Carnet de bord de Juillet 2015 | Partager sur Facebook |
Et ben ça se voit qu'on est en juillet, il fait carrement chaud ce matin ! Je dejeune tranquillos et je demarre de la même manière, zen. Je passe vite fait prendre les clopes chez Santi et je rejoins notre pays bien aimé. C'est bien le bordel sur Calais d'après les infos, et en GB il y a les pires stockages, je suis bien content d'être sur l'A9 sud, même si les travaux sont toujours pas terminés entre le Boulou et Perpi, m'obligeant à rouler à 85 derrière une caravane plutôt qu'à 90 quel stress hein ? Sur la côte il y a le "marin", c'est pas un type en bonnet au milieu de l'autoroute, c'est juste de la brumasse poisseuse, ça doit peguer pour faire la sieste crapuleuse derrière les dunes ! Café douchas à Narbonne et je finis en roue libre jusqu'à Tavel à l'ombre pour manger ma petite salade de tomates made in FH.
Comme prévu, je livre des poteries à Malataverne au bord de la N7, les affaires doivent pas être florissantes, il y a pas un seul client. J'ai eu que 6 palettes à bouger, mais ça a suffit pour me faire venir la transpiration. Pour me rafraichir, je dois monter à Ardoix, au dessus de Sarras en Ardeche, du coup, j'ai droit à la N7 et sa nouvelle limitation à 80. Finalement ça a pas changé grand chose, sauf qu'on passe à 70 au radar automatique à La Roche de Glun. Y a des chances que ce soit moins mortel tout ça ! Mais je suis pas affolé pour vider, ça receptionne tard, le cariste m'a dit jusque 20h30 ça vide !!! Et oui, c'est ça l'ardèche, ça bosse sans se poser de questions. Retour au dépôt, j'ai le choix, prendre une taut et descendre de nouveau à Barcelone, ou garder mon fourgon pour aller sur la région marseillaise, va pour Marseille.
Il y a 4 palettes pour Le Beausset, et du groupage pour Gignac. Grâce aux coups de main de tout le monde, je repars pas trop tard et je desends directos à Gignac histoire de me caler au calme et surtout au plus près. A 22h la journée est finite, il y a une grosse pleine lune et j'ai le plus grand mal à trouver le sommeil.
A 7h je suis à quai pour vider le groupage, ça traine pas, parce que c'est rapide depuis que les americains sont aux commandes. Un peu comme à MCDo, faut que ça depote ! Pour rejoindre ensuite mon deuxième et dernier client à Le Beausset, je n'ai pas d'autres choix que de traverser des zones de bouchons. J'ai eu quand même du bol, c'est pas trop dramatique d'autant qu'en passant par Gardanne c'est un peu plus cool, en moins d'une heure je suis sous la douche à Peypin. C'est du 4 étoiles la douche ici dans une station qui pourtant paye pas de mine, elle est bien mieux que la plupart des centre routiers. C'est qu'il fallait surtout que je sois detendu avant d'aller livrer Le Beausset, c'est beau le Beausset, mais pas en camion. J'avertis don le client, un carrossier, à 10h petantes j'arrive ! Ok, Clic.
C'est donc à 10h petantes que j'arrive à Le Beausset, c'est beau le Beausset. Effectivement, la rue est large, disons qu'on croise facile, mais c'est la rue principale et il y a du trafic, j'ai pas d'autres choix que de livrer sur la file. Pendant que je sors le hayon, une touriste m'engueule "vous pouvez pas vous garer ailleurs ? J'y ai pas pensé madame." Bref, je me bouche les oreilles pour pas entendre le concert de klaxon dans la rue. J'ai 4 palettes à sortir et chaque palette pèse 1000kg, et il faut gravir une légère montée précédée d'une légère bordure de trottoir ! C'est pas une hayon transpal qu'il faut mais un Moofeet, et bien sûr j'en ai pas. Bref on a transpiré avec le client, à chaque remontée dans la semi je vois le chaos derrière moi, j'hésite entre la crise de rire et la honte ! Aussitôt les palettes posées et le hayon rangé, je decampe et Le Beausset entend à nouveau le chant des cigales car il fait déjà chaud ici. Clim à fond, je remonte quand même soulagé faire ma première ramasse au Teil, comme je suis en avance j'ai aussi le temps de casser la croute à l'ombre des accacias. L'Accacia ardechois donne de l'ombre.
A 15h j'ai ma pauvre palette de 50kg et je file à Flaviac charger 2 clients pour la GB. Et oui, il ne vous a pas échappé que Flaviac c'est AUSSI en Ardèche, et qu'ici c'est pas la crise comme de l'autre côté du Rhône. De là, il me faut rentrer au dépôt pour tout poser. Et comme j'ai tout posé, et ben je suis vide, tonton Sweden m'avait prédit une descente en Catalogne, et ben nada, macache oualou, rien, nib, retour donc à la maison pour un rechargement prévu demain tot (LOL) à Crest chez ces feneants de 26 ! Bien content de rentrer à la maison pour ce "pré" week-end !!
Hier Stephane m'a dit, chargement demain "tôt", donc je demarre à 6h30 avec mes 11h de coupure, c'est bien assez tôt. Il y a pas trop de trafic ce matin, si j'oublie le caravanier allemand qui s'est amusé (pas longtemps) à accelerer dans la ligne droite de Beauvallon, faut pas deconner avec ça. 45 minutes plus tard, je suis au pied de la magnifique tour de Crest qui a été érigée en 1394 et ou on peut trouver des graffitis du fondateur d'Intermarché : D'Artagnan qui y a été emprisonné après avoir tenté de vendre des boites de biscuits CHABRIOR perimées. Mais je ne suis pas là pour faire une leçon d'histoire, mais plutôt un chargement de palettes de cartons dont la commande est STABILOTEE : URGENTE. Donc 24 minutes plus tard, je mets en route le 13L et je monte tout feu tout flamme livrer direct à Salaise/Sanne, moi qui m'attendais à recharger sur place pour livrer dans une cooperative située dans un rayon entre Almeria et Salaise/Sanne, et ben non, je repars pour une longue étape à vide jusqu'à Anneyron. Là, je charge un complet d'armoires pour Lille, mais bien sûr je dépose le tout à Jarcieu avec l'aide des collègues c'est plus rapide !
A midi je suis dans les startings blocks pour des relivraisons sur le 42. Bien sûr comme je suis pas fou, je prends 20 minutes pour casser la graine à la Grande Borne et je debarque à 14h à St Etienne juste derrière le Chaudron que toute la planète jalouse à la capitale de Manufrance. 5 minutes et c'est fait, 3 palettes en moins, le GAGA est efficace. De là, je file à St Romain le Puy sous une chaleur estivale ce qui est finalement assez logique, mais la baise a frappé a ma porte, le client est fermé le vendredi après-midi, il me reste encore 6 palettes à livrer au village suivant à Savigneux. Seconde transpirée, le reception ferme à 15h, je regarde ma pendule Volvo à Quartz, il est 14h55. Mais ça, c'est sans compter ma bonne étoile, en principe la reception se fait dans un batiment voisin mais il faut vider au transpal à main et j'ai 6 palettes à sortir et à remettre vu que c'était fermé à St Romain, vous avez suivi ? Comme il est plus que brave, le gars aux expé me fait mettre à quai pour sortir mes fûts puis ses sacs que le gars de la reception vient recuperer au fur et à mesure, j'ai évité une grosse suée, OUF, ça m'a couté une bouteille de Ricard, mais c'était largement mérité.
Je ramène le St Romain chez XPO et je reprends 7pal pour Sigean, retour à Jarcieu. Je croise mon petit Doby à St Etienne, il va me porter bonheur : Incroyable mais vrai, aucun bouchon, ni à St Etienne, ni à Givors. Tout juste un ralentisemenounet à Ternay et picetout. Au final je recupère une tournée sympa qui me fait commencer au pays Basque lundi, mais l'heure tourne tourne tourne, et j'ai juste le temps de laver à l'arrache, de mettre du gasoil et rentrer à 21h20 à la maison, j'avais 10 minutes de marge. Faciiiiiiiile !
