FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2014 Partager sur Facebook
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  • Givors, port pétrolier
    Saint Vallier
    dégazage à Saint Clair du Rhône
  • Mardi 18 Novembre 2014
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    J'ai sorti le quatre quarts "Bonne Maman" pour en faire profiter à Dédé et Christian, nous déjeunons dans la cuisine, au dépôt, il est 6h30. A trainasser j'en oublierais presque le programme du jour : mon aller-et-retour Saint Clair - Givors. Je décolle à 7h15, il reste moins d'un quart de gasoil à la jauge, ça devrait suffire.

    Chargement à 8h, Saint Clair du Rhône. Il n'y a pas grand chose, je pourrais tout mettre dans le porteur mais j'ai l'esprit sportif : je présente la remorque à quai.
    8h30, c'est parti. Je sors la carte d'Europe et je cherche Givors. Ok, ça devrait passer en moins d'une période, peut-être même en moins de 4h30, voire en en moins d'une heure.
    45 minutes plus tard j'y suis. Bleu de travail, casque sur les oreilles, je remplis la fiche d'enregistrement pour décharger et recharger sur place.

    Pour vider c'est facile, vu qu'il y a trois fois rien. Par contre je recharge complet, au tire-pal manuel. Stéphane m'avait dit de prendre l'électrique : en semie c'est bien... mais en camion-remorque ça prend vite trop de place.
    10h50, je retourne à St-Clair. Je décharge avant midi, pour recharger il faudra attendre 13h30, la pause c'est la pause. Soit. J'ai le temps de manger et de jouer un peu de guitare, ce qui ne manque pas de faire revenir la pluie.

    14h, j'ai mes palettes dans la remorque, je file en direction du dépôt. J'y fais ma quatrième mise à quai du jour et je saute dans une bagnole pour aller à la médecine du travail de Beaurepaire : j'ai RDV pour la traditionnelle visite médicale, le contrôle technique du chauffeur.
    15h, je patiente dans la salle prévue à cet effet. Sur la table il y a des magazines de décorations datant de 1996... On a presque envie de les voler pour les refourguer à des collectionneurs sur le bon coin. 15h20, c'est mon tour. L'œil est vif, l'oreille affutée, le poil brillant... nous avons là un chauffeur routier en bon état de marche, allégé de 6 Kg depuis la dernière visite. Les restos routiers se faisant de plus en plus rares.

    De retour à Jarcieu j'ai pour consigne de remonter à Vernoux en Vivarais pour nouvelle réparation de ma remorque.
    J'entends déjà les mauvaises langues dire : "bah de toutes façons il l'a fait exprès pour retourner chercher du saucisson, et pour se faire payer à bouffer" ; je répondrai : oui, tout est calculé.

    J'ai lavé, j'ai fait le plein et je roule en direction de chez Jarjat.
    J'y arrive à 20h, Michel, le chef d'atelier est revenu pour m'ouvrir la grille. Je décroche à l'intérieur et repars illico pour... Saint Clair du Rhône.

    J'ai les heures pour y arriver. Au centre du village, on a posé des quilles devant la route d'accès au parking PL, on se demande bien pourquoi. Avec mon tout petit porteur je peux me poser sans problème.
    Au loin la fumée épaisse du complexe chimique pollue l'atmosphère, c'est à se demander de quoi se nourrissent les cépages si réputés de Condrieu et autres Côtes Rôties qui sont là, juste en face ; tantôt intoxiqués par Feyzin lorsque le vent vient du Nord, tantôt par Roussillon lorsque le vent vient du sud, tantôt étouffé par le site des Roches lorsqu'il n'y a pas de vent. Et les meilleurs œnologues se disputent pour savoir si oui ou non on y retrouve un petit goût de cassis...