| Carnet de bord de Janvier 2015 | Partager sur Facebook |
J'ai la tête dans le fio au reveil, Régis est déjà loin, il a du travail, c'est pas un rigolo. Perso je décolle à 6h30, ça suffit bien, et j'ai la boule au ventre rien que de savoir ce que je trimballe en haut de mes palettes de cartons. J'y vais plus que molo, j'ai jamais autant ramé dans les ronds points, j'ai honte. Je conduis un peu comme si j'avais posé un verre d'eau sur le tableau de bord rempli à ras bord. A chaque trou, chaque soubressaut je perds 10 ans d'esperence de vie. Je debarque chez Tona à Torreblanca en même temps qu'Arthur pour boire le café, et comme prévu mes deux barres ont chié dans la colle, et je décide de tout recommencer à 0. Plutôt que de me laisser en plan, Arthur me donne un bon coup de main, il était pas obligé, ça m'a fait super plaisir, à deux c'est tout de suite plus facile. Au bout d'un moment Arthur est bien obligé de partir livrer, je termine tranquillement tout seul. Autant Régis, on peut compter sur lui que pour boire des coups et se frapper des tapas, autant Arthur, est un pro, un type qui ne vie et pense qu'au boulot ! Comme un con j'avais laissé mon portefeuille dans la poche arrière de mon froc, portefeuille qui n'a pas manqué de glisser et tomber au milieu des palettes, comme si j'avais que ça à foutre ! Je finis en nage une nouvelle fois, je peux enfin aller au bain, pile au moment ou la femme de ménage ferme les douches, de toutes façons, y a pas à tordre, je bouge pas, j'attendrais le temps qu'il faudra.
En tout je serai resté 2h30 ici, la coupure est bonne ! Je garde la 340 jusqu'à Amposta histoire de balancer un peu de gasoil, et je reprends l'autoroute au plus vite. Là ça bouge un peu moins et je peux tenir une moyenne correcte, plus je monte moins il fait beau, je stresse à mort pour passer Barcelone parce que le haut des palettes de cartons est ps filmé et qu'au moindre coup de frein tout peu partir en avant, je vais finir par claquer !!! Je fais mes 45 après Gerone Nord, j'en profite pour verifier mon voyage une ennième fois, ça a pas bougé. Il me reste plus que 4h05, je vise Montélimar, mais ça va être rik et rak.
Par chance, ça roule plutôt bien ce soir, je passe même Montpellier à la fin de l'heure de pointe, pourtant il y a du vent et il pleuvasse, mefiance malgré tout, comme je suis pas assez stressé, l'AD Blue commence à manquer, l'alarme s'affiche avec un joli LED orange, en plus j'apprends que je dois à être à 7h30 à Meyzieux demain pour poser les longueurs, je frole la crise cardique. Un voyage qui demande qu'à se casser la gueule, plus d'adblue, et maintenant 15 min de marge pour "faire" l'heure, non mais allo quoi ! Je roule au maxi que je peux en écLe Renifleur, votre guide sur la routeoutant les infos toujours aussi jouasses, et je finis par debouler à Montélimar sans être tombé en panne d'adblue, c'est déjà ça de pris, mais avec 10h10, pas bien ça ! Bon, c'est rare, c'est pour la bonne cause et éviter de se faire couper une bâche toute belle, je tire un ticket et advienne que pourra ! Allez, ce soir, je fume un pétard et je cours tout nu autour des camions sur le parking, ça me defoulera !