Carnet de bord de Décembre 2020 | Partager sur Facebook |
Après mes habituels café-douche je démarre bien trop tôt, 6h05 mais faut que je passe Toulouse avant le bordel. Je passe la rocade sur les coups de 7h, malgré le pseudo confinement c'est la limite.
Un peu après 8h je suis de l'autre côté de St Gaudens chez des gens charmants. Le gars est inquiet pour les tuyaux de sa fosse sceptique, je fais un grand tour sur le terrain, on va éviter de tout bousiller.
Après je vais à Tournay, pour les gens de la langue d'oïl ça se prononce Tournaille. Je livre chez des retraités qui ont des chevaux, deux trois poules, deux vaches, ça me fait penser à Marie-Antoinette qui jouait à la fermière en mettant des petits nœuds à ses moutons. La différence c'est qu'ici ce n'est pas avec l'argent du contribuable.
Normalement j'ai fini la matinée, au vu de l'adresse j'avais pris du temps. J'appelle le client suivant à Pouyastruc, il veut bien que je vienne maintenant. Go !
A 11h et demi je suis garé devant la maison, livraison facile, à midi et demi j'ai fini le rendez-vous 13-15h.
Je me prends un bout de pain que je vais manger avec une soupe sur l'autoroute de Bayonne.
Sur les coups de 14h je suis au-dessus d'Orthez. Le bled s'appelle Lanneplaà. Plaà en patois béarnais ça doit vouloir dire forte montée. Le pays est interdit aux 13t, donc voilà... La route grimpe sec, à 200m de chez le client j'avais repéré sur Maps un carrefour en triangle, niveau circulation c'est un peu plus calme que le triangle de Rocquencourt, tant mieux je peux faire mon demi-tour tranquille. Je dépose une grosse rénovation-margelles en échange d'un chèque.
Pour aujourd'hui je n'ai plus qu'une petite rénovation à Soustons, demain avant d'aller en Espagne j'ai deux autres rénos dont une mal placée. J'ai vachement d'avance, je tente le coup. La cliente rigolarde a un fort accent basque, elle veut bien que je vienne maintenant. Comme souvent au Pays Basque l'adresse c'est : Maison Etxega...bide...garay...berri. Un nom avec 52 lettres mais qui ne figure nulle part. Elle m'explique tout bien et une demi-heure après je suis chez elle. Je dépose la palette sous un hangar, facile.
Je finis les livraisons du jour à Soustons-Plage sous des trombes d'eau. Je coince mon carnet et l'enveloppe client entre deux cartons, c'est déjà trempé. Purée heureusement qu'il n'a pas fait ce temps toute la journée. Malgré le blouson trempé je suis bien content de cette journée. Pour fêter ça je vais me taper la cloche à Cauneille, je l'ai mérité. La patronne exige qu'on ait avec nous une carte pro, genre FIMO ou autre c'est obligatoire, elle a peur de se prendre une fermeture administrative en cas de contrôle. Elle a raison, « en même temps »les crétins qui nous dirigent en sont bien capables.