Comme on dit, départ à la fraiche ce matin, 27°c à 4h du matin, c'est normaaaal ! C'est l'été. Autant dire que comme tout le monde dans le sud est, je pars avec un manque de sommeil. Le montant total de mon deficit en heures de sommeil est proportionnel au trou de la dette greque, c'est juste à titre de comparaison. 10 minutes plus tard au rond point de Mc Do (car Ronald a poussé le mauvais goût jusqu'à implanter des restaurants en Ardèche, c'est pas rentable ici mais ça fait bosser les étudiants du village, et de plus les touristes sont perdus s'ils ont pas un Mc Do comme point de repaire). Au Ronald Roundabout je vois un romanoespanol qui fait des tours gratuits. En principe à 4h du matin, ça veut dire, je suis perdu. Comme je l'imaginais, il doit rejoindre Vernoux en Vivarais. Les GPS envoient vers une route ou je monte en 1ere en 2cv, il y a pas longtemps un roumain y est passé, bilan, 22T de cochon eparpillé dans la montée, les chiens du quartier étaient ravis. Je fais donc passer le roumain par un chemin de traverse, celui par lequel je viens, mais c'est pas engageant, c'est vrai mais on "economise" 35 minutes. Tout ça pour 500m de chaussée à refaire et ça dure depuis 2 mois, j'en ai moi-même ras le bol. A ma plus grande suprise ça roule déjà pas mal sur l'A7, des touristes en veux tu, en voilà. Grosse frayeur quand même à la bifurcation d'Orange avec l'A9 ou un type s'est carrement arrété sur la voie de droite quand son GPS a dû lui dire de faire 1/2 tour. J'arrive sous un magnifique soleil à Carcassonne Arzens, ou la serveuse me fait passer avant un petit groupe de touristes pour me servir mon café, j'en deduis que j'ai une gueule de routman.
La traversée de Toulouse est une formalité, et le thermomètre grimpe vers les 30°. Vu que j'ai souffert tout le week end, je me prends à avoir envie de taper un roupillon en roulant, mais non, ça serait pas une bonne idée. D'autant qu'à St Gaudens il y a les DREALMANS en train de mettre un Primafrio tout neuf. J'ignore le problème, mais il était bien bien bien entouré. Comme à mon habitude de vieux routier sympa, je m'arrête becter à l'ombre juste avant Pau en écoutant avec attention le journal de 13h, ou deux camps s'affrontent, et c'est rigolo de voir les rois de la finance se faire caca dessus. Les pauvres Grecs ont déjà tout perdu, ils s'en foutent ! Je traine pas quand même, et je me radine au pôle chimique de Mourenx juste pour 13h30. Au bout d'une heure d'attente au poste de garde surchauffé en compagnie de Jacky64 j'ai enfin de droit d'enfiler mes manches longues et pantalon pour aller vider 4 pauves palettes.
Etant donné que j'ai déjà pal mal bossé mine de rien, il est temps de calculer ou effectuer mon repos journalier obligatoire et mérité. Je sors donc de l'A64 à Briscous, et le miracle a fonctionné, une fois de plus, je trouve une place tranquille à l'ombre des chênes centanaire avec un troupeau de vaches pour me tenir compagnie. Je kiffe la life, j'ai vraiment du cul, parce que ce soir ça tape dur ici aussi, moi qui croyais u'il pleuvait tout le temps au Pays Basque !!
Demarrage sur les chapeaux de roues ce matin. Je fais la malin aussi parce que j'ai 15H pile de coupure, je suis pas un rigolo !! C'est vrai aussi que vu mon âge avancé, il me faut du repos. Il n'y a plus de soleil ce matin, et il fait frais. J'ai juste à rouler une vingtaine de minutes pour arriver chez le client à Ixtassou, le coin est magnifique, mais la prononciation des noms des villages du coin est assez approximative. A 8h pile je suis à quai, et pendant que ça vide, je cours me mettre tout nu sous la douche. Ici, c'est un labo pharmaceutique on peut se passer de tongs, c'est donc nickel chrome. En 25 minutes c'est vidé, j'ai mis du sent bon, et je peux rejoindre l'autre côté des Pyrénées. Je coupe à travers par Espeletta et St Jean de Luz, cette route est vraiment superbe. Je craignais un peu la traversée de St Jean, mais il est encore tôt, le touriste ronfle encore. Prochaine étape, Vitoria-Gasteiz, il fait si frais ce matin que je suis eclaté, je pense qu'à une chose, m'arrêter et siester 2H. J'hésite. 10 minutes après avoir passé les montagnes basques, j'ai ma première ramasse, AVANT 14h, donc, vaut mieux que je zappe la sieste. Je livre donc dans l'immense zone industrielle de Vitoria. C'est large, plat, mais mon client lui se trouve dans un pole d'entreprise, y a un gros devers et c'est pas large. L'avantage, c'est que ça vide trés vite. 7 palettes en moins en 5 minutes. Je fonce ensuite faire le dernier à Miranda d'Ebro, juste 5 palettes, et ça traine pas, et c'est tant mieux. Je peux sereinement rejoindre ma première ramasse à Banos de la Rioja, 4 palettes de whisky.
Et ben non, c'est pas du whisky, allons allons, c'est du bon vieux rouge !!! Ah la la ! Le domaine est immense, quand on y rentre on se sent un peu comme JR qui rentre à Southfork Ranch rejoindre cette poivrote se Sue Ellen. Les 4 palettes sont prêtes, je mets ma plaque TIR étant donné que je charge pour la Chine. Ma ramasse suivante est pour le Khasakstan, ça me fait chier de faire le detour par Astana, ça va qu'il y a 14 palettes... Le pire, c'est que la ramasse est à Eauze dans le Gers, le GPS dit 4h25. Bon, je tente le coup, j'appele le client que refroidit mes ardeurs 17h30, 17h45 maxi. Bon oublie, faut encore que je casse la croute, je decide donc de pas courrir. Du côté de Tolosa, il y a une station service qui a été emportée par une coulée de boue à 5m de la 4 voies, impressionnant, j'ai vu un peu le même genre de truc sur l'AP1 en descendant ce matin, ça doit être flippant quand même !!
Putôt que de courrir donc, je rejoins mister Alex40 à Bennesse, après avoir galéré comme il se doit sur l'A63 et ses eternels travaux et surtout les péages qui marchent jamais !!! Je passe une grosse 1/2h avec mon convalescent, le temps passe vite quand on a de la tchatche, et je dois me rapprocher au plus près de Eauze, bien que je ne sache pas avec précision ou je dois charger. En plus je gagne pas du temps sur les magnifiques routes Gersoises, le pire c'est qu'il y a assez peu d'endroits pour poser un 44T dans le quartier. Finalement, j'echoue sur un terrain vaguement vague à Eauze, par miracle il y a du 3G et je peux dire merci à tous ceux qui m'ont envoyé un petit message, c'est vraiment cool, mais ça prend un temps infini !!! Ce soir, il fait presque frais, si ça se trouve, je vais ronfler !
A 8h pétantes j'appelle le client qui est une cliente en fait. Très speed au téléphone "vous prenez la direction Manciet après l'étang à droite clic". Bon, du coup je sais pas si on peut y aller en semi, ni si c'est prêt que dalle. J'hésite à faire le casse couilles et rappeler, et puis finalement je mets en route pour tourner après l'étang et me retrouver sur un magnifique chemin terre battue au milieu des cépages et c'est beau à en pleurer. Ici, je fais que les papiers, je charge effectivement à Eauze dans un vieux dépôt, la bas aussi, c'est une meuf qui charge, en talons sur le fenwick, comme je m'en doutais, c'est la commerciale du domaine. Après avoir brassé mes 14 palettes de pinard, je repars sans même une bouteille (que je merite pourtant). Ce matin, il fait presque frais et c'est bien agréable !! J'appele le client suivant, je dois charger 1 pauvre colis d'echantillons pour Givors, 4kg. Sur la carte l'adresse me dit rien de bon, c'est à Laugnac. A vol d'oiseau c'est pas loin, mais en camion c'est pas le top. Pendant que j'enquille la transgersoise j'appele le client qui me confirme que c'est la merde, et RDV est pris pour midi à Foulayronnes au bord de la N21 juste après Agen. Je peux rouler détendu du slip et savourer la route comme il se doit avec la superbe traversée de Condom. Et condom, c'est le pied !!
Après un arrêt decrassage bien mérité au centre routier d'Agen, je rejoins comme prévu le client à Foulayronnes, nickel, j'ai économisé du gasoil et au moins 3/4h de route. Ma ramasse suivante est dans le Bordelais, à Landiras. Au GPS ça me fait arriver la bas à 13h30, ça me laisse donc une demi heure pour becter au bord de l'A62 et c'est bien suffisant. Dans ma tête de moineau, j'imaginais une jolie cave avec un beau chemin, de beaux arbres, de belles pierres et une belle photo à la clé. Mon cul oui, je charge dans une immense base logistique, une vraie merde. Au total, je vais mettre 2h pour charger 6 pauvres palettes. Ici tout est informatisé, mais à chaque guichet, il faut attendre, pénible l'histoire.
