FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2019 Partager sur Facebook
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  • Chez les fous, DLP Sauvian
    Comment y avait longtemps que j'avais pas fait de ramasses à St Charles !
    Claudio
    Tempête sur l'étang
  • Mercredi 2 Janvier 2019
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    Parce que vous en avez ras le bol de recevoir des voeux de bonne année, il n'y a pas de raisons que vous ne receviez pas les miens, c'est du personnalisé, pour toi lecteur assidu des carnets de bords et du site FDR. C'est pas du voeux transmis d'un clic à une liste de correspondants mails... Alors à vous, je souhaite le meilleur pour 2019, beaucoup d'amour, de la santé, et du blé ! D'une manière générale, je souhaite vraiment que notre pays devienne un peu plus paisible et qu'enfin on prenne à bras le corps les problèmes du climat.

    Pour ce premier jour de 2019, je démarre à 3h50, soit presque 4h moins dix. Il y a un an, jour pour jour je faisais mon dernier tour de Suède, aujourd'hui c'est nettement exotique je vais chez DLP à Sauvian, autant dire que c'est pas le kif, mais dans ces temps de vache maigre faut faire avec, et trouver la motiv. Mine de rien, il y a un peu de trafic PL ce matin et on dirait que tout le monde s'est donné RDV chez Leader Price, arrivé à 7h, je suis rentré à 7h45, j'ai eu le temps de faire 20 minutes de sieste, je prends peur en mettant à quai, tous ceux qui sont rentrés à 7h sont toujours en attente. La meuf de l'accueil, et le pointeur tirent une gueule de 6 pieds de long, nous on y peut rien s'ils font pas le pont et s'ils sont en sous effectifs, et puis perso, j'en ai rien à foutre moi de DLP !! Es ce que DLP se soucie de savoir si on peut se garer faire la coupure près de leurs bases ? NON. Ils s'en foutent bien pas mal de nous, tout est fait pour pas pouvoir se garer dans un rayon de 5km... A 9h je recupère mon CMR, j'ai bien dit que je pouvais pas recupérer les EPAL, mais elle a marqué qu'elle les a rendue, donc j'ai marqué palettes non reprises elle était pas contente, déjà que.

    Je me tire vite de là, il y a un vent d'enfer qui rend très con, le poste de garde des GJ est toujours en place à Beziers Ouest, il y a même un frigo dedans. La route est completement destroy, y a des débris de partout on se croirait à Gaza. Pour la première fois depuis je sais pas combien de temps je vais au MIN de St Charles. Je charge un complet chez Faus, mais ils pedalent dans la semoule, au final j'ai bougé 4 fois de quai vu qu'ils ont 2 batiments, bon disons que ça m'a occupé ! A 13h30 la semi est full et c'est reparti face au vent, bien bien chiant ! Sur l'A9, il y a en plus un trafic de dingue, ultra chiant ! Le premier qui couine au journal que l'essence et les péages sont chers, je casse la télé en 2 ! Finalement, je vais au bout des 10h ce soir, au Boulou les GJ ont remis le couvert, ils doivent surtout bloquer les vacanciers qui reviennent d'Espagne. On vit dans un monde de tarés, j'en ai déjà marre d'avance et on est que le 2 janvier.

    Finalement, je me pose en bout d'amplitude à la station à Veurey, il y a encore pas mal de places de dispo, à partir de lundi prochain ça sera plus de la rigolade.

     

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  • C'est bon de regarder les autres bosser, Mohamed en action
    Merci Yoyo pour le café
    Hééé jte connais twa !
    La cabane au fond du rond point
    French Comté
  • Jeudi 3 Janvier 2019
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    A 4h du matin, je traverse la capitale du gratin Dauphinois, de la noix, et du bouchon : Grenoble. Evidement, vu l'heure ça passe sans freiner, enfin, à part dans la bretelle de la rocade sinon je serai completment mourru et je ne pourrais pas tapoter sur mon clavier. Je dois aller livrer ma pesante cargaison de fruits et légumes divers et variés à Chambery Le Haut, à Sonnaz, Sonnaz, Sonnay, faut pas confondre. Le seul problème c'est que je connais vraiment mal les alentours de Chambéry, autant Barcelone, pas de problème je vois à peu près, mais alors Chambéry... A part deux trois bricoles en ZI, c'est l'inconnu. Donc, pour éviter de faire une connerie, je fais un peu le crochet par Mery, ça me parait moins naze pour aller à Sonnaz, on s'était donné RDV avec Mohamed à 5h30, je suis arrivé à 5h15, donc, jusque là, tout va bien.

    Le temps de se mettre en place, il est déjà 5h45, et pour vider c'est hardos vu que c'est au hayon. Je suis pas trop courageux pour descendre les palettes de tomates de 2m50 de haut, Mohamed m'a dit, laisse moi faire, j'ai l'habitude. Mais même avec l'habitude, c'est chaud patate surtout au moment d'incliner le hayon. Mine de rien, il aura fallu 1h30 pour vider calmement san rien peter, mais dans la bonne humeur.

    A 8h pile poil, je suis au poste de garde de Placoplatre parce que je dois y charger des déchets. Le gardien pas trop motivé me dit que ça lui dit rien, que mes infos correspondent à rien et que je dois aller charger ça à l'autre usine face à la STEF. La bas, le gardien me raconte la même fable, sauf qu'il a la confirmation que ce que je prend ça se charge bien à l'autre entrée ou j'étais en 1er. Mais il faut que j'attende 9h qu'arrive la responsable qui, elle seule sait faire les papiers pour les dechets et qui sait ce qu'il y a à charger. 9h, Audrey n'est pas là, 9h10, 9h20, 9h30, bon on fait quoi chef ? Le gardien sait pas si des fois elle serait pas en vacances, finalement, il réussit à l'avoir sur son portable elle est malade, avec le haut parleur je l'ai bien entendue, la voix claire, "ah merde on s'est loupé avec TREDI, il à qu'a revenir plus tard"... Dans ces cas là, faut que je fasse un CMR, que le gardien refuse de signer evidement, il a même pas voulu donner son nom, il m'a dit... GARDIEN lol, prenom ?? WOLF ! Bref, je suis comme un dingue, des bons à rien la dedans.

    Le temps de se retourner, Stephane m'envoie un chargement à St Vulbas pour Tredi foulée, et puis ça rechange le temps que je parte, un express ADR Chassieu pour Illkirch, ça va déjà un peu mieux. Quand j'arrive à Chassieu, Lionel est déjà en place avec son casque et son v8-2, mais vu qu'il est gentil il me laisse charger avant lui, et attends, c'est pas fini, il me paye en plus le café ! Non, mais c'est encore Noël ou quoi ??? Bref, à midi je me sauve et j'ai plus qu'à monter tranquillos vers le nord est du pays. Cette après-midi ça roule encore beaucoup trop à mon goût, la nuit tombe arrivé en Alsace, et dans mes phares je vois voltiger des tous petits flocons innofensifs, c'est joli ! J'ai juste l'amplitude pour me poser au Ht Koeningsburg sur le parking à côté des poubelles y a personne ! "Buenas noches" comme on dit à Orschwiller !

