Carnet de bord de Mars 2019 | Partager sur Facebook |
Bien que les Ardennes soient quand même assez éloignées de la Bretagne, il a plu toute la nuit. La nature étant bien faite, ça s'arrête à 8h, au moment ou je décide d'aller signaler ma présence chez Khune et chez Nagel. Plutôt que de demarrer le camion, je vais à pinces ça évitera peut être de débuter l'amplitude pour que dalle. Il y a un gros interphone auquel personne ne répond, ça commence bien. Je dois mon salut à un chauffeur qui sortait. J'ai bien fait de pas avancer avec le camion, on peut pas vous charger, parce que le gars de l'affretement ne vient pas avant 8h30. Après avoir moisi une demi heure dans la salle de pause, j'ai enfin mon papier que je dois donner au chef de quai, qui part en pause. C'est presque 9h quand on commence à charger, j'averti Noel que la métrage va dépasser un peu, et chaque centimètre compte.
Pas confiant, ni content l'affreteur vient verifier de ses yeux si des fois je ne joue pas de la flûte. Au final, ça fait 6m10 au lieu de 6m. "Oh ça va, 6m10, ou 6m c'est pareil !!" je lui ai alors demandé : "admettons que je vienne charger à 17h32, alors que tu finis à 17h30, genre comme hier soir, tu fais quoi ? tu charges ou pas ? Non ! Donc, ça fait 6m10".
De là, je mets cap au sud, destination Chalon sur Marne en Champagne. Sorti de l'agglo de Charleville c'est terminé, il n'y a plus âme qui vive, et ça roule nickel par Suippes. Le complement chez Wallbaum est une formalité, ça va toujours bien ici. Mis à part le quai, prévu pour les fourgon de messageries qui a la faculté de scalper les feux des semis classiques. Noel m'invite à venir rejoindre La Mecque du transport, Yala Yala, c'est parti ! Il y a tellement longtemps que j'étais pas venu dans le coin que j'avais encore jamais pris le contournement de Chepy, un peu de N4, puis St Dizier et sa magnifique N67 jusqu'à Chaumont ou il tombe des cordes, mais heureusement ça roule pas, ou presque.
Finalement c'est une fois sur l'A31 à Langres que je me rend compte qu'il y a un gros départ direction le ski aujourd'hui, c'est bouché un peu de partout et bien sûr encore pire sur Lyon. Je me paye quand même une pause à Mâcon, et finalement le bon mélange sur Lyon sera A46/BUS/A7, le tout nickel. Quand je débarque à Jarcieu, le coup de feu est passé, je vide tout pour remettre dans l'ordre un petit groupage 05/CN/LO x 2, ça change ! Le temps de faire un mimi à tous mes copains, sur le quai, au bureau, big up à Morad qui m'a ouvert les portes, lui c'est un vrai de vrai ! LOL. A 21h30 je me gare à la maison, j'ai une envie de soupe ce soir, ça tombe super bien je crois ! D'ici là, bon week-end, et gardez votre bonnet encore 20 jours.
Vous vous rendez compte quand même que c'est bientôt le printemps !?? Bientôt le retour du doux sond des tondeuses le week-end, j'ai hâte, le week-end prochain je la démarre, ça ma manque trop ! En attendant, il faut commencer la semaine, et gagner un peu sa croûte. Comme j'ai RDV à Gap à 9h, je me dis que partir à 5h45 devrait être largement suffisant. C'est rare que je parte le lundi à travers la montagne, autant en profiter et quelque chose me dit que je ne devrais pas subir de trafic surchargé. C'est pourtant jour de rentrée scolaire, alors forcement ça roule un peu plus, mais direction Valence, une fois passé Die, il y a plus personne, et j'ai même de quoi me payer un café au col de Cabre. J'adore le coin. Y a pas de stress ici, pas de connection internet non plus ! Par contre, c'est un peu chargé pour rentrer dans Gap, mais mine de rien à 9h pile j'étais dans la cour de Richardson, le cariste s'en fout que je sois à l'heure, mais pour moi, c'est important !
Une demi heure pour vider 30 poeles à granules, ça me fait presque envie ce truc ! Le contrôle est severe, mais bon, c'est un peu normal, c'est un peu comme l'eletro ménager, on est jamais à l'abris d'un shoot à l'interieur du carton. Mon souci ce matin, c'est de savoir par ou rejoindre Lagnasco. Je me dis que vu le nombre d'Italiens croisés ce matin, ça doit passer quelque part ! Google annonce le col comme étant fermé, infotrafic04, dit que c'est ouvert, la gendarmerie de Barcelonette aussi, donc vaï ! Je me pose finir mes 30 minutes un peu avant Barcelonette.
Moi qui pensais trouver grave de la neige en montant l'Arche, j'ai été déçu, mais surement pas autant que les skieurs, et encore moins des gérants de station, il n'y a guère qu'en haut que c'est blanc, et encore. D'un autre côté, tant mieux, c'est pas la misère pour rouler. Très peu de trafic, juste quelques Italiens toujours vaillants. Côté Italien, guère plus de neige, et c'est même grand beau arrivé à Cuneo. Il est 14h passé quand je me pointe à l'usine à Lagnasco, il y a des camions partout. Moi qui pensais moisir ici, j'ai eu tort, je suis rentré direct, vider les vides, recharger les pleins, ça a pris 1h, Tetris pour replacer le Lodi et le Massalengo compris. Franck le macaroni sauvage m'envoie mon complément pour demain, et me demande de pas commencer ma journée trop tôt, moi je suis d'accord. Je termine ma journée comme elle a commencé, c'est à dire sans stress, le hasard fait que comme la semaine passée je vais arriver au bout de mes heures sur Alessandria, AH ! Je vais donc squatter chez Solvay, avec les plaques oranges, tout est normal ! 18h30, finito basta, paye ta 11h qui compte !
Comme prévu avec Franckie Goes to Hollywood, je demarre un peu plus tard que prévu. On est bien au calme quand même chez Solvay, mais il faut pas non plus abuser, c'est pas un squat. A 10h30, je mets les voiles d'un pas ferme et décidé, je roula pas très longtemps, je vais faire un saut à Tortona au pas de course. Il fait un temps vraiment magnifique ce matin, pour un peu on sentirai presque la Dolce Vita si les paysans du coin ne s'étaient pas donner le mot pour etendre du lizier tous en même temps dans les champs, c'est la Dolce Vita avec un bonne vieille odeur d'égouts. Qu'à celà ne tienne, çe ne m'empêche pas de couper à travers champs justement pour rejoindre Massalengo faire ma première livraison, l'heure de la reprise du boulot c'est 13h, et comme par magie, le portail s'ouvre à 13h, plus ça va moins il y a de place dans la cour, il ne fait surtout plus s'aventurer la dedans en marche avant.