Vu l'heure déjà avancée, j'hésite a passer par Bordeaux, et finalement je me decide à revenir sur mes pas et sortir à Marmande. Au moins 10 piges que j'ai pas fait une montée par Marmande, Bergerac, Perigueux et Limoges, dans le temps ça roulait fort fort et je sais que même chargé avec du pinard, y a un paquet d'endroits qui passent au taquet, ça penche mais ça ne romp pas ! Je crois même que le dernier coup je devais encore avoir un FH16-520, et les Merle eux des AE430 ! La route a bien changé aussi, deviation de Marmande et même Limoges, ça rigole plus. Je vais pas vous mentir, je me suis fait plaisir !!! Après l'A20 parait bien monotone, je la quitte à Chateauroux pour rejoindre Bourges. Issoudun, je me suis aperçu que j'avais plus d'heures de route et que c'était 23h, alors je me suis arrété pour roupiller dans une ZA deserte comme un Poligono Industrial du fin fond de la Castille i Mancha !
Il est 8h et 0 minutes quand je demarre d'Issoudun, une oreille calée dans le journal de France Inter un oeil sur le tachy, un autre sur le GPS et un neuronne pour faire les calculs. Mon affaire me parait bien juste pour arriver en moins de 4h30 à Troyes. Alors comme je suis un garçon consiencieux, je previens le client, RDV 13h30. Tant que j'y suis, je m'annonce pour 15h au rechargement, le type est assez peu agréable et il s'en fout. Une fois l'administratif réglé, je peux sereinement profiter du paysage, des champs à perte de vue et pour bien m'arranger, ça roule pas trop ce matin. Première deconvenue, la N151 est interdite à la Charité pour cause de travaux, zob. Je fais donc le crochet par le sud de Nevers, ça me rallonge de bien 30 minutes, j'ai bien fait de compter large. Comme mon taxi commence à crier famine, je fais le plein au Leclerc de Clamecy il était quasi temps, pause casse croute un peu avant Troyes ou je finis par arriver dans l'indifference générale à 13h45.
En 15 minutes je suis vide, mais le contrôle est laborieux. Les palettes sont filmées avec bande de garantie, mais ils arrachent tout, et 3 fois ils recontent pour pas tomber sur le même nombre, de guerre lasse, ils me signent les 3 CMr et hasta luego. RDV est pris pour le rehargement à la Chapelle St Luc à 8km d'ici, le client est dans une pepinère d'entreprise, jusque là, ça va. C'est une vielle usine reconvertie en une multitude d'autres, mais c'est pas le top niveau accés, on doit s'enfiler dans un couloir et après, plus personne ne bouge, je serais même obligé de bouger plusieurs fois le camion pendant le chargement. Je suis sensé charger au hayon des palettes refusées, le jeune me montre les palettes et se tire, je dois me demerder tout seul à rouler les palettes sur 100 bons metres, les monter sur le hayon et charger, il a pas le temps de m'aider. Je suis un peu en colère d'avoir juste entendu "c'est pas mon problème", merde un peu de compassion. Il a dû se plaindre que je l'avais envoyé chier car 20 minutes plus tard, il revient me dire de pas charger, alors que pourtant j'en ai déjà pas mal enquillé de palettes. Au final, je laisse mon boss negocier, j'arrive pas à communiquer avec ce type. Je continue tout seul à charger quand 20 minutes plus tard, arrive un autre type - le père - suivi du fils qui me dit que j'ai pas chargé les bonnes palettes, alors que c'est lui même qui me les a montré. Bref, je boue et lui ressort 2 palettes qu'il veut garder. Bien sûr du temps ou son père était là, il a fait mine de s'activer un peu, et dès que l'ancien a tourné les talons, il a continué de plus belle à tenir la cloison du batiment en squattant FACEBOOK. De mon côté, j'ai pas couru, histoire de le retarder un peu plus.
Au final, je vais mettre 3h pour charger, je repars de là, mort. Le type a fait aucun effort, c'est pas à lui de donner un coup de main soi-disant, on est vraiment de la merde les chauffeurs ! Je suis donc bien eclaté en repartant, je me cale sur l'autoroute pour dormir tranquille jusqu'à Macon, ou je peux enfin me jeter dans le bain, il est déjà 22h30... CUIT !
A 7h30 je suis face à un expresso et un vague pain beurre. C'est vendredi et les lascars autour ont le feu au cul, la pauvre serveuse en fait les frais, sacré métier qu'elle fait là, je pourrais pas supporter, elle mériterait une medaille et 20€ de l'heure !!! Il faut déjà beau et presque chaud, impeccable. Je rejoins la ZI sud de Macon, ou visiblement le commercial est au courant de ma mesaventure d'hier chez son client, connaissant l'endroit au sont entreposées les palettes, il a du mal à croire que je me sois chargé seul. En attendant, pour vider ici, ça va nettement mieux, je fais juste une prière pour ne pas avoir à retourner livrer à Troyes. De retour sur l'A6, le trafic est bien soutenu déjà, j'ai 3 palettes à prendre à Couzon aux mont d'or, le vendredi, c'est jour de marché à Neuville, et vu la météo, il y a foule. C'est un peu normal, ce marché au bord de la Saone, c'est joli... Mais je rame à mort pour progresser. Je chope les palettes vite fait, et je dois rejoindre Givors, c'est un peu moins glamour. N'ayant pas envie de ma taper la merde encore un coup à Neuville, je jette mon devolu sur le Tunnel de Fourvière, grosse erreur, c'est tout bouchu sur les 6 derniers kilomètres, je feinte un peu via la station à Limonest, je gratte quelques places, après c'est bouché encore de St Fons à Chasse, pas le choix, CD12, à 11h56 je suis au guichet avec mon colis sous le bras, ouf.
Mais que me reserve mon petit chef pour la suite ??? Une ramasse à La Ricamarie qui sera prête à 14h30, ce qui me laise le temps de faire un repas de communion+dessert+café. Petit à petit la cour se rempli de camions de ramasses, et moi je fais des progrès toujours plus nombreux au TETRIS. C'est presque 16h quand je repars, si ça roule nickel sur l'A47, sur l'A7 c'est pas la même chanson. Au dépôt j'ai le temps de laver, mais pas de chance les rouleaux sont en panne (trop chaud !) alors je fais le minimum, un peu comme si on se lavait au gant, juste sous les bras et le sboub, là, j'ai fait les roues à l'éponge et la cabine au balais, mais j'ai eu la flemme de faire les 72m² du frigo...
A 20h, je suis enfin chargé pour une tournée en forme du U en Espagne la semaine prochaine, je commence à La Jonuera et je finis à Irun, de là ou je serais mardi j'aurai du mal à voir le feu d'artifice de Caracassone. Pour rentrer c'est encore le bordel sur la route, y en a marre, je finis par me radiner épuisé à mon doux foyer ! Bon wikene !
Ah y a pas de danger que je fasse la grasse mat ce matin. Je m'étais pourtant couché tôt, confiant, mais dans la nuit le ventilateur a été stoppé par une main feminine criminelle, ce qui a eu pour effet de reduire considerablement la qualité de mon sommeil. A 3h02 je suis face à un mug de café et des biscuits petit dej en me demandant ce que je fous là. Une douche plus tard je suis au volant de mon attelage et je demarre sur les routes endormies de mon magnifique village. Signe que c'est les vacances et que c'est un jour de pont, il y a plus de bagnoles de touristes que de camions. Bien qu'il soit tôt ça roule déjà pas mal. Bien sûr c'est pas comparable à ce week-end. Ma descente ce matin est particulièrement soporifique, j'ai du mal à recuperer de ce week-end de fête à la maison. En bon privilégié que je suis, je pars avec un PC tout neuf, mon fils m'a fait une enorme surprise pour mes 35 ans en m'en commandant un sans rien me dire avec son premier vrai salaire, y a des choses comme ça qui touchent, je suis comme on dit "emouvé". Tout le long du trajet je me suis promis de m'arrêter boire le café quelque part, et puis et puis, j'ai fini par atterir en vrac vers Fitou, environ un nanoseconde après avoir tiré le frein de parc, j'ai jeté mes guiboles sur le volant et je me suis endormi.
