FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2014 Partager sur Facebook
  • Photos
  • croisure avec Luc !
    semi à la mode anglaise
    Charolais
    Salut !
    dans l'enfer de Genève
  • Jeudi 9 Octobre 2014
  •  


    5h. Je coure sous la pluie avec mon sac carrouf pour aller prendre ma douche. J'aurais plus vite fait de de sortir directement le gel douche là, sur le parking.
    5h30, je retrouve Luc au gazole comme prévu ; et comme hier soir il tombe encore des cordes. Difficile de prendre une bonne photo.

    1,239 euros, c'est le prix du gazole ce matin à Barbézieux. Cet endroit vaut décidément la peine d'y faire étape, plutôt que d'aller perdre son temps à chercher l'accès PL de je-ne-sais quel supermarché.
    Un petit café, et c'est parti, sous des trombes d'eau.

    Je vais à Genève, et pour ce faire j'opte pour l'itinéraire Angoulême-Confolens-Guérêt-Montluçon-Mâcon-Bourg ; il y a moins de péage et c'est plus plat que par Clermont.
    Le temps ne se calme pas. Il y a un premier accident entre Angoulême et Confolens, une voiture sur le toit, puis un second dans la grande descente de Montluçon, un camion en porte feuille. Piano-piano.

    Je roule 4h29, pas plus, pas moins, afin de ne faire qu'une seule coupure de 45 d'ici Genève et dans l'espoir de pouvoir décharger cet après midi. En contre partie je suis obligé de prendre mon repas de midi à 10h30, ce qui n'est pas très ragoutant, surtout lorsque ce dernier se compose d'une boite de maquereau avec une tomate...

    Tout schuss vers la Suisse. Mon programme se déroule à merveille : j'arrive à la douane de Bardonnex à 14h30, je fais faire une ID CARD pour mon nouveau camion, je présente mes papiers à la douane Française, puis à la douane Suisse, tout va très vite.
    Si bien qu'à 15h15 je suis chez le transitaire et une demi-heure plus tard chez le client pour décharger. La boite ferme à 16h... On me décharge bien mais c'était inespéré.

    A 16h15, j'envoie le SMS "vide à Genève", pas peu fier de la performance... et je reçois "reviens côté Français".

    A ce moment précis j'ai 8h23 de conduite journalière, 3h49 de conduite continue, je suis à 10 minutes de Bardonnex, il est 16h15.
    Pour moi il n'y a aucun danger : j'ambitionne d'aller simplement me poser sur le parking de la frontière afin d'y faire une bonne coupure.
    Mais non, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. Pas du tout.

    L'autoroute est bouchée d'un bout à l'autre et je me retrouve pris au piège  de la transhumance quotidienne des travailleurs Français qui rentrent au bercail. Une horreur. Pire, un cauchemar. Pire, l'apocalypse. 10 minutes dans un sens - 1h20 dans l'autre. Ce qui me contraint à regarder impuissant le tachygraphe égrainer les minutes jusqu'à me sortir la plus belle infraction de ma modeste carrière : 5h10 de conduite continue arrivé à Bardonnex. Impossible de faire autrement,  pris dans le flot, à 2 Km/h, nulle part où s'arrêter.

    Voilà, 28 jours avec ça au dessus de la tête, telle une guillotine que n'importe quel crétin à képi se fera un plaisir d'activer sous prétexte que "bah fallait anticiper monsieur". 

    J'assume complètement.