3 palettes, 5 minutes. J'ai plus qu'à aller voir à Lodi vider les 3 dernières palettes là aussi. Il y a bien un camion à quai que le cariste est en train de finir, et pour mon cas ça a speedé aussi. Ils ont du sang allemand dans les veines les italiens aujourd'hui ou bien !? Je vais d'un pas tranquille à Vignate dans la très grande couronne Milanaise. Gros transporteur, spécialisé groupage. Le gardien m'annonce, j'ai un quai direct, c'est cool, ça va peut être charger plus tôt que prévu !!!
Mais voilà, j'ai vite compris que pour le miracle c'est à Lourdes qu'il faut aller, mais pas à Vignate. Mes premières palettes sont arrivées à 17h, et la suite au compte goutte, chaque cm3 de la remorque est chargé, du moins sur les 7m20 prévus à l'affretement. Finalement, à 20h30 c'est plié, mes 3h sont largement faites, et les bouchons pour sortir de Milan sont finis depuis un moment. Mais je ne suis pas au bout de mes peines, j'attends encore un moment pour que mon CMR finisse par débarquer avec le plomb, je ripe à 21h. C'est quand même bien foutu parce que l'A4 est fermée à partir de 22h pour travaux. En route je me suis quand même demandé s'il n'y avait pas de travaux prévus au Tunnel, et j'ai bien fait de checker, ça commence à minuit dans mon sens. Donc, si j'ajoute qu'en plus je dois attendre l'escorte ADR ça fait beaucoup de suppositions, alors je vais pas plus loin que Susa, tant pis, je prends pas le risque de dépasser l'amplitude. Il reste encore quelques place sur l'autoport, pas les meilleures bien sûr, mais il en reste c'est déjà ça. 23h50 terminus, domani il fera jour !
Quand je sors de ma camionette j'ai leger sentiment d'être garé comme un caca de chien au milieu d'un trottoir, maintenant que le parking est presque vide, mais c'est pas grave, je gène personne. La vue matinale sur les cimes enneigées avec le soleil me met de bonne humeur direct. Vu que tout le monde est parti, c'est assez calme au bar, c'est cool. A 8h50 je demarre, je me suis demandé si on était pas dimanche ou que c'était interdit de rouler parce que j'ai vu personne jusqu'à Bardonneccia dans la montée. J'ai ratrapé personne, et personne ne m'a doublé. Pire, j'étais le premier au contrôle ADR, je me suis dit que j'allais camper un moment ici, mais en fait non, les escort boys sont déjà dans le sens du retour. Un Polonais arrive juste un peu après, 20 minutes plus loin c'est parti.
L'affreteur Italien a bien joué de la flûte à Francky Vincent parce que la livraison directe à St Etienne ne se fait qu'au pont. Il faut avoir un toit débachable, et sur un frigo c'est encore pas possible. De moins, on pourrait ouvrir, mais on aurait du mal à refermer. Entre ça et l'heure de départ, ça commence à faire beaucoup. Au passage à Chambery, je me dis que ça serait pas idiot de mettre un peu de gasoil, mais la Total est pleine de camionneurs qui ont eu la même idée, or la même station, au même prix existe un peu plus loin direction Aix, bonne pioche, il y a personne, je peux faire mon plein tranquillos. Une fois passé les tunnels direction Lyon, il y a un vent du sud du tonnerre, ça va peut être faire venir la pluie, mais ça a le don de mettre de mauvaise humeur.
A 14h, ça commence à vider le groupage à Genas, il y a une éternité que j'étais pas venu ici chez TIF. Il faudra un peu plus d'une heure pour vider 3m20 de Tetris, de là je rentre au dépôt direct tout vider à quai. Pascal récupère les IBC de Lagnasco, et c'est ce pauvre Lionel avec son camion tout neuf qui a même pas encore 1000km au compteur qui va se coltiner le St Etienne, dont il parait qu'il vaut mieux faire en porteur. Je laisse ma semi à Ludo qui va aller la ballader du côté de Bourges Paris, pendant que Samu Rhône Alpes Specialist va à St Quentin Fallavier, ça le sort de ses Vosges. Je récupère une tait chargée pour Objat, mais pas longtemps, je fais l'échange avec Ptit Tom qui me refile sa semi chargée pour Celra. J'ai plus qu'à descendre face au vent, la pluie finit par tomber du côté de Montpellier, mais ça dure pas. A 23h30 je me gare sagement au centre routier de Narbonne, il reste quelques places, ça me suffit largement.
Le vent s'est un peu calmé ce matin, ça va mieux, avec le poids que je fais de toutes façons je crains pas de m'envoler en allant au bar. La journée demarre plutôt bien parce que les croissants ne sont pas carbonisés, c'est un signe du destin. A 8h36 je lève le camp direction la Catalogne. C'est plutôt calme ce matin niveau trafic, ceux qui sont dans l'autre sens on moins de chance, les douaniers du Boulou ont décidé d'imiter leurs collègues de Calais et contrôlent chaque camion qui passe le péage ce qui provoque un bouchon assez long, ça remonte presque au Perthus. Côté Ibérique pas de contrôles, il tombe quelques gouttes qui doivent décourager le plus temeraire des douaniers catalans. A 10h30 je suis garé à Celra, c'est blindé comme d'habitude, le fille de l'accueil est pas là, c'est un vigile qui la remplace, pas d'humour le mec.
Il y a un Perrier qui vient charger tous les jours ici, mais c'est un remplaçant qui se demande ce qui se passe tellement c'est long, les habitués n'attendent pas ici, mais au camion, ils rentrent jamais bien avant midi, du coup on papotte une heure le temps que ce soit mon tour de rentrer.
Encore une heure pour vider, ils ont décidé de pas speedé aujourd'hui. Je ne suis pas à la bourre, mais ça va pas tarder car aujourd'hui je fais mon passage le plus court en Catalogne pour 2019 vu que je recharge avant 16h à Espira de l'Agly à côté de Rivesaltes. Les douaniers français ont eu la bonne idée de jeter l'éponge si bien que ça passe nickel et je me radine à l'usine d'Espira un peu avant 15h. L'usine a pas une bonne appréciation sur Google map, pourtant je suis resté moins d'une heure sur place, sans doute que j'ai eu de la chance !!! Par contre le suis lourd comme une vache, je vais pas monter Remoulins à la régule ! Alors vu que j'ai le temps et que le gasoil coute une blinde je me cale à 85. Il est quand même 22h quand je finis par me poser à St Marcel les Annonay, bien bossé pour un jeudi.
On dort quand même bien en Ardèche, il faut reconnaitre ! Ce matin, je suis même pas le 1er pour vider, il y a un Barcos avant. Il est pas rentré le pauvre ! C'est à mon tour un peu avant 9h, Paco, le cariste a pitié de moi et m'offre le thé, il a vu que j'étais pas riche et que j'avais surement pas les moyens d'aller jusqu'à la machine à café. Enfin, on a bien rigolé, c'est le principal ! Aussitôt vide, j'ai une ramasse dans le département voisin à St Romain Lachalm, mais un changement de programme de dernière seconde arrive juste quand j'arrive à Bourg Argental, finalement je vais charger des déchets à Andrezieux chez SNF. Du coup, je garde bien le Col de la République, à vide c'est du velours.
