| Carnet de bord de Novembre 2015 | Partager sur Facebook |
Pour une fois j'ai réussi à dormir un peu pour être fin dispo à 2h du matin. Ma méthode vaut ce qu'elle vaut, mais bon, je me couche tard le samedi soir et je me lève tôt le dimanche matin, comme ça, le dimanche soir je suis decalqué de bonne heure, bref, j'étais en forme ce matin. Depuis des mois la traversée du village de Guilherand est impossible et je perds tous les lundis 10 minutes à passer par la route des serres. 10 minutes c'est pas beaucoup, mais à l'heure du tachy numérique c'est ENORME ! Tous les samedis, je vais en bagnole voir si malgré tout, il y a pas moyen de traverser quand même, et là ! Bingo, il y a un passage, donc, je m'engouffre dedans, partant du principe qu'à 2h du matin, il y a jamais personne et que la nuit tous les chats sont gris, sauf ce matin, ou un type me double juste avant l'entrée du village et veut me bloquer au passage du haricot à l'entrée du bled, sauf que j'ai pas envie de discuter, je prends le haricot par la gauche et banzaï je traverse le pays ! 5 minutes plus tard je suis sur l'a7, j'ai mis 13 minutes depuis chez moi, putain ça fait plaisir ! Et ça fait d'autant plus plaisir que j'ai la ferme intention de passer le contrôle de la frontière avant qu'il y ait trop de monde. Bon calcul pour une fois puisque ça roule vraiment nickel, sauf au niveau de Lunel ou un enorme carton entre 2 camions vient d'avoir lieu dans l'autre sens, ça promet une journée chaotique dans le quartier. Le carton est vraiment impressionnant, il y a des debris de partout je sais pas comment ils ont fait leur compte, mais au moment ou j'écris ces pauvres lignes, j'ai appris que les chauffeurs s'en sont sorti, ils peuvent aller bruler des cierges. Arrivé à 6h15 au Boulou, il y a un goulot d'etranglement et ça passe sur 2 voies, la police veille sur le peuple. Je m'arrête roupiller 3/4h juste après, tout seul comme un grand sur le parking ou personne ose s'arrêter.
Entre temps, la queue pour passer le péage s'est déjà allongée, une erection matinale en somme. Je roule tranquille pendant que le jour se lève sur la Catalogne, il fait froid ce matin, il y a de la gelée blanche sur les côtés. Bien que j'ai pas le droit en plaques de sortir à Girona prendre des clopes, je prends le gauche, car j'ai posé l'équation suivante :
-1°c * mossos
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lundi matin = 0 risque au péage.
Mais non, c'est pas bon, j'ai oublié qu'ici aussi la police veille sur le peuple, gros barrage filtrant, je l'ai echappé belle ! Je fais un mimi à Santi, et je file vider mon premier lot en groupage à Lliça de Vall, mais il y a déjà un camion en place, faut que j'attende une trentaine de minutas, c'est le tarif. Mais ici, c'est pas le pire, ça va assez vite quand même. Livraison suivante, un gros lot d'emballages pour medocs, une formalité, bon client pourvu qu'on se radine avant 14h. Reste le client qui me fait le plus angoisser à Olesa de Monserrat. Une bonne vieille usine chimique. Le vieillard franquiste qui s'occupe des papiers est particulièrement meprisant, capable de te faire attendre 20 minutes avant de daigner jeter un oeil à tes papiers, mais aujourd'hui c'est un jeune qui n'en veut, et ça va super vite, enfin... 1h15 pour poser 5 palettes, pour ici, j'estime que ça a été ULTRA RAPIDE !
Une fois vide, je peux replier mes magnifiques plaques orange de chez AD PL et prendre la fabuleuse route qui longe le Montserrat pour aller à Castellgalli, j'arriverai pas à recharger avant la pause de 13h vu qu'il est 13h, donc, pour une fois, je me paye un shooting photos en dessous du téléphérique du Montserrat, le soleil est bien tourné, bref faut pas hesiter ! A 14h30 je rentre chez le client, et j'en ressors une heure plus tard allourdi de plusieurs dizaines de milliers de kilos dangereux et liquides à destination de la Normandie, mais vu mes heures depuis ce matin, je livrerai pas en "foulée" et je roule jusqu'à Gurb, un bled le long du C25 ou il y a une grande ZI deserte et calme pour un schtroumph dormeur comme moi ! 16h47 fin des opérations, chuuut je dors !