Sur le papier le programme est simple aujourd'hui, vider les big bag à Alixan, et faire la vidange. Mais ça bloque encore pas mal sur Valence. J'ai aucune excuse sie je me fais bloquer par là parce que quand même, comme un corse je peux dire "je connais toutes les routes de mon pays" ENCORE QUE, même des fois à 10km de chez soi on peut en découvrir encore. Comme ça bloque à Valence sud et Valence nord, je coupe par la N7 et la vieille route de chateauneuf, j'ai perdu pas loin de 5 minutes. A quelques minutes près j'aurai pû faire croisette avec Tophe mais il fait le fier avec ses gyro et sa voiture pilote. Quoi qu'il en soit j'arrive à la gare d'Alixan un peu après 11h30, le cariste était averti, et chaud comme une baraque à frites, 20 minutes pour vider 48 big bag de fertilisant, ça fait un big bag toutes les 25 secondes c'est impressionant, y a des bosseurs dans ce departement.

De là, j'ai plus que le temps pour aller rejoindre les établissement VOLVO TRUCKS RHONE ALPES à Portes les Valence. Mais n'étant pas complètement débile j'évite quand même l'énorme bouchon qui s'est crée dans la descente sur la rocade et je coupe à travers champs. J'ai largement le temps de deteller et d'attendre 14h pour qu'on s'occupe de bichonner mon tracteur que j'aime tant.

Mine de rien, il aura fallu un peu plus de 3h pour tout faire. C'est un tout jeune qui a fait le boulot, il est un peu paumé, mais dans 2 ou 3 ans, il dira, "hé mais dis donc tu veux pas m'apprendre mon boulot des fois !??" Pour le moment, il est bien cool, bien sage et écoute les conseils de Cedric la grande saucisse. De là, retour à Jarcieu, ça bloque toujours à Valence sud, nord et Chanas je reprends les chemins de traverse Chateauneuf/Isère, St Donat, et pas de bol il se met à pleuvoir, à vide c'est mortel faut y aller plus que molo. A Jarcieu je pose la semi vide pour une autre chargée complet pour Peniscola, moi ça me va très bien. Samu part devant en eclaireur, la pauvre a un groupage Catalogne. La grosse drache aura un peu calmé les gilets jaunes de Chanas. Ce soir je descends jusqu'à Meze, etrangement il y a pas mal de places sur les parkings de l'A9 direction l'Espagne, c'est probablement dû au fait que la frontière est restée bloquée une grosse partie de la journée. Minuit, fin des opérations, j'en ai ma claque, j'aurai pû aller jusqu'à la palme, mais j'ai pas eu le courage.

J'étais bien tranquille après manger ma banane quand est arrivé Samu le Vosgien. Pleine bourre le garçon alors que je venais à peine de me reveiller. Du coup, on se met en route de concert, calés sur le canal n°7 parce que le canal 88 n'existe pas. Comme j'ai de la chance j'ai toujours eu des immat en dessous de 40, pratique, 7/26/38, oui c'est la classe. Je roule donc dans le sillage du Vosgien, il y a pas trop de trafic ce mardi et en plus le soleil est de la partie, alors que demande le peuple ?? Il demande un arrêt popocafédouche, on fait ça au village catalan avant d'affronter les manifestants du péage du Boulou. Chose incroyable, il n'y a aucun gilet jaunes, mais ça bouchonne quand même !

Samu me quitte lachement à Figueras au pretexte qu'il doit livrer un client à Besalu, le bon vieux mytho, le même que je dis quand je suis au téléphone et que je trouve rien pour raccrocher "attends, je te laisse, y a ma femme qui essaie de m'appeler" ça marche à chaque fois. Je fais donc ma vie de mon côté et je stoppe faire le plein à Aiguaviva, il était temps il commençait à avoir la dalle le gros. Comme Pierrot est pas dans le coin La California est fermée. 

Vue que j'ai pas grand chose à faire, j'écoute la radio, et surtout les infos ou j'apprends sur RNE1 le recul du gouvernement français à propos des taxes sur les carburants. Le gouvernement qui prefere écouter le peuple plutot que de lutter contre le rechauffement climatique. A celà, l'union des transporteurs espagnols reclament des millions à l'état français pour les camions bloqués au Perthus et à Perpignan, les producteurs de fraises et de framboises de Huelva sont furieux. Si on me pose des questions, je dirais que je suis roumain, ça passera. Finalement, j'arrive à Peniscola un peu avant 17h, mais ils étaient pas bien lunés aujourd'hui si bien que je suis passé à quai à 19h, après heureusement ça a été vite et j'avais plus qu'à aller à carrelage land, du moins à l'Alcora me mettre en coupure. Si j'en crois les infos de RNE1, ils ont interviewé un chaleco amarillo du Boulou, qui a promis de renforcer les barrages ! Et ben, ça promet !!!

Dès le début de journée, des ennuis, soit disant mon numéro de commande est pas bon, mais je dois attendre pour qu'ils trouvent. Bizarement les camions des régionaux chargent avant moi, et quand mon numéro est enfin trouvé il y a 5 ou 6 camions qui chargent avant moi. On s'occupe de mon cas après la pause de 10h évidement. Tous les camions qui arrivent ou partent d'ici ont leurs voyages sanglés, en demandant à un chauffeur il m'a dit en cas de contrôle c'est 100€ par sangle manquante. Du coup je sangle, bon ça va, 6 sangles c'est pas la mort. Je finis par avoir les papiers il est presque 11h. De là, je vais au village concurent et voisin, à ONDA, je charge là aussi des big bag de je sais pas quoi mais c'est lourd. Pour une fois que je viens dans le coin, je charge même pas du carrelage. Il a quand même fallu que je gerbe des big bag pour garder 1m30 de plancher au cul. Donc, là aussi, j'ai tout sanglé et c'était pas du luxe.

Pour une fois, j'ai le temps, j'ai jusqu'à 20h pour faire ma ramasse à Vacarisses. Du coup j'ai comme une envie de N340, alors je sors gentiement à Benicarlo pour aller dans un des derniers survivants en l'occurence chez PIERO, c'est une hécatombe dans le coin, je regrette pas du tout c'est très bien chez PIERO, en plus, il fait bon se promener en manches courtes. J'ai pû manger un bout au comptoir, la douche est nickel, bref le top du top. Même si j'ai le temps j'ai pas non plus trainé, le tout à pris moins d'une heure. Depuis que la N340 est interdite presque de partout l'AP7 est pleine, même en journée les parkings degueulent de camions, les autorités competantes ont pas pensé à aggrandir les parkings. Ils sont bien aussi cons que chez nous. Les vacances d'hiver approchent et on arrive sur un gros week end en espagne, ils partent tous au ski, tout du moins à la montagne, le tout mélangé au sorties de bureau c'est bien pénible pour longer le Montserrat, je me radine un peu avant 18h à Vacarisses, il y a un camion complet avant moi à charger, mais bon prince le chauffeur de Cocantra me cède la place, deux coups de fourches ça traine pas.