     

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  • De la lecture comme chez herr doktor
    Une énorme usine en ville
    Autohof shell
    Un caramabolage dans chaque sens pour pas faire de jaloux
    Avec Yvan et Chouchou Number one à Courtepaille
  • Vendredi 4 Janvier 2019
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    Dans la nuit il a neigeouillé, j'y croyais pas. Evidement un inuit n'y aurait même pas prété attention, mais moi je l'ai remarqué, en plus il caillait, la catalogne est loin ! Donc à 7h15 je mets en route direction Estrasburgo, vu que c'est les vacances ça bouchonne même pas sur la 83 et j'arrive pile pour 8 à Illkirch. C'est ma semaine gardien  à la con, ce matin le specimen du jour me fait remplir un protocole dans la pénaombre, j'y vois que dalle pour remplir le papier, j'ai demandé de la lumière mais non, le mec reste muet, bien sûr j'ai oublié un truc, mais c'est pas ma faute j'y voyais rien, un vrai connard.

    Mine de rien j'ai attendu presque 45 minutes avant de pouvoir vider mes IBC, le cariste voulait en refuser un qui avait pas la même désignation du produit d'un côté et de l'autre, je lui ai suggéré d'en prendre un cuiller à café pour gouter, du UN1719 ça doit pas être mauvais puisqu'on est chez Herta, bon, le cariste a un semblant de sens de l'humour on est sauvés. Une fois vide j'attends encore une bonne demi heure avant d'avoir un retour, surprise c'est à charger en Allemagne, bon, pas loin, à Offenburg. Je prends 24 palettes de catalagues Carrefour pour F-83 La Crau. L'usine est facile à trouver c'est en plein centre sur la Haubtsrasse. Ici on voit que c'est le sud, ils sont pas affolés, ça bosse doucement. Doucement, mais surement.

    De là, direction Biesheim dans le 68, du coup je garde l'A5 direction Basel, comme les kings. Du coup, plutôt que me heurter à du personnel en pause, je fais un stop à l'Autohof Shell Hauptstraße 201, 77966 Kappel-Grafenhausen, Allemagne. Je connaissais pas, douche nickel. Je passe la frontière à Vieux Brisach, c'est rare. Ce qui est plus fréquent cette semaine c'est qu'il y a une carambouille pour charger vu que les contacts que j'ai sont pas au boulot aujourd'hui. J'EN AI JUSTE MARRE. Bon finalement, à force ils trouvent ce que c'est, j'avais bien dit que ça devait être des imprimantes et c'était bien ça, des vieilles imprimantes. C'est pas lourd, 8 palettes impec. De là, j'ai plus qu'à mettre le cap sur Jarcieu pour vider. Sur l'A36 ça roule comme un vendredi soir, c'est tendu, enervé, heureusement après Montbéliard ça va mieux. Je finis par me radiner à 21h30 à Jarcieu. Arthur est dans le coin, on embarque Yvan pour aller faire un graillon au Courte Paille de Chanas, OKLM, tranquille.

     

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  • Yvan au reveil
    A lundi gros !
  • Samedi 5 Janvier 2019
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    A 7h, Franck est déjà sur le pied de guerre pour vider. Pour moi c'est simple, je pose le 83, à la place j'ai du Montélimar, comme ça lundi, je pars pas trop tôt. Yvan emerge doucement, il va charger à St Marcel, et moi j'ai plus qu'à me rentrer doucement à la maison. A 9h, c'est plié, y a plus qu'à aller dépenser des sous à Intermarché ! Bon week-end en mouffles, ou sous la couette !!! <3 <3 <3 <3

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  • 1er de la semaine chez Imaje
    Yellow power
    United colors of ardeche
    Salut !! Bonne année !!
    Le tas de cendres de Narbonne south
  • Lundi 7 Janvier 2019
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    C'est la rentrée aujourd'hui, alors faut pas se louper. Comme je commence à Bourg Lès Valence à 8h, faut que je parte un peu en avance si je veux éviter les bouchons. Le temps de faire un mimi à mon voisin qui est en convalescence mais vient quand même faire son tour, il revient de loin mon Philou ! Il y a encore un vent de ouf ce matin, y en a marre, je deteste le vent, y a rien qui me met de plus mauvaise humeur. Comme prévu je débarque un peu en avance à Bourg, mais en 10 minutes c'est vidé, j'ai plus qu'à aller vider le reste à Casino Montélimar, pas de blocages nulle part dans le quartier en ce moment, si bien qu'à 9h et des boulettes je suis garé à la Chapelle de Gournier, enfin, le parking de Easydis, mais ça fait moins touristique. Je pensais avoir RDV à 10h, en fait c'est 10h45. Il faut être attentif au haut parleur, et puis, bercé par le vent et le webasto, j'ai fini par capoter, si bien qu'à 10h30 j'ai entendu "DUARIG quai..., DUARIG quai..." Par chance, sur le parking y avait Quentin qui m'a vu au moment ou je demarrais, et qui m'a sauvé la vie "quai 37", quand on est vieux et sourd, on a toujours besoin d'un copain jeune et vaillant !

    15 minutes pour vider, ça va, y a que 9 palettes, et je suis vide. J'ai 2km à faire pour recharger, qui 6 chez Autajon, un joli complet pour Montornes, moi ça me va. Sauf que ça sera pas complet, ils ont eu des soucis d'impression la semi est chargée qu'à moitié, c'est couillon. Mais c'était trop beau qu'une journée se passe comme prévue. Du coup, je vais à Privas prendre 4 palettes pour Castellar Dèl Vallès. Je me souviens bien du client vu que la dernière fois que je suis venu il y avait 10cm de neige et que je m'étais bien galéré pour acceder au quai, d'autant que j'avais ramené des palettes refusées au pretexte qu'elles dépassaient de 1 mm du support. Là, elles debordent pas aujourd'hui.

    Retour à Jarcieu, toujours les cheveux au vent, pour une fois j'ai rien à sortir, mais j'ai juste à rajouter 10 IBC pour Celrà, de toutes façons j'ai juste la place. Je charge ça avec Anthony. Franck m'a fait mon cadeau de NOEL, il m'a réparé ma vielle barre de frigo, c'est reparti pour 10 ans si je l'oubli pas sur un quai. 30 minutes à quai qui remettent les pendules à l'heure et c'est parti. 3e passage de la journée sur la traversée de Valence ou je pête un cable, les mecs en bagnoles freinent et se foutent à moins de 80 devant toi, sachant que c'est interdit de doubler aux PL ici, y en a marre, je double tout le long, même si ça doit me couter 90€ et me faire perdre 10 minutes de contrôle ça soulage. Vers Montélimar, Stephane me fait la première grosse frayeur de 2019, et m'oblige à m'arrêter verifier si des fois j'ai pas chargé 11 IBC au lieu de 10, mais par miracle j'ai pas fait de boulette, c'est un autre qui a dû prendre un savon. Finalement avec mon timing je peux caler 11h de coupure ce soir, la sortie Narbonne sud est toujours fermée, quand je passe Beziers, je regarde map et c'est tout au vert entre Narbonne EST et le centre routier, je tente le coup, et c'est sans regrets puisque j'avais encore jamais vu le parking aussi vide un lundi soir à presque 20h, grand maximum, il doit y avoir 10, 15 camions, impressionant. Le péage de Narbonne sud est un vaste tas de cendres, ça aussi c'est impressionant, on se demande qui est le plus emmerdé dans l'histoire ?

