Carnet de bord de Mars 2018 | Partager sur Facebook |
Avec le Mistral d'enfer qu'il y a eu toute la nuit et qui dure encore, il faut vraiment se faire violence pour sortir de la cabine surchauffée du Volvo Globetrotter XL 500 €6. Mais voilà, une mission de la plus haute importance m'attends, j'ai RDV à 7h pour decharger ma précieuse cargaison de balles de papier. Je m'avale un café pas super bon et à peine terminé, j'ai le green light comme on dit chez les routiers americains, mais comme on dit chez les routiers français, j'ai pas finit ma coupure. Oufti, j'allais demarrer avec 10h58, ce qui aurait été fort idiot. L'avantage ici avec le vent du nord, c'est que une fois que la semi est ouverte, point n'est besoin de la balayer, ça voltige. Avec cette saleté de vent, on dirait qu'il fait -40 !
Une fois vide, Stephane m'envoie charger à Givors pour livrer foulée à St Clair du Rhône, mais sans doute après avoir consulté mon carnet de correspondance, il a dû voir que je suis un routier à 150g6, il s'est ravisé et m'a envoyé charger à Arnas pour Salaise. Mais emporté dans mon élan j'étais parti pour me coltiner les bouchons de Lyon ce qui avouons le au prix de la minute de dépassement d'heures est pas très malin, je stoppe jusqu'à 9h sur l'aire de Solaize. Après 9h, les lyonnais racontent leur sale soirée de la veille à la machine à café, la route est libre. Arrivé à Arnas, on charge une montagne de fûts, de bidons, d'IBC ADR vides mais souillés, et surtout en paquet de merde à cause du vent, le chargement dure une grosse heure, il faut refaire des palettes, car pas mal de bidons se sont éparpillés.
De retour à Salaise sur Sanne j'ai le temps de bectave tranquille face à l'incinerateur qui ne sera probablement jamais classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Je rentre avec une heure d'avance sur mon RDV, c'est bien. Par contre il y a toujours autant de vent, à la première palette le cariste a pété un cable, les bidons s'envolaient au fur et à mesure qu'il roulait. Après on a changé de place et affaire classée. Plutôt que de rentrer direct à la kommandantur, je passe charger à la pépinière à Sonnay, maintenant ils sont au coeur d'une zone logistique immense et d'accès super facile ça change. Je charge 5m de plancher d'arbres magnifiques pour le 77 et le 95. Mais je n'ai pas la chance de garder le voyage je décroche la taut au profit de mon frigo en parti chargé déjà à quai. J'ai juste à rajouter 3 rolls de plantes pour 3 clients dans le 46/47, c'est sûr c'est moins joli que le 77/95, mais bon, ai je le choix ?? Je mets un coup de gasoil et un coup de karcher, je prends une remontée de bretelle de L'Australien parce qu'il a pas vu sa photo dans l'album des 10 ans, et je me sauve. Quand j'attaque le Haut Forez la température baisse fortement, je me dis qu'il serait pas idiot de mettre un peu le chauffage dans le frigo, mais bizarement en roulant j'entends pas le frigo.
Au péage avant Clermont, je regrde, le machin s'est foutu en alarme. Merde, plus de batteries. Pendant que je grimpe autour de Clermont, la température n'en finit pas de chuter, -1 -2 -3... ça pue ! Le ciel est vraiment clair, il va meuler sa race cette nuit, je flippe un peu que tout gèle la bas dedans. Je m'arrête un peu avant Laqueille j'ai plus d'amplitude de toutes façons. Il y a un petit parking calme avec un frigo espagnol juste devant. Je fouille dans mon bordel j'ai une paire de cables de demarrage, mais pas assez longs pour aller du cul du tracteur au frigo. Donc, je decroche en esperant pas peter la coupure. Comme le chauffeur espagnol est pas encore au pieu, je vais lui demander de me tenir les pinces en bas, 1 minute d'efforts plus tard le frigo demarre, OUF, il faisait encore 7° dedans. Je peux dormir tranquille, muchas gracias companero.