Mon soucis ce soir est de savoir si ça passe ou pas au boulou. C'est resté au vert une bonne partie de la journée, et quand je pars de Vacarisses c'est passé au rouge. Samu est en plein dedans, ils ont bloqué juste avant qu'il n'arrive. Du coup je sais pas quoi faire. Enfin si, j'ai bien une idée. Je coupe 45 minutes en  direction de Manresa, histoire de voir comment ça évolue. Le bouchon n'en finit pas de s'aggrandir. A partir de Figueras ça commence à freiner. Du coup, ni une ni deux je mets le cap sur le tunnel de Cadi, chargé à mort avec les big bag on va y alller molo molo, mais au moins ça roule. Il y a bien un peu les touristes mais ça passe pas trop mal, le plus dur de toutes façons c'est une fois en France, la N116 qui redescends sur Perpignan, chargé à mort, c'est vraiment la misère, les 100km de Bourg Madame à Perpignan paraissent une éternité. Il y avait longtemps que je n'y étais pas passé, mais là en plus de nuit je faisais pas le malin du tout, y a bien moyen de se casser la gueule par là, et merci le VOITH !! Passé Prades ça va nettement mieux. Pas de gilets jaunes à Perpignan, je remonte un bout d'A9, et direction France il y a aucun camion sur l'autoroute, je me pose à Fitou au relais St Roch, c'est toujours tout bloqué de la sortie de la Jonquera au Boulou. Alors même si j'ai mis 1h de route de plus j'aime autant être ici que coincé entre 2000 camions, 22h45 fin des opérations OUF.

Petit dej à St Roch. Au comptoir y a un XPO qui me raconte ses malheurs avec les livraisons d'hier sur Perpignan, le mec en peut plus et je compatis. La frontière a réouvert mais c'est encore le bronx, je pars détendu du bulbe à 8h. Il y a bien quelques palettes abandonnées au péage de Leucate mais pas de gilets fluos en vue. Je garde l'A9 jusqu'à Beziers Ouest pour attraper l'A75, pas de barrage non plus c'est royal ce matin. Macron cède du terrain, ça va pas calmer les types, je crois que même si le gasoil passait à 0€ les barrages continueraient. Bon moi ça me saoule tout ce bordel, rien pour lutter pour l'environement, ni d'un changement profond de société, enfin, ma femme m'a conseillé de m'en foutre, mais c'est vraiment dur. A l'approche de l'Escalette le temps change et la pluie s'invite. J'ai largement le temps d'apprecier le paysage vu la vitesse folle à laquelle je monte, malgré tout j'ai quand même rattrapé un MAN. Sur le plateau du Larzac l'horizon est bouché, alors je m'offre une pause méritée à Bonsecours.

C'est bien propret que je repars, toujours sous la bruimasse. Apès ma pause casse croute, je sors à la 22 direction Brioude, Le Puy. Sur Brioude il y a du gilet jaune sur la déviation poids lourds, donc je passe par la vieille Brioude, c'est interdit aux PL, c'est vrai, mais c'est si joli !!! Je recupère le 102 un peu plus loin, ce qui me fait arriver à Paulhaguet pour 14h, ça va, y a pas de mal. Je me mets en place pour vider et là, c'est le drame, je découvre horrifié que j'ai une gigantesque hernie sur presque tout le tour du pneu au niveau de la jante sur l'essieu du milieu. Whah ça fait peur. Déjà, il faut vider la semi, ranger les sangles et reflechir en même temps. J'ai un joker, il s'appelle Jerôme Toupy 43. Et Toupy43 a le bras long, un peu comme le maire du Puy mais en moins tordu ! Il se trouve que son pote Steve à Point S devrait pouvoir me filer un coup de main.

Alors, je traine pas, mais vla t'y pas que quelques kilomètres plus loin à St Georges, il y a un barrage de gilet jaunes. Là, un mec me dit :

-" tu prends le chemin à droite et tu vas te garer sur le parking du resto. 

- Ah bon ? Pour quoi faire ?

- Ah ben on te bloque c'est comme ça.

- Pousse toi j'ai pas que ça à foutre"

Et je suis passé. En sortie du parking un DAF bloquait pour que personne ne puisse s'échapper du guepier. On marche sur la tête. Je suis vite arrivé à Point S, Steve attendait avec sa peteuse en 5 minutes on a mis la roue de secours, même chez Ferrari en F1, ils font pas mieux. C'est un vrai miracle que mon pneu n'ait pas éclaté avant, Michelin c'est quand même du costaud. En tous cas merci les amis du 43 !

Du coup, ça a bien marché, si bien que j'ai pû vider mes 2 palettes à Ste Sigolène, Royal ! A l'instar de la nature, la maison Duarig a horreur du vide, je vais donc à Beauzac charger 7 palettes pour Igualada, le cariste bosse jusqu'à 20h, je suis large. Y a un barbecue en place à Monistrol c'est joli. Je file sur Andrezieux faire une autre ramasse, 9 palettes de cartonnages, là aussi ça bosse jusqu'à 20h30. Le reste ça sera pour demain le stockage à XPO est fermé. Je vais donc squatter chez Darfeuille pour la nuit, un vigile est devant l'entrée pour parer à tous blocages, putain c'est la guerre !

Le soleil se lève doucement sur la plus belle journée de la semaine quand je décolle de chez XPO pour aller chez XPO log. La chef n'est pas encore arrivée, mais ici y a quelques préparateurs qui ont une conscience professionnelle ma palette est vite trouvée et du coup je reste pas plus de 15 minutes ce qui me permet d'aller me jeter sur l'A72, il y a pas mal de brouillard après Montbrison, je monte à c^té de Roanne à Le Coteau, l'usine parait pas en très bonne forme, comme abandonnée, immense et vide, tristesse comme le quartier. 

Je prends 2 palettes pour Santa Perpetua et je dois tourner ma carte dans tous les sens pour aller à la ramasse suivante à Sainte Consorce, disons Marcy l'Etoile, l'ouest Lyonnais c'est pas marrant en camion. Entre temps le brouillard a disparu et c'est joli le coin. Je me suis finalement décidé par la route de St Bel. Bonne pioche çà a bien passé, 2 palettes chargés rapidos. J'attends la suite, il me faut juste aller vers Vienne. J'ai voulu rejoindre Mornant, quelle misère, en même temps que je me perdais je faisais du radio guidage à Adrian, j'avais la tête qui fumait, mais je me suis pas trop perdu pour rejoindre St Laurent d'Agny. 

