FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2014 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Un peu du brouillard gentil
    Tuyaux express
    The port of Blainville
    Ils sont fous les oiseaux ici
  • Mardi 25 Novembre 2014
  •  

    J'ai pas dormi des masses, mais j'ai dormi comme un marteau. On dit pas dormi des masses et comme une masse, c'est moche. Dès que j'ai la coupure je decolle. Avec même pas 2T dans la semi, c'est le terme approprié. La nuit s'annonce ultra tendue. Je fais du primeur encore, mais en baché avec des tuyaux dedans pour un chantier carrefour à Villers Bocage. C'est au sud de Caen. Je fais le malin, mais j'avais jamais entendu parler de ce bled, par chance il est dans l'atlas. Le plus direct serait que je monte par Paris, la capitale de la France. Mais je me dis qu'entre le crochet par l'A46, les éventuels premiers bouchons du matin, je risque de pas gagner du temps. J'opte pour la solution N°2, grimper par l'A71. Je me félicite de ce choix, ar j'ai trouvé une autoroute vide ou presque, et j'ai pû rouler à la régule partout, il y a qu'à Thiers ou j'ai un peu fait gaffe, mais sinon, impec. Comme cette nuit, il fait particulièrement sinistre en brouillasseux, j'opte pour une musique en fonction : Dead Can Dance. Je sais pas vous, mais personnelement j'adapte la musique en fonction du lieu, de la météo, c'est con hein ? Et pourtant, c'est vrai ! Il me viendrait pas d'ecouter une musique sinistre au possible en roulant au milieu des oliviers Andalous en plein été, non, j'aurai choisi un truc plus festif ! Bref, je me suis raméné pour mon 1er café de la nuit à Bourges. Le parking s'est déjà considerablement vidé, ceux qui montent sur la capitale sont des lèves tôt, quel courage..

    La pluie fait son apparition après Tours, et c'est completement KO que j'arrive au Mans, alors que le jour tente une difficile percée. Plutôt que de finir epparpillé contre la pile d'un pont VINCI autoroute, je decide en plein accord avec moi-même de stopper pour le café, 1€10 au distributeur, mais j'ai été m'assoir chez Paul, au moins j'ai une place de luxe avec un café low cost ! Je traine pas plus de 15 minutes, gonflé à bloc pour la dernière ligne droite. Il pleut comme vache qui pisse dans l'Orne, on se croirait presque en Normandie. Quand j'arrive sur Caen la pluie ne tombe plus, elle est comme suspendue en l'air, c'est trés étrange comme phénomène ! Il faut y être né pour comprendre. Je debarque à 10h pile sur le chantier, mission accomplie. Contrairement aux urgences habituelles, le materiel est vraiment attendu, je me suis pas cassé le cul pour rien, c'est la meilleure des recompenses pour moi.

    En une quarantaine de minutes je suis vide, je comptais faire des courses, mais impossible de stationner ici alors je bouge, vu que j'ai déjà mon rechargement. Je fonce au port de Caen, juste après RVI il y a d'immenses quai dédiés au bois, ici des copeaux, la des palettes à broyer, des tronc d'arbres entiers, des planches ect. Je charge pour ma part de grosses palettes de dallages bois qui arrivent du Bresil. Les dockers sont super sympa et chargent comme il faut, la chef a même legerement passé l'heure de midi pour faire mes papiers. J'ai juste de quoi me poser en dehors, garé comme une merde. Oui, mais ma coupure de 11h va compter, c'est quand même ça le principal !