FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2014 Partager sur Facebook
  • Photos
  • maïs land
    au coeur de la Bresse
    costaud le Suédois !
    j'ai un camion décoré
  • Lundi 22 Septembre 2014
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    Je ne suis pas dedans ce matin. J'ai pourtant bien dormi, trop peut-être ; je suis en retard. J'ai mon complet de graines pour oiseaux à livrer à Bourg en Bresse, RDV 8h, je pars de Mâcon à 7h30.
    J'ai déjà fait ce voyage, c'est à croire que les oiseaux bressans bouffent comme des cochons.

    Il est 8h10 lorsque je me présente chez le client. Il y a un camion à quai. J'entre dans l'entrepôt et constate que le cariste sort tout juste la première des 33 palettes. Génial. Je suis bon pour attendre en ruminant contre moi-même et mes 10 minutes de retard.
    9h, le quai se libère. Je prends la place au terme d'une reculade laborieuse malgré les 250m de place devant le quai. Ce matin je suis extrêmement mauvais.

    Vide à 10h j'ai pour mission d'aller recharger à Chalon-sur-Saône, chez un transporteur. J'y fonce.
    Il est 11h30, le gardien m'annonce au bureau : on lui dit de me dire de revenir à 14h. Il s'agit pourtant bien d'un transporteur, j'imagine que les affréteurs d'ici sont rarement contents de savoir leurs camions plantés 2h30 dans une boite... mais voilà, pour tous ceux qui se présentent à 11h30 comme moi, c'est le tarif. Naïvement, et dans l'optique de peut-être charger, je suis venu... et je me retrouve donc là, comme un con, alors que j'aurais pu faire mes courses, manger, boire le café et attendre dans un meilleur endroit.

    Petit changement de programme : Sweden vient me retrouver et je récupère une partie de son chargement. Nous transvasons au hayon, afin de ne pas avoir à demander un passage à quai, il vaut mieux en demander le moins possible ici.
    Je discute ensuite un moment avec un chauffeur lui-aussi en camion-remorque, bien sympa. Je lui montre mon ensemble, un peu gêné, voire très gêné : il doit avoir 15 fois plus d'expérience que moi et roule dans un ancien Daf Chevrier, pas une première jeunesse.

    14h, c'est la cohue devant le poste de garde : 7 ou 8 chauffeurs qui se talonnent avec les gilets fluo pour ne pas perdre leur place. Je suis arrivé avant la plupart mais je ne joue pas des coudes : ça commence à me saouler de me tordre à cette organisation foireuse : Tu peux arriver à 11h30 et te faire doubler par celui qui arrive à 13h si ce dernier passe 1h devant le hublot. Il n'y a même pas un registre d'inscription.
    Du coup, no stress, 14h15 je me représente au gardien, qui me fait entrer.
    poste de garde - zone de parking - bureau affrètement - quai 106 - bureau de chargement - gilet fluo - protocole de sécurité - donne tes clés... et attend. Surtout attend d'ailleurs. Car une fois à quai, j'ai la joie d'apprendre que le cariste qui va charger, doit d'abord faire un container complet. "Lui il est prioritaire" m'annonce-t-il. Moi je suis le bon con du jour.

    Du coup, arrivé à 11h30 chez ce transporteur, ce n'est qu'à 16h30 que je repasse le portail dans l'autre sens. Impeccable.

    Je roule jusqu'à Jarcieu, pas énervé, non, moitié fataliste - moitié blasé. J'ai eu ma dose de protocole pour aujourd'hui et grâce à ça, je sais que je ne pourrai pas rouler mes 9h, et je n'aurais pas le temps de manger ce soir. Ce qui ne dérange absolument personne sinon moi-même.
    La bonne nouvelle du jour (enfin!) c'est que je charge pour l'Italie, un bon tour en plus : Anagni, dans le centre, avec quelques palettes à vider au passage à Grimaud 83.

    Je termine sur l'aire de Mornas, bercé par le vent, avec à peine 7h de volant.