Finalement je complète à Chanas, les GJ sont en action, ils ralentissent le trafic, disons, ils bloquent le trafic au rond point, c'est tellement drôle. Retour au dépôt tout vider, recharger la taut, et reprendre mon frigo. Je devais livrer du Amazon à Montélimar mais le RDV est annulé, on rigole pas avec ces gens là. J'ai passé une bonne partie de l'apreme a bouger des palettes et j'avoue que pendant que je fais ça, je reflechis pas au reste et ça fait du bien. A 20h je me radine à la maison, ne me parlez plus de bouchon, de google map, j'en puis plus !!! La suite lundi 7h00

En ce jour du 20 frimaire CCWWVII, on fête les 70 ans de la déclaration des droits de l'homme et je crois que tout le monde s'en branle completement. L'aquarius est garé, les migrants peuvent se noyer en silence, la question que tout le monde se pose, c'est : es qu'il y aura des barrages sur les routes pour aller au ski ? A titre indicatif, cette année, j'ai parcouru 2500km avec ma Clio Diesel, c'est impressionnant. Ce matin je quitte mon foyer doux foyer à 7h15 et ça fait 29 ans pile que Bibi me fait coucou par la fenêtre. J'exagère un peu parce que quand je pars à 2h elle me fait pas coucou, elle ronfle. Bien sûr ça bouchonne un peu à cette heure là pour sortir de St Peray, mais c'est pas grave je ne suis pas pressé, je vais à St Julien en St Alban, pas de GJ ni à La Voulte ni au Pouzin si bien qu'à 8h pile je suis à St Julien, pas de bol ça ouvre à 8h30.

Un peu avant l'heure un type vient me chercher , en 5 minutes c'est plié, je peux continuer mon périple ardechois destination Lafarge le Teil, ou j'ai 3 IBC d'adjuvants à livrer. Selon toute logique, ma livraison se fait au service expeditions je fais tache au milieu des pulvé. C'est tellement tout automatisé dans le coin que c'est difficile de trouver du personnel humain dans l'usine, à moins que les mecs se planquent ? De là, je mets les voiles sur Montélimar ou j'ai quelques lots à récuperer pour la catalogne. La CGT a installé quelques banderolles au Teil, rien de méchant. Mes commandes sont prêtes, ça va assez vite à charger, mais pas assez vite pour que je puisse charger avant midi ma seconde ramasse, ou ça ? A St Julien en St Alban, c'est con j'y suis passé ce matin. Du coup je suis quitte pour attendre 13h30. C'est chiant, j'ai le temps de manger et même faire la sieste, pfff boulot de marteau !

Comme prévu à 13h30 on charge, le chef m'a dit de pas avoir de regrets, à midi c'était encore en cours de production. De là, rentreage au dépôt, j'évite soigneusement le sud de Valence ou il y a la guerre au dépôt des essences, à l'est de la ville c'est les lycéens qui brulent les bagnoles, ils ont eu des tutos à la télé le week-end dernier. On leur rabache à longueur d'année qu'il faut prendre exemple sur les anciens, et voilà !! Finalement arrivé sans délai à Jarcieu, le rond point de Chanas est libéré délivré, je garde toutes mes ramasses, mais je dois rajouter du Gérone et du XPO Franqueses, bien sûr ça rentre pas tout du premier coup, il faut jouer du TETRIS level 4. Mathis m'a donné un bon coup de main heureusement, parce que Régis lui il s'occupe que des anglais. Je descends jusqu'au bout de mes 4h30 avec mes jolies plaques orange calé à 83 ça me fait poser juste avant La Palme. Comme beaucoup j'ai écouté le president, 100 balles de plus au smic, et defiscalisation des heures supp, je me suis dit, mais qu'es ce que je vais faire de tout ce pognon ?? Bravo les GJ, il faut retourner au boulot là !!!

Visiblement, les GJ sont toujours fidèles au poste, il y a toujours des blocages un peu de partout. Mais pas de blocage devant ma calandre, donc je demarre à 6h30 quand la coupure est bonne. Sur l'A9 ça bloque encore pas mal à Perpi nord et sud, ça devient presque habituel. Je m'arrête au village catalan histoire de me faire une beauté avant de passer la frontière. Pas de bouchon au Boulou, et même encore mieux j'étais tout seul pour monter le Perthus, c'est rare ça. J'arrive pile pour l'ouverture chez mon client à Villabareix, mais voilà, les problèmes commencent direct ce matin, on peut pas vider vu que le type de la logistique est sur un chantier et que le batiment est archi plein. J'attends un peu plus loin vu qu'on peut pas stationner.

Finalement, il faut trouver rapidos un transporteur qui puisse prendre le lot et éventuellement le relivrer. J'appelle Mart Villardel qui me trouve ça assez rapidement, mais ça me fait remonter à Olot. Moi qui carraissais l'espoir de claquer pas mal de clients aujourd'hui, j'oublie. Il est 11h bien sonnées quand je débarque à Olot, j'étais attendu, ça a pas trainé pour que je mette en place. J'ai plus ensuite qu'à revenir sur mes pas pour livrer à Palamos, fait exprès ça roule pas super bien, c'est la fête du tracteur aujourd'hui en Catalogne, heureusement la route est belle, à 14h je pose mes 3 palettes, ici en principe ça va pas mal.

De là, je file sur Grannollers, j'ai hésité à aller en premier faire mes 2 clients à Barcelone, mais de toutes façons c'est mort, j'en ai un des deux qui ferme à 15h, donc, va pour livrer XPO. Manque de bol, les bureaux et les quais sont en guerre froide, le chef de quai ne répond plus au téléphone, j'attends une bonne vongtaine de minutes avant d'avoir une porte pour vider. En même temps, je suis pas super pressé, mais quand même. Je finis par vider mon 1er Barcelone à 18h, le suivant est à 500m, il faut juste faire le tour du paté de maisons, et là c'est le drame, je me suis gourré d'une rue, une fois engagé je pouvais pas faire grand chose, en face virage à l'équerre avec des bagnoles garées partout, je me suis dit que ça serait fin pour tourner et je me suis pas trompé puisque j'ai arraché l'aile d'une Golf bien trop avancée dans l'angle. Les voitures mal garées ici c'est sport national, mais bon. En plus ça fait bien, j'avais les flics juste derrière moi. Je me suis garé le long du client pour demain et je suis allé attendre le proprio de la Golf qui s'est ramené presque 2h plus tard, un jeune en formation de Girona, avec une voiture de la société. On a plus qu'à faire un constat, je suis bien dégouté, journée bien pourrie !

