Carnet de bord de Septembre 2014 | Partager sur Facebook |
J'ai passé la soirée avec le toit ouvert (avant l'orage), et la moustiquaire tirée. Aussi je n'ai pas compris pourquoi autant de moustiques au moment d'aller me coucher ?
Le moustique passe-t-il à travers les joints de la porte ? Le moustique passe-t-il par le système de ventilation ? Non... le moustique est juste plus malin que les concepteurs de la géniale moustiquaire du plafond : la grille est fine et ne laisse passer personne, certes, mais il y a un espace d'un demi-centimetre d'un côté... Du coup tout le monde passe.
Toute la nuit j'ai bataillé, à deux reprises je me suis levé pour des opérations "carnage" consistant à éclater rageusement tout ce qui vole.
Bilan : une quinzaine de morts. Je suis néanmoins couvert de piqures et surtout je n'ai rien dormi.
Depuis les rizières de Vercelli il y a quelques années, je n'avais pas de souvenir aussi inssupportable de confrontation avec ces saloperies.
Ce matin je suis tellement fatigué que j'en viens à douter : ils ne m'auraient pas refilé le chikoungounia au moins ? L'amiante et le chikoungounia la même semaine ça fait beaucoup pour hypocondriaque39...
Je commence cette journée par un chargement à Santa Perpetua, facile.
J'enchaine ensuite en allant chercher des palettes europes chez un transporteur tout près. Il me faut expliquer 5 ou 6 fois, à 5 ou 6 personnes différentes, le motif de ma venue. Et vu mon niveau d'Espagnol, ce n'est pas simple du tout. Je perds une bonne heure avec les procédures. .
Dans la cour, un chauffeur manifestement amoureux de mon camion, le prend en photo dans tous les angles tandis que je manœuvre... je suis flatté, je prends la pose, comme s'il était important que j'aie une bonne allure sur la photo...
Avec mes palettes europes enfin récupérées, je vais charger à Macanet de la Selva, en direction de Girone.
J'ai normalement tout juste assez place, mais je découvre avec joie que la marchandise est déjà sur palettes... sur palettes perdues. Non seulement j'ai gaspillé du temps pour aller les chercher, mais en plus mes 30 palettes europes vont m'encombrer. Tant pis.
Nous chargeons, de 11h à 13h30. 2h30 de pure moiteur à caser en force des palettes non filmées et complétement bancales. Ça ressemble au jeu jenga - grandeur nature. Tout est question d'équilibre.
J'insiste pour qu'il y est au moins un tour de scotch autour des cartons, le minimum... sinon pourquoi ne pas avoir demandé une benne pour charger ?
Le porteurs et la remorque sont pleins à ras bord, il est 14h, je remonte en France.
Comme la semaine dernière il ne me manque pas grand-chose pour rentrer ce soir, je me console en me disant que de toutes façons, le temps de vider et recharger à Jarcieu l'amplitude serait cramée.
Donc je roule jusqu'au dépôt. Je passe la nuit à quai.