L'avantage avec les déchets, c'est que t'as pas le temps de dire OUF, à peine arrivé, il faut rentrer. Direct en bascule. Mon chargement est un vrai Tetris, optimisé à fond. Deux caristes efficaces, si bien qu'à peine une heure plus tard, je suis ressorti de là avec presque 44t sur la bascule, bien calculé. Je descends bien sagement vers la vallée du Rhône, j'ai même le temps de becter avant de passer mon après-midi à poubelles land. Je me suis tapé 2 batiments, 4 pesées, ouvert 4 fois les côtés, bref je suis pas venu pour rien. Ici, c'est moche, ça pue, mais les types sont sympas, y a vraiment pire à faire. Pour finir, j'ai même rechargé sur place des aérosols et des extincteurs, pour la destruction évidemment, destination le 21 et le 02. Lionel finit en même temps que moi, on se prend 5 minutes pour le café avant de retourner à la kommandantur.
Bien évidement, je decroche la taut au dépôt sans doute que Ptit Tom va la récupérer, de mon côté j'ai déjà une semi chargée à prendre, c'est une taut toute neuve, une petite jeunette qui connait encore pas la vie, c'est son tout premier voyage, elle a encore cette pointe d'accent allemand, mais ça va vite lui passer, lundi quand elle aura goutté un peu à la Dolce vita, je suis pas certain qu'elle se languisse de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Avant de partir, on est quand même passés par la case esthéticienne, toute proprette un peu comme avant d'aller sur le dancing floor le samedi soir, je lui ai même mis un peu de chanel n°5 sous les roues, des fois que ! 20h30 retour à la sonmai, parckage jusque lundi, 5h par là. Bises, carreses, et clicages ou vous savez merci d'avance !
Il est à peine 5h quand un hurlement déchire le calme de la nuit Saint Perollaise, les 500 cheveaux se mettent en route gentiement. Reveillez vous bande de nazes, c'est le moment de se reveiller. Je m'en fous, je suis content, ce week-end, j'ai tondu ! 14 minutes plus tard je suis sur l'A7, il y a déjà pas mal de camionneurs bien plus courageux que moi. J'aurai peut être dû partir un peu plus tôt, ça va être chaud pour passer avant les bouchons du matin. Après Cavaillon ça se charge encore un peu plus, dans quelques minutes tout ce petit monde va s'empiller après Rognac et ça va me gaver, donc, pour aller à la Mède je contourne l'étang de Berre par Istres, non seulement ça change mais en plus c'est joli et ça fait pas de detour. La dernière fois que je suis passé par là, il y avait une grande 4 voies jusqu'à Martigues, elle y est toujours sauf que depuis ils ont installé au moins 15 ronds points.
Quoi qu'il en soit à 8h pile je suis à l'enregistrement chez TOTAL, visionnage d'un document ultra passionnant sur la sécurité avec examen à la fin et remise d'un diplôme valable un an, soit environ 365 jours. Un gars vient me chercher pour m'accompagner jusque dans l'usine, on met environ 2 minutes pour vider, je repars à 9h, ce qui nous donne, 60 minutes - 2 minutes : 58 minutes de formalités. D'un autre côté si ça avait été plus rapide je me serai coltiné le bouchon des Pennes Mirabeau plus longtemps, quand je suis passé, c'était presque terminé, du moins direction Aix. Je coupe par Gardanne pour rechoper l'A8, quelle ne fût pas ma surprise de voir ce magnifique panneau interdit ADR à La Barque ! Juste pour faire 800m et arriver à l'autoroute, j'ai fait comme si de rien n'était, je fais mes 30 minutes qu'il me reste de coupure à Cambarette ou il y a du bon café.
Pour aujourd'hui il ne me reste plus que Grasse à livrer, mais les Briconautes sont fermés de midi à 13h30, ce qui me laisse 1h pour manger et discuter un peu avec un ancien de chez Ducourneau. A même pas 14h je suis reparti, c'est la bonne heure, celle qui fait passer avant le merdier à Nice. Il y a un nombre incroyable de camions cet après-midi, plus un vent de dingue et des travaux de partout, bref ça avance pas du tout. Je ne prends pas le risque de m'engager sur Genova ou c'est déjà tout rouge ce matin, tant pis je me gare avec 8h15 de guidon à Savona. Garé en paquet de merde le long du péage, mais sans risque pour la belle bâche toute neuve, les 500L de gasoil qu'il me reste et la marchandise. Oui, il faut penser à tout, et surtout au pire. 17h30 lundi fini, bien content !
Etant donné que je ne suis pas pressé du tout ce matin, je démarre à 4h30. J'avais que 50m à faire pour aller jusqu'à l'Autogrill, c'était cool. Pour sortir du parking c'était bien galère, les derniers sont vraiment garés n'importe comment, je ne sais pas comment et pourquoi j'ai pas accroché la taut toute neuve de mon patron. L'idée ce matin, c'est de passer Genova avant le merdier du matin, et passer là à 5h du matin s'est avéré payant puisque j'ai compatabilisé pas moins de 0 arrêt sur la traversée, au GPS j'ai bien regardé, le crochet fait perdre 12 minutes, contre sans doute plus d'une heure par Allessandria.
Une fois passé la capitale de la Ligurie, il y a plus qu'à descendre en roue libre vers La Spézia. Il y a un nombre incalculable de chantiers et de basculement de circulation plus serrés les uns que les autres, dans les tunnels en montée, on croise de longue colonnes de camions, c'est assez stressant au petit matin. Dans mon sens ça roule plutôt tranquille, je me pose un peu après 7h à la dernière station ESSO avant Livorno, il me reste 7km pour arriver chez le client, impecc. La station est pas la plus moderne de la terre, loin de là, mais j'y ai passé un 1er janvier et je sais que la douche y est potable, et que surtout, il y a de l'eau chaude.
Un peu après 8h je me pointe chez Total à Livorno, en fait je suis pas passé par la bonne entrée, je ne le savais pas, mais à la suite des millions de plaintes des riverains, ils ont été obligés de creer une autre entrée encore plus merdique par la Via Aurélia, je le saurai pour la prochaine fois, c'est comme ça depuis plusieurs mois mais personne ne m'a rien dit. 20 minutes pour vider, et j'ai plus qu'à remettre le cap plein nord vers la Lombardie. Pas de neige pour rejoindre Parme, pas de vent non plus, un vrai matin préprintamnier comme on les aime, pas de grumeaux non plus, ce matin, ça roule vraiment OKLM, si bien que sans forcer du tout je me pointe un peu après midi à Lagnasco, comme je suis pas pressé les papiers sont déjà prêts, ce qui me laisse 25h30 de delai pour aller livrer à Monza, à 40km de là. Oui, j'ai RDV demain à 14h. Je prends quand même le temps de bouffer.
