CMR, j'ai quand même attendu 30 minutes pour poser 1 colis de 3kg au batiment 1, et presque 1h pour vider moi-même 7 palettes au batiment 2. Je repars de là un peu après 9h, j'avais RDV à 8h30 à Grannollers.
Heureusement, Montornès-Grannollers c'est pas éloigné et vu que les bouchons sont finis, ça traine pas. Sur la feuille d'enregistrementà Grannollers j'ai marqué heure d'arrivée 8h30, j'ai menti. Je craignais que ça traine ce matin, mais ça a pas trop mal passé finalement, Oscar le chef de quai incorruptible me donne vite une place. Arrive un chauffeur andalou perdu, qui me demande si c'est ici TDG Doman. Il a une sacrée adresse préhistorique, le batiment c'est bien Doman qui l'a ouvert, puis ça a été ND, puis XPO et aujourd'hui Brenntag. En entendant le nom TDG Doman, ça m'a pas rejeuni !!
Je pensais croiser Pierrot à Santa Perpetua, puisque je recharge à quelques rues de Waterair, mais il a mis les voiles il y a un moment. Je suis quand même assez surpris par le peu de camions qui chargent du prospectus ce matin, il y en a 2 à quai, et comme au Corte Inglès, je suis le 3e. En principe ici c'est blindé à mort et on y passe la journée. Mine de rien, le temps de charger et faire les papiers ça a pris pas loin de 2h. Heureusement, il fait beau, presque chaud, enfin doux. A 13h il ne me reste plus qu'à me rapprocher de Moirans. Les bouchons au Boulou ont disparu, tant mieux. Je fais mon plein à Aiguaviva, et une bonne pause gastro à Guantanamo. Au plus ça va ici, au plus Lanutti y decroche ses remorques, c'est un peu chiant, y a plus de places. La remontée se fait ensuite en mode sieste bien qu'il y ait pas mal de monde à la remontée, et avec la fin des barrages, c'est le retour en masse des caisseux, c'est flagrant. Dernière coupure à Ledenon, je finis mes heures à Vinay dans la zone indutrielle la plus calme de la terre à 22h20 j'ai poussé l'amplitude au max !
Il fait bien frisquet ce matin à Vinay, un petit 2°, mais ce matin ce qui me tracasse, et inconsciamment depuis plusieurs jours, c'est que mon fils se fait operer du genou ce matin. C'est pas l'intervention chirugicale de l'année, mais anesthésie générale quand même. Alors si vous avez des enfants, vous savez ce que c'est, on se fait du mauvais sang, et moi, j'en ai qu'un de gosse, j'y tiens un peu. Ma moitié me tient au courant... La journée va être longue pour tout le monde. Quand je debarque à Mediapost à Moirans, il y a déjà un camion à quai et un autre en attente, le receptionaire m'a dit après le camion blanc, ce qui me permet de blablater au téléphone avec ma femme pendant que mon fils se fait charcuter.
Entre temps arrive un Roumain qui passe entre 2 camions, je pensais qu'il avait 1 ou 2 palettes, mais non, je vois qu'il fait des allers et retours. Quand c'est pour de bon mon tour, le receptionaire me dit qu'en fait le roumain devait vider hier, donc il est prioritaire, ah ok. Je viendrais en retard le prochain coup aussi. Heureusement, pour vider ça speede et je peux filer avec 7t146 de moins à Saint Quentin Fallavier, rue de Barcelone, du moins, impasse pour le moment. Encore un nouveau dépôt, une nouvelle plaie dans le paysage, enfin, ce qu'il en reste. Là aussi, ça va vite pour vider, et il faut avouer que ça va nettement mieux qu'à l'ancien dépôt de St Bonnet de Mure, du coup mon affaire a si bien marché ce matin que je peux carresser l'espoir de charger avant midi à Venissieux. J'ai tiré le gros lot, un voyage de peinture frigo positif ADR à livrer au hayon demain à Notre Dame de Gravenchon. L'accès à l'usine se fait depuis le le periph juste après le garage Volvo, petite rue, et je trouve une énorme chaine au portail, je me dis que si ça se trouve ça a changé faut rentrer par l'autre côté du pâté de maison, mais par l'autre côté l'accès est impossible. Grâce à mon téléphone portable qui fonctionne car il y a du reseau à Lyon, j'apprends que c'est fermé pour inventaire, j'ai plus qu'à faire le grand tour par Carrefour et revenir le temps que le cariste ouvre ce satané portail.
