Carnet de bord de Octobre 2014 | Partager sur Facebook |
Une bonne grosse coupure qui compte officiellement 9h... c'est le côté sournois de la RSE.
RSE, RSE, RSE, RSE, RSE, RSE... Je n'ai que ces trois fichues lettres à la bouche. Aujourd'hui on ne conduit pas bien, on ne travaille pas bien, on respecte la RSE ! On ne s'arrête pas manger, on ne rentre pas le vendredi, on coupe au milieu de nulle part, on respecte la RSE ! Prenez un crétin de base et faite le respecter la RSE, vous obtenez un parfait routier.
J'ai la rage. J'ai juste envie de bien travailler, de faire des trucs compliqués avec mon camion-remorque en réponse à la standardisation abrutissante de notre beau métier.
Départ 6h30. Je vais charger à Saint Etienne de Saint Geoirs, de l'autre côté du col de Toutes Aures - y compris de 6h30.
Comme à chaque fois je croise quelques collègues pas très fair-play : arrêté dans le coin d'un virage, en essayant de me faire le plus "petit" possible, je manque de me faire balayer le rétro ou rayer la caisse par quelque débile qui tourne à fond les gamelles. J'aime.
7h30, je bois le café avec les caristes. Bonne ambiance et sujet de conversation imparable : il fait froid. Effectivement ce matin il caille sévère... en atteste les poils de mes tibias tout tendus comme s'ils voulaient se barrer pour se mettre au chaud.
J'ai été optimiste avec mon bermuda. Je retourne mettre un pantalon...
Pile au moment d'aller charger, LE classique : il tombe une grosse averse. Je sors donc le Kway Tps du Vivarais en plus du Bermuda. Oui, j'utilise encore un Kway Tps du Vivarais en toute impunité, par contre je n'utilise plus de T-shirt Asotrans, faut pas déconner quand-même...
8h30, je referme et m'en vais vers une destination exotique : Saint Quentin Fallavier. On est chauffeur Grand Routier ou on ne l'est pas.
Je décharge donc dans la foulée et dans la zone des Chesnes, chez EDF, endroit célèbre pour son café à 10 centimes. Pour un peu je me mettrais des gobelets dans les poches pour les boire ailleurs, sur un autohof Allemand par exemple, où la même chose coûte trois euros de plus.
Encore faut-il aller en Allemagne. Pour ma part je recharge une première ramasse dans un autre entrepôt de la zone des Chesnes. Puis j'enchaine avec une ramasse à Meyzieu, puis une autre à Genas... puis une autre à La Talaudière, puis une autre à Andrézieux, puis une autre à Saint Etienne...
Je ramène mon camion complet au dépôt, j'en décharge mais surtout j'en recharge... à ras bord, complet, archi-complet pour Barcelone. Tellement complet que Franck est obligé de balancer le tire pal sur les palettes, par le côté.
Je repars au plus vite, car l'amplitude tourne. Je roule jusqu'à Tavel, au fond du parking, 21h30. Fin d'une journée tendue d'un bout à l'autre... pas mangé, et blablabla...