Qui ne tente rien, n'a rien, je vais voir par acquis de conscience si des fois la scuderia serait déjà en place mais non, leur box ne sera libre que demain à 11h. J'ai plus qu'à me garer tranquillement au parking au beau milieu du parc, tranquille, sans stress ! 15h journée finie, halte aux cadences infernales !!!
Pas d'affolement ce matin, j'ai largement le temps d'aller prendre le café au bar du circuit qui est tenu par une éspèce de bombasse qui fait la gueule. Faut dire je ne suis pas Valentino Rossi et que j'ai pas les moyens de payer un spremunto d'orange à 4€, un café suffira connasse. J'ai les chiottes et la douche du circuit pour moi tout seul, et ça vaut tout l'or du monde. Comme prévu les UNITED se mettent en place après 11h et je peux aussi aller vider ensuite mes 12 fûts. De là, direction les montagnes, enfin face aux montagnes direction Lecco, il fait un temps superbe aujourd'hui c'est un veritable bonheur, et puis c'est encore l'heure creuse ça roule nickel pour m'extirper de Monza. C'est la pause déjeuner quand j'arrive à Garbaniate pour charger.
A 13h, c'est la reprise, mais il y a 2 camions avant moi, le type des expé et du genre très con, très désagréable et se fout completement de son boulot et des chauffeurs. Il y a longtemps que j'avais pas vu un con pareil. Mais je m'en fous completement, j'ai le temps de manger et préparer à ouvrir avant que ce soit mon tour. Je charge des grosses bobines de papier posées sur des palettes, ça fait bien 2m20 de haut et je me suis bien fait caguer pour sangler, bien que j'ai hésité à le faire. Quelques bobines sont abimées par des coups de pince, le cariste en a rien à foutre, et il dit que ça fait rien, donc, je le note quand même sur le CMR, ça plait pas à la fille du bureau qui à l'air au moins aussi tarée que son collègue cariste, il y a des boites comme ça ou si t'es pas con et désagréable tu peux pas être embauché.
Je repars de ce gourbi à 16h30, évidement pile au moment du début de la rush hour. Je prends donc pas le risque d'aller m'enterrer sur l'A4 à Monza, d'autant qu'avec les travaux c'est déjà la misère en heures creuses, je coupe à travers champs par Arosio pour rejoindre Lainate et Rho, et surtout bien contourner de loin Milano, ça roule nickel ou presque. Il y a des prostituées de partout dans le coin, et aucunes black alors qu'autour de Lodi il y a que ça. Surement qu'il doit y avoir une logistique très élaborée, tel quartier des blacks, tel autre des white, et à Garbaniate, des cons à l'usine de papier. Je rigole comme ça, mais je me dis que ça doit être vraiment le pire des métiers. Ensuite ça roule plutôt pas mal, je fais un complément de gasoil à Novarra, ça bouchonne encore un peu à Turin, mais j'arrive en 4h30 pile à la Dyneff de St Julien, il était temps, il neigeouille un peu maintenant qu'on pense plus qu'au printemps. 30 minutes autour d'un café et je finis tranquillos direction Chambéry Lyon, ou le temsp altère entre petites averses, grosses averses et ciel étoilé. Je finis par me poser un peu avant 1h du matin dans la zone industrielle de Sorbiers, tranquille !
ça se voit que je suis pas garé loin des terrils, il pleut et il caille ce matin à Sorbiers, on se croirait à Lievin. Quoi qu'il en soit, j'ai bien dormi, mais je suis debout bien avant la fin de la coupure. C'est alors que je suis dit que ça serait pas idiot de tout dessangler et ranger le bazar. Des fois, il m'arrive de reflechir. La ZI de Sorbiers c'est pas Barcelone, il y a pas de bar pas loin pour dejeuner, c'est triste, alors tant pis je me mets direct au boulot. A 10h je mets en route pour faire le kilomètre qui me sépare du client, le gars du quai est un peu débordé, il me demande si le voyage est sanglé, "non évidement !!" (genre, j'ai une tête à sangler ?)"Alors mets toi à quai direct."
Direct, direct c'est un grand mot, ça prend presque 1h pour vider vu que le gars est appelé un peu de partout, j'ai lergement eu le temps de prendre un café aux éxpéditions de l'autre côté de l'usine.
Une fois vide, ma première ramasse est chez le voisin, je ferme même pas les portes, Perpignan St Charles MIN, ou La Talaudière c'est pareil, même tarif, opération portes ouvertes. Il y a un peu moins de palettes que prévu pour Sant Fost et d'après le cariste bientôt on le fera plus car ils ont trouvé une autre source d'approvionnement que l'Espagne ; en Chine. C'est drôlement écologique, original et intelligent comme un idée. Ainsi va le monde du buisness, completement débile. Ma seconde ramasse m'emmène dans un autre haut lieu de l'industrie à Andrezieux, chez Marrel. Une bonne vieille usine encore pas completement délocalisée en Chine. Mais faut pas deseperer, en rachetant les terrains proche du centre ville il y a peut être une bonne opération à faire. Je n'oublirai jamais le seul outil Marrel que j'ai eu entre les mains, il s(agissait d'un hayon que j'avais sur ma semi 6800TC26 chez Michel COMTE, un soir chez un producteur belge j'avais 4 rolls d'azalées dessus, et d'un coup, un raccord hydrolique qui pète, 4 rolls explosés par terre. Ils ont pas mis longtemps à descendre. Aujourd'hui, je charge 4 lourdes caisses pour la GB, le tout avant midi.
La suite est plus buccolique mais ç m'arrange pas vraiment vu que c'est 4 rolls de plantes à St Just St Rambert. En taut c'est pas le top, comme c'est pas tout à fait prêt, j'ai le temps de réflechir au sanglage et le temps de bouffer aussi. Finalement mon sanglage à tenu, rien à bougé arrivé chez le client à Anjou. Retour sous la pluie à Jarcieu, j'ai juste à vider et recharger pour le 13 et le 30. Le boulot ici est comme de partout ailleurs ou presque, assez calme. J'ai quand même le temps de papotter un peu avec les copains, c'est toujours ça de pris. Un coup de gasoil et je descends à St Martin, ici c'est pas la place qui manque pour se garer, le plus dur est de savoir à quel batiment Katoen Natie s'adresser vu que les Flamands ont racheté la ville, on se croirait à Antwerpen Zeehaven. 23h fin des opérations.
Il est 8h10 quand je me décide à parcourir le kilomètre qui me sépare du parking de Kaoten Natie, à 8h12 je donne les papiers, pour un RDV à 8h30, c'est bien. C'est le bon crenau, c'est le bon batiment, c'est le bon nombre de palettes prévues, tout est bon sauf que j'ai pas le bon numéro de commende, je peux donc pas rentrer. Heureusement on a un Maxime au bureau qui degaine plus vite que son ombre, je peux rentrer direct quai 30. J'attends un moment, et le cariste me demande de bouger de quai que son chef s'est planté, ensuite ça va super vite et je peux dégager.
