Carnet de bord de Février 2019 | Partager sur Facebook |
A 8h je me dis que la plupart des camions de messageries sont partis et que je peux tenter ma chance. J'ai bien fait de venir maintenant, parce que le chef de quai m'a dit "t'as bien fait de venir maintenant", alors hein !? J'ai 7 palettes de couronnes d'acier à charger, y a des grandes des petites, et surtout sur le BL, il est écrit : ne pas venir en camion avec remorque. Plan foireux en vue demain donc. J'ai plus qu'à me jeter sur l'A77 desertique ce matin, je crois que c'est en fait assez souvent comme ça sur l'A77. Je ne regrette pas d'avoir lavé hier avant de partir puisque je chope une radée sur pratiquement tout le trajet jusqu'à l'entrée du departement n°77. Comme je suis un garçon consciencieux et radin, j'avais pleurniché chez Calberson pour avoir des plombs, donc, je mets le cordon TIR à la pause à la Leclerc à Fleury, ça fait plus serious.
La traversée de la Parisienne région se déroule sans le moindre coup de frein par la magnifique francilienne vue que je suis en ADR. Pour une fois la DDE procède a des opérations d'embelissement, du moins, ils doivent faire avec les moyens qu'on leur donne, la région IDF étant une des plus pauvres du pays. Donc, ils ont passé la tondeuse sur les échangeurs vers Evry, il y a tellement de déchets que ça à fait des sortes de confettis, de loin on dirait des traces de neige, c'est vraiment très joli et à peu de frais ! Même si ça passe bien, je suis quand même content quand je passe Senlis, ça veut dire que je suis sorti de la grande poubelle.
C'est sous un soleil radieux que je traverse la Picardie, et je passe Lille par la déviation bien sagement juste avant les heures de sortie du bureau. Comme j'ai pas remis de gasoil depuis mardi dernier, le gros commence à crier famine depuis Roye. Je deteste rouler en reserve, j'ai toujours peur. Une TEXACO assez proche de l'autoroute se présente à moi à Estampuis, c'est pas le prix Luxembourgois, pas l'Espagnol non plus, mais toujours un peu moins qu'en Frankrijk. Pistolet gros débit, mais y a pas le café offert ni une partie de rigolade. La fille de la caisse est certe très jolie, mais à l'humour d'une bordure en béton sur l'autoroute. Y a plus ensuite qu'à faire les 83 derniers KM pour arriver chez P&O à Zeebrugge. Là, au bureau y a plus le gros grincheux, mais une petite nenette qui se cache derrière ses lunettes. Je suis bien trop vieux et moche pour tenter une approche, les papiers sont déjà faits, ça rigole plus ici. Un coup de scanner et y a plus qu'à attendre pour monter à bord du rafiot Philippin.