FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2014 Partager sur Facebook
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  • Rraaahhh !!!
    la bonne tarte du lundi
    tiens ? une remorque
    côte d'Opale
  • Lundi 8 Septembre 2014
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    Sur le papier cette nouvelle semaine commence tranquillement : un complet à monter au nord de l'Angleterre, à livrer avant 13h mardi ; Facile.
    Je prévois donc de commencer à 7h ce lundi, et concrètement, avec un léger retard organisationnel, c'est à 8h20 que je passe le portail des Routiers Bretons. Cela me permet de répondre à l'énigme : mais est-ce que les autres camions garés ici roulent parfois (les Rouillon et les Gondrand) ? Réponse : oui, ce matin c'est moi qui pars le dernier.

    J'ai pensé à tout, sauf à prendre du pain : un sac rempli de bouffe, avec du fromage, de la charcuterie, des radis, de la salade... mais pas de pain, comme la semaine dernière. Difficile d'essayer de ne pas avoir recours au pain de mie dégueulasse, mais à la longue je vais y arriver.

    Je monte sur l'A6, pénard, avec en ligne de mire : un peu de gazole à Reims, le bateau à Calais, et la coupure à Douvres. Je monte pénard donc, quand soudain la sonnerie du SMS retentit alors que j'arrive à peine à hauteur de Chalon-sur-Saône. "Possible charger une palette 80x120 dans le 95 ?". Ha... ça me paraissait étonnement calme aussi....
    J'ai été bien inspiré de partir en retard : cela me permet de bifurquer direction Paris depuis Beaune.
    Outre le fait de me faire contourner la capitale, cette ramasse n'a que peu d'incidence sur mon planning d'aujourd'hui, par contre, la palette en question est à livrer à Londres demain à partir de 8h : cela implique que non seulement je vais me retrouver à Londres au pire moment, mais qu'en plus ça va être très tendu pour livrer mon second client dans les temps.
    C'est comme ça, on verra bien...

    En 4h22 j'arrive à la barrière de péage des Eprunes, avec toujours cette peur de trouver un Egendarme derrière la barrière, susceptible de me mettre une Eprune 2.0

    Ejeu de mot pourri...

    Je n'ai pas fait la traditionnelle pause café à Auxerre ou Avallon, je ne suis pas fatigué... (il ne manquerait plus que ça)
    J'ai déjà chargé dans l'entreprise du 95 en question, et je sais que mieux vaut y aller sans la remorque, d'autant plus que la livraison à Londres demain sera encore moins accessible.
     
    Pas facile de trouver un endroit rassurant pour décrocher à Méry-sur-Oise. Je choisis une sorte de refuge, le long d'une départementale, faute de mieux. Je reviens 20 minutes plus tard, avec ma palette casée au cul du porteur, je raccroche et je me sauve.

    Monté par l'A16, sous un franc soleil d'abord, puis une espèce de brume marine. Le dilemme me triture l'esprit : j'avais bien l'intention de passer la nuit en GB, j'ai d'ailleurs demandé à Nathalie de me réserver la taxe pour aujourd'hui, mais voilà je ne pouvais pas anticiper que cela allait me faire 9h10 de conduite avec le programme changé. Or voici deux vendredi consécutifs que je ne peux rentrer pour respectivement 1/2 et 3/4 h de route manquants. Mais il y a aussi le souci de dormir côté français : peu recommandé avec le risque d'embarquer un clandestin malgré soi. Gros dilemme.
    Je coupe finalement au péage de Boulogne : une journée de taxe gaspillée mais un parking à Douvres économisé; (10£ - 10£ = Toto's head)