On pourra pas dire que cette nuit restera gravée dans ma mémoire, entre l'enervement et le bruit, j'ai pas fermé l'oeil de la nuit. A 7h le client ouvre tranquillement le portail et je peux me mettre en place, c'est bien merdique et dangereux. Il faut empieter sur la bretelle de sortie de l'autoroute, éviter une bordure en devers, à contre main, évidement sinon c'est pas drôle, bref. En 10 minutes c'est livré, café inclus. Je mets le cap vers Rubi, ça bouchonne déjà bien dur après Montcada, je fais le tour par le CIM Vallès, 5km de plus mais aucun bouchon, à 8h15 je sonne, ça ouvre à 9h, mais voilà, j'ai qu'une palette, le cariste à pitié, 2 minutes plus tard c'est plié je vais faire le dernier à St Joan Despi. Vu l'heure c'est le gros gros bordel sur l'Ap7, mais d'ici je ne fais que la longer je la reprends juste avant Mollet, je finis par arriver à St Joan Despi sans trop de mal, j'ai juste une palette ça va vite, le quai est impossible en semi, le cariste prend la palette dans la rue et je suis enfin vide.

Jusque là, tout bien sauf que la rue est en impasse, il faut reculer pour sortir et couper une avenue ou ça roule beaucoup, le cariste a pas envie de bloquer le trafic, et vu ma baraka j'hésite à y aller tout seul. En bas il y a une braserie, en suppliant le carsite, il accepte d'ouvrir pour que je puisse faire 1/2 tour, ouf. De là, j'ai du boulot facile, à savoir un complet ADR à Castelgalli, c'est cool, une fois ressorti du bronx de St Joan, je suis bien tranquille. J'ai les 2 quais à faire pour charger, le temps de me faire charier plusieurs fois "chaleco amarillo" à midi je décolle.

Après Manresa je tombe sur Joan Garell qui vit ses derniers moments avec son XF qui commence à prendre de la bouteille, on roule de concert jusqu'à Vic noyée sous le brouillard, c'est le noooord ici. Pause casse croute à Girona, j'en profite pour checker Gmap, il me semble que ça se fluidifie un peu de partout, sauf sur l'axe A9/A54 ou il ne lâchent rien. Je remets les compteurs à 0 à Loupian. Les GJ stockent encore les camions au péage à St Jean de Vedas. Je me radine dans la zone de Salaise à 20h45 avec quasi 10h de volant, il fait 15° de moins qu'à Girona, ça a bien marché finalement aujourd'hui, impecc.

On se croirait presque en hiver tellement il fait moche et froid ce matin, le fait que le port de Salaise soit en plus pas super glamour n'arrange rien. A 8h je suis à quai, le cariste est chaud comme une baraque à frites, même pas 20 minutes pour vider un complet, s'il y a avait un championnat du monde de rapidité, il serait bien placé je pense, je lui ai dit, tu vas trop vite toi !!! Il a dit, je sais et j'aime ça. ça fait au moins un mec qui s'éclate sur terre et c'est bien moins cher que de louer une Ferrari sur un circuit le week end. Du coup, le chef sait pas trop quoi faire de moi, il hésite j'ai l'impression. Du coup je vais prendre 3 palettes ADR à St Clair du Rhône, au niveau du Leclerc il y a quelques gilets jaunes bien sympathiques.

Les 3 palettes sont à livrer foulée à Primarette, j'hésite à couper 9h à quai parce que y a quand même pas loin de 27km d'ici en coupant à travers champs. Au dessus de Cours et Buis les arbres sont blancs de givre et c'est choliiii. L'accès à l'usine à Primarette est bien pourave, on se croirait en Catalogne tellement il y a du devers, le route est bien rognée. Je pose les 3 palettes et j'en reprends 2 pour Holyhead, ce que je sais c'est que ça sera pas pour moi ! Je ramène ça à Régis LTD Services and Logistics. Comme mon chef sait que je suis pas trop bon, il me file un super voyage à sortir à Andrezieux, complet pour Celra. Comme c'est dispo qu'à 16h, y a le temps...

A 16h justement, je commençais à trouver le temps long sur le parking de SNF, j'ai alors appris que mon voyage ne serai prêt qu'à 22h30 voir plus si affinités, je me disais aussi, c'est bizarre que je n'ai RDV qu'à midi à Celra. Je fais vite le calcul dans ma petite tête de moineau et je plonge au lit tenter de prendre un acompte de sommeil.

Finalement, je suis reparti à 2h ce matin d'Andrezieux, ça me laisse une bonne marge pour le RDV de midi à Celrà, je suis d'autant plus détendu que j'ai mon retour, en l'occurence un complet de cochon congelé à charger à Juia à 4km de la ou je vide, ça detend. Mine de rien ça roule pas mal sur St Etienne de bon matin, pas de GJ qui se sont installés dans la nuit, il fait un petit -2 ce matin, ça calme. Je note quand même que les grues du chantier de la méga zone commerciale en chantier à la sortie de la capitale du football et du vélo sont toutes illuminées en vert, c'est vraiment magnifique. Après Tain, c'est de la pluie mélée de gresil qui fait son apparition, mais ça dure pas bien longtemps. Plus j'avance, plus ça roule et je finis roulé en boule dans la couchette à Méze pour 45 minutes amplement méritées.

Le jour est toujours pas levé quand je repars, c'est qu'arrivé à Sigean que je commence à voir clair, j'ai droit grâce à mon abonnement privilège A9 à un lever de soleil sur le lac, pause debarbouillement au Catalan Village, je finis par debarquer sans stress un peu après 10h à Celra. Y a du monde, mais ça traine pas trop pour selon, si bien que je ressors de là à midi, on peut dire que ça a bien marché. J'ai donc seulement quelques enjambées à faire pour aller recharger, un coup de lavage rapidos, et mine de rien c'est même pas 15h quand je suis chargé. Au départ je voulais couper au calme ici, mais voilà, il me reste 2h d'amplitude, un peu moins à rouler, mais sait on jamais, si des fois des GJ se décidaient à bloquer le péage du Boulou dans la nuit ??

Alors tant pis pour le parking tranquille, je ripe via Ultramort, je ne me lasserai jamais du nom de ce superbe village Ultramort qui borde la C31. J'ai même eu le temps de faire un tour rapidos à La Jonquera et j'ai échoué sur le parking de Pia au bout de compteur avec mes 9h02 de guidage, impeccable de vélo comme dirait mon boute en train de chef. Le frigo va tourner cette nuit, désolé pour mes voisins de parking, mais c'est un cas de force majeure !