De là je vais à Vestric à l'ouest de Nimes poser un lot de 13 palettes dont certaines dans un sale état. Il fait déjà presque chaud ce matin à travers la Camargue, il y a déjà pas mal de pêchers en fleurs, enfin, les fleurs un peu mauves je crois bien que c'est des pêchers, bref c'est super joli et ça met du baume au coeur. Et il en faut du baume au coeur parce que l'entrée du client est bien merdique à cause de travaux qui coupe l'entrée en 2, les quais sont en forte pente, au transpal à main il faut faire gaffe à ne pas se faire écraser par les palettes, le boss à bien fait comprendre à l'employé que c'était à moi de me demerder. Encore un qui se croit au temps des seigneurs, je leur est tout posé le lot en paquet de merde sur la quai, j'ai fait aucun effort.
La suite est beaucoup plus cool, je charge un complet de vinaigre pour Vilette d'Anthon, c'est du 1er prix pas de Basalmique, mais ça pèse une blinde, le cariste est super sympa, on rigole bien. Je pensais remonter le voyage au dépôt, mais finalement je garde ça pour lundi matin, il doit pas y avoir trop de boulot cette fin de semaine. Je mange tranquille au soleil, je retrouve un peu de pluvasse au Pouzin, à 16h33 je me gare à la maison, j'ai pas cassé 3 pattes à un canard cette semaine !
Quand on a un RDV sur Lyon à 9h du matin, c'est vraiment l'heure la plus pourrie. Vaut mieux un RDV à 7h ou carrement 11h. C'est surtout que je sais jamais trop à quelle heure partir. Donc, j'ai opté pour un classique 5h33. C'est presque trop tôt, ou pas, je sais pas et ça m'énerve avant de partir presque. J'hésite à sortir à Vienne pour rejoindre Vilette par St Quentin Fallavier et puis je fais mon fénéant et je garde l'A46. Il est encore tôt, ça ne bouchonne finalement qu'à partir de Vénissieux, à 8h je suis à la socara de Vilette. Donc "on time" comme on dit en patois ardéchois. Pour s'enregistrer il n'y a ni bombasse, ni gardien désagréable, mais une borne, c'est tellement merdique qu'il faut compter sur les habitués pour que ça marche, à la fin, ça donne un code pour le portail, finalement 15 minutes plus tard je suis au parking, je reçois les infos par texto, ça commence bien, je suis refusé. Il faut reprendre RDV mon numéro est pas bon. Je téléphone au culot à la centrale et par miracle j'obtiens une personne humaine, un nouveau numéro et je suis toujours enregistré.
2h30 plus tard, un quai se libère pour moi, les affaires reprennent. Mais le Vial du 42 avec qui on buvait le café à le même numéro. On hésite à s'étriper pour savoir lequel des deux à raison, et comme on est des gentlemens on va pleurnicher au bureau, finalement lui 343 et moi 345. C'est pas pour autant que ça vide, il y a des RDV 7h encore à quai, il est 10h30. Ici tout est automatique, les palettes partent dans des racks ultras sensibles, un belle merde de plus. Personne n'est content, à part Edouard Leclerc peut être, toujours moins cher, toujours plus con. Au bout de 2h je sens le camion bouger, on s'occupe de mon vinaigre premier prix. Quand je finis de vider, après un changement d'équipe, j'ai 2h35 à quai, mais je dois bouger pour liberer la place, je bouge 20 secondes par 20 secondes et je finis mes 3h plus loin, faut pas deconner.
Au final ça fait presque 6h pour 33 palettes, soit 6 palettes à l'heure, c'est beau le progrés quand même. Mais bon, c'est toujours moins cher.
De là, je vais charger chez un client normal au Port Pétrolier de Givors, la saison des grands prix a demarré, ça se bouscule. Livraison foulée à St Clair du Rhône, vide en 10 minutes, pfouhhh ça fait du bien de travailler avec des gens normaux ! Retour tranquillos au dépôt, je décroche la jolie taut, en attendant Philippe Rire et Chansons qu'il me ramène mon frigo. Ce soir chargement pour la Catalogne, il y avait longtemps, mais mon amplitude a bien morflée, si bien que je vais pas aller bien loin, je me pose au bout du bout que je peux à Tavel, OKLM, il est 20h30. 415km, quel lundi !
Il faut pas que je me loupe ce matin, la journée est assez tendue. Je démarre à pile 5h30 dès que j'ai ma coupure et gooo ! Mis à part un vent de dingue ça roule nickel, c'est jour de grève national, un peu partout il y a des blocages, certains GJ ont remis le couvert, mais pas au Boulou et c'est tant mieux. Pour aller à Palamos, ça me fait sortir à Figueras NORD, juste en face y a Padrosa, ça tombe bien, la nature a vraiment tout prévu. Je coupe mes 45 qui me permettent de faire un peu d'entretient sur ma personne. Les beaux jours arrivent, il y a un signe qui ne trompe pas, c'est le nombre de campings cars sur la C31, il est en hausse. Bientôt il va devenir compliqué de traverser La Bisbal, je comprends que le touriste y vienne, c'est tellement joli.
Arrivé à Palamos, je me mets en place au moment ou un Calsina Carré dégage, pile poil, c'est synchronisé. J'ai juste 3 palettes à poser, ça bricole pas, je suis en avance du coup sur les prévisions, je voulais arriver avant la fatidique pause de 13h chez Gordi à Les Franqueses, je suis arrivé à 12h15, c'est nickel. 8t à poser, ça prend 10 minutes. Le vent à disparu sur Barcelone, du coup, il fait moche, il tombe même quelques gouttas de pluie, et il y en a besoin ici. Je sors vite de Barcelone, la suite c'est impératif avant 16h à Tarragone, du coup malgré ça j'ai le temps de manger tranquillos car il est l'heure et je me pointe chez BIC Ibéria à 14h45. Du coup en avance, parce que c'est cool de bosser chez BIC, ils reprennent à 15h, mais après 16h c'est trop tard pour vider. A noter que j'avais jamais vu une boite avec autant de sécurité, le gardien fait ouvrir les portes avant d'entrer, il y a des plots énormes de 50cm de diamètre contre les voitures belier, l'explication c'est qu'il y a quelques années ils ont été victimes d'une bombe d'après le cariste, depuis, ils ont la trouille.
Je repars de là avec 5 briquets tout neufs, qui vont me durer des années vu que je fume plus, à moins que je reprenne la clope tellement qu'il y a des trucs qui m'enervent. Je fais 2km pour aller au client suivant, c'est la pause, faut attendre. Une fois vide, je dois tenter de recharger à Lérida vu que j'étais prévu aujourd'hui, c'est jouable. Bien sûr j'ai appelé avant de monter à l'usine, je deteste courir pour rien. Je débarque à 18h30 à l'usine de pulpe de fruits, une grosse heure plus tard, je suis reparti avec une grosse moitié de chargée, frigo sur +4°c. J'ai plus qu'à tirer mes 10h au maximum, ça me fait atterir dans le poligono industrial de Tarrega avec 9h58, c'est bon, pas la peine d'insister.
