| Carnet de bord de Janvier 2015 | Partager sur Facebook |
Il me faut braver le froid dès 8h ce matin, je vais m'annoncer pour charger mes 4 palettes pour Genas. Impeccable, c'est prêt, je peux me mettre en place. On est bien en Italie, ça bosse en famille, c'est le tourneur fraiseur qui change de casquette et devient cariste. Un peu brusque le garçon, heureusement que c'est pas des palettes de caisses de citrons qu'il charge, sans quoi tout serait à terre. Ici on produit des accessoires pour mobilier, c'est pas lourd, sauf que les palettes de 130*130, on peut les tourner dans le sens qu'on veut, ça rentre pas ! En 10 minutes c'est chargé, je fais le CMR avec le boss qui est pendu à son téléphone, et je file à la seconde ramasse à quelque kilomètres de là à Sacile. Il y a une station pile entre mes deux sorties sur l'autoroute je peux m'offrir un café. Par contre mon plan est foireux à Sacile car j'ai pas la bonne adresse, du moins, il en manque un bout. Je perds quelques toujours trop precieuses minutes, mais n'étant pas sûr de mon coup, j'ai laissé mon camion en warning sur la nationale et je suis allé voir à pieds. Quelle bonne idée j'ai eu pour une fois, la rue est bien large au départ, mais pas après, c'est le fait de pas avoir vu de traces de ripage au sol qui m'a mis le morpion à l'ecoutille. Finalement par deduction et grâce à Google je finis par aller à la bonne adresse à 4km de là dans un patelin paumé avec quelques ateliers. Là encore je charge du matos pour faire des meubles ou des canapés, je sais pas trop et je m'en fous. Tout ce que je sais c'est que la taille des palettes est encore batarde, et que je peux que en gerber 3 par dessus mes 2 barres d'arrimage, finalement tout rentre, mais juste juste. J'ai appris que tous les ateliers autour de Pordenone ferment pour ouvrir en Slovénie toute proche avec des employés payés 3e de l'heure. Le batiment d'à côté est à louer depuis 3 ans à 1€ du M²...
C'est pas tout ça, mais faut pas que je traine de trop. N'ayant pas d'imperatif, je me mets en tête de dormir ce soir chez le client, ça doit être jouable. Déjà, dans un premier temps j'essaie de pas me perdre pour rejoindre l'autoroute. Entre les panneaux Interdits aux PL pour faire chier, et ceux qui sont là parce que c'est VRAIMENt interdit, il faut un peu de flair, et pour une fois je me trompe pas, 10 minutes plus tard je suis à 90 sur l'autoroute. Je jette un oeil au trafic, à la météo, au forum tout ça, j'ai de l'occupation. Le pluie aujourd'hui vient s'inviter, comme ça, tranquille sans prendre RDV. Il pleut pas assez pour rincer le sel, mais bien de quoi crader un peu plus mon attelage frigorifique qui en avait pas besoin. Venise, Vicenza, Padova, Verona, ça remonte au taquet ce matin, et je suis tellement optimiste que je decide de garder l'A4 jusqu'au bout et de traverser par Milan plutôt que de faire le tour par Piacenza, je fais ce que je veux, c'est moi le chef à bord. Mais voilà, il y a un shoot après Brescia et bien sûr un bouchon. Vu qu'on est en Italie et que c'est un pays moderne, je me cale vite 45 min dans un refuge en attendant que ça se passe. Au passage, merci la CB, la bas, le 5 est en surchauffe, je comprends pas tout, mais les mots "code" "a quatro verso Milano" je comprends.
46 minutes plus tard, le bouchon a disparu et je peux continuer ma folle remontée. Bien qu'il pleuve dans mon sens la traversée de Milan s'est faite sans problèmes, mais juste juste. Ensuite c'est encore et toujours les longs travaux de l'A4 qui n'en finissent pas. Un stop douche en passant à Carisio, 30 minutes pas plus. J'avais envie de voir pour faire debrider le TX, mais es ce bien raisonnable ? La température ici a bien chuté, et je croise quelques calandre blanchies, hou la la. Il se met à doucement neiger sur Turin, et finalement pas tellement en montant le Frejus et c'est tant mieux. J'arrive à la plate forme sans patiner, ouf. Je fais ma dernière demi heure de coupure en attandant l'escorte, et par le plus grand des hasards je suis rejoint par Alain, qui passe lui aussi sous esorte, du coup on est deux Duarig entourés par les gyrophares, on est bien vus !!! On se jette un café vite fait à la Total après Modane, Alain va sur Grenoble parce que c'est sa ville préférée après Paris, et moi je profite qu'il fait nuit pour continuer à speeder, juste parce que ce soir j'ai la patate et que rien peut me faire changer d'idée. Je savais par trop par ou rejoindre Serrières dans le 01, le GPS voulait me faire passer par des routes incroyables du genre à traverser les Avenières, moi j'ai choisi l'option Morestel. J'ai quand même dû me farcir Aoste By Night, à la régule, LOL. A force de speeder, je suis passé le long de la centrale de Malville pour atterir dans la cour de l'usine au calme à Serrières en 9h57, ptin, j'ai le cul bordé de nouilles Barilla.