Carnet de bord de Octobre 2014 | Partager sur Facebook |
5h. Personne à l'autogrill, les tasses et les soucoupes souillées jonchent le bar, après un peu d'attente le serveur débarque, me sert un expresso que je bois rapidement avant de reposer la tasse et la soucoupe souillées avec les autres.
Direction Burgos pour commencer, puis Logroño. Quelques gouttes viennent mourir sur le pare-brise, pas longtemps. Je roule dans le noir, profitant par moment d'un rayon de lune pour entrevoir les paysages apparemment superbes.
Comme hier le lever du soleil est digne des meilleurs calendriers de la poste : Tout plein de couleurs sur les vignobles rocailleux en ligne de mire... éblouissant.
J'arrive avant 9h à destination, pour charger... et surprise il y a 4 camions dans la cour, dont un container. Ici commence la longue attente du jour, à regarder passer les tracteurs avec leur cargaisons de raisins tandis qu'un cariste ultra mou, et un seul, s'occupe de charger les camions qui me précèdent.
Il est 11h lorsque je passe enfin à quai ; et 13h lorsque c'est terminé. Comble de misère il y a une douane à faire à Irun. Cette journée n'avance pas.
Je fonce à Irun, le pire serait de ne pas pouvoir faire les formalités douanières aujourd'hui.
Le parking des douanes est gratuit, à condition d'avoir quelque chose à y faire. Je me gare sur une des places matérialisées au sol, et parce qu'il y a des bonnes vielles bordures en bétons derrière je dépasse dangereusement dans l'allée centrale, avec l'éternelle peur de me faire balayer la cabine. Pas le choix.
J'ai de la chance, tout va très vite : à peine un quart d'heure chez le transitaire et je peux me sauver, sans même prendre le temps de m'arrêter acheter quoique ce soit dans les nombreuse boutiques pour Français de passage : alcool, clope, club... à croire que le Français de passage ne cherche que la débauche. Pas même une boulangerie pour acheter mon pain.
Me revoici en France. Je ne pensais pas faire aussi vite à Irun et du coup j'ai le choix entre faire 9h ou 10h aujourd'hui.
Je roule en direction de Bordeaux engoncé dans un flot pénible de crétins qui se talonnent sans rien lâcher. Alors moi-même je relâche à 80 de temps en temps pour regarder s'éloigner tout ce beau monde ankylosé du pied droit.
J'arrive sur la rocade de Bordeaux avec 8h et quelques, je file direction Angoulême. J'aimerais ne pas faire plus de 9h aujourd'hui mais je ne trouve pas parking à mon goût, alors, un peu agacé, je roule jusqu'à Barbézieux où j'échoue avec 9h35 précises. Pas mécontent de me retrouver là finalement.
Je ne suis pas un habitué des lieux, mais ce centre routier présente bien. Autant je ne mange pas souvent au resto, autant j'approuve le système le parking gratuit à condition de consommer, ça évite les sursaturations, comme à Moulins par exemple.
A table, je fais connaissance avec Luc, Vosgien, sympa, et pur passionné de camion. Luc est un photographe chevronné qui part débusquer la perle rare jusqu'au fin fond de l'Europe, en atteste les nombreux clichés de vieux camions et de moins vieux qu'il me présente jusqu'à tard dans la soirée. Naturellement je tente de le convaincre de publier son trésor sur FDR... pas facile.
Cette sympathique soirée s'achève vers 11h30, il pleut, RDV avec Luc demain matin sous les pompes pour la photo de la croisure.