     

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  • A chacun sa cause sur les ronds points
    J Carrion base
    En mode ramasses by Franck ®
    Tetris level IX
    Tremble J Carrion, voici la base Villardel
  • Mardi 8 Janvier 2019
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    Toute la nuit, il y a eu un vent de malade, du coup j'ai mal dormi, toutefois je réussis quand même à trouver le chemin du bar, il reste des croissants c'est déjà ça. A 7h je mets en route je reprends l'A9 à Sigean, passer le péage du Boulou sans le stress d'être bloqué c'est vachement bien pour les nerfs. Le vent se calme derrière les Albères et il ferait presque beau, par contre il gèle sur la Catalogne, c'est tout givré on se croirait presque en hiver, ça glisse même dans les ronds points à l'ombre. Pour une fois, je suis pile à l'heure chez le client à Celrà, mais voilà, il y a grave du monde en attente. C'est presque 2h plus tard que je repars, il me tombe alors une rafale de ramasses sur mon téléphone Samsung, 5 au total et j'ai encore 2 clients à livrer, c'est parti pour un jus de crâne.

    Pour commencer, je fais le plein à Aiguaviva, parce que sans gasoil, je vais pas rouler beaucoup, mais cet arrêt technique au stand me fait perdre de precieuses minutes et j'arrive juste avant la pause paella à Montornès. Le cariste est chaud bouillant, les cheveaux sentent l'écurie. Je me suis mis d'accord avec Franck le responsable de DUARIG IBERICA pour attaquer mes ramasses sur Polinya et Terrassa vu que je passe devant et finir de livrer ensuite à Castellar ou je sais qu'il sont particulièrement chiants. Et surtout c'est 2 ramasses à faire avant 16h. J'ai bien fait, ça marche comme sur des roulettes ! Des fois il m'arrive d'avoir du pif.

    Comme prévu, à ID Logistic ça traine, pour livrer 4 pauvres palettes. Je dois attendre au bureau qu'on me rende les papiers et ça traine, ça traine, le guignol derrière sa vitre ne sait rien dire d'autre que "hay que esperar instructiones". Au final, 1h20 à quai. Du coup je suis super juste en repartant à 16h30 pour faire Caldes et Lliça de Vall avant 17h30, en km il y a pas long mais les routes sont bien pourries, et avec les sorties de bureaux ça n'arrange rien. Heureusement, le client à Caldes nous connait bien, je lui mets un peu la pression, en repartant, je regarde l'heure : 17h21, il y a que 9km pour aller à Lliça mais avec de la route tordue, plus une auto école devant qui avance pas, plus du trafic à chaque rond point, je vais faire une crise cardiaque. J'appelle le client avec ma voix la plus zen possible : arrive avant 17h45. Je me suis pointé à 17h37, autant dire que ça a pas trainé pour charger les 5 palettes et que j'ai senti le souffle du portail juste derrière mon dos, ça a été plus que short, mais ils ont été bien cool les catalans.

    Reste plus qu'à prendre 3 palettes avant 20h à La Llagosta, je suis zen, pas besoin de courrir. Comme je suis pas pressé, il y a pas d'auto école, à peine du trafic, c'est toujours comme ça. Une fois chargé j'ai encore 2m de plancher de libre, mais y a plus rien pour completer. J'ai de quoi remonter jusqu'à Narbonne ce soir, je retrouve un vent de dingue côté français, ultra pénible et dangereux après Leucate sur la N9 ou il y a un tas de camping cars qui rament. Tu peux pas rester chez toi en plein hiver ? T'as besoin de faire du camping car en janvier en pleine nuit sur la N9 ?? Je me radine à 21h45 au centre routier, je suis saoulé, et je me suis garé à l'envers pour tourner le dos au vent.

     

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  • Tu vois ça au reveil, et tu te sens nul toute la journée
    Beaucaire
    Gervans
    Greg the pulvéman
    Anthony the saucissonman
  • Mercredi 9 Janvier 2019
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    Il y a eu tellement de vent cette nuit que j'ai encore pas fermé l'oeil, ou si peu. C'est d'une humeur de nazi que je vais boire le café, c'est infernal ce vent, ça rend vraiment fou. A 7h je demarre, il y a encore pas de trafic pour passer les faubourgs de Narbonne et c'est tant mieux. Première opération ce matin, rejoindre Beaucaire, ça passe nickel par Nimes Marguerite, la dernière fois en livrant ici j'ai pris des reflexions parce que j'avais livré après-midi, aujourd'hui je suis chargé à l'envers, mais j'ai pas pris de reflexions, un jour je viendrai là chargé dans l'ordre et à l'heure. Le cariste a pas pû raler parce finalement c'est moi qui brasse les palettes.

    De là, destination suivante à Malataverne, toujours face au vent, j'ose même plus parler de conso. Le principal c'est de livrer avant midi, je connaissais pas la zone de Malataverne, on en apprend tous les jours, ici c'est bien cool, le café est offert, ce qui m'arrange énormement parce que personne n'a encore fait de cagnotte Litchi pour FDR. Il me reste encore 3 livraisons, mais je fais que St Vallier puisque c'est sur ma route, Trevoux et Chaponnay c'est bien trop au nord pour moi. Livrer chez Eymin Leydier c'est bien moins pénible que d'y charger, du moins livrer au magasin, c'est facile. Retour à Jarcieu tranquillement, le vent qui a molli un peu laisse s'accumuler de lourds nuages, et il fait de grosses bourasques de neige c'est donc bien l'hiver.

    J'ai eu le temps de faire plus de 3h de coupure à quai en attendant Philippe Rire et Chanson qui a chargé pour moi à Andrezieux les futurs champions de France de football. Du coup je passe du temps à quai avec Anthony, ça me detend de faire du quai, c'est vrai, c'est un assez bon moyen de faire chier tout le monde qui passe, de se faire payer des cafés même Régis a payé le sien, et on s'étonne qu'il neige ! Pour ma part, je redecolle à 19h30 on a fini au chausse pied tellement la semi est pleine, même si je mets la cabane sur le chien, les palettes bougeront pas. L'amplitude a déjà bien morflé, si bien que je passe Tavel et je stoppe au calme, enfin, il y a quand même ce putain de Mistral à Estezargues.

     

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  • Coup de bol
    ça pisse !!!
    Volvo Taller Alvarez
    Longtemps que j'étais point venu
    17h ça commence à être tendu autour de Barca
  • Jeudi 10 Janvier 2019
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    ENFIN ! J'ai réussi à dormir un chouya. Du coup je serais bien resté au lit, pretextant une panne de reveil, mais voilà, mon chef n'est pas dupe et il lui arrive de lire mon cdb, pas la peine de lui jouer de la flûte. A 6h45 je mets les voiles, je suis large pour cette journée tranquille avec un RDV au premier à 11h30 à Celra. Tellement large que j'ai le temps d'aller me jeter des caféssss et la douche au Catalan Village People. Ce matin, c'était pas super nickel, on est loin du standard germanique. 

    Tout allait bien jusqu'à ce que j'arrive au péage de la Jonquera, gros voyant rouge qui hurle, stopppp, visiblement j'ai plus de flotte pourtant j'avais rajouté 3L hier soir au dépôt. Coup de bol de tomber en panne là quand même vu qu'il y a un parking juste à côté. Effectivement, ça pisse la flotte, le camion est comme moi, il a pété une durit. Me voilà beau. Js sens que mon RDV de 11h30 est bien compromis, comment faire ? C'est sans compter ma légendaire bonne étoile, puisque le camion à côté du quel je me suis garé a exactement le même problème, et le fourgon de dépannage arrive pile au même moment, j'étais à moitié couché sous le pare choc quand le dépanneur m'a rejoint et m'a dit de noter la ref de la pièce sur un papier. Bien sûr c'est la grosse durit principale. Il me file un bidon de 5L de liquide, et vu que ça descends tout le long en faux plat sur Figueras, je tente le coup, il y a un garage Volvo à Figueras sud.

