Carnet de bord de Avril 2017 | Partager sur Facebook |
Bien que je sois un Rhodanien follement amoureux de sa région de manière générale, il y a un truc qui me rend hystérique ici, c'est ce PUTAIN de vent, et ce matin, il est particulièrement venteux. Heureusement j'ai bien mangé ce week-end, du coup je tiens bien le pavé pour rejoindre mon camion qui fretille d'impatience pour demarrer. A 6h20, tout est rangé, y a plus qu'à demarrer, moyennement motivé quand même. C'est un mardi qui ressemble à lundi, on devrait dire un munrdi pour mettre tout le monde d'accord. J'attaque ma magnifique tournée dans l'enclave des Papes, une manière de se la pêter alors que je livre dans la ZI de Valréas. J'ai bien fait de ne pas partir trop tôt, la reception des emballages vide ne se fait qu'à partir de 8h et je suis arrivé à 7h47. Le vent fait tout voltiger aux emballages, c'est assez cocace. De là, je mets cap au sud, direction Monteux. D'ici, la route est pas des plus reposante, il y a quelques bleds comiques à traverser, mais je connais comme ma poche ou presque, parce que je vais vous faire une confidence, ado, j'allais chez mon père avec ma Piaggio CIAO par cette route, je mettais en moyenne 4 bonnes heures pour faire Bourg Les Valence-Menerbes et je me plaignais pas du vent surtout quand je l'avais de dos. Mais ça c'était il y a plus de 30 ans en arrière, j'ai l'impression que c'était hier. A Monteux, j'avais une chance sur deux, et je suis allé à la mauvaise porte. Mais ça va quand même assez vite puisque j'avais qu'un pile d'emballages à poser.
Bien, maintenant j'ai plus qu'enfin pouvoir finir ma nuit sur l'A7, j'ai mis le reveil à midi, pile poil l'heure ou j'arrive tout mouillé de chaud à Camabarette pour les anciens, Les Terrasses de Provence pour les nouveaux, avec la bagatelle de 4h20 de route et j'ai les crocs. Heureuseument ici le vent est un peu moins vif, tant mieux. Je mange au soleil et en paix au fond du parking. Il me faut prendre des forces, car je vais livrer ensuite au dépôt municipal, service du marquage au sol de la commune de Fréjus. Pour y aller, c'est simple, c'est pas en ZI non, c'est face à la plage de Fréjus. Un immense terrain avec des ateliers, des hangars qui doivent faire mourrir d'envie les betonneurs de la planète entière. Incroyable, au départ je pensais à une erreur dans l'adresse, mais non, c'est bien là car au moment de tirer les palettes, il ne restait plus que le cariste et moi, tous les curieux aux abords de l'atelier se sont tirés à la machine à café. En une demi heure c'est bouclé, et je peux moi aussi aller tirer un café à la machine, j'étais à deux doigts d'aller faire un shooting avec le camion sous les palmiers de la plage mais j'ai pas osé. Je vide ensuite le dernier client cette fois en ZI au Capitou.
Pliage des plaques ADR et je remonte vers le nord, Vitrolles. Sur l'A8 ça roule beaucoup trop pour un munrdi et ça me saoule rapidement, je coupe par la gare TGV, je voulais voir aussi ou ça en était des travaux, ça avance, ça avance, d'ici que je sois à la retraite ça sera en 2*2 voies de Aix à Vitrolles, à moins que la 3e guerre mondiale n'éclate d'ici là. D'ailleurs vu le bordel qu'il y a dans la cour chez GEFCO à Vitrolles c'est à se demander si elle n'a pas débuté. Il y a des remorques decrochées de partout, des VUL de Pecos les uns sur les autres, bref j'ai mis 20 minutes avant de pouvoir me frayer un chemin et me mettre à quai, un peu comme quand on fait une allée au MIN de Perpignan un 23 decembre. Le chargement tenait dans une semi mega, mais dans la mienne ça va être compliqué de ce que j'ai compris, donc je vigile ma cabine. A 18h30 c'est plein comme un oeuf et je remonte jusqu'à Montélimar, explosant par la même occasion ma conso face au vent et une 10h de conduite aujourd'hui ! Bonne nuit les petits !