Il est finalement pas loin de midi quand je ferme les portes de la semi frigorifique que m'a attribué mon employeur. Mon fils lui aussi a fini, il emerge tranquillement, et moi je souffle ! Le periph est fluide, mais d'après Angélique qui est déjà à ND de Gravenchon ce matin, c'est grave le bronx dans le coin et j'ai plutôt interêt à faire tourner les bielles du FH. Donc, j'envoie la sauce, j'ai fait le connard, j'ai doublé Pierrot49 FMAliner à Chalon, mais il est à le feu aussi il doit vider à Antwerpen et demain, c'est vendredi. Je finis mes 4h30 en haut du Bessay. J'ai beau tourner le truc dans tous les sens, ça va être chaud patate pour arriver en moins de 10h, d'autant qu'il faut passer Paris, capitale de la France et le soir aux heures de pointe c'est pas bien malin, alors, prudent je me gare au péage à Fleury, dernier point civilisé.
Je m'étais dis que je repartirais à 19h de Fleury, et même si Map annonce encore des bouchons sur l'a6, ça passe plutôt pas mal, je coupe par Palaiseau pour rechoper la 118 et l'A86, tout nickel, et pareil pour enfin trouver l'A13 direction Le havre, respire kiki, respire. Après Mantes, il y a plus personne du tout, enfin seul ! L'A13 le soir, c'est pas l'A9 !!! il reste juste quelques gilets jaunes innofensifs arrivé à ND de Gravenchon mais ils me laissent tranquilles, je me pose à 100m du client, il est 22h, 9h50 de guidage, ouf, impecc j'ai mérité un bon verre de Whisky, sauf que j'en ai pas !
Au message du matin, le chef m'a appris la bonne nouvelle : Y a rien à recharger pour le moment. Génial. Donc j'attends un peu avant de demarrer, vu l'heure en plus, ça roule comme des débiles dans la zi et il fait encore nuit. Les gars du dépôt m'invitent au café, ils sont pas stressés le matin ici. Sur la table il y a plein de LEGO, je rigole, mais en fait ils m'ont expliqué que pour leurs missions délicates, il faisaient des maquettes en LEGO, c'est pas idiot. Les gars sont spécialistes de la peinture dans les sites sensibles, il sont intarissables sur le sujet Flamenville. Finalement à 8h30, je me mets en place pour vider, en 20 minutes c'est fait, j'ai plus qu'à me garer et attendre.
C'est à 10h que je reçois mon retour, un chargement prévu à Caen, du moins Frenouville pour vider foulée à Communay, tendax, tendax. Pour bien commencer la journée, j'ai été bloqué 500m après être parti, au rond point de Notre Dame de Gravenchon. Devant moi, 6 ou 8 camions, que faire ? Tenter le centre du bled et gaspiller des minutes de volant ? J'attends, je suis prévu à 14h à Caen, il y a 80km, j'ai le temps. Au bout de 20 minutes, ils laissent passer 2 camions, ça me laisse le temps de checker Gmap et c'est bien le bordel autour de Port Jerôme. Encore 20 minutes et ils relassent passer 2 camions, j'ai pété un plomb voie de gauche et je suis passé en force, c'est bon, j'ai pas que ça à foutre. Du coup, j'ai pris la vieille route interdite aux PL par St Jean de Foleville pour rejoindre Tancarville, au moins, y a pas de bouchons vu que les camions sont pas sensés y passer. Ensuite ça merdait un peu après Tancarville, mais j'ai esquivé le rond point de Bouleville par St Maclou, j'ai juste été bloqué 1 minute par un retraité, bien brave, le temps de discuter vite fait. Après ça a été nickel pour arriver chez STG, quai 9.
Le départ annoncé pour 14/14h30 s'est vite transformé en un 15h30. Je sais déjà que je vais exploser mon amplitude, les camions de ramasse eux aussi prennent du retard, c'est vraiment pas simple en ce moment. Quand je pars la semi est pleine comme un oeuf, c'est gerbé jusqu'au plafond de fromage, de charcuterie, de blinis, bref de tout, bon vieux groupage frais. D'ici, le plus court serait de passer par Paris, mais ça me fait arriver vers 18h30 en RP, je le sens moyen, donc, je vais chercher à travers champs la 4 voies de Falaise, et après feu ! Le Mans, Tours, Vierzon, j'ai 4h30 au petit parking juste après, je fais 45 minutes bien méritées. Bien sûr ensuite je garde bien l'A71, et l'ecoroll fait le reste, heureusement y a pas lourd, juste 6t, je craignais un peu le péage de Gerzat, mais ils bloquaient juste la nationale, pareil à Veauchette ou ils étaient pourtant une trentaine au péage. Finalement je me suis radiné à 0h45 à Communay, presque 1h pour vider et je vais vite me garer, c'est vrai que j'ai grillé l'amplitude, mais j'ai que 10h07 de volant, ça va, y a pas mort d'homme.