Carnet de bord de Mai 2017 | Partager sur Facebook |
C'est pas que je ne me sentais pas bien dans ma planque mais il fallait bien retourner au charbon. Si je me fie à mon message de rechargement, la commande est prête et je dois livrer à 17h à Margès, c'est bien sûr impossible et plutôt que d'aller pile pour 8h chez le client à Alguaire je calcule pour 8h30 au moins je suis certain qu'au bureau tout le monde se sera raconté sa soirée et que les ordinateurs seront en marche. J'aime bien ecrire "En Marche" en ce moment et je ne sais pas pourquoi. Bref, à 7h30 j'ai mis les voiles il faisait un temps magnifique sur la N2, j'aime toujours autant ce pays de cintrés. A ma grande surprise il y a presque personne à la bascule ce matin, le chef de quai a décidé que je chargerai à 8h50, décidement. Entre le RDV d'hier à 12h50 chez Coty, les espagnols se prennent pour des chefs de gare Suisses. L'avantage c'est qu'ici la douche c'est du 3 étoiles et gratuit évidement, je ne boude donc pas mon plaisir et ça m'évitera de perdre du temps en montant. Le chargement est un peu long, y a un type qui lave a grande eau les couvercles poussierreux des fûts.
A 10h je pars de l'usine avec 38t sur la bascule, c'est impeccable. J'ai appelé à l'usine pour faire decaller le RDV c'est qui a eu l'air de les arranger, il y a déjà un camionen attente la bas. La reception des fûts c'est à partir de 17h, je cherche pas à savoir pourquoi. Pour le moment, j'essaie de grapiller le maximum de minutes dans les montagnes catalanes de la C25, il y a quand même quelques raidillons ou je tombe parfois à un peu moins de 60, mais j'arrive encore à doubler, ce qui signifie que ça marche encore pas mal un FH500. Si au coll de Revell il fait un petit 20°, c'est carrement 30 en bas sur Girona, petit à petit ça grimpe ce qui n'échappe pas aux retraités de venir verifier sur place de plus en plus nombreux. Dans les travaux au Boulou ça bouchonne à mort, ça va être comique à partir de la mi juin. J'ai presque 4h30 quand je me pose juste avant Narbonne, je crève la dalle.
45 minutes de coupure qui font bien du bien, et je peux continuer ma pénible montée, il y a un monde fou sur l'A9 et c'est assez stressant car ça roule vraiment n'importe comment, je me demande pourquoi il n'y a pas plus d'accidents sur la portion entre Narbonne et Nimes tellement les caisseux sont abrutis, c'est pas évident de garder des distances de sécurité, bref c'est l'anarchie. A trafic égal, je constate pas la même chose ailleurs, y a un micro climat d'aggressivité ici envers les PL, ces types qui ont un acte de propriété sur la voie du milieu sont juste insupportables. Je rejoins mon fiston à Valence Sud, parce que je suis un peu léger en fringues pour finir la semaine, c'est l'avantage de faire de la vallée du rhône, la maison est jamais bien loin. A 20h je finis par me radiner tout mouillé de chaud à l'usine de Margès je laisse reposer mon taxi 45 minutes à quai. Calcul faits il me reste exactement 43 minutes pour rejoindre le dépôt et accessoirement achever ma 2e et dernière periode de 10h de la semaine. Vu l'heure le dromois des collines moyen est pas loin du plumard, il y a personne, à vide avec juste ma palette de retour ça le fait. J'ai même de quoi me payer le luxe de passer au lavage et manoeuvrer pour me mettre au quai 5, le meilleur pour dormir muy bien.