Il est 2h du matin quand j'ouvre un oeil, comme c'est le cas depuis un peu trop longtemps, mon premier reflexe c'est de checker Gmap. La frontière espagnole est fermée, je ne regrette pas d'avoir poussé jusqu'ici hier soir. L'A9 est coupée à Beziers OUEST, je traine pas au plumard, 15 minutes plus tard je mets en route, personne n'a coupé le groupe dans la nuit, c'est toujours un emmerdement de moins à regler. 

Avec la frontière coupée, je suis tout seul sur l'A9, du moins,  jusqu'à Narbonne.

Le plus pénible finalement dans ces périodes c'est de devoir se fader la programation musicale de 107.7, c'est une véritable torture. J'ai hésité àsortir à Leucate, mais il me semble que ça bloque quand même à La Coupe, vu l'heure même si la sortie est obligatoire à Beziers EST et que nos amis les GJ filtrent les camions au péage ça passe plutôt pas mal, je suis bien content d'avoir perdu seulement 30 minutes, plus 30 minutes de détour via Clermont L'hérault, j'avais envie de faire du tourisme ça tombe bien non ? De retour sur l'A9 à Montpellier ça roule nickel, je sors avec 4h20 à Valence nord et je me paye 1h de sieste.

A 8h je débarque chez TDV, à deux on mets pas longtemps pour transvider les palettes de bidoche, j'ai bien mérité mon café offert par Ludo. 9h30, retour à mon doux foyer, un bon week end de glandouille en vue, enfin, si j'ai le moelle faudra que je ramasse les feuilles des chênes qui ont décidé de tomber toutes en même temps. Bon week-end sur FDR, c'est moins anxiogène que dehors ou que la télé !! ;)

La nature étant bien faite, je démarre à 6h30 ce matin soit 45h06 après être arrivé à la maison. C'est un savant calcul qui me permet d'arriver pile pour l'ouverture au chargement à Anneyron, le tout dans un brouillard à couper au couteau, on se croirait presque dans les Ardennes, sauf que c'est la vallée du Rhône. J'ai le lourde mission de charger un complet de chaises en feraille à destination de St Jean D'Ardière, ça fait plus exotique que de dire Belleville F-69. Peendantq ue ça charge je peux aller faire le guignol à la machine à café la plus proche, à même pas 8h30 je suis chargé, ce qui est un peu tôt pour affronter les bouchons du lundi à Lyon. Ils tiennent toutes leurs promesses ce matin, c'est le bronx sur toute l'agglomération, du coup je me pose 20 minutes à Solaise en attendant que les routes verdissent. 20 minutes plus tard, c'est toujours le binz, sauf etonnement sur Fourvière, alors, tant pis je mets mon cache oeil, mon crochet à la place de ma main et je me transforme en pirate de la route, mais j'ai gagné 20 minutes.

A St jean, je vide chez un transporteur qui fait de la logistique, ici, on rigole pas, pas de place pour les blagues, ici on travaille serieusement, je m'ennuie ferme. Enfin, le principal c'est que ça vide, que mes papiers soient signés, tant pis pour la poilade, je repasserai plus tard, ou je viendrai avec mon copain Rire & Chansons, il leur demandera s'ils connaissent l'histoire du con qui dit toujours non. De là, une autre mission folle m'attends, j'ai RDV à 13h30 à Chapponnay pour charger des medocs destinés à la destruction, Lyon passe nickel, mais comme un huissier doit assister au chargement, il faut bien attendre 13h30.

Comme prévu, l'huissier est là, à l'heure et ça charge. Il me raconte des histoires d'huissier, des fois ça doit pas être rigolo. En 30 minutes c'est chargé plombé contrôlé, j'ai plus qu'à tracer à Salaise/Sanne ou c'est le terminus pour les médocs. Là, aussi un autre huissier m'attends, mais c'est un peu plus long parce qu'il doit faire des photos et assister à la destruction physique des produits, ça a bien pris 2h la blague. De là retour à Jarcieu pour charger une tournée qui change un peu, il y a dans le tas une énorme cabine de tracteur à charger, c'est bien chiant à sangler dans un fourgon ça !!! Le temps de faire les pleins l'heure a déjà bien tourné, je vais me poser à Andrezieux ou il caille bien ce soir, 21h00 terminus.

J'ai franchement hésité à sortir dehors à 5h pour aller sous la douche. Mais voilà, froid ou pas, il va bien falloir s'y jeter dessous parce que la journée s'annonce tendue. Un bon café pour se donner du courage avec le chef de quai, ici ça va pas bosser les 24 et 31 decembre, je sens que ça va être bien pénible la semaine prochaine .... A 6h pétantes je décolle c'est bien gelé au sol avec l'humidité, piano piano, mais sur l'autoroute c'est marqué salage en cours, mais j'ai une confiance relative. Je sors quand même à Balbigny, vu l'heure ça bouchonne encore pas à Roanne. Au rd point de Carrefour, il y a encore des GJ en mode veille et un gros stock de palettes. Sur la N7 ça roule ma foi pas trop mal, si on excepte le fait que la règle c'est de plus en plus 70 pour beaucoup de collègues, pourtant il me semble que c'est 80 non ? Mis à part de bonnes plaques de verglas sur le contournement de Varennes, RAS jusqu'à Bourges ou il y a un joli soleil ce matin.

J'ai trainé 15 minutes pour vider ma palette chez Signature, c'est des spécialistes Renault Alpine, du reste il y en a des toutes neuves, et j'ai été faire le curieux pour voir ça de près ; c'est vraiment une réussite, c'est un bon ce Carlos Ghosne ! Je fais tirer jusqu'à Salbris histoire de remettre les compteurs à 0. Les DREALS MENS sont sur le parking, mais visiblement je ne les interesse pas, ce qui me fait gagner du temps pour aller me prelasser face à un gobelet en carton recyclable rempli de café à 1€60.

La montée en direction de Paris capitale de la france se passe plutôt bien parce qu'il y a pas de trafic. Tout ce que je sais c'est que je dois être à Compiègne avant 15h30 sous peine de devoir patienter jusqu'à 8h demain matin, ce qui ne m'enchante pas plus que ça. Cependant j'ai bon espoir car même si je ne suis pas un habitué de la région Ile de France, en principe ça passe toujours mieux entre midi et deux, alors, pas le temps de niaiser je fais sauter le repas. Mais voilà, aujourd'hui ça le fait pas. L'A104 est trufée d'accidents, dont un qui coupe le pont à Evry, Google annonce 1h20 de perdues, l'A86 pas mieux, enfin un peu mieux, alors va pour le periph, vingt dieux d'ours, je sais pas depuis combien de siècle j'ai pas posé une dura bright la dessus !? Bon, ça bouchonne un peu, mais ça passouille quand même, si bien que je me radine aux établissements Omnium Plastique à Venette à 14h45, dans les clous donc. Bon, ils sont bien zarbis la dedans, il y en a un paquet qui planent à 10.000, impossible d'avoir le contact avec le responsable de ce que je livre depuis ce matin, même ses collègues arrivent pas à l'avoir. Je dois mon salut à la gardienne qui depuis sa caméra en avait marre de me voir bloquer le portail, finalement c'est une petite gamine qui vient à mon secours, le chef l'a avertie par mail, la pauvre elle passe son temps à tirer des palettes et le type communique avec par mail, ça la rend dingue ! Mine de rien, ça a pris 45 minutes la plaisanterie, je finis mes heures au péage à Roye. Vu que j'ai raqué 135€ il y a 3 ans ici, je peux pisser dans l'herbe, j'ai le droit  !

