Carnet de bord de Février 2015 | Partager sur Facebook |
Il fait si froid quand je me reveille, que je peux pas sortir du plumard avant d'avoir fait tourner 10 minutes le vieux basto. C'est bien joli de dormir le long du Rhône, mais avec le Mistral de cette nuit, j'ai connu des matins à l'athmosphère plus accueuillante. D'ailleurs, si j'étais pas du coin, je me jurerai de jamais vivre par ici, dans cette région au climat si inhospitalier. J'ai pas fini ma barre de céréales, ni ma coupure que je suis déjà en retard. Il me faut monter rapidos au dépôt, et reprendre une autre semi chargée pour St Quantin Fallavier, RDV 10h30. En partant à 9h d'ici, c'est mourru d'avance. Mais ai je le choix ? Non ! Suis je responsable de l'inflexible RSE ? Non ! Donc, je ne m'enerve pas, et je monte au taquet vers Duarig Logistica, suprise, c'est la soeur jumelle à mon frigo, ça me changera pas trop. Decroche raccroche en 5 minutes, je suis apte pour faire du relais de nuit entre Valence et Avallon jusqu'en juillet 2032, date à laquelle je serai un jeune et fringuant retraité.
Comme prévu, j'arrive à 11h à SQF chez KN. A la vue de ce dépôt, il m'est revenu un souvenir ici-même avec mon premier camion remorque. J'étais déjà à la bourre, et c'était un dépôt Faure et Machet. Je me souviens que j'arrivais pas à aligner la remorque entre les 2 longs guides roues (ou devrait appeler ça des arrache pare choc), et les mecs du quai qui soupiraient en attendant que je finisse ma laborieuse manoeuvre, en hochant la tête comme ça voyez ?? 20 bonnes années plus tard, ça hoche encore de la tête mais parce que j'ai 30 minutes de retard. Le gardien me garde le CMR, ça va être long qu'il a dit. Je rejoins donc Mister Randy qui squatte la machine à café, histoire de chaper un peu, j'ai à peine le temps de finir mon café que je dois me mettre en place quai 5. Moi je veux bien attendre tout le temps comme ça, à midi, je suis vide, mission suivante ultra facile : Je monte direct à Andrezieux afin d'y recharger un complet pour Girona, moi ça me va, le temps de m'inscrire il est 13h30, et il va y avoir de l'attente, no soucy, j'ai les crocs. Finalement, c'est 2h plus tard que je redecolle direction Jarcieu. Le trafic direction Lyon se fait à la régule, y compris à Givors au moment ou le compteur de mon FH affiche le chiffre fatidique des 500.000km, le rodage vient donc de se terminer avec succés.
Au final, je garde la semi que j'ai ainsi que le voyage pour Girona, sauf qu'en tassant un peu, j'ai eu le privilège d'ajouter une palette pour Argelès. J'ai pile poil les heures pour y aller. Je pars au moment même ou tous les kings de Duarig debarquent, la cour est pleine comme un vendredi, sauf qu'on est mercredi. Je fais ma dernière 1/2h à Nimes et j'ai plus qu'à tracer en roue libre direction Argelès. J'avais déjà fait cette livraison en juillet l'an passé, j'avais galéré un peu avec tous les touristes, ce soir je vais galerer differement car la route est barrée pour travaux, et vu l'etroitesse des chemins dans le quartier je me suis amusé 5 minutes pour retrouver le bon chemin. Vis ma vie de chauffeur interégional. Je finis par me caler IN extremis le long d'une cave à vin à 800m de la Sirène.