A 9h, je suis en place pour vider la première palette à La Jonquera, ça va super vite, et je profite qu'il y a un bar à côté pour me jeter un café, non, je suis pas allé au Paradise, c'était fermé. La température est déjà bien élevée, et le trafic a fait comme Loana du Loft, il a bien grossit aussi. Tellement que ça roule, c'est même bouché à partir de cardedeu, vu que j'ai pas plus envie que ça de mater des cuisses, je sors, et je coupe à travers Grannollers pour recuperer l'AP7 un peu plus loin, ça rebouche encore sur Rubi, des travaux à Martorell, ça deboite, ça freine, pfuhhh usant ce matin !!! Ils sont fous les vacanciers. Par miracle après, ça roule nettement mieux et c'est même carrement bon pour rejoindre Tarragonna ville classée à L'UNESCO pour son patrimoine industriel et son parc d'attraction.
Je craignais les horaires d'été ici, mais j'ai couru pour rien, ça vide non stop de 8h à 17h ici, mais si on savait tout, ça serait trop simple. Avec 34°, j'ai le droit de mettre mon pantalon, mes manches longues et mon casque pour tirer 7 containers au transpal à main de 1050kg chacun, la classe ! Mais malgré tout, je feinte un peu, je me fous à poil dans mon bleu de travail XXL, du coup, je suis en règle mais je crève pas de chaud, enfin pas trop, une fois fini je me suis pas fait prier pour remettre le short. Il me reste encore une heure à rouler direction Zaragoza, je coupe par Reus, Montblanc, il fait une chaleur à crever, mais le seul avantage c'est que je peux me poser sur la meilleure place à l'ombre du parking, tranquillos ! 15h, finie la journée, et groseille sur la casquette, je peux faire ma 11h, alors, je walide !!! Bon d'accord, il fait 38°, so what !?
A 3h02, mon reveil m'averti qu'il est l'heure de se lever. La température est bien tombée, et je me suis dit : Phil, fait pas le con, il fait trop bon pour finir ta nuit, va bosser pendant qu'il fait frais. Barre de céréales, bananes et avant, perception de l'AP2 desertique. Heureusement, le programme nocture de RNE3 est là pour me tenir compagnie. Comme je suis un garçon soucieux des finances de ma société et que j'ai envie de piloter un peu, je sors après Lérida afin d'être balloté sur la N2. A peine sur la natio que je suis derrière "un camionero de la noche", un TDN qui se traine, il doit vouloir faire tourner la pendule, c'est pas possible autrement, une fois depassé, c'est "A TOPE" que je me tape la natio avec cette petite trouille habituelle de se faire pauer sur les virages mortels après Buralajoz, mais je suis pas mourru puisque j'écris ces lignes. Je trace jusqu'à La Joyosa, aire de repos sur l'A68 qui me permet de boire le café et accessoirement de me refaire une beauté.
Comme c'est férié chez nous et que j'ai pas pû voir le magnifique feu d'artifice Saint Perolais, le bon dieu me permet d'assister au lever du jour sur l'Aragon, c'est peu de choses, mais ça permet de renouer avec le metier quand on en a ras le bol... J'arrive zen à ma première livraison dans une usine bien pourave à Lodosa, en pleine cambrousse. Le dechargement est assez rapide, une fois bien sûr qu'on a fait plusieurs fois le tour de l'usine, parce que rien n'est logique. En plus, il y a pas de transpal ici, heureusement que j'ai le mien. Delà, je file à Miranda d'Ebro, vu que j'ai pas tellement le feu au cul, je garde la natio une fois de plus, je perds finalement assez peu de temps. A 11h30, j'ai fini l'objectif que je m'étais fixé aujourd'hui, facile !! J'ai donc plus qu'à continuer plein OUEST pour livrer dans la banlieue de Bilbao, le contournement est interdit aux PL par l'A8, ma foi, je l'ai pris quand même vu que je vais à Bilbao, mais je suis pas mecontent de pas avoir eu à me justifier auprès de la police Baskaia.
Pas de bol, le rideau est fermé chez le client à Loiu. L'avantage c'est que ça me permet de bouffer tranquille et accessoirement de passer au level 33 à TETRIS Blitz, mais ça tout le monde s'en fout ! A 14h55, le rideau s'ouvre, j'avais déjà tiré les deux palettes au cul, 5 minutes et venga hasta luego companero !! Je tente le suivant avec 12 palettes à Amorbieta, mais là, pas de bol, c'est ouvert mais en fait c'est fermé pour la reception, j'ai donc plus qu'à chercher un peu d'ombre dans le Poligono, je vais enquiller la seconde 11h de coupure ce soir, feneant, vous avez dit feneant ??? La temperature est ici nettement moins élevée je croise les doigts pour enfin faire une grosse nuit de sommeil !!!
Comme prévu, je vais me mettre en place à 8H30 avec autant de degrés que d'heures de coupure, soit : 18°. Autant dire que j'ai super bien dormi, et heureusement car la mise à quai est des plus folkoriques. Mais bon, y a une machine à café donc tout va bien. Delà, je mets cap plein nord pour aller à Villabona, ça roule nickel ce matin, en garçon prevoyant, j'avais tiré la palette au cul, un coup de fourches et HOP, hasta luego. Il ne me reste plus que le dernier client à livrer, des sangles là encore, à Irun. Je metsun temps infini a trouver le client car les numéros des batiments ne se suivent pas. Un vrai bordel ! Je finis à pieds, et c'est un garagiste qui est au 47 de la rue, qui me dit ou est le 49, hilare. Carrément à l'opposé.
Aussitôt vide, j'ai la suite de ma mission, 2 ramasses en groupage pour rentrer, je sais pas si c'est le hasard, mais les 2 sont côte à côte, et ça c'est plutôt une bonne nouvelle qui me facilte grandement la tâche. Je fais un peu de zèle au moment de caler les palettes d'éviers, ce qui fait pouffer le cariste, bon, j'ai des barres et des sangles, autant s'en servir. Me voilà, donc à 12h30, chargé avec 3T et des boulettes je roule deux petites heures et mon estomac crie famine après Pau, cassage de croute, mais je traine pas à table, je voudrais bien passer Toulouse avant le coup de feu, il fait une chaleur d'enfer cet apreme et je benis la clim !
Finalement, j'ai passé Toulouse relativement pas mal, et une fois sur l'A61, je suis tranquille. Du moins jusqu'à Bram ou ça bouchonne, et c'est même arrété à cause d'un accident, warnings, je suis le dernier de la file. Machinalement, je regarde dans mon rétro, je vois arriver un type à fond, et il ne freine visiblement pas. J'ai pas le temps de penser plus, que le type vient taper la cul de la semi, je le vois encore repartir en arrière, un bond en arrière dans un fracas horrible. Dans le choc j'ai vu passer le long de mon retro la batterie de la voiture, je descends en tremblant voir le spectacle, et je m'attends à tout sauf à voir le conducteur avec juste quelques egratinures et un peu hébété. Une chance incroyable qu'il n'y avait pas de passager, là, ça aurait été horrible, la voiture est decapitée. Deux autres voitures ont été touchées aussi, et finalement c'est grace à ma semi s'ils n'ont pas eu plus de mal. Mon camion a bougé sur 5M frein serré... La semi elle a bien morflée, le hayon est passé sur l'essieu arrière, tout est tordu, et tous les flexibles d'air sont arrachés. Une fois les pompiers en place, les gendarmes s'occupent de mon cas, les patrouilleurs s'activent aussi, il y a des morceaux de partout. Je degage en force la semi qui roule en crabe avec le hayon qui traine par terre. Il faudra presque 3h pour enlever le hayon sortir les deux roues arrières et attacher l'essieu. Je roule jusqu'à Trèbes chez les depanneurs, je suis épuisé en fait. Je me dis que le mieux serait encore de me payer une bonne nuit à l'hotel, sauf que une fois dans la piaule, je trouve pas la clim vu qu'il y en a pas, il fait une chaleur terrible, je me suis donc payé la douche la plus chère de ma carrière et je retourne dormir à Trèbes dans le camion chez le depanneur...
Malgré tout j'ai quand même réussi à dormir un peu, mais à 8h du matin, il faut se remettre dans les ennuis. Dès le matin ça feraille pour que je puisse partir vers un garage, le depanneur attend son reglement pour me rendre les cartes grises. Ce qui est logique, après 2h au téléphone avec les assureurs, je finis par être escorté jusqu'au garage Scania de Carcassonne. J'ai du bol, ils ont pas trop de boulot, du coup, il y a 3 mecannos pour tenter de remettre en route ma semi, brancherun feu gauche, demonter le dernier essieu et voir à chaque fois un peu plus de dégats. Le chassis a bien ramassé et l'ensemble des tuyaux d'air aussi. La seule solution finalement c'est de remmettre un peu d'air dans les suspensions en circuit fermé et remonter comme ça. Au bout d'une heure de route, je suis déjà saoulé avec le toc toc toc des plats que j'ai sur les roues de la semi quand j'ai été obligé de la trainer sur les 400m qui me separaient du refuge. Je retrouve Aurélien au centre routier de Narbonne qui est aoccupé à laver sa semi tout feu tout flamme, ça me change des idées, j'ai voulu decrocher avec lui, il a pas voulu, bizarre ces patrons chauffeurs.
