FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2017 Partager sur Facebook
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  • Au bout, y a la Belgique, l'exotisme au bout de la rue
    Il faudrait pas 2cm de plus à la semi
    ZI de Sanem
    A31 liner
    Je me demande s'il va pas pleuvoir sur Lyon
  • Jeudi 23 Mars 2017
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    Mon premier reflexe ce matin c'est de regarder Google Map, il y a comme tous les matins de longues files d'attente vers le Luxembourg. Etre obligé tous les jours que dieu fasse devoir sortir du pays et se fader des bouchons pas possible pour parfois un boulot de merde que les VRAIS Luxembourgois veulent pas faire, ça doit quand même pas être drôle tous les jours. Vaut encore mieux aller en Suisse... Quand on est frontalier on doit savoir ce que ressent le Roumain ou le Bulgare quand il se fait pourrir par un petit chef qui a pas tiré sa crampe la veille. Donc, c'est sur ces pensées que je demarre de mon parking trop magnifique au bord de la D18, il fait 3°. Je rejoins la magnifique ville fortifiée de Longwy, et comme j'ai pas vu comment faire pour prendre la voie rapide en haut, j'ai continué via Mont St Martin, ça m'a rappelé mon jeune temps, dans mes souvenirs il y avait une longue descente en pavés et en bas un tout petit poste de douane avec des vrais douaniers dedans. La rue est desormais goudronnée et il y a plus la barrière de la douane. Du coup j'ai roulé environ 1km en Belgique pour rejoindre le sur du Luxembourg, 3 frontières en 2 minutes, je suis un international driver. 20 minutes plus tard je suis à Soleuvre chez le client.

    Je sais pas ce qu'ils foutent dans leurs IBC, mais il y en a qui sont si lourds que quand je les pousse, mes pieds sortent des chaussures, quand je pousse 1T mes pieds sortent pas des chaussures. Sur place je reprends 19 cuves vides, ça prend 5m de plancher et c'est nettement moins lourd. Mon complement se trouve à Tremery au nord de Metz. Les bouchons à la frontière ont disparu tout le monde est au travail. Je charge du groupage et à peine arrivé au bureau on m'envoie vers la très jolie chef qui me pose la question qui tue : A quelle heure vous serez à Lyon, même pas boujour, même pas merde, c'est vrai on est dans le transport faut pas être poli ça sert à rien. Donc, sachant que je ne suis même pas à quai et pas encore chargé, je suis dans l'impossibilité de donner un creneau horaire pour la livraison. Le cariste a pour ordre de me charger en priorité, en 45 minutes c'est fait, je m'annonce pour 19h30 à St Priest.

    J'ai compté large exprès pour descendre pépère et me refaire une santé en conso vu ma montée catastrophique. Pas lourd et pas trop vite ça compense. La météo a vu juste, ils sont bons à la météo, on devrait leur confier les sondages pour les elections, plus je descends plus il fait moche, il tombe des cordes sur Lyon, à l'heure de pointe c'est joli ! Après le stade moche à Meyzieu c'est marqué 50 sur l'A46, mais il y a pas beaucoup de trafic, personne ne peut rouler à 50, pourquoi pas 30 ? Par contre au radar automatique tout le monde se met à 40, un jour on passera au pas pour être sûr. A 19h15 je suis chez le degroupeur à St Priest, le chef au courant de rien me dit qu'il vide pas avant 22h30/minuit le 57. J'ai fait ma pleureuse, payé mon café et finalement une demi heure plus tard je repartais, et je pensais encore à la fille de Metz qui m'a fait des pieds et des mains pour la livraison. Retour au dépôt sous des trombes d'eau, je me prepare psychologiquement à sortir au hayon les IBC et ma pile de rolls. Mais en fait, bonne pioche, quand j'arrive à 21h le chef m'a attendu, il a eu pitié ! C'est pas un bon chef ça ? Je vide tout en courant, et ciao viva, je finis mes heures dans la zone de Felines, y en a assez pour aujourd'hui.