FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2014 Partager sur Facebook
  • Photos
  • ce ne serait pas Mich au loin ?
    A7
    à Cavaillon
  • Vendredi 12 Décembre 2014
  •  


    Calé dans un coin, sous un lampadaire qui ne s'est pas éteint, et pas trop loin de Marie Blachère ; j'ai très bien dormi à Romans. Ce matin il fait froid mais paraitrait-il que nous sommes en hivers, mettons un blouson.
    Comme prévu j'attaque avec le café et les pains au chocolat, le tout en laissant trainer la pendule jusqu'à 8h, je vide là, juste à côté.

    J'aurais pu laisser la remorque pour aller en porteur chez mon premier client. Ne sachant si la rue où j'ai dormi allait se faire envahir de voiture ou pas, j'ai préféré l'emmener. Résultat je galère à tourner dans une toute petite cour, dès 8h05, et je me trouve sacrément malin...

    Deuxième livraison chez un grand transporteur de Valence. Les quais sont serrés mais je suis surtout très mal réveillé : je m'y reprends à dix fois pour m'aligner bien en place, tel le chauffeur CR débutant que je suis encore pour quelques mois... voire quelques années. De toute façon peu importe, personne ne m'attend sur le quai, je poireaute près d'heure en buvant du café avec mon gilet jaune.

    Troisième client à Avignon. J'ai beau fouetter les 500 chevaux je n'arrive pas avant midi. J'arrive à 12h15 exactement. Bien entendu c'est la pause. A tout hasard je sonne, personne ne répond. Je cherche une pancarte avec les horaires, je trouve : réception 8h-12 / 14h-17h.
    Je n'ai plus qu'à me caler dans un coin et attendre.
    De quoi prendre le temps de vivre un peu, manger ma part de pizza, et jouer de la guitare.
    A 13h50 j'aperçois quelqu'un, je vais aux nouvelles :
    "A bah oui oui, mettez-vous à quai, les gars ont repris depuis 12h50, ils sont là..."
    Voici plus d'une heure que je joue de la guitare alors que la pause est bien terminée.
    "et les horaires sur la pancarte ? "
    "Ha ça... ce n'est plus valable depuis 5 ans au moins"

    Il faut parfois être routier - devin.

    Dernier client à Cavaillon. Heureusement que c'est le dernier d'ailleurs car encore une fois je tombe sur un boulet qui met une demi-heure pour sortir 4 palettes. Cette journée tourne au ralenti.

    Je rentre au dépôt à vide. Je recharge tout un tas de truc en vrac dans la cour, le camion-remorque en travers alors qu'on ne peut déjà plus bouger. Un peu de gazole et je me sauve. Je suis à Mâcon à 22h.