FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2014 Partager sur Facebook
  • Photos
  • galère à la salle de sport
    Tps Guldner
    Carling
  • Mardi 28 Octobre 2014
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    J'ai bien dormi. Je me suis fait réveiller à 7h par un mec de l'entretien qui soufflait les feuilles mortes autour du camion. Peut-être est-ce d'ailleurs fait exprès, comme pour me dire que je n'ai rien à foutre là, sur le parking de chez gemo. Qu'importe, il fallait que je me lève.

    8h30. Mon principal souci ce matin est de trouver un endroit stratégique pour décrocher la remorque. En effet, ce mec qui m'emmerde volontairement (ou pas) avec sa souffleuse pourrait par exemple garer sa bagnole volontairement (ou pas) devant la flèche. On n'est pas à une débilité près. Je repère une sorte d'impasse entre Mégasport et Générale d'optique, un endroit où personne n'est sensé se garer. Je m'y engage en marche arrière et je décroche.
    J'ai 5 palettes de dalles à livrer dans une salle de sport, au hayon. Je me présente à 9h, comme convenu hier au téléphone. Derrière la vitrine ça transpire en levant de la fonte, en faisant des tractions, avec des miroirs partout pour refléter tous les gros biceps et contenter autant de d'abnégation narcissique.
    Aucun gérant n'est ici, aucun ouvrier non plus, seulement des sportifs du mardi matin. D'ailleurs n'ont-ils pas autre chose à foutre ces gens un mardi à 9h15 ? N'ont-ils pas un boulot ? Je me pose trop de questions... 9h30 arrive et j'appelle le mec d'hier.
    "La personne arrive dans 2 minutes". Voici ce qu'il me répond. La personne en question arrive un quart d'heure plus tard, il est donc 9h45 (contre 9h prévu), et il s'agit simplement de la gérante, une petite bonne femme, alors que j'attendais une équipe d'ouvriers bien costauds pour m'aider.
    Le fait est que chacune des cinq palettes pèse plus d'une tonne, et la petite bonne femme - très gentille au demeurant -, me demande si je peux les amener dans la salle du fond. 
    Ici commence l'épreuve herculéenne du jour. 5 palettes, seulement 5 fichues palettes... pour 1h30 de travail. Je me retrouve à faire plus de muscu que tous ces bodybuilders gonflés à l'hélium. Et le pire c'est que personne ne viendrait m'aider spontanément : à croire qu'ils préfèrent se conforter dans leurs exercices inutiles plutôt que d'utiliser concrètement leur bras... j'imagine que ces gens sont aussi accros à la masturbation.
    Sur le parquet glissant je parviens à pousser ma palette à la vitesse incroyable de 1m/h, en passant devant tout le monde et sans que personne n'ait la présence d'esprit de venir pousser avec moi.
    On vient m'aider uniquement pour passer le seuil de porte : une marche de quelques centimètres qui devient une montagne à franchir et que je ne peux affronter seul.

    Reste que la gérante est très gentille, elle m'offre le café pour me remercier. Je ne sens plus mes bras et j'ai transpiré comme un porc. Une journée qui commence en fanfare.

    Vide, je retourne chercher ma remorque et pars à Creutzwald. J'arrive à 12h15, pile pour la pause. Je suis chez Tps Guldner : beaux ensembles, belle flotte, beau dépôt... et un peu comme à la salle de sport ce matin je me demande - en voyant plus de 20 camions dans la cour -, je me demande tout simplement ce qu'ils foutent là.  N'ont-ils pas de la route à faire un mardi midi ? Je me pose trop de questions... peut-être que leurs conducteurs sont à la salle de sport.

    Je charge à 13h.
    13h45 je décolle. RDV à Meyzieu demain 6h. J'ai une marge très confortable d'un quart d'heure pour descendre.

    A4, A31, A39, pause douche à la BP d'Auxonne, douche froide mais gratuite et propre - c'est toujours ça. Je roule jusqu'à Montluel car je ne suis pas sûr de trouver un endroit génial dans la zone de Meyzieu pour passer la nuit.