    Jamais j'ai roulé aussi cool, et jamais le temps m'a paru si long pour faire 25km, les yeux rivés sur la température du moteur, chauffage à fond il fait au moins 50° dans la cabine. Le temps de decrocher, passer sur la fosse, payer, ça a pris 1h, en fait les durit de l'intercooler et du circuit de flotte ont été mal montées et se touchaient, du coup avec le temps et les vibrations elles ont finit par s'user prématurement. Alvarez Volvo Figueras c'est une adresse serieuse. Pour bien m'arranger alors que j'ai déjà 1h45 de retard, il y a alerte générale à Celra, personne ne sort, et bien sûr personne ne rentre. J'angoisse de savoir si je vais vider ou pas !? Il y a en même temps un anglais de chez SK, pour lui c'est archi mort, il a même pas de RDV. Finalement, je repars de là soulagé de 21T à 14h30, j'ai jamais vidé aussi tard ici. Je fonce à Les Franqueses poser un IBC, et je termine à XPO à côté avec 4 palettes pour Madrid, il est presque 17h quand je suis vide, du coup c'est archi tendax pour charger avant 18h le groupage à la zona franca. Les mecs faisaient bien la gueule quand je suis arrivé à 17h45, mais ils ont chargé quand même et même super vite du coup !

    Une fois chargé c'était encore bien le merdier pour sortir de Barcelone, et vu que j'ai pas bouffé à midi encore une fois, j'ai pris 30 minutes pour manger tranquille et finir mon amplitude juste avant Perpignan SUD, ou il y a toujours autant de vent, étrangement on est que 2 sur le parking, je m'écroule au lit environ 1 minute après m'être garé, que d'émotions aujourd'hui encore.

     

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  • Avec la vent de côté tu dois vite transpirer
    A46 fluide à St Priest, image collector
    BERT Logistica Meyzieux
    Vienne
    Dridri v8 yellow power
  • Vendredi 11 Janvier 2019
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    En classe de CE2, Madame Peloux me disait qu'en rédaction il fallait absolument éviter les répétitions, alors plutôt que d'écrire que j'ai rien dormi à cause de ce pitain d'inculé de vent j'ai rien dormi, je vous chante "vive le vent, vive le vent, vive le vendredi" voilà, c'est fait. 6h45 décollage de Perpignan, nickel. Le ciel est rouge ce matin, et ma grand mère disait, rouge le matin, pluie en chemin, alors que je dis cap à l'est soleil dans la gueule, et le soleil, l'hiver il est bien pénible. Je remonte tranquillos jusqu'à Montélimar, ce matin c'est assez cool pour rouler malgré tout, dans la mesure ou il y a pas trop de trafic.

    Toujours aussi laid quand je repars de la Shell, mais propre c'est déjà ça. Vu l'heure ça roule nickel pour arriver sur Meyzieux, je prends même le temps de casser la croute 20 minutes avant d'aller livrer. Quand j'arrive chez Bert, je suis sur le cul parce qu'en fait il y a plein de camions dans la cour qui attendent mes palettes. Alors ça, c'est la meilleur nouvelle de l'année 2019. Du coup, ça va super vite pour vider. A l'heure de la communication, j'avais aucun impératif, personne ici ne savait à quelle heure j'allais venir, et personne n'a eu l'idée de savoir quel transporteur venait. Quand je pense qu'hier soir les espagnols étaient à deux doigts de ne me charger que ce matin...

    Pas de ramasses pour moi une fois vide, je rentre direct à Jarcieu. Juste un drame notable, j'ai encore commis l'erreur d'acheter un pack de cristaline avec son bouchon révolutionaire, le quel s'est ouvert dans le frigo, mon Sr Agur nage dans la flotte. Heureusement que j'ai mis des caisses en plastique dans le frigo !!! Je pense que 100% des routiers français haïssent le type qui a décidé ça un jour qu'il savait pas quoi faire pour emmerder le peuple. Donc rentrage tranquille à Jarcieu histoire de refaire le niveau de flotte, de passer un coup de rouleaux et de depenser 17€ pour un kilo de saucisson maison signés Anthony le responsable weight no watchers de la maison Duarig. De là, retour maison, lundi 8h Tain pour une semaine de FCOS, ça va faire du bien, même si l'auto école est dans les anciens batiments du restaurant routier A TOUS LES VENTS... rhaaaaa

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  • Tiens un Nimbus !
    Banlieue nord de peyrins
    Paye ton lacet
    Le R fait tout ptit à côté
    Equipe de chocapic
  • Lundi 21 Janvier 2019
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    En partant ce matin, je suis tombé sur mon voisin qui avec le ton du mec narcois me croyait en vacances la semaine passée, mais non, mon coco, la semaine passée, j'ai assité assiduement à des cours. Enfin, des cours... Heureuseument j'étais avec mon pote Régis. On a passé une semaine incoyable sur le plan pédagogique, par un hasard incroyable j'ai eu la chance d'avoir le place avec le gros radiateur contre moi, c'était vraiment le seul truc vraiment positif, et puis la vue depuis la fenêtre sur les coteaux de l'Hermitage c'est vraiment génial, le matin avec le soleil rasant sur les vignes c'est vraiment beau, ça donne envie de croire en Dieu. A midi on a mangé à chaque fois à la mule, y a buffet d'entrée à volonté, à chaque fois j'ai pris des tomates avec de la mayo et des oeufs durs, que des trucs bien lourds pour être sûr de dormir l'après-midi. Et puis on a roulé en Premium, c'était le meilleur moment de cette FCO. Sinon, on a appris des truc completement incroyables, comme vous êtes des ignorants, je vais vous faire un résumé :

    - Au péage, quand le feu passe au vert et que la barrière se lève, vous pouvez passer.

    - Pour consommer moins, il faut enlever son pied de la pédale d'accélérateur.

    - Il ne faut pas insulter les clients, car ce sont eux qui nous font vivre...

    Bref, c'était nul comme ça pendant 5 jours, mais avec ce bon vieux Ray on a fini avec 36 points sur 40 avec un questionnaire aux questions aussi connes que celles du code de la route, rien que les termes employés ne sont pas ceux utilisés au quotidien par les vrais pros, pas ceux qui se la petent en étalant leur pseudo exeprience depuis leur bureau en formica. Desproges disait que la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale, je crois que ça vaut aussi pour l'experience dans le transport.

    Ce matin, je suis tranquille pour 5 ans niveau FCO, je démarre tranquille à 7h33 histoire de laisser un peu d'avance au bus de 7h30. Il commençait à y avoir un peu de trafic pour sortir de mon magnifique bled de St Père d'Ay comme on disait au moyen âge, à l'époque ou mon formateur FCO a débuté dans le transport. Un peu avant 8h je suis à Portes les Valence ou je dois charger 6 palettes pour Barbera, mais voilà, certaines palettes font presque 3m de haut, et même en forçant ça passera pas, finalement, de 6 ça passe à 8. J'allais repartir au moment ou Nimbus arrivait avec son superbe FHIII de chez Cordier, ça le change du Mercedes 1851, au moins, il a de la puissance ! De là, je vais complêter chez un pépinieriste à Peyrins, il y a deux lacets bien serrès pour monter, des branches de partout, je suis plus à ça prêt, mais au moins, ils sont cool. Le mec est certain que c'est sa dernière expedition d'arbres pour la GB, il sait pas du tout comment ça va marcher après le BREXIT, mais, Theresa non plus ne sait pas. 