J'étais déjà pas flamme, mais pendant que j'étais sous la douche, j'ai eu un appel de la gendarmerie, j'ai droit à 28 jours de contrôle, super. Je remonte en me demandant quand même si du statut de "victime" je vais pas passer par la case "accusé". Autant dire que tout ça est en train de me gonfler, à la fin de mon audition, le gendarme m'avait demandé si je portais plainte, j'avais repondu non, mais au final, es ce qu'il vaudrait mieux pas ?
A 23h, je debarque à Jarcieu, rincé mais content d'avoir ramené la semi. Adrien est là qui tente de prendre le frais, il mate les photos de l'exploit de la semaine sur mon PC, comme tout le monde, il est incredule sur le fait que le type s'en sorte indemne !
Quand la semi est vide, j'ai une sorte de soulagement, un emmerdement de moins, rien n'a bougé. C'est déjà pas mal. Reste le plus chiant, en l'occurence aller me presenter à la gendarmerie de Chanas, du moins, presenter ma carte chauffeur. L'analyse est longue comme un jour sans pain, et finalement j'ai juste 2 petits depassements sur 28 jours, d'après ce que je comprends ça va pas aggraver mon cas. OUF, respire gros scarabé ! Je retourne soulagé à mon camion, et c'est le coeur leger que je vais à Ardoix charger un gros lot de palettes refusées pour Barcelone. Il fait une chaleur à crever, il y a presque plus d'eau dans l'AY, mauvaise limonade pour se baigner !!! De là, je redescends dans la vallée ramasser un lot d'ADR à Salaise pour Barcelone, et retour au dépôt.
Je pose tout à quai, je pose la taut pour prendre une Frappa de location, moi qui tire une allemande depuis des années, ce week-end je me tape une bonne ardechoise ! La classe !!! Pour lundi, j'aurai 4 clients en Catalogne, ce qui me sied completement ! Contrairement à ce que je pensais, ça roule nickel pour rentrer à la maison, pas la queue d'un bouchon sur l'A7, à 19h je me pose enfin à la maison.
Je remercie tous ceux qui m'ont envoyé des messages, c'était vraiment sympa, j'ai presque répondu à personne, et c'est pas sympa, mais j'étais vraiment pas en phase ! Y a des moments ou je préfère me recroqueviller en attendant que l'orage passe ! Bon week-end à tous, et attention au soleil, ça cogne encore !!!
C'est particulièrement decalqué que je demarre ce lundi matin à 2h57. Il a encore tellement fait chaud à la maison hier soir que je suis encore plus crevé que vendredi soir. Je branche le copilote automatique sur 90.3fm en partant, c'est rire et chansons, je remercie Titof, Timsit, Chevallier et Laspallès, ainsi que Bigard de m'avoir soutenu cette nuit. Comme d'habitude, en période estivale, même à 3h du matin, il y a du monde sur l'A7, et ce matin, il y a dû y avoir un laché de nuls, à moins que je sois un peu plus stressé qu'à l'accoutumée et que je m'en rende encore plus compte ? Quoi qu'il en soit, avec la clim réglée sur 22, j'en viendrait presque à piquer un roupillon en roulant, ce qui ne serait pas trés malin convenons-en. Con-ve-nons-----zeeeeen... Ah oui, y avait du Coluche aussi. Vers 6h du matin, les premières lueurs du jour apparaissent dans mon retro vers Beziers, je trouve avec difficulté une place à Montblanc et je m'écroule 46 minutes.
Quand je repars il fait jour, en pleine forme, mon couillon de cerveau à l'impression d'avoir fait une grosse nuit, je préfère pas lui dire la vérité, il serait capable de me lâcher. Comme prévu à 8h je suis chez le client à Polygone Nord, la zone industrielle commerciale et logistique de Perpignan NORD, le client me demande si j'ai un hayon, mais je lui ai dit pas la peine j'ai un Olive66 pour m'aider à porter la petite palette de 40kg. Pauvre Olive, lui qui pensait juste boire le café en degustant les délicieuses viennoiseries qu'il a amené, c'est perdu ! Comme j'ai un semblant de savoir vivre, j'ai réussi à le persuader de prendre au moins un café, mais le bougre trépigne à l'idée de monter dans son RANGE t minisucule et je le comprends. Je finis par passer la frontera tranquillo, même si ça bouchonne pour aller à La Jonquera, mais je m'en fous. Je fais le crochet par chez SANTI mais je traine pas et je déboule à 11h chez le degroupeur à Lliça de Vall, il fait une chaleur terrible déjà ce matin, j'attends pas trop ce qui me permet de livrer avant 13h le gros lot de 16T à St Boy Georges de Llobregat. Il était temps que j'arrive avec 4h27 de guidon...
Pour finir je vais livrer les palettes à la zona franca que j'ai chargé à Ardoix vendredi, quand j'arrive, je vois Adrian Trucker qui tente d'ouvrir sa porte avec du fil de fer, de loin on pourrait le prendre pour un voleur !!! Fermé dehors avec le v8 qui tourne, c'est la loose ! Une fois à quai et la porte ouverte on est quittes pour aller se jeter un coca derrière la cravate. J'ai 7m de plancher à charger à Santa Perpetua, chez un transporteur. Ici c'est rapide dans la mesure ou tu es capable de pas prendre un coup de chaud en tirant les big bag de 1T chacun, heureusement, il y en a que 11... La ramasse suivante est au sud de Figueras, mais voilà, j'ai déjà 8h45 de routas et il fait au bas mot 1h30 pour y aller, donc c'est cocido pour ce lundi, il me reste 7 minutes pour caler une 11h de coupure ce soir et pour trouver une place à l'ombre sur un parking au fin fond de la zone, facile !!! Bien demerdé pour suivant qu'on est lundi non ?
Y a un bruit bizarre sur le toit de la cabine quand le reveil sonne à 5h30. J'y crois pas, il pleut ! C'est pas non plus une grosse averse mais quand même ! Malgré la pluvasse, il fait encore 27° quand je demarre, j'y vais mollo, c'est grassou la route, et c'est l'heure ou ça commence à rouler. J'ai pas roulé 3km de déjà il y a un bouchon après Mollet Del Vallès, dans la bretelle pour attraper la C17 un Carreras est en portefeuille, et oui, des semaines et des semaines sans pluie, forcement, après ça glisse. C'estpas de chance parcequ'après LaRoca, c'est déjà tout sec. J'attrape un mauvais café machine au vol à Girona, et à 8h je suis chez le client à Ordils. Il fait déjà 31°, et sous le batiment c'est pire, le cariste tarde à venir, et je me sens limite mal avec cette chaleur. Le temps d'aller respirer un peu dehors et il arrive, je charge 10 palettes de serviettes en papier. De là, je file dans le roussillon, à Perpignan qui est en tête de classement des villes les plus ensolleillées de France, sans doute aussi des villes les plus venteuses de France, et probablement aussi des villes aux rocades les plus nulles. A 10h du matin, en periode de vacances ça bouchonne encore autour de StCharles. A propos, les messagerues du midi ont tiré le rideau, il reste plus que les fourgons Freuhauf dans la cour. Encore une vieille boutique qui disparait du paysage.
Au vol, je prends 7 palettes chez GEFCO et je peux remonter tranquillement jusqu'à Narbonne ou la douche n°4 m'attends de pied ferme pour recueillir ma saleté. Plus je monte, et plus il fait chaud, si en Normandie il faut un gilet pour patienter dans les manifs des paysans, ici c'est le loin d'être le cas, la canicule encore et encore !!! A mon afficheur c'est monté jusqu'à 38 à Montélimar, infernal, ça fait trop longtemps que ça dure ! Je sais pas si c'est moi qui me fait des idées, mais il me semble qu'avec la chaleur ça roule un peu n'importe comment, il faut constament être sur le qui vive. La chaleur fait aussi le bonheur des marchands de pneus, ça eclate à tout va !
