Carnet de bord de Décembre 2014 | Partager sur Facebook |
A 3h du matin c'est la calme plat à Jarcieu, si on excepte au loin de ronflement d'Alain. A y regarder de plus près, c'est pas le ronflement d'Alain, mais juste Marjo qui fait chauffer son 6 cylindres. Elle est matinale la ptite ! Je balance un peu de gasoil avant de partir sur les routes du sud du Dauphiné. Je me fais une belle frayeur avec une Aixam juste avant Chanas, vu l'heure je m'attendais pas du tout à voir ça. Je grapille quelques minutes qui valent souvent de l'or en fin de journée en passant par le periph, il n'y a personne ce matin, et sur l'A6 direction Paris, c'est pire. Bien que je sois calé comme un petit soldat à 82, il y a pas beaucoup de camions qui me depassent, ce matin tout le monde boude, personne répond aux appels de courtoisie en fin de depassement, mis à part les gars de l'est. J'ai 4h de guidon quand j'arrive à l'aire de service juste avant Avallon, un café et un chausson aux pommes feront l'affaire.
C'est en traversant Avallon que je me suis rendu compte qu'il y a maintenant une rocade pour éviter la ville. Le jour se lève gentiement sur la Bourgogne, je sais pas si je l'ai déjà dit mais j'adore ce coin de France profonde. Valence-Clamecy c'est une ligne qui m'irait comme un gant pour ma pré-retraite. Il y a pas grand monde à l'usine ce matin, pour ainsi dire je suis le seul camion sur le parking, et en 30 minutes j'ai posé ma seule et unique palette ici. J'attends un éventuel complement pour la région nantaise, je ne bouge pas.
J'ai largement eu le temps de prendre ma douche, puisque ce n'est que 2h plus tard que j'ai la suite du programme. Une ramasse au dessus de Pithiviers. Il faut y être avant 16h30, je décide à l'unanimité avec moi-même tel un Kim Jong-Un moyen, de rester une heure de plus histoire de faire 3h, j'en profite pour casser la croute et faire un petit quart d'heure de somme. Ensuite, je peux profiter que tout le monde mange pour profiter des routes magnifiques de la Pusaye. Zen ! Il me faudra presque 3h pour arriver à Sermaises sous un soleil trop magnifique. Le temps de trouver the right person, et de boire la café avec le cariste ça a prit presque 45 minutes pour charger la cuve vide, elle est bien sanglée sur le côté, ça bougera pas. J'ai hésité un peu pour la route à prendre pour rejoindre Ancenis, et finalement j'ai coupé à travers champs pour me retrouver sur une route interdite au transit aux plus de 19T, mais zoby je la prend quand même et je me cale pépère sur le grand parking d'un silo à Baudreville juste au dessus de la capitale du Poisson : Merouville. Le client à Ancenis est en rupture de stock, ils m'ont appelé me mettre un peu la pression, va falloir faire tourner les bielles demain matin.