| Carnet de bord de Janvier 2016 | Partager sur Facebook |
13h de coupure plus tard, je me dis que je devrais peut-être aller vider. J'aurai voulu attendre encore un peu pour gagner de l'amplitude, mais franchement à 8h30, j'en pouvais plus, ça me laisse jusque 23h30, mais on est jamais assez prevoyant. 1km plus loin, je suis en warning le long du magasin général des eaux de Valencia. Je vais voir un chef (facile à reconnaitre, en principe c'est celui qui a un blouson fluo propre), ça commence bien, le chef me dit qu'on vide pas aujourd'hui car c'est férié à Valencia, oui mais... Pourquoi tu bosses alors ? C'est la maintenance ! J'explique qu'hier j'ai appelé ici pour m'annoncer, avec pour preuve, toute une suite de numéros grifonés sur le BL. Là, le chef avec le blouson fluo propre m'invite à faire une manoeuvre rocambolesque entre des bordures et des arbres, car lui a pas le droit de sortir dans la rue avec le Fenwick, je lui propose donc de descendre les palettes au hayon et de les mettre à l'entrée de son allée, il est OK, la guerre St Peray-Paterna n'aura pas lieu aujourd'hui. De temps en temps, le chef sors quand même le Fenwick dans la rue pour attraper une palette sur le hayon, et bref, tout ça prendra quand même 45 minutes, café compris avec un chauffeur qui attend, garé chez le voisin, qui lui, bosse pas du tout.
je range le hayon de sweden, le transpalette de sweden, et je me rends prestement vers mon rechargement, un complet de marbre pour le Rhône Alpes. Du côté de Nules, je croise El Senor Fran qui lui descends sur Valencia aussi et pour son maison à Guadix, un homme heureux que ce Fran! No stress la estation, todo bien !J'avais envie de prendre une douche avant d'aller à Traiguera, mais, je me suis dit que pour une fois, en arrivant à 11h, il y aurait peut être moyen de charger ce matin, sait on jamais, d'autant que j'ai la commande depuis mercredi. Et nous sommes vendredi je le rappelle. A 11h15, donc, je suis face au chef de la carrière, qu'on reconnait facilement car là aussi, c'est le seul qui a des habits propres, et qui me dis dans un espagnol plus que parfait car il est espagnol : tendras que esperar. Ce qui signifie que j'aurai mieux fait de m'arrêter avant. Je demande une heure grosso merdique : 15h ? 16H ? 17H ? demain ? Non, il rigole, et me promet bien avant 17h.
Donc je retourne dans ma camionette et j'attends. Midi, 13h, tout le monde part bouffer, 15h tout le monde revient, 16h, le cariste me fait mettre en place et en 20 minutes j'ai déjà un client de chargé, manque le second, celui qui est pas prêt... Le cariste part chercher le lot manquant, et je ne le reverait jamais. D'autres camioneros sont dans le même cas que moi, eux sont depités, moi je m'en fous j'ai de l'amplitude jusqu'à 23h30. Finalement, à 18h un autre cariste arrive avec mes 3 palettes manquantes, 20 minutes plus tard la nuit est tombée et je décolle tout shuss. Je fais pas le con je prends bien l'autobiroute et venga ! Comme prévu, ça a roulé nickel, et vu l'heure, Barcelone comme qui rigole ! 4h20 d'efforts intensifs plus tard je me gare sur le magnifique parking de Padrosa, la crasse fait pousser des ailes, alors je cours me prelasser sous la douche qui est chaude avec de la pression ici et... GRATOS !