    Je coupe ensuite à travers la Drôme des Collines pour aller à Beausemblant via St Donat et Bren. En principe sur cette route il y a personne, sauf aujourd'hui ou un Alainé qui devait sortir de la FCO s'est mis devant, il avançait pas du tout pourtant il devait pas être bien lourd, du coup j'arrive à prendre mon lot pour le 06, mais j'arrive trop tard, à 12h05 pour la dernière à St Rambert.

    Obligé de manger et faire la sieste en attendant la réouverture du client à 13h30. Je voulais les insulter, leur cracher à la gueule, pisser sur leurs voitures après les avoir badigeonner de graisse de selette, mais je me suis souvenu que c'était eux qui nous faisaient vivre, alors je me suis abstenu. Merci la FCO. La nenette aux expe est vraiment gentille et souriante, j'aurai 30 ans de moins je l'aurai invité à manger des oeufs mayo à La Mule pour faire la sieste après. De là, retour Jarcieu, j'ai le choix dans la semi, du Barbera, du 06 et 2 lots UK. Finalement je garde rien, je donne tout à tout le monde et moi je fais quoi !?? J'attends ce bon vieux Georges qui me ramène du Grannollers et je complète avec du Celrà, de la Catalogne du nord.

    Cap donc sur l'A7, calé à 83km/h, tout le monde me double ou presque, c'est cool. J'ai des heures pour dépasser Narbonne pour une fois, tant et si bien que j'attéris au parking ADR sécurisé de Padrosa à Figueras, je ferme ma session à 22h31, c'est mort pour faire une 11h, mais par contre je suis quand même pile poil dans les clous, pas besoin de berceuse ni de reviser la RSE avant de dormir ! zzzzzzzzzzzzzzzz

     

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  • Y a pas foule au parking ADR
    Le Catalan a froid
    Ohhhhh que c'est boooo
    Du bon tissus chinois
    La ZAL 1
  • Mardi 22 Janvier 2019
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    Entre le froid et le vent, il ne fait pas un temps à mettre ni un catalan dehors, ni un ardechois d'ailleurs. Il faudrait developper un système de drive in, ou l'on se ferait servir le petit dej au pied du camion, ça serait vraiment génial, mais ça ne reglerait pas le problème des toilettes. Il faudrait sortir quand même. A ce propos, il y a du laisser aller chez Padrosa, les chiottes et la douche en ce moment, c'est pas trop ça chez Padrosa. Je vais faire un mail, juste pour dire bonjour. Mais dans le coin, niveau parking sécurisé en ADR, il y a pas trop de concurence. A 8h05 je valide mon début de journée, et oui, 8h05 ! Première opération logistique avec un arrêt à celrà, pour une fois je vais pas aux produits chimiques mais à la base logistique specialisée articles de sports. Ici, ça va toujours super vite, c'est des sportifs, alors qu'à deux rues de là, ça rame à mort, c'est du chimique. 19 palettes, 15 minutes, le record est pas battu, mais c'est déjà bien.

    Etant donné que mon dernier plein remonte à loin, il est temps de remplir les cuves. Sur Girona c'est givré comme si on était à Sommessous, sauf que c'est Girona. A ma grande surpise, à la station Repsol, c'est la meuf qui tient la caisse d'habitude qui fait le service, le pompiste est à la caisse. Que pasa ?? En fait elle a pitié pour son frère qui est chauve, vaut mieux qu'il reste au chaud. Au pire, y a des bonnets pour ça, mais visiblement, c'est pas à l'ordre du jour. Un plein, un café et je traine pas histoire de garder mon honneur sain et sauf et arriver à l'heure chez mon client à Grannollers, j'avais RDV entre 10 et 11, pointé à 10h50, j'ai rien à me repprocher. Bien sûr ici, c'est chimie land, donc, ça rame. Un cariste pour 4 quais c'est la misère. Je repars de là à 12h30, vide.

    J'ai un ramasse à faire dans la zona franca, mais Maryan qui prend soin de ma ligne m'averti que ça sera prêt tard que j'ai le temps de manger. Gentil Maryan. Sauf que je vais caser 3h de coupure, je vais donc me planquer chez le client, à condition qu'il y ait de la place. Si des manifs de taxis sont en place vers la place de Catalogne, ça n'a aucune incidence sur l'autoroute ou ça roule à tope pour rejoindre la Zona Franca, et picador sur le taureau y a de la gache pour se garer chez le client. J'ai le temps de manger, faire la sieste, boire des cafés, et glander le temps que tout soit prêt, à 15h30 c'était OK, mais j'ai trainé des pieds 30 minutes de plus, c'est important de faire bien 3h00 dans la vie d'un routier de 2019. De là, je fais 4km pour aller poser un lot chez le groupeur à la ZAL, à 19h je suis rechargé. Ce soir c'est la misère complète pour sortir de Barcelone, ils se sont donné le mot pour tous tomber en panne presque au même endroit, j'ai mis presque 1h30 pour arriver à La Roca, en principe en 45 minutes c'est plié. 

    Reste plus qu'à remonter au plus loin ce soir, mais justement j'irai pas bien loin parce qu'à force d'attendre de partout ça fait pas allonger l'amplitude pour autant, j'ai malgré tout pû remonter au parking de Narbonne, posé à 22h45. Y a de la place au large, pourtant un espagnol arrivé juste après moi s'est échiné à se garer entre deux camions, y a des types chelous sur terre quand même.

     

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  • Journée alerte neige à Valence
    Industrie lourde made in 07
    Bourrasque de neige sur la N7
    Ptit Tom dans la tempète
    Et ça vide sous le soleil à Villefranche
  • Mercredi 23 Janvier 2019
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    La grenouille de météo france a vu juste, il fait un temps hivernal ce matin en Frankreich, mais à Narbonne ça va. La bonne nouvelle ce matin me concernant, c'est que Vincent de chez Vinci s'est retroussé les manches et a réouvert dans la nuit le péage de Narbonne sud. C'est toujours 10 minutes de gagnées, bon le péage est un peu scalpé, mais au pire on s'en fout. A 7h45 j'ai mes 9h de coupure et je mets les voiles, direction plein nord vers Vladivostok la bas ou ça neige à plein tube. D'après Google c'est bien la merdasse pour rejoindre mon client à Ardoix vu que c'est un peu en altitude. Mais d'ici que j'y arrive ça aura peut être changé, donc pied dedans et advienne que pourra, je me suis annoncé large, pour 13h. "ça tombe bien, c'est l'heure de la fin de la pause du cariste" qu'on a m'a dit au téléphone. Il y a tout juste un saupoudrage de neige après Montélimar, mais vraiment 3 fois rien, et sur la N7 après Tain, que dalle, je monte comme qui rigole après Sarras F-07, la route est non seulement un joyau terrestre, mais au noir de chez noir, à 11h55 je donne mes papiers.

    Ici, on est en ardèche donc, on bosse. Mise à quai, dechargement avec le sourire d'une charmante cariste qui a cassé quelques palettes car il y a besoin de bois pour la cheminée, mais 15 minutes pour vider, nickel. Je me gare un peu plus loin pour ne pas gener et accessoirement casser la croute car je l'ai mérité et que la RSE m'y invite. En 30 minutes de temps, la météo est à nouveau à la neige, par chance je tombe dans une gigantesque bourrasque de neige une fois en bas, en 2 secondes la N7 est recouverte, c'est beau, mais ça se calme à Vienne. Mon client suivant est à Villefranche Sur Saone, j'ai commis une grave erreur que les habitués du transit Lyonnais connaissent : j'ai oublié de mettre mon clignoteur à droite à Ternay, et je suis monté en mode toutdebout.com par le tunnel, c'était tout vert, pas un coup de frein, du coup je me suis radiné à 14h30 chez le client, un des derniers en France à imprimer du tissu. Mais comme on est en France, ça ferme à 16h, faut pas se louper.