Encore un super plan de plus pour roupiller, il faut quand même reconnaitre que même s'il y a des milliards de trucs à reprocher en Espagne, tu peux vraiment stationner ou t'as envie, ou presque. A 7h je ripe, plein EST avec un terrible soleil de face, même avec les lunettes c'est dur, vaudrait mieux un masque à souder. Heureusement il y a très peu de trafic, ça roule si bien que je suis arrivé pile pour l'ouverture du client à Balsareny, le temps que le cariste retrouve les clefs de son Fenwick je peux prendre le café tranquillos. Il y a un peu moins de palettes que prévu, je pensais bêtement devoir remonter avec ça et poser Le Pouzin en passant, mais non, j'ai une autre ramasse à Ulla. Bien sûr j'ai renvoyé tout de suite à Maryan qu'il manque Ulla sur ma carte. C'est ma blague favorite. Je rigole, mais vu le programme, fait que j'envoie de la buchette.
Malgré tout, je peux bombarder autant que je veux, à un moment donné il faut aussi donner à boire aux canassons parce que je suis en reserve depuis un moment, je fais un vrai plein de 1035 litres à la Repsol à Vic, il était temps. Pressé ou pas, je me suis quand même arrété chez Santi, Anna m'a proposé les 2 derniers Altaya, un Pegaso pompier, et un Pegaso Troner, j'ai craqué sur le Troner, il arrivera bientôt. J'ai bien fait de m'arrêter, parce que Ulla est annulé, c'est à prendre à Perpignan finalement, j'ai donc gagné 20 bonnes minutes sans rien faire. ça roule nickel pour une fois dans les travaux du Perthus, devant moi, y avait un mec qui s'en foutait du radar dans la descente, du coup ça a passé crème.
A Perpignan, j'ai bien tenté de tout bouger sur le quai et mettre mes lots à l'endroit, ça a rendu l'affréteur hystérique, mais de toutes façons, les palettes de fûts on peut pas les prendre au transpal, donc ça a été vite réglé, et puis la meuf qui a annoncé le lot s'est vautrée dans les dimensions, ça finit par rentrer plus que juste alors hein, poupougne 1-1. Dans le lot j'ai 2 palettes ADR, du phytosanitaire, mais ça fait chier. Je fais mes dernières 30 à Montélimar, y a déjà grave du monde à la douche, j'ai pas le temps, je verrai ça à Margès. Toutes les lumières sont éteintes au dépôt, c'est bizarre, en fait il y a panne générale d'électricité, donc, plus d'ordi, plus de quais, plus que dalle. Je pose tous mes lots à quai avec l'aide des plus grands bras cassés de la société. La lumière revient quand je repars. J'ai juste le temps de rejoindre Margès, mais c'est quand t'es pressé que tu te cognes un mou de chez mou de la sortie de Jarcieu jusqu'à la route de Crépol, j'ai cru devenir dingue. Je me suis mis à quai avec 9h55 de routas, heureusement ici on peut garer la nuit, il y a une bonne douche juste à côté, bref, le top ! Le temps de me garer, ça finit comme hier avec 9h58.
Demain, je suis puni, tournée de fleurs, je passe donc la soirée à faire du reperage sur Map, je fais ça au plus vite, faudrait que je pense à dormir un peu aussi.
Vu que c'est le printemps, je fais donc des plantes car il y en a un paquet à faire. Vu que j'ai une remorque specialement adaptée à ce type de transport, je ne peux guère refuser. Je démarre tranquillement donc de Margès, il est 5h41 et vu que c'est le printemps, il gèle. La bonne chose ce matin, c'est qu'il y a personne, 35 minutes pour rejoindre la kommandantur à Jarcieu, NICKEL. Je décroche ma semi adaptée pour les fleurs, et je vais en solo à Anjou ou m'attends une autre semi chargée dans la nuit. C'est loin d'être la pire car c'est la seule ardéchoise du parc, le fourgon Frappa. J'aime bien rouler avec cette remorque en fait, elle va pas mal pour bosser. La seule chose qui va pas, c'est l'essieu qui reste en l'air tout le temps, et avec les tournées comme ça, il vaut mieux avoir les 3 essieux posés, mais en debranchant l'ABS ça le fait.
Lionel part en même temps que moi, on fait la route ensemble jusqu'au portail. J'ai RDV à 8h au premier à Botanic L'Isle d'Abeau, je suis pas le premier, il y a déjà "Les Serres du Dauphiné" en place, je connais le chauffeur qui fait toujours la même chose depuis l'époque ou j'étais chez COMTE, ça nous rajeuni pas. Ensuite ça déroule tranquillement, j'empille mes vides au fur et à mesure, sans pression. 2 livraisons à la Tour du Pin dont le lycée horticole, ou les branches sont pas taillées. Puis un Gamm Vert vers les Abrets, pause casse croute chez un horticuleur fermé pendant midi dans un bled paumé, mais magnifique St jean d'Avelanne, l'après-midi est plus cool avec 2 à Pont de Beauvoisin. Je rejoins Novalaise par les bords du lac d'Aiguebelette, la route est belle mais pas facile ! Je fais le dernier à Belmont Tramonet, il est déjà 16h.
Reste plus qu'à ramener les vides, demain rebelotte, flower power. Je récupère pas mon frigo car il va tourner en stockage branché electrique tout le week end chez un client, mais je m'en fous carrement, j'aime bien la Frappa. Passage decrassement au dépôt, et je retourne à Anjou me mettre en coupure pour charger, je reste à quai. Il y a le mec des emballages qui m'a pourri parce que c'est trop lourd comme je fais pour empiller, je l'ai envoyé chier. Nous on nous demande de ramener les emballages, et on fait bien comme on veut, je les manipule bien tout seul dans la semi, et puis la méthode que j'ai c'est pas moi qui l'ai inventée, mais les Hollandais, qui, à priori sont pas les plus nuls en fleurs. Yann a vu l'histoire, il m'a dit que c'était un guignol et surtout que je change rien ! Je lui ai bien dit au mec de téléphoner à Duarig pour m'interdire de site, je sais pas s'il va le faire, demain, j'empillerai encore plus haut !
Vu qu'on est vendredi, il y avait environ 0 chance sur 100 pour que j'ai une panne de reveil. A 6h, je mets le tracassou en route, je vais voir le calage, les papiers, et tout est en ordre. Débarque Yoyo qui s'est pas oublié non plus, on part en même temps, comme hier, mais pas dans la même direction, comme hier. Ce matin, je vais direct à Bollène, il y a déjà du monde sur l'A7, c'est fou comme personne ne se fait de cadeau sur la route, y a de quoi devenir dingue.