5h, ça me parait être la bonne heure pour demarrer ce matin. Pour le moment ça roule tranquillos direction le nord du pays, il me faut un peu plus d'une heure pour atterir au parking de la Sentinelle, le parking a commencé à se vider un peu peu, mais ça bouchonne à la douche. C'est comme à la confesse : chacun son tour, enfin, c'est ce qu'on m'a dit parce que j'y suis jamais allé à la confesse. 40 minutes plus tard je resssors de là flambant neuf. Il me faut livrer le premier client juste après la frontière wallone, à Dour. J'ai pris peur en voyant les horaires, 8h30, mais comme il y a de la lumière dans les ateliers je vais demander quand même, et ça vide aussitôt, en plus ils ont besoin de la cabine que je leur livre. Mon calage a été bon pour une fois, je respire une fois les papiers signés et tamponnés.

Quand je rejoins l'autoroute de Bruxelles, c'est plus la même histoire et ça bouchonne bien comme il faut à Mons. Il faut dire que les travaux de l'autoroute, ont débuté sous les ordres du roi Léopold Ier à la création du Royaume de Belgique en 1831, nul ne sait s'ils seront terminés un jour. De toutes façons en Belgique si j'en crois la "première" c'est au moins autant le merdier que chez nous niveau politique, peut être même pire. Du coup, pour éviter les bouchons donc, je prends plein EST direction Namur, quand je sors pour rejoindre St Truiden, il fait encore nuit tellement le plafond est bas. La nationale est tellement boueuse qu'on a dû mal à ditinguer le goudron, pas de doutes, je suis sur une route de bettraviers. Mes 2 dernières palettes sont livrées en un clin d'oeil chez un pépinieriste à Alken, rien pour me garer dans le quartier, je me pose IN EXTREMIS au parking dans la ZI de Lummen.

30 minutes et le tachy est content, j'ai pris un expresso à 2€20, je suis ruiné ! Je remets le cap sur la capitale, d'ici c'est Brussel, c'est pas la même capitale. Bien sûr malgré que ce soit l'heure creuse j'ai droit à un méga bouchon au sud du ring, dû à des... travaux en dehors du ring, je débarque à Beersel chez un imprimeur pour charger, vieille zone indutrielle un peu à l'abandon et l'accès se fait à l'espagnole, c'est pas large du tout. Pour une fois j'ai rien cassé.... Le voyage paye complet, mais ça prend même pas la moitié de la semi, ça paye bien les emballages de médocs il faut croire. Autant dire qu'avec 1345kg dans la semi, on va pas pinailler. Je file vite vers la frontière avant que les GJ bloquent tout, hier soir ils ont bloqué du côté de Tournai, resultat 4 camions eclatés et un pauvre chauffeur décédé. Une horreur de plus. Au départ je voulais passer par Rocroi et les Ardennes, mais ça bloque aussi là bas, ce qui doit faire les affaires du resto "Chez Pierre". Rebouchon à Mons, et comme hier soir, je me pose à Roye, et oui c'est milimétré tout ça !! 16h30 fin des opérations, demain on passera Paris capitale de la France à la fraiche !

J'ai frolé la catastrophe ce matin. Je suis levé d'un bond surpris de ne pas encore avoir entendu le reveil, il est 3h14, j'avais réglé sur 2h45... C'est quoi ce bordel ?? Je comprends que j'ai tellement coupé le son, que j'ai aussi coupé celui de l'alarme, rien ne vaut un bon vieux reveil de grand mère qui fait tic tac tic tac. Je suis pas en retard sur mon plan, c'est quand même le principal, à 3h30 j'ai mes 11h et je peux envoyer la sauce plein sud, prêt à affronter les encombrements de la circulation francilienne. Ce matin, j'ai du fion dans mon malheur, il n'y a pas de fermetures nocturne. A3/A86 tout shuss ! Bon, c'est vrai avant 5h ça passe encore pas mal, mais il y a déjà du monde dans le quartier. Une fois sur l'A10 je respire, et passé St Arnould je peux mettre en pilotage automatique. Je l'ai échappé belle ça a tapé sur l'A6/A10, gros bouchons dès le matin en vue juste derrière moi, ça tient à pas grand chose tout ça. J'ai pratiquement 4h30 arrivé au centre du parking du centre de la France, autant dire que c'est le trou du cul du monde....

....Mais ça à beau être le trou du cul du monde, la croissanterie est ouverte, je me paye un café accompagné d'un magnifique chausson aux pommes, le tout en plein vent, c'est vivifiant. 45 minutes plus tard, je remets en marche, le ciel est en pleine hésitation, il pleut avec du vent et le soleil en pleine face, c'est pénible. Finalement, c'est le soleil qui l'emporte sur la Limagne, je me pointe à 10h à Riom dans un gros labo. Il faut montrer patte blanche pour rentrer sur le site, ça rigole pas ici. J'ai frôlé la boulette of the year quand j'ai sonné aux quais, le type me dit pas bonjour et me fait juste 4 avec les doigts pour désigner le n° du quai, heureusement avant de gueuler j'ai compris qu'il était muet, du moins il marmone, et en fait il est sourd aussi... Quel con je fais ! Il est plus sourd que muet vu qu'il s'entend pas. A ma decharge, rares sont les entreprises qui embauchent des sourds en reception de marchandises.

En tous cas, le type est pas manchot avec son Fenwick, 5 minutes pour vider et signer les papiers, bravo ! La suite est facile, je dois tracer à Andrezieux charger du groupage, vite que je me mette en coupure à quai. Jes suis rejoint un peu plus tard par José, il a tiré le bon numéro, il va au Pontet, j'espere pour lui que ça passe bien à Avignon nord. De mon côté j'ai remis en route à 21h30 avec 9h01 de coupure, faut pas trainer c'est jeudi !! A la sortie d'Andrezieux, des GJ bloquent l'accès à l'autobahn richtung Paris, les keufs sont là, ça parlemente probablement. Vu l'heure ça roule nickel pour sortir de la capitale du football international, mis à part le brouillard, il ne se passe pas grand chose jusqu'à Gignac ou je debarque 4 bonnes heures plus tard.

