Carnet de bord de Octobre 2014 | Partager sur Facebook |
Le Mas Pommier est un restaurant où j'aime m'arrêter. Le parking est grand, la douche est propre, l'assiette est bonne, la tenancière anime la conversation au petit matin derrière son bar et devant BFM TV. Un restaurant routier type.
Je décolle à 7h40.
Premier client : une base au cœur de PIPA. Non pas Super Pipa, ni Pipa Middleton (la sœur de l'autre), encore moins Pipa Diballe (l'actrice X low cost), mais bien Parc-Industriel-de-la-Plaine-de-l'Ain au sujet duquel l'ami Lagaffe a consacré un texte acide comme il en a le secret.
PIPA donc, et un quai hyper facile ou je dois mettre... le porteur, hélas.
8h45, je réattelle et fonce en direction de Meyzieu.
Une usine, un quai pas trop dur, un cariste... je laisse une partie de la remorque et j'enchaine.
Troisième étape : Villeurbanne. Lorsque j'arrive devant l'usine il y a deux camions des tps Félix - spécialistes des déménagements industriels. On ne m'a pas donné la bonne adresse, mais par chance, la nouvelle n'est qu'à deux pas d'ici. J'y vais.
Dans une rue pas forcément étroite de Villeurbanne, il y a ce camion immatriculé en Belgique garé en warning, à cheval sur le trottoir et rétroviseur plié. Ça passe à gauche, théoriquement... seulement il y a un arbre avec de grosses branches bien raides. Et si je m'engage, je signe pour de belles rayures sur la carrosserie. Il suffirait que le Belge avance de 10 ou 15 mètres. Je klaxonne. Personne. Je reklaxonne. Toujours personne. Derrière ça commence à grogner. Je pars chercher le mec à pied, le trouve, il me fait grosso modo comprendre que ça passe, que "pourquoi je viens l'emmerder" ; le tout dans sa langue d'usage : le belge de Bratislava, ou de Prague - je discerne mal les variantes.
On croit rêver... il faudrait que je dise "oui Monsieur et que je m'encastre sous les branches parce que c'est lui qui a décidé..." Le ton monte, à l'image de la pagaille dans la rue. Il finit par comprendre et monte dans son Daf pour avancer de 10 mètres en m'insultant par la fenêtre... moi même je lui réponds en gueulant.
J'espère que personne n'a assisté à cette scène pathétique. Honte à nous les gros cons de routiers qui s'insultent parce que leur boulot n'est pas encore assez pourri.
Je vide le troisième, puis attends la suite.
La suite arrive : une ramasse à Villefranche, en début d'après-midi, puis le quai à Jarcieu.
J'y suis à 16h, décharge le tout et ne recharge que le porteur pour un programme assez particulier : une descente dans le sud sans remorque pour deux livraisons, puis une traction de remorque au départ du 83 pour le 38.
Je passe plus de trois heures au dépôt : quai, pleins, graissage, lavage. Puis je roule jusqu'à Avignon.