FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2014 Partager sur Facebook
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  • un remorque-camion
    concorde
    quel succès ?!
  • Jeudi 4 Décembre 2014
  •  


    Bon sang mais que ce passe-il je ne découche même plus ? Me voici dans ma bagnole, ce matin, tel le tourneur fraiseur en route vers sa machine. Je n'ai même pas d'affaires à ranger en arrivant au camion : pas de sac de linge, pas de bouffe à mettre au frais, rien... j'arrive avec mes clés et je démarre ma nouvelle amplitude : un vrai chauffeur de régional.

    Sauf que je monte quand-même un peu plus loin que Chalon sur Saône, je me pose sur l'A6 et roule en direction de Paris en compagnie de Sufjan Stevens.
    Je coupe en deux fois : une première fois pour le café en haut du Bessay, une seconde pour étudier mes livraisons près de Courtenay.

    Je commence par aller livrer chez un paysagiste situé dans la zone aéroportuaire d'Orly. Le mec m'explique très mal au téléphone, j'y vais au pif, d'ailleurs je me trompe en arrivant dans une sorte de parc technologique exigüe... C'était juste à côté.

    Il faut décharger les arbres à la main. D'habitude j'aide, mais là c'est un coup à finir recouvert de terre : les mottes sont boueuses et je n'ai pas l'équipement adéquat. Ils sont donc trois pour décharger, je reste spectateur.
    Je réattelle, et je repars vers le sud en direction de la francilienne : je ne sais absolument pas comment faire au plus court pour aller en direction de l'A1, au départ d'Athis-Mons, en plaques oranges.
    J'ai de la chance, la N104 est fluide de bout en bout. Me voici en route vers le Nord, via l'A1 donc, triste sous un ciel tout gris et pénible avec ses hordes de camions.
    D'après le GPS, j'ai pile les heures pour arriver chez mon deuxième client : non pas à 5 ou 10 minutes près, mais une 1 minute près si je souhaite rouler 9h.
    J'hésite à m'y rendre, car je ferais forcément quelques minutes supplémentaires.

    Finalement, faute d'avoir trouvé un endroit qui me convienne, je débarque bien à destination, il est 18h.
    Voyant de la lumière je vais demander à quelle heure ouvre la réception le matin. Le mec sur qui je tombe me propose de décharger ce soir, là, tout de suite.
    Je ne m'y attendais pas, rares sont les boites qui réceptionnent au delà de 16h en 2014...
     Je me mets donc à quai, à contre main, dans le noir, avec deux bonnes bordures inutiles sauf pour générer du stress chez les chauffeurs.

    Je suis vide à 19h, contre toute attente.
    Je reçois un ordre de chargement, à Fourmies... à 50 minutes d'ici. C'est à dire que je peux y aller ce soir, avec une marge de 5 minutes sur le GPS.
    Rien à faire, il faut toujours que ce soit tendu, pas de répit... parce que demain cela risque d'être à nouveau tendu pour rentrer, ça va encore se jouer à peu de choses.

    Je vais en direction de Fourmies avec comme idée de m'arrêter pas trop loin du but si je trouve un endroit potable, et chez le client si je ne trouve rien.
    Seulement je ne trouve ni d'endroit potable, ni de place chez le client. Le temps de trouver un parking de fortune je dépasse la conduite journalière de 10 minutes.

    Et voici donc une guillotine de 135 euros au dessus de mon portefeuilles pour les 28 jours à venir ; la délinquance ça se sanctionne, l'imprévu aussi.