D'habitude, ça va vite pour vider ici, mais pas ce matin, comme par hasard. Je suis resté presque 2h à quai, j'ai pris un acompte d'une heure de sommeil vu qu'il y avait rien de mieux à faire. De là, j'ai plus qu'à faire les 144km qui me séparent de Fréjus. ça se voit que c'est l'hiver aujourd'hui, la provence grelotte avec un petit degrés au compteur tout le long de l'A8. Il est 5h30 quand je me gare dans la zone toute rikiki et pourave de Capitou, j'attends 7h pour faire le point avec le client, coup de bol, il est pas prêt et ça l'arrange de charger en début d'après-midi, et ben moi aussi ça m'arrange, enfin, ça arrange la RSE surtout parce qu'à titre personnel j'en ai vraiment rien à carrer. J'essaie de dormir un peu, mais ici il y a grave du bruit, les recuperateurs de metaux c'est pas les endroits les plus calmes de la terre. On dormira mieux ce week-end.

Pas besoin de reveil pour mettre en route à 14h30, le pire dans mon malheur c'est que j'ai pas un brin de monnaie pour me payer un café, pourtant j'en aurai bien besoin... Ici c'est la vraie merde pour aller peser. T'as plein de types chelous qui viennent amener de la feraille, qui se faufillent pendant que tu recules, y a pas un brin de place, bref faut parfois descendre du camion pour se faire comprendre, et encore. A chaque fois les mecs te disent "j'en ai pas pour longtemps" "moi non plus et j'étais là avant". La commande est prête, j'ai négocié transpal electrique contre collage des étiquettes, c'est NOEL, ça a marché. Retour à la super bascule et rentrage à la maison.

Comme prévu, il y a grave du monde sur la route, baisse des prix oblige, c'est blindé, putain c'est génial !!! L'année 2018 est la plus chaude jamais enregistrée, merde y a plus de neige en station à moins de 2000m, c'est scandaleux. Gros bouchons à Lançon, mais je finis quand même par rentrer avec 4h20 à la maison, sans coupure, sans chemise, sans pantalon, ouf !!! Je me gare tranquille, lundi on mettra en route à 7h30, cool cool. Un magnifique gratin dauphinois me tend les bras, ahhh foyer, doux foyer !! Bon week end, bonnes vacances si c'est le cas, et merci à tous les lecteurs, et peut être même lectrices à qui je fais un mimi ! Merci pour vos généreux clics ! 

On dira ce qu'on veut mais quand le 24 décembre tombe un lundi, y a bizarement moins de monde pour sortir du bled ou je paye mes impôts locaux, c'est à dire Saint Peray. Je suis parti à 7h30, on aurait aussi bien pû croire que c'était 5h. L'A7 est guère plus animée, les premiers camions que je retrouve sont chez TREDI, la destruction des déchets ne fait pas le pont. Patrick non plus ne fait pas le pont, mais il tourne en rond avec le plateau et son v8 dans l'usine. Il a du mal à mesurer sa chance.

Mine de rien, j'avais quand même 3 pesées à faire, ça m'a bien occupé. Une fois vide, je rentre à Jarcieu ou je pose mon taxi au lavage, mais j'ai pas le loisir de m'en occuper.

Et non, une mission extrement compliquée et périlleuse m'attend puisque je dois amener en solo le DAF XF510 d'Anthony au garage à L'Ecancière. Par les chemins de chèvres en solo avec un camion que t'as pas en main, c'est pas le moment de faire le con, parce qu'il est balaise Anthony. C'est un sportif. Du coup j'ai tout loisir d'apprecier la puissance des 510cv, du réglage incroyable de la boite automatique DAF. J'ai mis 1h environ pour arriver à l'Ecancière, j'ai eu l'impression d'y avoir passé 8h.

Mathis m'attend et me ramène au dépôt, c'est bon de se faire promener !! Ce qui est encore plus bon, c'est de retrouver son camion tout propre, prêt à être chargé pour après NOEL, un petit groupage catalan pour faire glisser la bûche c'est le top !! En partant j'ai la joie de recevoir un magnifique colis venu tout droit des Vosges avec tout plein de produits locaux, le petit mot qui va droit au coeur, ça c'est cool !!! A 14h30, la moitié de la semaine est pliée, y a plus qu'à rejoindre ma moitié, ce soir on reveillone à 2, les 25 et 26 s'annoncent chargé abdominablement parlant !!!

Je ne sais pas si je dois considérer le 25 et 26 décembre comme étant 2 jours de repos. Tout ce que je sais, c'est qu'ils ont été particulièrement néfastes à ma ligne, enfin, ma grosse courbe plutôt. Entre l'anniv de Bibi, de ma nièce, les reveillons, j'en puis plus. Mais je prends sur moi et je quitte mon home sweet home à 2h ce jeudi qui ressemble à un lundi quand même. Sauf qu'au lieu de monter la poubelle verte, je monte celle du tri, j'ai une vie passionante. A propos de poubelles, nos boueux à nous sont passés le 25 ! Ils sont fous !? J'éspère qu'ils ont eu une belle prime. Ce matin, il gèle bien, enfin, il gèle pour la première fois depuis longtemps, le pare brise du camion est bien pris, il faut bien 10 minutes avant de pouvoir demarrer et que le silence règne à nouveau dans le quartier. Sur l'A7, il y a encore moins de camions que d'habitude, je m'ennuie profondement, il a fallu quand même faire presque 100km avant de rattraper le premier camion. J'étais pas en forme ce matin, si bien que j'ai hésité à prendre un café à Tavel, et puis j'ai repoussé ça à Nimes, puis finalement, j'ai dormi 15 minutes sur le volant avant Narbonne. 

Si j'en crois 107.7 c'est pas le moment encore de sortir à Perpignan Sud, alors je prends pas de risques, je sors à Leucate. Du reste, il m'a semblé que tous les légumiers faisaient pareil ce matin, je passe Perpignan pendant que ça roule encore tranquille, j'ai déjà 4h20 au niveau d'Argelès, pas la peine d'aller plus loin, je me cale 30 minutes dans un refuge et au fond du plumard. Les premières lueurs du jour apparaissent quand j'attaque le rampaillou de Collioure, et il y a déjà grave du monde au guichet de Transit Fruits pour charger, mais voilà, moi je charge pas, je livre une petite palette, du coup ça va assez vite, même pas besoin de passer à quai. Il y avait longtemps que j'étais pas venu au port de commerce de Port Vendres, mais c'est toujours aussi cool ici.

