FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2014 Partager sur Facebook
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  • le secret de Casino pour ne pas que les palettes s'écrasent
  • Jeudi 2 Janvier 2014
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    Après avoir fêté la naissance du petit Jésus et une année nouvelle qui ne s’annonce pas meilleure que la précédente, faut retourner au boulot. L’industrie étant encore en sommeil, il n’y a que la bouffe qui marche, donc je fais un Casino histoire de reprendre le rythme. Je décolle de la maison mollement à 7h30, j’accroche ma caravane et je vais au dépôt pour faire coucou et mettre un peu de gasoil. A 9h je suis à Planoise, miracle c’est prêt, j’entre de suite. Ils sont malades ? C’est la nouvelle année, ils ont pris la résolution de charger les camions à l’heure ? Comme d’hab’ j’ai le liquide et l’épicerie, donc deux quais mais ça va plutôt bien, à 11h je m’en vais.

    Ah oui j’ai oublié de le dire, mais pour ne pas changer je monte en région parisienne. Ils sont je ne sais combien de millions d’habitants, faut bien les ravitailler. Ouais, je vois tout de suite les anti-parisiens qui disent : « mais y a qu’à les laisser crever, c’est tous des supporters du PSG. » Moi je dis non, c’est déjà pas bien marrant d’habiter là, si en plus les franciliens ne peuvent pas manger à leur faim. Après pour l’histoire du PSG, pfouu, c’est déjà une souffrance terrible d’aimer le foot, je ne vais pas les accabler plus que ça.

    J’ai coupé un quart d’heure le temps de faire les papiers et de passer mon câble TIR, je ne coupe donc qu’une demi-heure à la station à Troyes. J’écoute Jean Lebrun mais il m’énerve, il parle de trucs annexes à l’histoire. Chez Franck Ferrand pareil, aujourd’hui c’est sur Cocteau et Jean Marais. Je n’ai rien contre les homos du show-business, mais il y a des pans entiers de l’histoire politique et militaire que j’ignore, j’ai l’impression de louper quelque chose quoi. Bref, tout ça m’amène gentiment à Alfortville sur les coups de 16h30. Je suis chargé pour deux magasins de Paris intramuros, mais ça se vide chez Perrenot qui relivre en porteurs. Je fais une fois la rue, pas de dépôt Jacky. Merde. Au bout je ne peux pas faire demi-tour, il y a des bagnoles, me vlà’ parti dans un bled, Choisy le Roi il me semble… Je trouve un rond-point mais loin, je reviens sur mes pas… Je roule doucement en me disant que j’ai mal vu. Mon cul Paul, pas de Jacky. C’est quoi cte’ embrouille ? Je m’arrête pour demander chez Mory, et miracle, c’est là. Les Perrenot squattent des quais derrière le bâtiment, si tu ne le sais pas… ! C’est sûr JP, c’est un petit transporteur qui n’a pas les moyens de s’offrir une pancarte à son nom. C’est un peu long à vider, ils transvasent directement dans les petits camions, faut le temps de les mettre à quai m’enfin je ne suis pas pressé je ne recharge qu’à 20h.

    La sortie de Paris par l’A4 est bien un peu chargée mais rien de méchant, juste les connards qui font freiner tout le monde en remontant la file par la droite pour s’insérer à la dernière seconde, l’incivisme classique. Ensuite sur l’A104 ça roule jusqu’à Mitry Mory, du coup je me présente à Crépy en Valois à 19h50. Et là, remiracle, j’entre de suite. Le dernier coup je n’avais même pas chargé le jour même. Là, incroyable, à 20h50 je sors avec mes 33 palettes dans la cabane ! Sans convictions je vais voir au resto au bout de la zone, mais c’est bien sûr fermé. Je reste donc sur le parking avec mes congénères routiers. Bouffer au camion le soir, tout ce que je déteste. J’espère que je m’en remettrai…