Carnet de bord de Février 2017 | Partager sur Facebook |
Avant toute chose ici, il faut montrer patte blanche pour charger, contrôle, interogatoire, savoir ce qu'il y a dans la camion, ce qu'il y a eu avant, il manque juste le toucher rectal pour être complet, ne deseperons pas, ça finira par arriver. A 7h45, le cariste vient me chercher sur le parking, ce qui signifie qu'il va me falloir travailler un peu, la première opération est la plus simple, il faut decharger les IBC vides, le plus pénible reste à remettre le plein à la place, sauf que devant j'ai 15 palettes de biscottes, alors je fais du tetris, histoire de caler quelques IBC à l'avant histoire que ça accroche un peu aux roues, sinon ça fait 2T sur les 6 premiers metres et 12T sur 6 autres mètres, c'est casse gueule. Finalement mon affaire à bien marché, trop bien même car l'informatique est en panne, et il y a besoin de faire une declaration en douane pour les acquis car c'est de l'alcool dans le cuves. Industriel, mais alcool quand même.
Au bout d'une heure trente ça refonctionne, et je peux enfin decoller, il est 10h. En garçon prevoyant j'appele le destinataire à Die car c'est prévu à vider demain, mais si Dieu le veut ça doit être jouable en fin d'apreme, le client à dit "AVANT 17h". Il fait sec, je suis plutôt bien chargé, je tente le coup. Le plus compliqué en partant d'ici c'est de pas se gourer en faisant le contournement de Cuneo particulièrement mal indiqué, c'était plus simple quand on passait par le centre le long de la gare, maintenant on arrive après Borgo S Dalmazo. Ensuite c'est tout droit direction la France, enfin quand je dis tout droit c'est manière de parler. Je grimpe la route de la Madelene sous un soleil magnifique dans un décor de carte postale, au bout de la 20e épingle on arrive en France, il y a comité d'accueil, une dizaine de policiers autour de mon camion, mais je m'en fous j'ai le droit de passer par là. Autour il y a des skieurs, des équipages de chiens de traineau, et moi on me demande mon CMR. Je descends ensuite jusqu'en bas du col, je casse la croute tout près de la ligne Maginot du sud, il fait si beau que j'aurai pû rester là plusieurs jours à mediter !
Reste ensuite encore à passer le col après Barcelonette et le Col de Cabre pour enfin arriver à Die, à 16h je suis à quai, challenge réussi ! De là, je rejoins la kommandantur via Romans et Hauterives, si bien que j'aurai fait toute le trajet retour en depensant environ 0€ d'autoroute. Je laisse les biscottes pour Annonay au dépôt et je recharge une petite tournée sur la Franche Comté, ça changera un peu. C'est presque 20h30 quand je repars du dépôt, je me cale sur l'autoroute que je lâche à Macon Nord pour aller squatter au centre routier de Macon, ça ira largement bien pour aujourd'hui !