Carnet de bord de Mars 2015 | Partager sur Facebook |
C'est génial, aujourd'hui c'est le printemps et ça arrive qu'une fois par an, j'adore le printemps, je suis heureux au printemps, j'ai le poil soyeux au printemps, bref, je suis content, et comme dirait l'autre : "Si t'es content mieux !". A 8h16, je vais voir le cariste qui me mets à l'aise, il y a l'espagnol à charger, et pour moi ça sera pas prêt avant un certain temps, j'ai donc tout loisir d'aller papoter avec la machine à café et trainer de longues minutes sur mon magnifique forum qui resiste comme il peut à Facebook. En face de moi, il y a le chauffeur bulgaroespagnol, je l'appelle Jean-Pierre, le type qui aime faire de la muscu, un obsédé de la muscu, jusqu'à 10h il a fait haltères, et puis une fois en place pour charger le type a continué ses entrainements, tractions avec les barres de la taut, et des pompes entre chaque allées et venues du cariste, il m'a épuisé rien qu'à le regarder faire ! Et puis à 11h ça a été à mon tour de me mettre en place, j'ai voulu faire mon Jean-Pierre, mais j'ai tordu une barre de la taut tellement je suis gras, du coup j'ai même pas essayé de faire une pompe, enfin si, en sautant de la semi, j'ai une pompe qui a sauté plus vite que moi vu qu'elles sont pas lacées. Il est midi quand je suis chargé, sauf que de complet prévu au départ, j'ai 4m50 de dispo.
Alors pendant que j'attends un éventuel complement je casse la croute, et finalement, il me tombe une pauvre palette à prendre à Rioveggio juste avant Bologne, du coup je vais devoir passer une autre fois par Les Apennins, c'est joli, mais pas franchement le pied en camion et ce vendredi ça sera même franchement pénible, il y a eu deux accidents et à chaque fois, on reste bloqué une quizaine de minutes et ça repart, sur le 5 ça rigole, ça s'engueule, et je comprends une phrase sur 20, la polizia veille, personne ne truande, pourtant je suis entouré de banditos. J'ai perdu un temps fou, et comme si ça suffisait pas, je dois attendre à l'usine car ma palette n'est pas là, c'est une fourgonette qui me l'amène, d'après le chauffeur en semi c'est hyper galère pour y aller, je ronchonne donc en silence. J'ai rien d'autre à charger, et j'ai plus qu'à remonter à Jarcieu City. Après Bologne ça roule trés fort sur les 8 voies de l'A1, au moindre incident ça pourrait vriller en catastrophe, mais ça se passe bien jusqu'à Piacenza ou je rejoins l'A21 direction Torino et c'est enfin tranquille. Je roule jusqu'à Villanova d'Asti au parking sécurisé, histoire de prendre une bonne douche et même de bouffer sur place.
J'ai presque hésité à carrement couper 9h ici, mais merde, j'ai encore de quoi avancer, alors je roule. Je passe Torino sans m'en rendre compte et comme il y a personne pour acceder au tunnel, je monte au taquet, c'est rare. A 10 minutes près j'étais bon pour dormir au tunnel, cette nuit, ils ferment jusu'à 6h j'ai eu du bol sans l'avoir fait exprès ! Je passe Chambéry et je me pose sur le parking à la sortie du lac d'Aiguebelette, au calme !