Carnet de bord de Décembre 2014 | Partager sur Facebook |
Je le sais d'avance, cette journée ne sera pas parmi les plus belles de ma modeste carrière. Le programme n'est pas des plus réjouissants : des déchetteries, des produits toxiques, du régional... et un froid de canard. Il est des jours comme ça où la Suède me manque. Il faudrait voir à greffer un groupe frigo sous le châssis...
Allons-y gaiement. Je commence donc par aller charger à Saint-Georges-de-Reneins. RDV à 7h30, je passe le portail à 7h28, on ne peut plus professionnel. On me charge de suite, et même en trainassant devant la machine à café, il n'est que 8h lorsque j'envoie mon avis de départ via SMS.
J'ai rendez-vous à Saint Vulbas pour vider l'ensemble de mon chargement composé de différents produits toxiques, rendez-vous à 10h.
Je tente de me présenter avec une heure d'avance... raté : j'échoue sur le parking, en attente.
On me confirme que cette journée ne sera pas dantesque : certes je suis en avance ; mais le fait est que d'une part les personnes s'occupant de la réception sont en réunion (pour une durée indéterminée), et d'autre part pour décharger il est nécessaire d'attendre un huissier (toujours pour une durée indéterminée), afin qu'il atteste du bon déroulement des opérations, qu'il certifie la bonne et due forme, qu'il valide les procédures, qu'il approuve la réception , bref qu'il fasse présence tel le poireau planté au beau milieu de la déchetterie.
Certains huissiers amènent l'enveloppe cachetée à Jean-Pierre Foucault avec le nom de MissFrance à l'intérieur... d'autres regardent un chariot élévateur sortir des palettes de produits toxiques...
Il est 10h15 lorsque je suis autorisé à positionner le camion sur la bascule. S'en suit moult manœuvres, passages et repassages en bascule - car je recharge aussi complet sur place -, il est 12h30 lorsque je peux enfin partir.
Complets de containers vides et sales, contenant des résidus de produits toxiques - toujours en plaques oranges donc -, je m'en vais en direction de Salaise-sur-Sanne, en Isère, à environ 45h de route si l'on fait le crochet par Göteborg (mais il faudrait être mauvais).
Ici j'ai rendez-vous à 15h30, et j'ai beau avoir pris le temps de manger, j'ai quand même plus d'une heure d'avance. La réceptionniste m'annonce qu'il y aura du retard... Ma foi. Le camion est sur le parking, moi j'ai bien compris que cette journée ne pouvait pas se dérouler autrement, je suis blindé de patience : tout va bien. J'écoute la radio en observant les allées-et-venues de tonnes de déchets qui deviendront poussière par le biais de l'incinérateur géant face à moi, et qui se déposeront quelque part dans les environs, ou un peu plus loin s'il y a du vent.
Christian, L'Australien de chez Duarig, est là aussi, en attente.
Je décharge à 16h30. Le cariste est du genre gros bourrin et manque de m'embrocher le camion à plusieurs reprise, ce qui remettrait presque en question mon bouclier de patience.
Vide à 17h, je fonce à Anjou où m'attend une équipe de pépiniéristes avant la fin de journée (la leur) pour charger des arbres.
130 pins dont le nom exact est composé de trois mots latins compliqués que j'ai déjà oubliés, le tout à l'avant du porteur. Je m'en vais compléter ce chargement au dépôt.
Athis-Mons pour les arbres, Feignies pour les palettes derrière. Je repars de Jarcieu en direction du Nord.
Et puisque qu'il me reste tout juste deux heures d'amplitude avec tout ce temps perdu à regarder les cheminées et leurs fumées toxiques, j'atterris à nouveau à Mâcon pour la deuxième soirée consécutive... du jamais vu.