J'attaque le premier à l'ouverture, magasin de bricolage à Bollène à côté de Leclerc, le cariste est pas cool du tout. En principe c'est au receptionnaire de ramener les vides, là, il en a rien à foutre, et il veut en plus que je courre pour liberer la place, il est mal barré. D'abord je cours pas, et d'après le bon, il y a un reliquat de retours à rajouter, qu'il refuse évidement. Donc, je fais appeler son responsable, il pensait avoir raison, mais il avait tort. Je range tout mon bazar bien comme il faut, et je file au Gamm Vert de Pierrelatte, super sympa, je termine ma matinée avec un énorme lot de 19 rolls au Gamm Vert de Montélimar, là aussi, super cool, et en plus ils aident à plier les rolls, là, c'est carrement de la Science Fiction !
J'ai plus qu'à monter tranquillement en Ardèche, à Joyeuse pour commencer, la route du Teil est coupée, faut faire la grand tour par Alba, il fait un temps incroyablement superbe, le paysage du sud Ardèche epoustoufliant, je me croirais presque en vacances. A 14h clients et caristes sont là, c'est plein de vieux paysans tous en retraite qui viennent charger leurs 4l et leurs antiques tracteurs, il y en a un qui m'a dit qu'il valait mieux jardiner que de regarder la télé. Il a surement raison. Reste plus qu'à me rentrer, et poser un roll en passant à Villeneuve de Berg. A 17h03 je me gare à ma maison, j'ai grave du boulot dehors, ça vaut mieux que de regarder la télé !!! Gros bon week-end, keep on truckin ! Merci pour vos clics, mimis et encouragements, never give up !
Ah la la quel week-end ! Mais c'est lundi, il faut retourner à la mine pousser les wagonnets, enfin, les rolls. Petite parenthèse quand même, ma Karsher chez moi a encore laché, ça tient que 4 ans ces merdes à 180€ ? Et encore, je m'en sers pas 2 fois par an, ou alors j'ai pas de chance. A 5h00 ce lundi, je ripe de St Peray pour une journée qui s'annonce longue et chiante mais c'est mon destin. Un peu moins d'une heure plus tard je suis à Anjou, je jette les vides sur le quai et je ramène mémère Frappa au dépôt, qu'es ce qu'elle est belle l'Ardéchoise !!!
On se quitte vite fait, je lui lave quand même un peu le cul, je la décroche et je file au café ou il y a déjà du monde, motivé. On traine pas quand même, on a tous du boulot interessant à faire, Corse, Italie, Bougé Chambalud. Mon frigo a passé le week end là bas, à Bougé. Aujourd'hui je fais des navettes Kerry, c'est un boulot passionant le trajet le plus long fait 11km, entre chaque tu passes au minimum 1h à quai. Au final j'ai fait 6 navettes soit 142 palettes, à 15h30 c'est plié, je suis au bout de ma vie. C'est juste insupportable comme boulot, t'as l'impression d'y passer ta vie.
Pour finir ce lundi, je vais à St Genis charger des plantes, y a rien de prêt et un affrété à quai déjà. Il a frôlé la catastrophe vu qu'il a aucune sangle et 2 pauvres barres à cliquet qui tombent au moindre choc, alors avec 36 rolls de plantes, je fais même pas de dessin. C'est la dernière année qu'on vient charger là d'après ce que j'ai compris, ils sont obligés de bouger, trop proche de Camping Gaz, trop dangereux, tout le monde va aller chez Pôle Emploi. Mes Rolls arrivent au compte goutte, l'amplitude commence à avoir chaud derrière les oreilles, je pars avec 23 rolls à 19h. Heureusement ça roule miraculeusement bien pour sortir de Lyon, 52 minutes plus tard je suis à quai à Anjou, ça vide en courant à 10 préparateurs, ça rigole pas ici, je me gare à l'arrache, 20H00 pile, amplitude optimisée, j'en ai plein le dos !
5h30, c'est parti, il y a un vent de con affreux et froid. C'est un peu tôt pour être à 7h45 à Villefranche, mais c'est le bon créneau pour passer Lyon avant que ça m'enerve. J'arrive un peu avant 7h chez Bayer, le temps de s'enregistrer charger c'est presque 9h quand je repars avec un lot de palettes souillées à détruire, c'est pas lourd, das gut. Entre temps ça s'est reveillé c'est bien merdique pour sortir de là. Pour descendre j'ai été bien sage, par l'A46, RDV à 10h30 à Salaise, juste le temps de prendre le café à Roussillon, personne à l'usine, je rentre direct, à 11h c'est plié.
La suite se situe à Anneyron, je charge un direct foulée pour Belleville, pfouah. Il faut donc repasser Lyon. En partant à midi pile d'Anneyron, ça fait passer Lyon heure creuse, go Tunnel, ça fait encore gagner 10 minutes ce qui me laisse le temps de prendre la douche, manger à l'Aire des Chères, la seule peinarde que je connaisse dans le coin, je cale ça en 35 minutes chrono, pile à l'heure du coup à St Jean d'Ardière, là, ça vide super rapidos. Comme je m'en doutais, je vais à Thoissez charger ce qui rentre pas dans le camion de Patrick, il a beau avoir un V8, il peut pas tout prendre !
Finalement, je repars à 16h, je me suis bien occupé, j'ai arrosé mes rolls, ça fait gagner du temps au préparateur, et moi, arroser je sais faire. La descente de Rilleux est closed, il y a dû y avoir un big carton, et de toutes façons, j'étais décidé à couper à travers champs par St Quentin Fallavier et Cours et Buis. Je me radine à Anjou, 18h20, juste le temps de vider et me garer, au même endroit qu'hier, mais je peux caler une 11. Demain rebelote, ça remonte sur Villefranche, la semaine va être longue je sens.
Ce matin, j'ai RDV avec Yvan on fait le même voyage. La dernière fois que les 2 seuls FH IV dans transports Duarig, c'était Régis aux commandes et on allait à Riga. Aujourd'hui, c'est Vanvan aux commandes et on va à Liergues dans le Beaujolais, le vin y est nettement meilleur qu'à Riga je crois. On est parti bien trop tôt dans le seul but d'éviter les bouchons Lyonnais, du coup on se radine un peu après 7h à Liergues, d'habitude le cariste arrive à 7h45, aujourd'hui ça sera 8h, bon, ça laisse le temps de se voir venir. Ici ils mettent juste en bouteille, on a 2 complets à charger pour un nouveau dépôt à Maclas. Je charge en 1er, pas de transpal electrique c'est bon pour la santé.
Pendant que les formalités de douane se font tranquillement, Vanvan attaque son chargement et je commence tranquillement à descendre, ça sert pas à grand chose qu'on s'attende vu qu'il y a qu'un seul quai pour vider, en repartant un peu avant 10h ça fait passer de nouveau Lyon en heures creuses, pas besoin de taper dedans, surtout que le vin c'est lourd ! Comme prévu avec le client, à 11h30 je suis au dépôt de Maclas, avant ici on chargeait des cartons pour les fruits, ça a tout été refait, c'est nickel ! Le temps que je finisse de vider, Vanvan arrive, on est pile syncro !!!
