Carnet de bord de Novembre 2014 | Partager sur Facebook |
Mis à part un pauvre camping car, personne n'est venu remplir le parking cette nuit. Tout au plus j'ai été bercé par le bruit du tac tac tac des dalles en beton au loin de l'A4, enfin, je me plains pas, j'ai bien dormi quand même. Dès que j'ai mes 9h, je vais remplir un peu mon reservoir, au bout de 2700km il était temps. J'en profite pour me faire payer le café et mettre un coup sur les carreaux, le tout à pris 20 minutes et du coup, j'ai plus que 30 minutes à faire. Ce matin, c'est bien calmos sur la route, on voit que c'est samedi, l'espagnol moyen traine au plumard ce matin, et c'est pas fait pour me deranger outre mesure. Il ne se passe à proprement parler pas grand chose dans la plate traversée de la Mancha, definitevement j'aime cet endroit ou il n'y a rien à voir mis à part le néant. C'est rare en Europe les endroits ou le décor n'est pas pollué par une zone logistique, une usine, des lotissements ou une centrale electrique, cherchez pas, ici, y a RIEN. Sauf des champs. Je trouve juste un peu de trafic une fois que je rattrape l'A3 qui arrive de Madrid, par contre la Gardia Civil del Trafico est bien presente pour alpaguer les camioneros qui rentrent à la maison. Je termine mes 4 premières heures à La Plana, ce qui signifie que j'ai passé Valencia, mais que le soleil ne s'est toujours pas manifesté, j'en profite pour casser la croute en vitesse.
C'est pile au moment ou j'allait m'engouffer ma première bouchée de tortelinnis qu'un appel en provenance d'espagne est arrivé. J'a failli envoyer chier l'effronté, mais c'est le client, j'ai rien dit. D'autant qu'il m'a donné quelques explications fort utiles pour rejoindre la ferme. Je traine donc pas pour becter, 35 minutes ! Après 2h d'efforts j'arrive sur Cambrils, effectivement le ferme se trouve dans un trou paumé au bout d'un magnifique chemin bordé de cactus et pas très large ni engageant d'autant que c'est marqué interdit aux 3 tonnes. Je debarque en plus quand tous les ouvriers s'en vont. Tous, non, seul le petit Abdel est resté pour me charger les 26 palettes de salade. Pour gagner un peu temps, je prends le transpal electrique pendant qu'il m'amène les palettes, ça m'occupe un peu aussi. En une heure, café compris on boucle le chargement.
Ensuite, j'ai fait un peu le point avec mes heures, il me reste 2h49 pour faire mes 9h, et bien sûr, il faut d'ici 2h55 pour rejoindre le parking de chez Padrosa. Alors, il faut taper dedans. Heureusement qu'il y a pas trop de monde, et que Barcelone est passé comme une lettre à la poste. J'ai qu'une crainte que le parking soit plein, ce qui me tiendra reveillé tout le long d'ailleurs... Le GPS n'a pas intégré le fait qu'il y a une nouvelle sortie Figueras NORD, ce qui m'a fait gagné 5 bonnes minutes, mais j'ai malgré tout finit avec 9h03, entouré de dizaines de frigos, je me suis mis en face d'un Thermo King, je supporte pas le bruit des Carrier ! Allez, on s'en fout c'est le week-end, autour de moi tout le monde mange au coffre à grande rasades de bière.