FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2014 Partager sur Facebook
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  • saletĂ©s de branches !
    aujourd'hui une pelle...
    Villabé
  • Mardi 14 Octobre 2014
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    La femme de ménage vient d'apprendre que son mari a gagné 15000 euros "au grattage" comme elle dit, elle jubile devant les présentoirs à chewing gum, cela se passe à la station shell de Vironvay, ce matin. Je ne fais que passer, direction la douche.

    8h15, pas avant, je file à de Mantes-la-Ville, la boite où je charge n'ouvre qu'à 9h.
    D'un côté il y a Mantes-la-Ville, de l'autre Mantes-la-Jolie. De là à en déduire que Mantes-la-Ville n'est pas vraiment jolie, et que Mantes-la-Jolie n'est pas vraiment une ville, il n'y a qu'un pas.
    Dans la zone de Vaucouleur il y a cette rue des Codeliers qui file entre les arbres, sinueuse et truffée de bordures. Mon client est bien au bout, et je manque de rester coincé dans un carrefour tellement l'accès est peu commode. Il faut bel et bien frotter les branches, pas d'autre alternative...
    Porteur ? Remorque ? Ne connaissant pas grand chose de mon programme du jour je me tâte une demie seconde en voyant le quai étroit. Et puis je me motive, j'y engage la remorque, je suis chaud.

    C'est fou les prouesses en manœuvre que peut engendrer la flemme d'aller décrocher ; étant de nature très fainéante je pense devenir très vite balaise. 

    Deuxième ramasse : une pelleteuse à Cergy.
    Il y a un gros contrôle de Dréal dans la zone des Béthunes lorsque j'arrive. Je passe entre les mailles en cherchant mon client, et je constate après coup que le contrôle a lieu juste devant l'entrée de ce dernier. Il faut que je fasse demi-tour, pour me représenter à nouveau devant les gilets fluo à moustache. Quel imbécile je suis. Je passe heureusement une nouvelle fois entre les mailles du filet, et je peine à entrer chez mon client tellement tout ce beau monde est bien garé... et c'est qu'ils ne bougent pas d'un poil ces enfoirés !

    Il y a donc une pelle à charger, elle est là, sur le quai. Mais il faut attendre, les modalités de paiement ne sont apparemment pas au point, donc stand by.
    Un cariste, une secrétaire, tous deux sympathiques, m'offrent le café comme pour s'excuser.

    Je me tâte toujours sur la répartition de mon chargement, ne connaissant pas la suite du programme c'est compliqué... et je n'ai pas fini de me tâter.
    2h d'attente, c'est le tarif. Je fais mettre finalement la pelle dans le porteur, puis je complète avec mes palettes initialement mises dans la remorque : porteur quasi plein, remorque vide.

    3ème étape : Gefco Gennevilliers, le QG de notre Pascal national. Par chance les quais 121 et 122 sont libres, ce qui me permet de mettre la remorque au 122 en moins de 2h30, et de ne pas boucher le passage (le quai 120 est dans un angle et je suis beaucoup trop long pour m'y mettre). Je laisse l'ami à moustache (dont je n'arrive pas à retenir le prénom) charger, pendant ce temps - et pour en perdre le moins possible -, je vais faire les papiers et boire l'indispensable café avec Pascal.
    Passage éclair, il est 14h30 et je m'affole : je reçois un 4ème chargement à Villabé avec le classique "avant 16h" en ouverture du SMS.

    2h d'attente chez l'un, avant 16h chez l'autre... c'est parfois (toujours) compliqué.

    Il me faut traverser Paris, je téléphone au client et m'annonce "entre 16h et 16h15"... le responsable des expéditions me répond "ok jusqu'à 16h15". Je n'ai presque pas la pression.
    Par chance ça ne coince pas trop. Je roule avec le feu aux fesses, en regardant la carte, faute d'avoir pu préparer mon itinéraire avec ces infos au compte goutte.
    L'endroit où je charge se trouve dans Villabé, et heureusement le type au téléphone m'a indiqué les pièges à éviter : il y a des ponts de chemin de fer à 3m90 d'un côté, des accès limités à 2m20 de large de l'autre... la bonne route étant celle simplement interdite au PL. Bref, un accès hallucinant. Et lorsque j'arrive, à 16h15, tout seul comme un grand, le gardien m'indique qu'il vient d'aller chercher deux camions Polonais perdus pour les escorter. 

    Je complète la remorque après avoir bougé les palettes pour les remettre dans l'ordre.
    4 mises à quai de remorque aujourd'hui. J'ai ma dose.
    Reste à rouler tranquillement en direction de Lyon.

    Je pourrais couper à la maison ce soir... mais arriver à 23h pour repartir à 7h (voyages en 4L déduis), cela ne me motive que très peu. Je roule jusqu'au Mas Pommier, Pont d'Ain.