La livraison suivant est à Begur, pas loin de Palamos, d'ici le plus court serait de passer par Cerbère mais ça serait pas raisonnable. Je reprends l'autobahn au Boulou, le rond point est toujours occupé, mais faute de camions à bloquer, ça passe bien. Côté Catalan il y a pas mal de brouillard, mais ça va quand même, je suis passé par Ulla, j'adore ce bled, d'autant qu'il est mal indiqué puisqu'il manque Ulla sur la carte. L'accès au client à Begur est espagnol, c'est à dire étroit et à contre main, vu mon état c'est incroyable que j'ai rien cassé, il faut dire que le cariste m'a bien guidé. 10t de moins ça se voit tout de suite, je peux filer pour vider avant la pause de 13h chez Gordi à Les Franqueses, ça bosse au ralenti ici, mais comme ils ont rien à faire j'attends pas. J'ai plus qu'à filer au dernier à Polinya, mais ils m'envoient vider chez un sous traitant à deux rues de là, le type était furax, mais vu que c'est un gros client, il a fait poupougne et il a ramé pour sortir les étiquettes. Je suppose que c'est pas son boulot d'habitude.

Une fois vide, je dois attendre au soleil, ça tombe bien j'ai un petit creux. Finalement 1h plus tard, j'ai 4 ramasses pour demain, ça va bien m'occuper, je vais me planquer dans la ZI de Rubi ou je charge le premier demain, c'est tellement calme dans la zone qu'on se croirait un dimanche !

Quand je démarre ce matin, il fait plutôt frisquet avec un petit 4°, le plan grand froid est activé. J'ai juste à faire 200m pour ma première ramasse, il y a déjà 2 complets à charger à quai, le chef n'est pas la moitié d'un idiot, il me fait descendre les 2 petites palettes dans la cour, je peux aller tranquillement à la deuxième ramasse à Santa Perpetua. Hier soir Franck m'avait tout envoyé mes ramasses, j'avais bien étudié le dossier sauf que mon client est juste introuvable. Quand on trouve pas un client, c'est forcement le batiment ou il y a rien de marqué, j'y vais donc au feeling, j'appele le numéro de contact qui par miracle répond, c'est bien ça. Rien de marqué, l'accès est flamenco, soit disant y a des semis tous les jours qui viennent, mais il y a aucune traces de ripage au sol, il faut pas me prendre pour plus demeuré que je ne suis. Heureusement la semi est vide, ça passe tout juste, j'ose pas imaginer avec 24t.

Je prends 3 paloxs bien lourds remplis de vieux cardans, le mec annonce 500kg la palette, on doit pouvoir en rajouter plus du double, je sais que quand je pousse une palette qui depasse 1200kg ça fait sortir mes pieds des chaussures, je vous jure que c'est vrai, et, à moins que j'ai maigri des pieds depuis NOEL, mes pieds sont sortis des pompes. Bref, c'était pas ma meilleure ramasse depuis que je roule. De là, je vais en face au groupage au CIM Vallès, ici pas de problème ni de place ni devers, j'attends presque pas pour avoir la feuille de groupage, ça a été rapide puisqu'en 1h30 on a chargé. Faut pas s'affoler, ça sert à rien... Reste plus qu'à faire la dernière ramasse à Sallent, disons Manresa c'est plus simple. Une fois sorti de Barcelone ça roule tranquille, bien que ce matin, j'ai eu aucun bouchon dans les accès aux ZI, preuve que personne ne bosse ou presque.

D'habitude ici, c'est jamais prêt avant 16/17h, mais aujourd'hui, à midi c'est plié, de toutes façons ils sont que 4 à bosser et à 14h, tout le monde se tire. Finalement on va passer plus de temps à la machine à café qu'à charger et faire les papiers. Il me reste finalement 3m de plancher libre. Comme il y a pas grand chose de plus tout de suite, je prends le temps de casser la croute vu que j'ai faim et qu'il est l'heure. Un coup de gasoil à Vic qui est encore sous le brouillard, toujours pas de complement en vue quand je passe Girona, et finalement arrivé à Perpignan, j'ai plus qu'à tracer direction maison. La bonne nouvelle c'est qu'avec la baisse des prix des carburants, l'A9 est archi pleine ce soir, ça fait plaisir à voir, ça roule au taquet, et le conducteur de cette fin 2018 est toujours aussi courtois aussitôt que quelqu'un à l'outrecuidence de se deporter sur la voie du milieu, c'est un bonheur de partager la route avec tout ces gens, j'adore ça !! Bref, vous l'aurez compris, ça me gave grave. Heureusement à 21h30 j'aperçois mon clocher je peux profiter de mon week-end, lundi je vais pas casser 3 pattes à un canard à priori, en attendant je dis : VIVE LA SEMAINE DES 3 JOURS !!! Allez, bon ski sur les cailloux à tous !

Nous voilà donc arrivés au terme de cette année 2018, l'heure donc de faire des bilan qui ne servent finalement pas à grand chose. Cette fin d'année aura été quand même bien morose. Morose ou pas, il faut quand même aller à la mine. L'avantage, c'est que des lundis comme ça, il y a pas trop de volontaires pour aller tafer, si bien que j'ai mis un petit 15 minutes pour atterir chez Gondrand à Valence, en partant à 7h45 de la maison, c'est juste incroyable, ça roule tout seul. Service minimum chez Gondrand ou je pose 4 palettes, juste le temps de prendre le café et c'est fait. Il y a quand même 2 turcs et un Lituanien qui attendent pour charger dans la journée. De là, cap au pied du Vercors à Ste Eulalie en Royans, c'est un chouette coin bien qu'aujourd'hui il fasse pas beau, mais avec cet hiver ultra doux, pas de givre pas de neige, juste un sorte de pluivasse bien tristouille. Là aussi, service minimum en reception, mes palettes n'étaient pas attendues avant 2019, mais en fait c'est demain, j'ai que 24h d'avance.

Moi qui pensais devoir monter direct sur le dépôt, je suis surpris, j'ai 2 ramasses à faire au pays de l'ail, à Crest. C'est cool, il y a qu'à longer le Vercors plein sud. La circulation s'est reveillée un peu et les parkings des supermarchés sont plein, ça doit acheter du foie gras en plein ! Mes deux ramasses se touchent, en tout ça fera 6 palettes pour la GB. Retour à Jarcieu, sur l'A7 c'est blindé de bagnoles, c'est ça de vivre dans un pays ou les gens manquent de tout.

C'est le pauvre Maxime qui me donne un coup de main pour vider en attendant que les autres reviennent du resto, y a de la préparation psychologique de reveillon dans l'air. Je récupère une moitié de remorque de lessive pour Leader Price et je me rentre à ma maison, au bout de  137443km, j'ai bien mérité de me reposer 24h !