    De là, je redescends à Saint Quentin Fallavier poser 4 palettes au groupage. Vu l'heure ça partira demain d'après ce que j'ai compris, mais y a pas de stress, c'était à livrer avant 18h. La neige est bien présente dans le coin aussi, et fait exprès je recharge à deux pas du dépôt. J'oublie l'option coupage à travers par Cours et Buis ou la route est marquée en rouge par Google Map, je prends bien l'autoroute, courageux, mais pas téméraire. J'ai un pesant chargement de caisses vides pour Monteux. C'est prêt et ça pinaille pas pour charger, il doit pas faire chaud sur le Fenwick ! Je passe au dépôt faire un mimi et me faire plaindre sur mes conditions de travail, j'ai trouvé un nouveau slogan pour l'entreprise ; DUARIG, l'exploit au quotidien. Pour Noel, déjà que je travaille est déjà un exploit en soit, c'est vrai, je suis pas fait pour bosser. Du coup, je me hâte reprendre le manche et vite finir mes 10h de volant, ce soir je peux caser une 11h, et ça c'est la classe à Dallas. Je me pose dans la ZI de Bollène, au calme, demain à priori il devrait faire soleil.

     

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  • C'est pas large
    Hip hip hip Ural !
    Y a toujours un Mercos au grand boeuf
    Je savais pas lequel prendre en partant
  • Jeudi 24 Janvier 2019
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    On dort tellement bien dans la ZI de Bollène que j'y serai encore si j'avais pas un minimum de conscience professionnelle. Et puis, aujourd'hui est un jour un peu spécial, c'est l'anniv à ma mother qui a un âge assez cool puisqu'elle fête ses 69 ans, y a des chiffres comme ça, qui font rêver ! Je me fends donc d'un texto 69, et puis je dois revenir aux affaires et me casser. Sur la N7 ça loupe pas, je tombe derrière le père lavertue avec sa Xara Picasso qui roule à 76 à son compteur quand c'est 80 et traverse les bleds à 48, on voit bien les chiffres, ils sont au milieu, j'ai roulé 3 km et j'ai déjà envie de commettre l'irréparable. Heureusement pour la vie de ce terrien automobiliste du 13, il y a un bout de 3 voies avant Piolenc et j'ai pû le doubler, bizarement il a retrouvé son accelerateur, j'ai bien cru qu'il allait commettre l'erreur de me remonter par la droite.

    A 8h30 je me pointais à Monteux pour vider mes caisses vides et reprendre du plein de plants de tomates. Ici, le vent est terrible, mais l'avantage c'est que dans le frigo je suis à l'abri, contrairement au cariste. L'affaire ne traine pas du coup, en 1h c'est plié. Le temps de faire les papiers, j'appelle Fabien si jamais il est en train d'arriver car il fait le 2e camion, et qu'on peut pas se croiser du tout. J'ai bien fait, on s'est évité des constats. J'ai plus qu'à remonter face au Mistral anéantissant ainsi tous mes efforts de conduite économique laborieusement appris en FCO, oui, car j'étais en FCO la semaine passée. A 12h30 je me radine à la ferme des Brosses ou tout le monde bouffe et j'en fais donc autant.

    A 14h, c'est vide, retour au dépôt à 2km de là. J'ai un groupage prévu ce soir pour le 34 et le 66, bon, pas d'Almeria en vue, rien d'exotique. Franck me mets la pression, il a rien trouvé pour remonter pour le moment, génial. Donc, dans ces cas là, que faire en attendant les palettes ? Faire chier mon prochain, et les victimes sont tous ceux qui passent à quai. Contrôle des EPI, gilets à haute visibilité, payage de cafés, bref je m'occupe en attendant mes palettes. Finalement péli aussi à droit à son tour d'occ de fin de semaine, on part en même temps, alors pour faire de substentielles économies de gasoil je me me colle à ses portes pour profiter de l'aspiration jusqu'à Montpellier (le journaliste moyen aime croire ça). Quand à moi, je me pose dans la ZI de Beziers sur la route de Bedarieux, c'est presque aussi calme que celle de Bollène. 21h fin des opérations de logistique.

     

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  • La machine à Xavier
    Porta Andalucia
    En se mettant sur la pointe des pieds on verrai Lérida
    L'hiver en Catalogne
    Je suis pas pressé de payer, mais j'ai de la route à faire
  • Vendredi 25 Janvier 2019
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    J'avais pas fait gaffe en me garant hier soir mais j'étais pile sous une ligne à haute tension, ça fait un bruit d'enfer ce truc. Comme des acouphènes mais pas sur la même fréquence, y a moyen de devenir fou en vivant la dessous. A 8h je me décide à bouger, à 8h01 je suis à quai. J'étais assez supris hier en chargeant ce gros lot de camping gaz, l'heure n'est pas trop aux planchas et aux pique nique, mais pourtant c'est le début de la saison pour les grossistes, et du coup je me dis qu'on va vers les beaux jours. En une trentaine de minutes c'est vidé, ça bricole pas ici. 

    Cap vers Perpignan, du moins Rivesaltes, il fait vraiment moche ce matin il tombe même des gouttasses de pluivasse avec le vent. Pendant que j'expliquais le chemin à un ami Vosgien au téléphone, je recule dans l'impasse du client, c'est pas super large mais ça passe, arrive au même moment un fourgon de messagerie qui comprend qu'il va devoir bouger ses colis à la main je m'excuse platement, je donne mes papiers au client qui me dit que je me suis trompé d'adresse. La pancarte du voisin est trompeuse, le type me dit que tous les jours ça arrive, du coup je suis bloqué par le livreur à qui je dis que j'ai 60 clients à faire, et qu'il doit bouger, ça l'a fait rire, c'est déjà ça.

    Je savais pas du tout ou j'allais finir ma semaine, et c'est Maryan qui s'occupe de mon cas aujourd'hui. Première ramasse à côté de Figueras. Le ciel s'eclairssit direct au Perthus ou il a neigé au dessus dans les Albères. J'ai 5m de plancher à prendre pour le 38, une sorte de mousse expensive, c'est volumineux mais ça pèse que dalle. De là, comme je m'en doutais, cap à Sallent, tous les vendredis il y a du Valence et Bourg Lès Valence à prendre et je comprends en même temps que j'aurai pas les heures pour rentrer ce soir. Je m'annonce à 15h la bas, mais le responsable habituel a toujours pas repris, alors c'est le binz. Finalement c'était prêt à 17h, sauf qu'au lieu de 20 palettes il y en avait 22, il a fallu en gagner 2. Branle bas le combat. A 18h30 c'est reparti. Je refais un peu de gasoil à Vic, et j'échoue au parking sécurisé de Béziers. Au rond point de Béziers Ouest les GJ font un feu de joie avec le vent dechainé ils vont finir par enflammer toute la région, ça pue le pneu brûlé. A 22h20 je suis garé, y en a assez pour aujourd'hui.

     

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  • Lever de soleil Languedocien
    Que diront de cette oeuvre les humains de 3019 ?
    Home Sweet Home
  • Samedi 26 Janvier 2019
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    Pas de pitié pour les croissants, je sors direct à 7h20 du magnifique parking de Béziers. Au rond point de Béziers Ouest ça brûle plus mais des palettes et des barrières ont été installées, ils lachent rien ici ! Pour le reste la remontée est bien tranquille ce matin, ça roule pas beaucoup, et je suis bien tranquille calé derrière mon guidon, mis à part une légère averse à Montélimar, il se passe que dalle, j'arrive à la maison après 3h20 d'intenses efforts et c'est le week-end ! 

