Carnet de bord de Mai 2018 | Partager sur Facebook |
Il pleut encore ce matin à Beausoleil, il y a donc tromperie sur le nom. Avec la pluie ce matin, c'est le chaos pour rejoindre Monaco et sur la région Niçoise de manière plus globale. C'est rouge de partout, et ça n'arrange rien à mon stress. De toutes façons, j'ai pas le choix, faut y aller. On s'était mis d'accord hier pour 11h ce matin, à 9h52 je valide le début de la journée et advienne que pourra. Pour me faciliter la tâche, je sors à Menton, la sortie est pas ce qu'il y a de plus pratique et de plus économique vu qu'une fois qu'on est tout en bas, il faut remonter. Les CRS veillent au contrôle des migrants dans le quartier. Quand je suis passé dans l'autre sens, c'était bien bouché à la sortie Roquebrune, et 15 minutes plus tard, ça roule nickel ou presque. Fait exprès, je viens jamais dans le coin, et pour une fois, il y a un brouillard à couper au couteau, si c'était pas si haut j'aurai l'impression d'arriver à Zeebruge, j'évite au maximum de regarder le GPS, il dit que des conneries, et finalement la connerie je l'ai faite tout seul, face au tunnel qui descend vers Monaco j'ai vu au dernier moment le panneau interdit ADR, mais bon, tant pis. En bas au rond point c'est la guerre, c'est tout bloqué, y a pas un pet de place pour faire passer une semi, un bus articulé en même temps que 10 scooters 4 Ferrari et plein d'autres poubelles immatriculées MC.
Moi je suis le panneau F2 et picetout ! Je sens que je ne pas bien loin quand je vois les DAF DHL Shell alignés le long du rocher. Un mec de la sécu me bloque la route, j'ai encore deux tunnels à passer pour arriver au parking des pêcheurs. Mais voilà, le type aurait pas dû me laisser monter là en marche avant, je peux pas faire 1/2 tour. La sécu s'excuse platement, me rebloque le trafic et je suis quitte pour me fader les deux tunnels en marche arrière et à contre main pour pouvoir ensuite m'enquiller dans une rue et faire 1/2 tour. J'ai rien cassé, et le mec m'a dit : toi t'es un bon, mais c'est juste le hasard en fait.
Le plus dur est fait, j'ai plus qu'à vider et surtout faire presque 1km aller retour à chaque fois avec mon transpal electrique, livrer les teams, et essayer d'optimiser. Heureusement, y en a des sympas qui paient le café, et grâce aux tunnels je suis pas trop trempé, les F2 sont mis sur 2 étages, j'ai bien cru que le transpal arriverait pas à monter la côte. Pour me faire gagner un peu de temps, un DHL m'a approché quelques palettes, si bien qu'en 2h30 j'ai tout livré, j'y croyais pas.
De là, y a plus qu'à remonter la côte, ce coup-ci, je suis bien monté par le centre ville, de toutes façons, j'ai pas vu comment on chope le nouveau tunnel d'ici. C'est l'heure creuse, mais ça roule pas bien pour autant. Je suis quand même bien soulagé une fois sur l'A8, après une escapade à Monaco, tout paraît facile. Pour fêter mon passage en Italie, je m'arrête sur le premier refuge car je crève la dalle. Je pensais aller sur Lodi, mais finalement le chef me fait commencer sur Massa, encore moins loin, moi ça me va. Douchette à Savona, pas obligé de courrir, petit spremunto d'orange pressé, OKLM ! La traversée de Gènes passe finger in the noise, et reprise des orages qui s'étaient un peu calmés jusqu'à la Spezia. A 19h30 je suis garé le long de l'usine pour demain, tout bien, tout content !