Carnet de bord de Avril 2015 | Partager sur Facebook |
J'ai tout calculé dans tous les sens, je pourrais jamais rejoindre les bras de ma dulcinée ce soir. Donc, hors de question que je me prenne la courge, je demarre tranquillos à 6h avec 11h de coupure, tranquille. Premier arrêt à Olzheim pour prendre les 2 pauvres tickets MAUT pour terminer le trajet jusqu'à la frontière. J'ai hésité à aller prendre le petit dej chez l'enorme Berta, mais elle me fait peur, alors je suis parti me mettre sur la B51, ce matin, y a un troupeau de grumeaux, ça roule à 60, pas 61, non, plutôt même 59 que 60. Autant dire que j'ai perdu 10 ans d'esperance de vie derrière mon volant, vu qu'en plus c'est interdit de doubler de partout... Heureusement après une fois au luxembourg, y avait des bouchons, ça m'a changé un peu. Avec Anthony, le Suédois chauve, on se pose quand même la question si on serait pas gagnants de passer par la Belgique pour rejoindre Kehlen. Je finis par me radiner avec 2h45 de route depuis Euskirshen, on est en 2015, on met autant de temps qu'il y a 40 ans avec les Magirus ! Pendant que l'équipe vide la semi, j'en profite pour me faire couler un bain à base d'huiles essentielles 15w40.
C'est donc rilasque masque, que je mets un coup de balai sur le plancher tout neuf et déjà sali par une boite de benco qui a pas supporté le voyage (mais c'est pas de ma faute). Coup d'oeil à la suite de mes aventures : Rechargement à Creutzwald dans le 57. C'est plus rapide de couper par l'Allemagne, donc, je suis bon pour reprendre un ticket gagnant à 6€84 pour faire Perl-Creutzwald. Elle est pas mal cette autoroute, y a aucun parking sur 60km. Faut sortir, au pif, ou alors carrement aller à Shengen et poser son camion pile au milieu du point des 3 frontières. Shengen tu m'etonnes que ça les arrange la libre circulation, on aurait jamais vu les accords de Bucarest ou Bratislava !!! Mais c'est signé, faut faire avec ! C'est avec 2h d'avance sur le RDV que je me pointe à Creutzwald avec mon sourire polident... J'ai de la chance, y a pas trop de monde, quai 23 direct !
Une demi heure plus tard, ça attaque à charger, le type est super sympa, on rigole bien jusqu'à ce qu'on arrive à la fin du chargement et y a une testicule dans la soupe, ça va pas tout rentrer. Un peu comme à Jarcieu un vendredi soir. Faut tout ressortir et gerber. Le chef s'est gourré dans les papiers, c'est pas la faute du jeune. Bon pas grave, y a pire dans la vie. Pour faire gagner du temps, je mets des cales sur les palettes les plus planes le gars à plus qu'à les gerber. Une meuf vient donner un coup de main, mais elle m'a envoyé chier quand je lui ai dit qu'il fallait tout sortir jusqu'au tablier, oui, on met pas des palettes de 2m70 de haut comme ça au milieu d'une semi, elle m'a dit qu'à 14h elle se barrait et qu'elle avait pas que ça à foutre... Du coup, ça m'a un peu enervé voire vexé je lui ai dit qu'elle avait qu'a se barrer direct, elle a ensuite insinué que je "la divisageait" et s'est plainte à son chef qui est venu direct me demander des explications. Il a vite compris que je suis zen, d'autant que le jeune aussi à pas pigé son petage de plombs, mais je dois mon salut à un autre de ses collègues qui a dit que chez elle c'etait assez souvent le cas, une conne. Je repars finalement de là à 14h30 presque complet en jouets. C'est sous une pluie fine et continue que je traverse la riante Moselle, et je me pose au parking sécurisé à Langres, no risk, no risk ! 17h35 fin de la journée !!!