| Carnet de bord de Novembre 2015 | Partager sur Facebook |
Le parking est déjà vide ce matin pendant que je vais boire mon petit café à l'Autogrill. J'ai mis mon bonnet et ma petite laine, parce que ça caille en Toscane, autour les sommets sont blanchis, c'est donc un signe que l'hiver vient de faire sa première offensive. A 9h30 je demarre, et la journée promet d'être sinistre sur l'A1. Il n'y a pas un brin de vent, et il pleuvasse, ça sera comme ça toute la journée, pour varier un peu les plaisirs, quand il ne pleuvasse pas, il pleut carrement. Comme malgré tout j'ai quelques petites habitudes, je prends mon bain à Orte, la douche y est nickel chrome, bon, c'est 3€, mais ça merite. Contrairement à ce que je pensais, après Rome, la météo ne s'arrange pas, loin s'en faut, et bizarrement, le trafic plutôt calme jusque la se densifie fortement au sud de la capitale ritalienne, j'en deduis donc, que les échanges sont plus forts entre Rome et le sud que l'inverse. Des fois je pense à des trucs inteligents, c'est incroyable !!!
Je fais le mec detendu, mais en fait je suis un peu stressé parce que non seulement je vois pas trop ou se trouve avec precision l'usine ou je dois livrer, mais c'est surtout que j'ai une adresse pourrie, d'ailleurs, Google donne la même. Je sors donc au niveau du péage nord de Naples, Caserta. Le genre de nom qui fait rêver. Comme je l'ai dit, il pleuvasse, et c'est sinistre au possible, je vais dans la zone au petit bonheur la chance. Les bretelles sont hyper glissantes, et quand je suis dans la zone, c'est apocalypse now. En france, il y a pas la crise, ici, OUI. Les rues sont completment defoncées, avec la flaques ont sait pas vraiment ou on met les roues, la plupart des usines sont desertées, et quand elles sont en activité tout est barricadé, partout des sacs d'ordures, des frigos explosés, des machines à laver eclatées, bref, craignos. Bref, je tourne en rond. J'ai perdu au moins 20 minutes avant de tomber sur un cariste en ballade qui m'a donné une indication, j'ai juste compris que l'usine de glaces est de l'autre côté de la voie ferrée. Je fais donc le tour, et miracle je vois l'usine, mais y a pas d'accèès. En fait il y a qu'une entrée dans la zone, il faut passer par un vigile qui donne un accès à l'ensemble de la zone, quel bordel. En tout, j'ai paumé pas loin de 40 minutes avant de finalement arriver à bon port.
Evidement avec une seule palette à vider, ça a été rapide. J'ai fait le job, j'ai livré au plus tôt, le cariste m'a chanté un peu de Marseillaise, vu le contexte, vu l'endroit, j'avoue avoir été pris de court, je savais pas quoi dire, alors j'ai dit merci. Pour la suite des evenements, j'ai 9 m de plancher à charger sur Bologne demain, moi qui carraissait l'espoir de traveser et de passer côté Adriatique, c'est mort pour cette fois. Je remonte au max, toujours sous la pluvasse et je me radine juste après Orte, ou je trouve in extremis une place presque potable sur la station.