FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2014 Partager sur Facebook
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    les quais pourris espagnols
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    Bordeaux
  • Jeudi 2 Octobre 2014
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    Celui de droite a fait tourner le moteur un bon quart d'heure vers 3h du mat, celui de devant encore plus longtemps un peu plus tard... bref j'ai très bien dormi.
    Non je ne décolle pas à 1h ce matin, mais à 4h42 précisément. Je vais à Amorebieta, près de Bilbao.

    C'est incroyable cette spécialité espagnole de pondre des adresses à la con. En faisant un peu d'Espagne, j'ai l'impression de revenir 10 ans en arrière, à une époque sans GPS, sans Google, avec la carte et le flair comme ultime recours.
    Mon premier client par exemple, n'existe nulle part : rue introuvable, pas de nom de zone, aucun indice malgré tout ce dont je dispose.
    J'arrive à Amorebieta et j'y vais donc au pif : je tente une première sortie sans succès, je fais vite demi-tour avant de m'enfoncer dans la pampa... je reprends l'autoroute. Comme par enchantement, il y a une nouvelle sortie quelques Km plus loin, avec une nouvelle zone d'activité, et mon client est là, immanquable, avec des lettres de 2m de haut sur un bâtiment énorme. Il suffisait de le savoir.
    Il est 7h30 et c'est fermé.
    J'ai une palette qui se trouve dans la remorque à sortir : en voyant le quai je prie pour qu'il y ai un chariot élévateur.

    8h15, on m'ouvre. J'ai positionné le camion devant la rampe, j'ai ouvert ne porte latérale avec la palette juste en face, je n'ai rien a expliquer au type - juste à montrer du doigt en disant un truc du style "descarga un palette ?". Je suis parfaitement bilingue.
    Le mec me sort une espèce d'explication qui semble signifier qu'il n'a pas le droit de sortir avec le chariot... mais je fais mine de ne rien comprendre, et comme je bouche le passage il finit par faire les 20 mètres dehors pour prendre la palette.
    Ma performance d'acteur me fait gagner un quart d'heure de manoeuvre.

    Il me reste une palette à décharger en remontant, à Irun. Une zone escarpée, une petite boite dans une impasse, je trouve le client en demandant non pas à mon GPS (qui est décidément nul en Espagne) - mais à des vrais gens, toujours comme en 2004.

    Il est 10h, je suis vide, tout s'est bien passé.
    Au programme : Technicentre SNCF Aquitaine. Il s'agit de recharger ce que j'ai laissé hier, et de le ramener à Maclas. Je m'annonce pour 14h.

    Je remonte tranquillement, m'arrête manger sous l'ombre d'un grand pin des Landes, et entrevois Bordeaux paisiblement, sachant où aller et comment ça va se passer.

    13h45, je suis en place, nous chargeons.
    Le temps d'ouvrir et fermer toutes les portes, de sangler et de changer de T-shirt, il est déjà 15h. Je reçois une ultime mission, initialement prévue pour demain : charger une machine près de Bergerac. Je quitte le technicentre, en passant comme hier sur le terre-plein, cette fois-ci en charge donc vraiment tout doucement : impossible de sortir autrement.

    J'ai les heures pour tenter Bergerac, alors je tente, et je fais bien. Nous chargeons la machine ce soir, le chef de la petite boite de réparation revient exprès sans même que je lui demande, parce que "bah on va pas vous laisser planter là quand même ?!" ce sont ces mots. Super sympa !
    Du coup je ne plante pas là, mais 10 km plus loin dans une petite ZA... 9h de volant tout pile et une bonne place sous un lampadaire.