FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2014 Partager sur Facebook
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  • parmi les messagers noctambules
    sucrerie de Pithiviers
    presque aussi beau que l'Ardèche !
    A86
  • Vendredi 7 Novembre 2014
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    Ça sent la salade de Betteraves rouges à plein nez. Je me présente au poste de garde de la sucrerie, les benneux tournent en cadence pour alimenter les énormes machines qui font d'une racine un grain de sucre. Les camions sont souillés, il pleut, il vente, il fait froid et je suis à Pithiviers. Ça à l'air tragique sur le papier... mais pour mon plus grand bonheur je trouve une douche bien chaude en poussant quelques portes, ainsi qu'une machine à café qui, et c'est un comble, me sert un expresso sans sucre. D'ailleurs il y a un autocollant près du monnayeur : "pour votre santé, limitez votre consommation de sucre". Un peu comme si j'apposais un autocollant sur mon tableau de bord : "pour votre santé, ne conduisez pas de camion".

    En attendant la suite je me pose à nouveau sur le parking PL près de l'entrée. Cela me vaut une haine farouche de 3 chauffeurs Ablo, parce que - et je le comprendrais plus tard - je suis sur leur place à l'heure où eux ont terminé la journée. Non je ne suis pas omniscient. Je ne connais pas les petites habitudes de chacun partout où je vais... Véhémence gratuite à mon encontre de la part de collègues pas compréhensifs du tout, c'est tellement agréable !

    Noël m'envoie charger à Orly, de la presse à vider en foulée à Lyon. Pithiviers - Orly - Lyon - Mâcon, il ne va pas falloir que ça traine sous peine de me retrouver planté pour 11h à deux pas de chez moi.
    Je fonce sur Orly, zone Senia. Par chance tous les quais sont libres, d'ailleurs la manœuvre aurait été difficile vu le manque de place devant... On m'autorise à en prendre deux, et on me charge en 20 minutes. C'est parfait.

    Je repars donc dans l'autre sens, complet, sans même avoir eu le temps de caser une coupure.
    Nous sommes vendredi et comme prévu ça coince en sortie de Paris. Je roule en accordéon pendant 3/4h, regardant anxieux les minutes s'égrainer au compteur. Je fais le point une fois passé Fleury-en-Bière : j'ai à peine un quart d'heure de marge pour faire mon tour.

    Ne souhaitant pas partager un sandwich Donat avec la horde de weekendistes pénibles qui descend, je me reporte sur la bonne vieille boite de maquereaux des familles, sauce escabèche, que je mélange à un sachet de boulgour bio, parce que je suis pouilleux, bobo et écolo à la fois.

    Au hasard d'un café sur mes terres, à l'aire de la forêt, je discute avec un chauffeur de chez Oubrier, 27 ans de boite et plein de choses à me dire...

    Je poursuis avec pour mission : trouver un endroit pour mettre de l'ADBlue... vu que je ne fais pas la semaine avec mon plein. Mon bonheur se trouve sur l'aire de Dracé.