Carnet de bord de Décembre 2014 | Partager sur Facebook |
Me voici reparti en direction de la campagne profonde des environs de Romans et de Saint Marcellin. Pas de brouillard ce matin, pas comme la dernière fois, et seulement quatre fermes à trouver pour y laisser quelques bigbag de produit à épandre aux pieds des noyers, à des fins productivistes on imagine - en tous cas pas écologiques c'est certain.
Je commence à Crépol, dans une exploitation assez grande mais quand-même difficile d'accès. Pour l'instant c'est encore jouable, dans les semaines à venir ça risque d'être rock&roll si l'on continue à s'aventurer n'importe où avec neige et verglas.
Deuxième client à Saint-Antoine-l'Abbaye, "l'un des plus beaux villages de France" - c'est écrit sur un panneau à l'entrée. En effet, quel émoi au détour d'un virage, de tomber sur l'immense abbaye surplombant le village. Et voici que je fais des rimes en plus... J'étais passé là, lors de ma dernière tournée en bigbag, mais dans l'autre sens. Et du coup je n'avais rien vu. Je m'étais demandé pourquoi "Saint Antoine l'Abbaye ?", Où est l'Abbaye ? Où est Antoine ? Pourquoi ? Comment ? Où ça ? Alors qu'il suffisait de tourner la tête...
Je trouve le client par hasard, nous déchargeons facilement avec un tractopelle.
Troisième livraison à Saint Romans. En sympathisant avec le producteur je me fais offrir un gros sac de noix. Cool. Il n'y a plus qu'à acheter un casse-noix et mes salades d'endives en seront métamorphosées.
Le dernier se situe dans un endroit pas facile du tout pour cause de branches trop basses qui grattent le camion à droite et à gauche. Je sors muni de ma barre de toit pour faire passer les plus grosses par dessus la carrosserie, ou bien pour les casser lorsque ce n'est pas possible. Je sors 5 fois, 6 fois, 7 fois... heureusement qu'il n'y a personne sur cette petite route car j'avance au pas. Le paysan est très gentil, avec son chien sur le tracteur, il m'enlève les deux derniers sacs et me voici vide à Izeron ; il est 10h.
J'ai un rechargement prévu en début d'après-midi à Romans. J'y suis dès 11h, on charge. Cela me permet de remonter tranquillement vers le dépôt où Sweden me lègue sa place au lavage afin que je puisse éponger tout ce sable du Sahara pour le faire disparaitre dans une fosse septique de Jarcieu. Triste destinée.
Philippe à déplacé ma remorque en inclinant la flèche, ce qui m'impose un attelage millimétré... je me vengerai.
Je complète mon chargement demain à Saint Georges de Reneins, au Nord de Villefranche. Je peux donc couper à la maison ce soir.
Seulement, à trop rester dans la cours à Jarcieu, je finis par écoper d'une palette à poser à Lyon en montant. Il ne faut jamais rester trop longtemps dans la cour...
J'ai rendez-vous au Resto-routier de Corbas avec un affrété pour lui remettre la palette en question. Ensuite je rentre.