FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2014 Partager sur Facebook
  • Photos
  • monté à Paris nocturne
    Crépy en Valois
    cathédrale de Senlis
  • Lundi 24 Novembre 2014
  •  


    1h du matin, Routiers Bretons, le toit de la remorque n'est pas ouvert, il n'y a pas de mare de liquide de refroidissement sous le camion, la semaine va peut-être se dérouler à peu près normalement.
    Je projette de décoller à 1h45, pour l'heure je me mets dans la couchette pour faire ma nuit, ma bonne nuit de 45 minutes avant d'attaquer la semaine...

    1h45 donc, me voici sur le pont, aux commandes du vaisseau amiral, paré à l'abordage, prêt à en découdre avec l'A6... ce qui nous donne concrètement : régulateur de vitesse sur position "ON" dès l'entrée Mâcon sud, jusqu'à Courtenay - oasis dans le désert où le voyageur noctambule trouvera l'indispensable jus de chaussette amère qui lui permettra de continuer sa route.
    Bien évidemment pour tenir il y a la drogue, et faute d'avoir suivi mon stage de prévention chez Saint Dominique Prudent j'en use et abuse : je me défonce à la musique, dans des quantités et des volumes exorbitants, enchainant les meilleurs albums des Cure pour arriver à ce paradis artificiel situé quelque part dans le Morvan, sur l'A6, seul, en pleine nuit et musique à fond. Le "Blast" du routier.

    Je contourne la capitale via Melun-Meaux, N36. La simple évocation de la Francilienne ou tout autre axe sursaturé me ferait rendre mon jus de chaussette amère : je commence cette semaine à Compiègne, et pour aller mieux vaut contourner large.

    J'avais RDV à 9h dans la grande usine chimique, je me présente à 8h50, professionnel, prompt, assidu, consciencieux.... et pas très frais. Le protocole est long comme le bras, avec visionnage de vidéo, interrogation écrite, et tout et tout. Je rentre sur le site, nous déchargeons la remorque, 10h20 je ressors.
    Deuxième livraison à Crépy en Valois. Je traverse la forêt de Compiègne tandis que de gros gars à moustache sont en poste avec leur gilet fluo à l'orée du bois pour traquer le cervidé, ou le tigre, ou le chat ? Aucune balle perdue ne vient percer ma bâche de toit, j'arrive chez FM Crépy, encore une fois pile dans les temps : 10h50 pour RDV 11h. L'entrée a changé depuis mon dernier passage ici, et puis on a refait le marquage au sol du parking pour stocker encore plus de Trota, Girteka et autres Primafrio.
    Plus d'une heure à m'impatienter sur le quai sur sortir 6 palettes.
    Dernière livraison à Rantigny chez un transporteur, pas de RDV. J'y arrive à 13h30 et on refuse de me décharger car il manque un document de douane. Vendredi lorsque j'ai chargé, on m'a confirmé plusieurs fois que j'avais tout... et me voici planté. J'appelle directement de donneur d'ordre et rien ne se passe parce que c'est la pause. Je suis manifestement le seul crétin à me faire du souci en permanence... autant en avoir rien à foutre et prendre moi-même ma pause. Je rappelle après 14h, personne n'a transmis mon problème comme on me l'avait gentiment suggéré... Mais je finis par m'en sortir et par tomber sur la bonne personne qui "s'excuse vraiment d'avoir oublié de me donner les papiers vendredi"... bon... ça va.

    14h30, vide à Rantigny. Stéphane m'envoie un chargement à Moissy-Cramayel, avec possibilité de charger dans la nuit, vu qu'il s'agit de La Poste. Je n'ai plus qu'à trouver un bon coin pour me mettre en coupure. Et je ne trouve pas avant d'avoir passé 9h de volant... alors je continue, et finis sur un parking de la N36 avec 9h50. 16h25, fin de la journée.