Retour à la case JARCIEU SERVICES & LOGISTIQUE, ou je dépose mes 2 derniers lots et reprendre 2 palettes pour le 63. Impec. Comme j'ai un peu le temps, je donne un coup de main sur le quai et je ripe. Bien que rien ne presse specialement ce soir, je décide de cramer une 10h, juste pour mon petit confort personnel et passer une nuit un peu moins chaude, je quitte l'A72 à Feurs pour pecho l'ex N89, je finis mes heures entre Boen et Noiretable ou le soleil s'est déjà caché derrière les montagnes, tranquille, il faut en profiter. J'ai quand même une pensée pour ceux qui s'evertuent à rester dans la moiteur des parkings d'autoroute. BEURK !
Alors que c'est encore la canicule dans le sud est, je me lève avec un petit 18 au compteur, j'ai honte. Mais que c'est bon la honte !!! C'est frais comme un gardon que je demarre à 7h. Bien sûr ça roule nickel sur la N89 jusqu'à Thiers, c'est nettement moins raidos que sur l'autoroute. Comme c'est les vacances, je rentre dans Clermont à 8h comme une lettre à la poste. Première palette posée en 2 minutes à Cebazat, et je file à Aigueperse un peu au nord de Riom, je me souviens du bled parce que la première fois que j'ai attelé un plateau, je suis venu charger là, y a des trucs qui marquent !!! Là aussi j'ai qu'une seule palette et ça va vite, j'ai quand même dû aller voir 2 fois la secretaire qui avait ce matin un decolté magnifique ce qui ne gache rien. On peut pas avoir que des emmerdements dans ce travail. Il me faut ensuite rejoindre Varennes sur Allier, et passer Gannat, c'est tellement interdit de partout, qu'au bout d'un moment, faut plus se casser la tête et tirer au plus court, fuck l'Allier. Les paysans ont coupé la N9 avec des caddies, et le Carrouf va pas gagner de ronds ce matin. A 10h, je suis chez Wavin à Varennes, ou les paysans bloquent le Casino et le reste de la zone commerciale. Pour m'arranger la sauce, le gardien, m'envoie vider en revenant sur mes pas à St Loup, enfin, c'est pas le gardien qui decide, mais un HAUT responsable qui a décidé qu'ils avaient pas la place de prendre 10pal sur un site qui doit faire au moins 2km²... Et me voilà obligé de retraverser Varennes, les paysans sont plus nombreuxque tout à l'heure, et chez Lassalle ils veulent pas vider avant 14h.
Finalement, après discussion, je peux vider avant 14h, faut pas deconner, 10 palettes... Que j'ai tiré moi-même avec mon propre transpalettes. Enfin, c'est ça le transport, j'ai mon retour impec, habituel à Andrezieux, sauf que ce coup-ci les paysans ont bloqué le rond point de Varennes. Impossible d'aller vers Roanne, Vichy, Clermont. Bien... Lapalisse est bloqué aussi, Balbigny pareil. Je prends ma carte Michelin 989, et après validation du chef 'fais au mieux' je remonte sur Moulins, Digoin, pour redescendre sur Roanne, je traverse Roanne par Riorges et je recupère l'A89 à St Germain Laval, ouf. Après calcul, j'ai paumé 1h30 par là, et surement 80km de detour. Le principal c'est de charger. C'est une carsite qui va s'occuper de mon cas, très sympa et mignonne ce qui ne gâche rien. Retour au dépôt tranquille, après être sorti à Chanas, le ciel s'assombrit dangereusement, quand j'arrive à Jarcieu, il y a une véritable tempête, des trombes d'eau et du vent, on y voit pas à 10M. Tout comme Lionel, j'ai tardé pour descendre ouvrir les portes, j'avais de la flotte jusqu'aux mollets. Lionel qui lui est plus petit en avait jusqu'aux genoux.
Toutes mes palettes pour l'Espagne vont à Greg, et je recharge complet pour SPA. Mais comme ça fait tôt pour commencer à monter, je recupère une taut chargée pour St Georges d'Esperanche. La pluie même si elle est encore là est moins forte, le point positif c'est que la temperature a un peu baissé. On respire. 1h plus tard je suis garé tranquille dans la zone.
A 6h30 je suis au quai 29. Avant ça, j'ai fait un petit stage dans la salle d'attente avec l'inévitable prix Nobel, oreilette bien en place qui continue sa conversation ultra interessante. Passionnant. L'avantage, ici on ne doit pas aller sur les quais ce qui me laissetout loisir de parcourir les cartes Google Map de la région lyonnaise, non pas pour avoir un peu d'exotisme, mais pour voir les bouchons dûs auxmanifs d'agriculteurs. Par chance, je vais à Genay et il n'y a riendu tout sur mon trajet. A 7h15 je peux partir soulagé de 24T. Comme prévu, ça roule nickel, et jeprends le temps d'un petit café au comptoir à Mionnay. J'attaque ensuite à maniveller deteller à Genay, chez ce client on doit sortir une semi pleine du quai, et remettre une vide à la place, je pose une Jarjat pour la Schmitz au suedois. Le temps de faire tout ça et les papiers, il est déjà 9h30. Comme c'est tout bloqué à Rilleux, je refais le tour par Satolas, dans l'autre sens sur l'A46, il y a pas grand monde, tu m'etonnes... A Ternay c'est tout bloqué par les paysans, il y a des tracteurs dans tous les sens,derrière gros bouchon jusqu'à Vienne, la traversée de Vienne, de loin à l'air cahotique. Au péage à Chanas c'est aussi le merdier, je debarque à 11h15 à poubelleland, "reviens à 13h..."
Donc, bête et discipliné, à 13h j'ai mon bleu, mon casque, prêt à en découdre avec l'impitoyable monde de l'incineration. J'ai droit à 4 pesées, et 3 postes de dechargement, et tirer au moins autant de fois les rideaux, ça aura pris 2 grosses heures la plaisanterie. Je remonte direct au dépôt, ou il ne pleut pas du tout ce jour !! Posage de la poubelle à Antho, et je recupère la Frappa, dans laquelle il faut ajouter 2 palettes, un coup de gasoil, un coup de rouleaux et je fonce chez Volvo à Chapponay. Si le barrage de Ternay à disparu, il n'en reste pas moins que l'A46 roule au pas. Pour pas perdre de temps, merci Google, je garde l'A7 marquée "FERMEE" jusqu'au B.U.S, et ça roule impec.
En moins d'une heure j'ai 2 coussins d'air tout neufs à l'arrière de ma cabine, et je peux me jeter tranquille dans la fin des bouchons de l'A46, je repasse par Satolas pour pas perdre de temps, c'est là que j'ai reçu un appel de mon chef Arthur qui s'est planté dans ses retours de SPA, je dois rejoindre Cyrilà Belleville, et nous voilà côte à côte pour lui recuperer 50 fûts qui sont à l'avant de la Bizien, on mets une palette en l'air entre mon hayon et sa semi, et par miracle on s'est pas fait mal.On termine en nage, je fonce sous la douche à Macon, CREVE ce soir !
Moi qui comptait faire la grasse matinée ce matin, c'est raté. Arthur a besoin des fûts le plus tôt possible, les Porshe frôlent la rupture de stock, alors comme je suis un bon petit soldat, je demarre aussitôt ma coupure finite, c'est à dire autour de 6h56 environ. 4 minutes plus tard je suis calé à 82km/h sur l'A6 en écoutant de manière attentive les informations de la radio qui ralatent le sujet sur les paysans, ils sont forts les paysans quand même, tous unis même dans la merde. Je roule jusqu'à Nuit St Georges ou il y a un supermarché proche du péage car mon frigo crie famine, j'avais bien calculé mon coup, j'y suis pile pour l'ouverture, devant la porte vitrée, il y a un retraité avec son caddie, aussitôt que l'employée deverouille la porte, le type fonce dans le magasin, puis il flane au beau milieu de l'étroite allée principale, c'est le même qui en bagnole te double et se fout devant toi, juste pour te faire chier. Je ne traine pas, d'autant que je suis mal garé, vu que les abords de la zone industrielle sont truffés de cailloux pour empecherle stationnement des PL, ce quiest assez peu logique dans une ZI....
Une fois réglé la modique somme de 52€, je jette mes affaires en paquet de merde, et je continue ma lente mais determinée, ascension. Après Toul, c'est le tachy qui crie famine, donc, bon prince je m'arrête. J'en profite pour bouffer aussi. Tant qu'à faire !! Le parkingest envahi de touristes ce qui est assez logique en cette periode, les gosses jouent au milieu des camions, pouvu qu'ils glissent pas sur une bouteille de pisse ! Après ce rapide repas, je traverse la Lorraine sans aucun souci, je fais juste un arrêt rapidos au Luxembourg.