    Bon courage à ceux qui bossent ce matin, merci pour votre fidélité, gros bisous !!!

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  • Le sport du lundi
    10x50m en transpal, une catégorie des jeux olympiques de Grenoble
    Merci pour les cailloux....
    Le new Taxi à Cyril
    Adrian le sportif
  • Lundi 28 Janvier 2019
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    J'ai été bien inspiré ce matin de mettre une culotte parce que vraiment il caille comme il faut, il a fait une sorte de pluie verglaçante le camion est tout gelé le pauvre. Il est 7h40 quand j'ai les 45H de coupure reglementaires, j'ai alors le droit de me jeter au milieu des bouchon St Pérollais qui feraient le bonheur du francillien moyen, mais provoquent des depressions ici bas. 40 minutes pour arriver Zone des Auréats à Valence sud, c'est le tarif. J'aime bien venir ici, on vide à l'abri dans un sas, c'est plaisant. De là, je vais vers le NORD KAP, c'est à dire Bourg Lès Valence, la route que je prends habituelement est verglacée avec le lever du jour, je le sens à la direction qui est bien plus souple que d'habitude, je croise tout un tas de débiles qui roulent normal et ne se rendent compte de rien, ou alors, c'est moi le débile qui psychote. Finalement j'ai bien fait de perdre du temps dans les bouchons, quand j'arrive chez le client, le quai se libère. Je tourne mes palettes chargées en large pour que la cariste les attrape en long, elle refuse de prendre le chariot electrique pour "évacuer l'apéro de samedi", et ben dis donc...

    De là, direction Grenoble, enfin, St Martin d'Hères. Quand j'arrive sur la capitale du Dauphiné, les bouchons du matin ont disparu, pas un coup de frein pour arriver à la sortie N°2 de la rocade. L'accès au client est rikiki, ça passe juste en fourgon. Ici, on fabrique des prothèses de toute sorte et sur mesure bien sûr. Je livre la mousse qui sert pour faire le moule, et afin d'évacuer la raclette de samedi je me paye 10 allers retour en transpal hayon de la rue jusqu'à la cour, 40 minutes de sport. La suite de ma journée se situe à Romans, sur la rocade il y a devant moi une benne qui perd des cailloux, le type a plein de terre et de cailloux sur le pare choc, mais ça lui est pas venu à l'idée de les enlenver avant de prendre la route, un vrai danger public le mec. J'ai beau me tenir à distance, je me suis quand même pris une pierre, par chance elle n'a pas cassé de phare, juste une marque.

    Après la sieste, on attaque à charger des fûts de polymères à jeter. Je vais tellement souvent chez TREDI, que je ferai aussi bien de mettre mes propres dechets plutôt que de les emmener le samedi à la déchetterie, ça me ferait gagner du temps. Grosse surprise en arrivant à Jarcieu quai 5, j'ai un chargement pour Lodi, oui, en Italie. J'ai pas foutu un pied à Macaroni Land depuis le 31 août 2018, obligé de d'ouvrir ma mapemonde pour voir ou ça se trouve. On est quand même 4 pour charger ma semi, ça drope, mais c'est possible qu'Anthony, Karim et Adrian aient fait ça pour que je me tire vite fait. Je mets quand même un coup de rouleau avant de partir, c'est quand même plus classe, on sait jamais si je croise una bella ragazza !!! Bon ça a pas servi à grand chose, après Grenoble il se met à neiger, les saleuses tournent à plein régime, la route est pourrave. Je me gare à 22h à Susa avec quasi 9h de route pour ce lundi, je pense que ça suffit comme ça ! Je me suis garé sur l'ancienne bretelle d'accès à la douane, il y a pas de bruit de ce côté là, à 22h01 je dors comme un bébé.

     

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  • Aera di Servizio Novara
    C'est ça qu'il me faut pour tailler ma haie
    Morad à Lodi
    Usine old shcool
    Piemont
  • Mardi 29 Janvier 2019
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    Parce que je suis pas payé à me tourner les pouces, je mets en route afin de faire tourner les roues il est 7h du matin, je sais, c'est tôt. Mais si le trafic est calme jusqu'à Rivoli, après c'est pas de la tarte, il y a un paquet de travailleurs qui vont au boulot ce matin à Turin. Environ 80% ont le nez sur le téléphone, histoire de faire une dernière partie de Candy Crush avant d'aller taffer, alors, il faut conduire pour eux. Une fois sur l'A4, ça va nettement mieux, je peux à mon tour finir ma nuit. C'est encore bien la misère sur la Tengenziale de Milan, je fais 20 minutes de break sous la douche à Novarra, comme ça c'est fait. Quand je repars, le bouchon s'est bien calmé, sauf sur Rho, mais après j'enquille la voie du milieu et j'en bouge pas jusqu'au début de l'A1, par hasard je rattrape Morad qui m'accompagne un bout du coup.

    Première livraison à Dovera, j'ai que 2 palettes à sortir et par miracle il y a personne, ici, c'est assez long pour s'enregistrer, on se croirait en Espagne, il y a même un vigile qui contrôle la semi avant d'entrer sur le site, tout ça pour des cartons vides. Bref, l'affaire prend une trentaine de minutes, et je trace jusqu'à Lodi tenter le dernier. En debarquant à 11h15 avec un presque complet, je craignais le pire, mais en fait non, en moins de 30 minutes c'est vidé. Quand je repars, je croise Morad qui arrive, on se suit chez les mêmes clients ce matin, mais ça va pas durer, il continue sur Bologne ensuite. Franck m'a envoyé un magnifique retour, du riz pour Charmes, dans mon jeune temps et dans ma courte carrière de chauffeur pulvé, c'était le fond de commerce de Debeaux pour les retours, mais les temps ont changé, j'ai 24 big bag prévus.

    L'usine est si vieille à Gaggiano qu'elle a dû connaitre Mussolini en culotte courtes, bon aujourd'hui elle connait Matteo Salvini, c'est pas meilleur. Rien que l'accès à l'usine fait flipper, tout est en angle droit et pas large, il vaut mieux y venir en camion remorque. J'ai une petite heure à attendre, le temps qu'un camion finisse de vider son riz, ensuite j'ai droit de charger les 24T au transpal à main, ici, le transpal electrique et le quai n'ont toujours pas été inventés. Y a quand même un petit roumain qui me donne un coup de main et, qui, au grand dam de Mussolini et Matteo Salvini remplace un ouvrier du cru. Je me tire un peu avant 15h, c'est le gros binz pour retourner sur la tengenziale, et j'ai pas super envie, alors, je rejoins Binasco et la tranquille A7 direction Genova, en temps c'est pareil. Je passe juste avant les bouchons du soir à Turin, c'est déjà ça. Il fait nuit noire quand je sors du tunnel, et j'échoue en bout d'heures au péage de Montmelian, ce soir, je peux caser une 11, alors profitons en !

