Carnet de bord de Octobre 2014 | Partager sur Facebook |
Régis ou l'art de se tirer une balle dans le pied.
Le chef m'a dit "y'a qu'à rentrer à la maison". Je pouvais donc techniquement me retrouver vers 10h du matin ce vendredi à Mâcon. Seulement remonter à Mâcon, pour redescendre à Maclas lundi, ça fait un sacré détours avec toutes ces tonnes de leste et autant de gazole à cramer. Je suis soucieux de mon bilan carbone merde quoi ! J'ai donc proposé en réponse d'aller vider à Maclas, quitte à refaire une coupure... en partant tôt l'idée étant de mettre en coupure tôt pour être dans la soirée tôt à la maison.
Seulement si c'est un écolo dans l'âme, Ray n'en est pas moins un imbécile qui éteint son réveil avant de se rendormir, ce matin, à 3h.
Du coup, en me réveillant à 5h je vais être à Maclas après midi, il faudra donc attendre 14h... mon plan foire complètement et je prévois de rentrer bien plus tard que ce soir à la maison.
Bravo...
Je roule en direction de Maclas, agacé par moi-même.
Le soleil se lève magnifiquement sur l'A89, sur le Limousin et sur l'Auvergne, dans un éventail de couleurs belles et émouvantes, à l'instars de la chronique de François Morel de 8h55 qui me scotche à mon siège et me rassure sur l'Etre Humain.
Aire de la Limagne, quelques Km plus loin : voici une douche absolument dégueulasse pour laver les routiers. Et la caissière m'a prévienu :"y'aura pas beaucoup d'eau chaude"... ce à quoi j'ai enchainé "ha cool, bah je ne paie pas alors ?" et je n'ai effectivement pas payé.
En ramenant les clés, cette dernière me demande : "alors ? c'était comment ?" toujours allusion à la température de l'eau. Et moi de répondre : "c'était sale, très sale". "A mais vous savez, c'est très vieux ici, on n'arrive pas à entretenir"
Mouai... une serpillère et de l'eau de javel ça fait des miracles.
Bref, n'y allez pas c'est pourri.
J'escalade la côte de Thiers à 40Km/h, pendant que dans l'autre sens les motards courent après les routiers qui descendent au delà de 50.
Je suis à deux doigts de m'arrêter manger au relais des gorges mais le parking est blindé... pas envie de me tordre sur la N86 devant les spectateurs attablés. Je trace, et j'arrive à destination à 13h30.
C'est Laurent qui me décharge, et qui me paie le café, sympa.
Alors que je pensais rentrer pénard à Jarcieu, j'écope d'un ultime chargement, chez Scandex, à Reventin-Vaugris.
Que dire de Scandex qui n'a pas déjà été dit ? Rien, je suis fatigué. Je m'illustre devant les Bulgares en sortant une reculade parfaite pour m'aligner sur un quai pas forcément évident. Un cariste sympathique s'occupe de charger, une gentille dame me donne les papiers, il est 17h, je me sauve.
J'arrive à Jarcieu avec 8h30 de volant. Je laisse le camion ici pour le week-end, un mystérieux taxi vient me chercher.