Arrivé à la sortie 49 pour TroisPonts en Belgique, je suis rejoint par mister photos Wim. J'aime bien ce petit bout de nationale, vraiment typique de la Belgique profonde, comme il fait beau, il y a des groupes de scouts, mais vu la largeur de la route c'est assez risqué quand on les frôle. Si les parents des scouts voyaient ça, ils enlèveraient leurs enfants direct. Comme prévu, j'arrive à 16h, je rentre en vitesse, au circuit à Spa, les Porsche tomberont pas en rade ce soir !!! Du coup, et comme il y a que des bons ce soir à Spa, on fête ça dignement avec Arthur, Alexi et Wim bien sûr.
Ce matin, c'est cool, il y a pas grand chose à faire,, mis à part distribuer tranquillement, vider ma semi, et preparer le plan de guerre pour les 24H de taf à venir. La météo est partie est sucette, il pleut, il fait froid et on est vite trempé. Régis arrive pour manger, je vais le recuperer au gardien sous la flotte, ça caille, c'est presque en même temps que deboulent Patrick et Mathis, et là, on doit être au complet. On bouffe en famille, et le tirage au sort fait que Alexis et moi sommes de corvée pour cette nuit. En même temps, y avait que 2 noms dans la casquette à Arthur !!!
Donc, comme j'ai décidé de pas me ruiner la santé cette année, je vais à la sieste avant d'attaquer la distribution nocture. La course attaque à 17h, et ben moi aussi, la pluie continue de tomber, si bien qu'un team a pulverisé un record et sa bagnole, les 24h de SPA auront duré 24 minutes pour lui, il y a juste une difference d'unité. Toute la soirée ça ne va pas arreter de cartonner, et pas mal jettent l'éponge... De même que les collègues vont roupiller, Mathis a bien bossé, Régis aussi, et à partir d'1h du matin on se retrouve à 2 avec Alexis, on se laisse pas deborder, dès qu'on a des fûts vides, on empile, on filme, on charge, et on regerbe les palettes de fûts pleins pour pas de peter le dos. Le problème cette nuit, c'est le froid, dès que ça se calme en distribution, on le sent tout de suite !! Heureusement, il y a du café, et toute une montagne de cochonneries à manger. Régis est revenu nous preter main forte dès 4h. Avec 6° à 7h du matin, on bat un record ! Arthur et Patrick tardent pas à nous rejoindre, quant à moi et Alexis, on part rejoindre nos plumards respectifs.
Le soleil est enfin revenu sur Spa, je me lève avec difficulté, tout rouillé le papé. Il reste presque plus de palettes dehors, c'est que les collègues ont bien bossé pendant que je dormais, café et repas assuré par Arthur Resto Services et puis il faut s'y remettre tranquillement, et ranger en même temps, mais dans la bonne humeur ce qui est indispensable ici vu l'état de fatigue, personne n'a les mains dans les poches, c'est beau !!! Wim est venu faire un dernier coucou.
Avant de decoller j'ai attendu la fin d'une grosse averse pour moi même aller sous la flotte mais chaude. Il faut se trainer pas loin d'un KM aller retour, mais ça fait du bien. A 20h je laisse Arthur et Régis finir le rangement, et je tente de rouler. Comme j'avais envie d'être tranquille, je suis passé par St Vith et le nord du Luxembourg par la N7, j'aime bien par là, c'est joli, c'est tranquille, je pense que bientôt le morceau qui manque pour éviter Luxembourg ville sera terminé et alors ça sera vraiment le TOP pour éviter Liège, mais il faudra pas trop le crier sur les toits sinon tout le monde va passer par là. Malgré tout ça, j'ai vraiment pas la forme ce soir, c'est avec toutes les peines du monde que je me ramène à Sandaucourt, il pleuvasse, il fait un petit 14°... Je règle le reveil pour 1h du matin.
J'ai bien entendu le reveil à 1h du matin, ça, c'est sûr, mais quand je me suis levé il était 3h30. Je me suis donc dit "laisse tomber retourne au plumard". Et finalement, j'ai bien fait et j'ai demarré à 9h tranquille. Il fait vraiment moche ce lundi mais la nature respire un peu, on l'entendrait presque pousser un ouf de soulagement. En même temps que le temps se degage un peu une fois passé Dijon, le trafic lui aussi reprend des couleurs, et comme je suis pas certain d'arriver en moins de 4h30 à Givors je m'arrête prendre une vraie douche propre et large à Macon. Pour finir, j'ai pas eu envie de prendre l'A46 pour aller à Givors, Google MAP annonçait un tunnel en "vert" alors venga, chaque minute compte dans ce métier.
Plan vigipirate à Givors pour penetrer dans le port petrolier, ça rigole plus, inspection de la cabine et tout. Pour vider ça va assez vite, et j'ai assez de moelle pour tirer des fûts vides LOL. De loà, je file à Brignais pour charger 9M de groupage pour Barcelone, mais il faut attendre, manque de personnel à cause des vacances, que dire ?? RIEN !
A 19h je suis de retour à Jarcieu Zone des Blaches Quai N°3. Mon chef m'a soigné, je garde le groupage, et il me rajoute 9 palettes pour le port inflamable à Barcelone, boulot facile, impeccable. Calculos rapidos des heures de guidon, j'ai de quoi rejoindre Narbonne. C'est sous un magnifique soleil que je renquille l'A7 en même temps que Mister Rire et Chanson qui va raconter ses meilleures blagues à Bordeaux. Il y a pourtant pas trop de trafic pour descendre ce soir, mais le peu qu'il y a est comment dire ? Chiant, j'ai même failli perdre la raison pour passer Montpellier, bientôt on passera là à 60 à ce rythme là !! A 23h54 grosso modo je me pose au centre routier de Narbonne, j'ai 4 jours de CDB à rattraper, manger, faire 3 ou 4 parties de TETRIS, mais voilà, à 2h je m'endors sur le clavierrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrkkmjj *^**à)$ ià
4
6
.
Non seulement les routiers sont sympas, mais en plus ils sont matinaux, parce qu'à 8h quand je me suis levé, j'étais pratiquement tout seul sur le parking du CRT Narbonnais. Je rejoins le bar, fier comme un artabant avec mon sac de douche Intermarché, il reste un croissant, il est cramé, mais c'est le mien. A 9h, je ripe, direction la Catalogne, l'A9 est bien sûr déjà chargée, hallucinant finalement le flux migratoire de tout ces gens, qui pour la plupart refusent de comprendre les flux migratoires en général, fuir son quotidien d'une vague banlieue morose pour s'enterrer sur une plage pourrie de la CostaBrava, c'est légitime ; par contre fuir une guerre, la misère, une dictature voire les 3 à la fois, là, c'est pas normal... Bref, je préfère rien chercher à comprendre, pour celà, je me cale sur FLAIX FM ce matin, aucune prise de courge en vue. Mais plus je me rapproche de la capitale Catalane et moinsil fait beau, vu de Santa Perpetua de Mogoda, les montagnes ressemblent plus au Haut Koeningsbourg qu'au Montserrat tellement il fait moche. A 12h30, je suis au port inflamable, et contrairement à mes previsions, je pose mes 9 palettes en moins de 30 minutes. Pourtant j'avais 2 fournisseurs, ce qui principe rallonge les procedures administratives. J'ai plus ensuite qu'à aller me mettre à quai chez le degroupeur dans la zona franca.
Calé au quai 5, j'avaisla ferme intention de faire 3h de coupure. Tu m'étonnes... J'étais vide à 16h, impec, par contre personne pour me recharger, c'est bizarre, personne me dit rien mis à part que c'est sûr, je vais charger. C'est que vers 18h qu'enfin on m'attaque. Le chef me porte les papiers, il y a un problème, il manque 2 palettes de vin, URGENTES... Une camionette arrive, c'est bon. Mais le chauffeur du Sprinter explique que c'est un autre camion qui amène les miennes de palettes, et moi j'attends. Et j'en ai quasi marre. Encore 20 minutes plus tard, arrive enfin, un porteur Nissan hors d'age, le chauffeur se presente au chef de quai, lequel chef me fait signe "ça, c'est pour toi !" Mais voilà, je suis tombé sur un prix Nobel : J'appele le chef de quai pour qu'il m'explique ou sont mes 2 palettes, le Nissan se met à quai.... VIDE ! Le chauffeur à bien mes papiers, mais pas les palettes, il savait pas qu'il fallait amener 2 palettes ici. Le boulet....