De là, je vais à Andrezieux, donc, coupage par le col de la République, tranquille, je suis en desserte, j'ai le droit. C'est cool de passer par là, j'adore le coin. Evidemment, arrivé à Andrezieux, c'est nettement moins glamour. J'ai le numéro d'appel F37, quand il s'affiche j'ai 2h35 de repos, et merde... Ils pouvaient pas me faire attendre 25 minutes de plus au point ou j'en étais. Le temps de charger, faire les papiers il est 17h, pile poil la bonne heure pour les bouchons de St Etienne, mais c'est mercredi alors ça passe un peu mieux, si bien qu'à 18h30 je suis quai 3 à Jarcieu. On est pas mal ce soir bloqués au dépôt, Stéphane nous file un minibus et on part deguster une spécialité Beaurepéroise typique : le kebab. Si les flics nous arrêtent, ils pourraient croire à un bus de migrants, y a du Bressan, du Haut alpin, du Roumain, et même de l'Ardechois, quelle époque ! Après on s'étonne qu'il y a ait de la délinquance dans ce pays !
Le reveil sonne il est 3h, et j'ai pas assez dormi. C'est bien joli de faire le couillon jusque tard, mais le matin, il faut se lever !! Je passe un coup de rouleau, un appoint de gasoil et yalayala c'est parti mon kiki. Vu l'heure pas un chat jusqu'au péage et ensuite calage à fond de cale, c'est vraiment très calme ce matin, soit je suis tombé au creux de la vague soit il y a pas de fret ces jours-ci. Ou un peu des 2 ? Passé Nimes j'en ai déjà marre, le jour se lève, mortel, je fais 15 minutes de sieste express. Après ça va nettement mieux, et j'arrive comme une fleur au centre des routiers occitans à Narbonne, je me suis vite pris le moins carbonisé des croissants, un café une douche et gooo.
Depuis un moment je me demandais si pour aller à Castres ça valait pas le coup par Carcassonne-Mazamet, et aujourd'hui j'ai tenté pour voir. J'ai vu, c'est joli, mais ça vaut pas le coup, enfin je sais pas, en bas il y a un pont provisoire pour passer un petit ruisseau à Villegailhenc, tout à été emporté en dessous, c'est assez impressionant. La route est juste vraiment pourrie pour arriver sur Mazamet, mais c'est vraiment, mais alors vraiment trés beau. Surtout qu'il fait un temps vraiment, mais alors vraiment trés beau, je tombe sur mon copain Alec Cassoulet de Castelnau, mais il va vers Toulouse et pas moi, on a roulé environ 100m ensemble LOL. Un peu avant 11h je débarque à l'usine à Castres, y a des travaux, faut entrer par une entrée provisoire, c'est la mouise, mais à 11h30 je suis dehors.
Pour aller à Perpignan je passe sagement par Revel et je récupère l'autobahn à Castelnaudary, pas de cassoulet dans les parages, je trace jusqu'à La Palme faire mes 30 minutes, j'ai la dalle. Il me faut encore livrer une palette de sable sur un cours de Tennis au Moulin à Vent à Perpignan, j'ai prévenu le gars au téléphone, que j'ai un camion ENORME, il m'a dit pas de problème. Quand il a vu le camion, il a dit problème. Il y a un plan B en passant par le stade municipal au milieu des collégiens. A 2 on traine la palette de 1200kg au plus près du cours de tennis, juste parce que je suis gentil et qu'ils pensaient devoir faire ça à la brouette. Il me reste de quoi aller chez Padrosa, mais c'est la merde pour sortir de Perpignan, et dans la montée du Perthus je tombe derrière une colonne de camions, j'arrive avec 9h48 au péage de La Jonquera putain. Du coup, obligé de me garer ici, je deteste. Y a du bruit, bref c'est moisi, mais j'ai pas le choix, j'ai tenté, j'ai perdu ! Enfin, j'ai pas tout perdu quand même parce qu'Adrian me rejoint pour passer la soirée, coup de bol on est garés côte à côte.
On s'est donné RDV pour le café à 6h. Reveil à 5h le temps de publier le N°18 de France Routiers sur FDR. Finalement on décolle à 7h, j'ai 14h30 de coupure, dormi 6h. C'est pas serieux. Avec les déductions repas petit dej, le parking revient à 4€25, c'est raisonnable. On roule ensemble jusqu'à Girona Sud, il me faut sortir faire le plein, le camion va pas tarder à crier famine. Quand j'arrive à Les Franqueses les bouchons sont presque terminés, ça tombe bien, j'avais calculé comme ça. Dans la semaine, une palette s'est écroulée d'un rack de stockage, par miracle personne n'était dessous, il reste plein de residus, ça a fait un drôle de mélange et quand je repars j'aila gorge plein de poussière de je sais pas quoi, je plains ceux qui y passent la journée la bas.
Une fois vide, j'ai plus qu'à foncer à Castellgalli charger un presque complet ADR pour le 51, pas un ralentissement ni sur le C17 ni à Barbera, ce qui m'arrange car la journée est assez tendue quand même. Il y avait un bail que j'avais pas chargé ici, les gars sont tous sympa avec moi, c'est vraiment le meilleur boulot qu'on a sur toute la Catalogne ici. Je sais que je gagne pas de temps par le C25, mais j'aime mieux passer par là, c'est nettement plus cool. Dans la montée de la ronda de Manresa, il y a un mur, pas long mais terrible, je grimpe à 30km/h, j'ai l'impression de conduire un F1020. Mine de rien j'arrive quand même à tenir une bonne moyenne, ça grimpe dur, mais ça descend bien, je me pose pour casser la croute dans la zone de Ruidellots avec 4h10 depuis La Jonquera, il me reste donc 5h50 dispo pour rentrer à la maison, je suis large.
Quand j'arrive au Perthus, Maryan me demande si je peux prendre 4 palettes pour completer, comment lui dire non ? Les palettes sont à prendre chez GEFCO à Perpignan, et au moment d'arriver, changement, c'est à prendre directement à Rivesaltes à 2 pas du péage de Perpignan Nord, c'est balot. On rentre les palettes au chausse pieds, c'est des spatules en bois, des touilettes pour le café pour Beausemblant. A 16h je suis de retour sur l'A9 qui est super chargée, et plus je monte pire c'est, on est proche de la saturation entre Béziers et Nimes, c'est insupportable, par contre il y a proportionnelement assez peu de camions, ça sent la pré grosse crise économique à venir, j'éspère me tromper. Une dernière coupure après Nimes, je range bien ma cabine, ménage et remplissage de la fiche de conso vu que mars est plié !
A 20h40 je me gare à la maison, 9h52 de guidon, je savais que ça serait tendax, mais avec un FH tout est possible !!! Alors bon week-end moins 1h tant pis, bon clics et merci !