     

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  • Valence ici Valence
    Le seul, l'unique Laurent Carbone
    Au pied des vignes, j'ai fait pipi ici
    Et on repart vers les Alpes
    Pas de baigneurs
  • Mercredi 30 Janvier 2019
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    A en croire la longue pause que sont en train de s'offrir les denegeurs au péage, j'en déduis qu'il doit pas se passer grand chose niveau neige dans le quartier, ici, il pleuvasse quand je démarre il est 6h10 à ma montre Kelton. Mon premier souci ce mercredy c'est de passer Grenoble Daï Daï, c'est à dire avant le coup de feu, mais voilà, j'ai un camion, pas un avion. Verdict : le mercredi à 6h45, dans mon sens, ça passe, dans l'autre ça commence déjà à sérieusement freiner sur l'A480. De manière étrange la pluie se transforme en neige mouillée après Voreppe, puis en neige tout court de Vinay à St Marcellin et ça tient au sol, mais une fois passé le viaduc sur l'Isère, c'est fini, c'est la porte de la Drôme et il est temps de s'offrir une pause café. Il y a un accident sur la 4 voies avant Valence, ma réputation régionale m'interdit d'aller m'engouffrer dans le bouchon, je coupe par les chemins de traverse via Chateauneuf/Isère, je finis par me radiner un peu après 8h30 chez Antartic à Charmes. Grâce ou à cause du rechauffement climatique, il y a pas de neige, à Antartic, vous saisissez la blague ? C'est vrai que c'est pas la meilleure de l'année, mais pour le prix, je vous la laisse quand même.

    Comme je suis d'humeur blagueuse, un autre boute en train me rejoint quelques minutes plus tard, il s'agit de la star des blogs et du bitume, monsieur Carbone V8 STIES himself. Un homme qui roule en 2cv le week end, ne peut pas avoir mauvais fond. Mais nous sommes sauvés, tous les 2 07, il n'y a pas de machine à café pour depenser de l'argent durement gagné à la sueur de nos fronts. Mais Carbone me quitte rapidos, les cartons vides ça presse plus que les big bag pleins. A 10h et des boulettes je finis par être soulagé de mes 24 big bag, je file à ma ramasse à Chateauneuf du Rhône, à 2 ça va vite à charger, la miss avait peur de finir après 12h, mais à 11h47 elle pouvait s'en aller, merci qui !? 

    La ramasse suivante se situe à Romans, 2 palettes pour Barbera. Du boulot fastoche, dans une vieille usine des faubourgs de la capitale de la chaussure, on le sait peu, mais Romans est la capitale de la chaussure, aujourdhui ça serait plutôt Shangaï. A l'époque ou la nationale passait dans Romans, ça devait être comique pour livrer ici, mais aujourd'hui, ça va, c'est facile, et encore plus grâce à la SNCF, car un train est passé au moment ou j'arrivais, les barrières du passage à niveau fermées, pas de trafic, j'ai manoeuvré en paix. Ensuite retour à la kommandantur, je pose les 2 Barbera, mais il faut quand même que je sorte les 22 palettes de Brescia, devant je mets du Lagnasco, du Massa, les Brescia et 2 Lodi pour finir. Il me reste quand même du quoi m'avancer pas mal ce soir, en tout je dois avoir 2 tonnes dans le frigo, vu l'heure j'oublie Grenoble et je coupe par le lac de Paladru, étrangement il n'y a aucun baigneur en cette fin d'après-midi, je perds pas trop de temps pour arriver sur la plate forme du Fréjus et côté Italien ça roule si bien que j'échoue avec 4h25 à Villanova d'Asti, mais patatra, le parking sécurisé a tiré le rideau, le temps que je trouve un autre endroit pour garer, j'ai fini avec 4h32, me voilà un bandit potentiel jusqu'au 26 fevrier. 21h04 fin de la journée, y a bien assez.

    Pour finir sur une mauvaise nouvelle, j'ai appris le décés de Jeannot Daventure, il allait avoir 72 ans, ceux qui ont fait du frigo l'ont surement connu, il a arrété de rouler il n'y a pas longtemps. Repose en paix Jeannot.

     

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  • Brumasse Lombarde
    Carrare
    Via Aurélia à Massa
    ça fait un sacré trou dans le paysage
    Déviation de Gènes
  • Jeudi 31 Janvier 2019
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    Le mois de janvier se termine au frais, il fait un petit -7 au reveil, autant dire que j'ai pas trainé dehors pour faire pipi. Au froid s'ajoute un sympathique brouillard givrant, heureusement il y a pas foule sur l'A21 que je quitte à Broni Stradella ou le jour pointe le bout de son nez. La route pour rejoindre Lodi est vraiment de plus en plus défoncée, grasse, et tordue, c'est un peu comme si on faisait les pavés du Nord mais en camion. Bref c'est pénible et mieux vaut ne pas transporter des oeufs par ici ! J'arrive pile poil pour l'ouverture à 8h45 chez le client et comme j'ai que deux palettes et que le receptionaire est pas trop idiot il me les sort direct, le temps de faire couler un café ça a prit 5 minutes.

    De là, je vais en dessous de Brescia, il y a pas d'autoroute, mais la route de Crema qui est quand même moins pourrie que pas mal d'autres en Italie, ça roule même étonnement bien, si bien que j'arrive en 1h pile à Verolanueva. Pas d'autres camions en attente, je patiente juste le temps que le cariste fasse un peu de place, il me faut quand même lui approcher les palettes et les tourner côté étiquette, à 50kg la palette je peux rien refuser. J'ai à peine le temps de remettre les compteurs à 0, nickel chrome. J'avais encore jamais fait ce client là en cartonnages, c'est loin d'être le pire. De là, il me reste pour aujourd'hui une palette à poser à Massa, mais avant il faut quitter le brouillard de Lombardie et passer les petits Apenins, il a bien neigé dans le coin de Parme, mais l'A15 est bien au noir, le seule chose qui me fait ralentir ce sont les inombrable basculement de chaussée à cause de travaux de partout, c'est marqué 40 et ça tourne sec. De l'autre côté, avec l'air de la Méditérannée il fait nettement moins froid mais toujours aussi humide.

    A 14h je donne mes papiers pour vider ma dernière palette. Il y a noir de monde, je crains le pire. Le cariste me propose de tirer ma palette au cul, sans quoi je vais attendre des plombes une place à quai, sympa mec, 5 minutes plus tard le problème est réglé. C'était la journée des caristes sympas aujourd'hui ! Je fais une vraie pause après Carrare, j'ai bien bossé pour un jeudi, je suis pas habitué. Il me faut m'approcher de Lagnasco un peu au dessus de Cunéo. J'ai 2 options possibles, soit remonter sur Allesandria, soit passer par le port de Gènes et économiser 15 minutes de volant. Mais l'heure de pointe approche, j'aviserai au dernier moment. Finalement quand j'arrive à 16h45 à la bifurcation c'est encore pas le gros rush du soir, je tente le coup par le port, j'y passais souvent du temps ou chez Lubac on chargeait des bananes ici. La vue sur les restes du Pont Morandi fait froid dans le dos. Les choses ont pas trop changé autour du port, et je sais pas si ça a un lien avec le pont, mais il y a juste un seul feu, les autres ont disparu, j'ai eu du bol je pense pas avoir perdu 10 minutes par rapport à l'époque ou on passait sur le pont, dans l'autre sens, c'est le chaos absolu, pourquoi ? mystère ! J'ai beau faire parler la poudre, il va quand même me manquer quelques minutes pour arriver tranquillement sur le parking du client à Lagnasco, je perds le peu de marge que j'avais en traversant Savigliano, 10km du client, 9h55 au compteur, il est temps de chercher un parking non ? Alors je vais au hasard derrière le supermarché du coin ou je trouve mon bonheur, 9h58 de guidon, respire, respire ! Et respire encore plus que la 2e 11 est bonne !!! Alors ? C'est qui le patron ???