Après des centaines de mails textos coups de fil, finalement, j'ai le privilège d'aller charger moi-même les 2 palettes à Palleja, c'est pas loin, 15km d'ici. Quoi qu'il arrive, il m'attendent, alors je fais mine de foncer, mais je prends sans scrupules le temps de faire une course à Carrefour, j'ai attendu 6h04 à quai, ils attendront 5 minutes de plus. Du coup arrivé chez le transporteur, ça a pas trainé, vite à quai, vite chargé, vite parti, comme quoi... J'ai pile poil l'amplitude pour remonter sur Narbonne, c'est impeccable ! Hier soir je suis arrivé là, à 23h54, ce soir c'est 23h49, j'adore la précision !!!
Café, checked
Croissant, checked
Douche, checked
Alors, c'est bon, je peux demarrer, encore une fois le dernier du centre routier, je suis une grosse feignasse et j'en suis fier. J'aiplus qu'à me caler langoureusement sur l'A9, blindos, bien sûr, mais ça roulotte. A peine parti que déjà mon chef me rappelle que je suis pas encore en vacances ; j'ai 4 pneus (2500kg ?) à prendre à Redessan, Route de St Gervasy. J'adoreces coins, y a que des routes de merde. La route est facile à situer, mais par ou vaut il mieux y aller ? Redessan Centre ou St Gervazy ? Pour couper court à toute hésitation, j'appelle le client, pas de réponse, et finalement je tente par St Gervazy, c'est rk et rak, mais ça passe. Les pneus sont effectivement des monstres, c'est des pneus pour un chargeur, il faut un peu de moelle pour les rouler dans la semi, et prier pour ne pas les faire tomber. Je sangle le tout et je file rejoindre la N86 via St Gervazy, vas y comme c'est joli ! Recuperement de l'A9 à Remoulins, et une fois passé Montelimar sud, il pleut, whaaa ça fait bizarre d'entendre la nature dire merci merci merci !! Après un cassage de graine après Tain, je livre mes 4 pneus et jefile poser mes 2 clients en groupage, toujours sous la pluie.
Une fois vide à Brignais, j'ai un super voyage, je dois aller A VIDE vers Varese pour recharger pour Rumilly, whaow, moi ça me va ça !!! A vide j'y vais molo molo, ça glisse et surtout il y a un trafic incroyable ce soir à Lyon, ça roule même au taquet jusqu'à la bifur après Bourgoin, en plus il tombe des cordes, j'ai calculé d'aller roupiller à Susa ce soir, mais ça c'était avant le drame, juste après Les Abrets, je reçois un texto, voyage annulé, à la place je dois charger un La Bridoire-Salaise. Coup de bol incroyable, je suis à 3km de la sortie pour le pont de beauvoisin. Je file jusqu'au client, comme ça je pourrais dormir pas loin. Bien qu'il soit 19h bien passé, c'est encore ouvert dans l'usine de peinture, et truc encoreplus incroyable, ça arrange le cariste de chargerce soir, comme ça demain ça sera fait!! Non, mais je rêve là !!!
Me voilà donc à trier les "solvants" et les "à l'eau". Dans le lot, il y a des cuves pourries qui degoulinent de vielles peintures, BEURK. Je charge à l'abris ce qui ne gâche rien car ici, il drache. Une fois les papiers en main, je calcule mes heures, et en pedalant un peu je peux rejoindre Salaise. Alors j'ai pedalé jusqu'à La Tour du Pin, puis la D51 célèbre pour ses 875 bosses à 30km/h ... Finalement, je déboule avec 9h04 de conduite à Salaise, oui ben hein. Ici, c'est moche et ça pue, en plus demain je crois que je vais en faire 2 tours de poubelles... Et dire qu'à cette heure là je devais être en train de degusterun amaretto !!!
Du fait que j'avais RDV à 13h15 ce matin, à 7h30 j'étais au guichet ce matin, café et cmr en main, normal, detendu. "Oulahh mais t'as RDV à 13h15..." "Ah booooonnnn ???" Mais comme ici ils sont quand même sympa, j'ai pû rentrer vider 2h plus tard mes déchêts de peinture, sachant que je devais charger ce produit que ce matin, j'estime avoir gagné 1/2 journée. A 11h et des boulettes je suis vide, mais quelques GRV ont dégueulé de peinture sur le plancher de ma mgnifique Frappa. Je dois recharger à Crest, je décide de faire le crochet par le dépôt histoire de vite laver ça avant que ça sêche. Du coup, je coupe à travers les Monts du matin pour rejoindre Crest. En passant par la rocade de Romans, je me suis dit que le dernoer coup que je suis passé là, c'était pour charger pour la Suède. C'est con, mais ça manque ! A 13h je suis à quai à Crest, j'ai le temps de becter viteuf pendant que ça charge. C'est rigolo parce que dans l'allée, passent quelques nenettes plutôt court vétues qui vont se tremper dans la Drôme, il me semble qu'à chacun de leur passage l'usine est moins bruyante (!)
Pile poil le temps de bouffer, et je remonte direct vider à Salaise. J'ai été sage, j'ai presque pas doublé dans le Boeuf, faut dire aussi que ça roule pas mal, c'est pas le moment de se faire remarquer. Comme d'hab, je sais pas ce que je fais une fois vide, mais c'est finalement une bonne surprise puisque je dois encore une fois charger des caisses en carton, mais à Maclas. Je suis extrement satisfait par cette suite qui me fait longer le Mont Pilat, c'est pas que, mais les routes de cambrousse ont le dont de me detendre. De la, destination encore exotique puisque je vais vider à St Laurent d'Agny. Là c'est mes souvenirs de mes premiers chargement pour l'Angleterre, full primeur qui me reviennent, les temps ont un peu changé, de legumier, je suis passé au stade de livreur de caisses vides et en zone courte. Ptet qu'un jour je serai même nostalgique de ça. Le cariste a été gentil, c'était prévu pour lundi la livraison. Décidément, j'ai été en avance toute la journée...
Pour finir en beauté ce jeudi, je dois rejoindre mon lieu de chargement pour demain, à Epierre dans le sept trois. Contrairement à hier soir, il fait beau et ça roule nickel pour sortir de Lyon, et c'est même avec les magnifiques couleurs du soir que je fais une traversée express de l'A43. J'ai même enfin le temps de prendre une bonne douche juste avant epierre ou je finis à 22h prêt à me cogner une bonne nuitasse au frais et au calme !
Impec, demain, c'est la paye !!! Mais pour le monment, je suis à un jet d'Epierre de l'Italie. Comme je suis pas loin de l'Italie, il y a un TBD avant moi, je ne m'affole pas d'autant que ma coupure est pas finite. A 9h, je peux enfin grimper sur la bascule, pendant que la gardienne inspecte mes extincteurs. Pour detendre l'atmosphère, je fais une blague, en descendant du camion, la bascule affiche 100kg de moins, ce qui est un scandale quand même. Mais ça a pas fait rire la gardienne, qui m'a dit que j'avais qu'à aller me plaindre au bureau... Bon, j'ai pas insisté. Le chargement est lent, faut pas être pressé. Une fois sorti, je vois la gardienne courir après mon camion, merde. En fait, le cariste a interverti deux lots avec un Portugais qui lui, charge complet. Finalement, plutôt que de tout revider, ils vont se fendre d'un mail, on vera la suite lundi.
Retour dans le monde impotayable des ramasses du vendredi, il faut aller à Pontcharra prendre 2 palettes. Etrange ambiance dans cette usine ou tout le monde fait la gueule, limite je suis sorti d'ici depressif, j'ose pas imaginer l'ambiance ici le lundi quand il pleut ! Grosse surprise après ça, je vaisà Belley prendre 3 palettes pour Barcelone. C'est pas trés exotique Belley, mais jamais de vie j'y ait posé une roue, c'est incroyable non ? C'est donc séance découverte ce matin à deux heures de la maison. Mis à part le passage un peu rock n roll à La Balme pour croiser les camping caristes (dont on serait bien inspiré de leur faire passer un permis) j'arrive pour 13h à l'usine. Mais voilà, le cariste m'annonce que mes palettes ont déjà été chargées ce matin à 8h, par un Portugais. Bref, un coup pour rien, mais au moins, j'ai vu Belley, de loin.
Retour à la case jarcieu stockages services and logistics. Je charge environ 55mde plancher dans Frappa qui doit encore se demander ce qui lui arrive, c'est pas compliqué, même dans un 25,50m suédois on en met pas autant. Il est déjà tard quand je repars, ce qui fait que ça rouleà peu près bien sur l'A7, au final, aujourd'hui je serais un des rares routman rhonalpin à n'avoir eu aucun bouchon ce 31 juillet, retour à 21h18à la maison ! Alors bon week-end, et suite des opérations lundi vers 2h, 3h ??