FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2014 Partager sur Facebook
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  • Il te surveille...
    le rêve !!!
  • Lundi 3 Février 2014
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    A minuit le chat a fait du bruit, cinq minutes plus tard il est 2h45, allez, lève ton cul, le réveil devait sonner  à 3h. A 4h je suis au dépôt, je range mes affaires en faisant chauffer les poneys. A cette heure-ci faut reconnaître que les traversées de Besançon et Lons sont tranquilles. A Lyon ce n’est pas la même chanson. Pour éviter le brun je fais le crochet par Satolas, ça rallonge un chouill’, en plus il y a un péage sur le petit bout de réseau AREA, mais par là ça roule. A l’aire de Communay je m’offre une petite sieste et un petit déj’, tout ça en 46 minutes. Ce qui est bien avec 27t de papier dans la semi c’est qu’on a le temps d’admirer le paysage dans les côtes après Firminy.

    A 11h moins le quart je suis au Puy en Velay. Il faut vider avant midi, je suis largement bon. Un type assez désagréable me fait garer, bien. Je lui file les papiers, il me dit : « c’est à vider vendredi, appelez votre patron. » Il pensait peut-être que j’allais m’énerver, je lui dis : « Il y a un Décathlon par là ? Je vais m’acheter une paire de pompes, je vais faire un peu de randonnée, le coin est joli et je suis payé, j’ai tout mon temps. »Il tourne les talons et retourne dans son burlingue. J’appelle l’exploitation, c’est pas le tout de faire le malin mais faudrait que je vide quand même. Une bonne demi- heure plus tard il vient au camion : « vous vous mettrez en place après le Multi Transports. » J’adore ces moments où le con de service doit s’écraser. La seule contrainte c’est qu’il faut ouvrir le toit, le Fen a un mât assez haut. Avec une semi récente c’est du gâteau. A midi moins dix j’ai fini, arrive un vosgien de chez Aubry. Il n’a qu’une bobine à vider, eh bien l’autre lui a dit : 14h. La mauvaise volonté n’a pas de limites.

    Moi je redescends à Lyon. Dans une descente je vois un radar, je passe bien sagement devant à 80 et je vois dans mon rétro que la lucarne brille…gnin ? 2 ou 300m plus loin il y a un panneau : 70 rappel. Bon ben je pense que j’ai gagné 45€. C’est un par mois en ce moment.  A 14h30 je suis à Genas chez un petit transporteur que je ne connaissais pas, je charge complet pour Vesoul. C’est mon point de chute ces temps-ci. Faut dire que Peugeot, ça draine du camion.

    A 17h Gérald m’appelle, par le plus grand hasard on est tous les deux à St Etienne du Bois. Je coupe à Villemotier, j’ai 8h56 de volant, nickel. On boit un café et Gégé file, il a les heures pour rentrer chez lui, moi je me fais une 11h, au poil.

     

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  • le grand nord?
    le Québec? Non le Haut-Jura
  • Mardi 4 Février 2014
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    Je n’aime pas trop manger à Villemotier, je trouve que la qualité des repas a baissé. Mais rien que pour le petit déj’… les croissants et toute la viennoiserie cuite au feu de bois, une tuerie de la mort qui tue. La douche est à côté du fournil, tu peux te dessaper sans avoir froid !

    Pour éviter le binz à l’entrée de Besançon je passe par Dôle, Gy. A Pesmes la déviation est ouverte, ça fait bizarre de ne plus se croiser entre les murs des baraques. A8h et demi je suis à Vesoul, pile poil au rendez-vous. Quand je suis vide je fonce à Rioz pour charger une palette. Oui une. En express pour vider dans la foulée à Besançon. Le voyage du siècle. Je remercie Pauline pour ce voyage exotique et elle me donne la suite : je vais chez Tillet charger des bobines pour le 39. Ça continue dans l’exotisme. J’ai deux camions devant moi, ça me laisse le temps de manger mon bout de pain.

    J’ai presque 29t dans la cabane, c’est bon pour monter à St Claude. La côte après Salins les Bains me semble bien longue, je ne regarde pas la conso, je vais pleurer. A 16h je vide 10t dans la capitale de la pipe… Oh je vous vois venir avec les blagues vaseuses, non !  Le téléphone marche mal, je demande à mon exploitante d’appeler le client suivant pour qu’il m’attende. Pour argumenter Pauline m’annonce avec le chariot embarqué, je peux me vider seul au cas où… L’usine ferme à 4h et demi, je me pointe à 5h et quart. Un gars m’ouvre la porte, on discute un brin. Je lui explique que je n’ai pas mon chariot, je ne suis pas en piscines cette semaine mais que je peux me vider avec le leur. Bien obligé de me débrouiller seul, le gars me dit qu’il n’y connait rien…il est comptable ! Il a dû tomber sous le charme de la voix de la fille pour accepter de vider quand la réception est fermée.  Du coup il ne me reste que Lons le Saunier à vider demain, ça m’a bien avancé cette affaire. Par une impressionnante route de chèvres je redescends dans la civilisation vers Cuiseaux, fin de journée au Miroir. Tout bien.

     

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  • une petite nouvelle
    un collègue de Bata
  • Mercredi 5 Février 2014
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    A 7h pétantes, tout fier, je suis devant la grille du client. On m’a dit que ça ouvrait à 7h, visiblement non, c’est tout fermé, merde. Un type se pointe à 8h, il met la cote, allume son PC, met un blouson fluo, des gants, même pour affronter le grand nord Nicolas Vanier se prépare moins ! Et il mesure chaque bobine et il pointe le BL, vas-y prends ton temps je n’ai que ça à faire. Je finis par être vide et je prends la direction du dépôt, je dois récupérer mon chariot. J’y suis à 10h, j’embarque le tagazou et je fonce à Montbéliard, il faut charger avant midi. Entre Baume et l’Isle je croise le Greg 90 dans un magnifique newFH Hemmerlin. Il est content le jeune, c’est son premier camion neuf. Il me fait l’inventaire : carénages, retarder, grande sellette, clim… Non je me trompe, il n’est pas content, il est super content. Je le laisse parler tout seul, je raccroche discrètement…

    A 11h et quelques j’arrive sur le chantier et bien sûr il se met à pleuvoir. Une heure plus tard c’est chargé. Granges la Ville a le bon goût de se trouver entre Montbé’ et Vesoul, je passe à la maison pour casser la croûte vite fait. Je vide à Vesoul et retour au dépôt. Je dépose mon chariot et je charge un petit lot de 4 palettes. Je vais compléter aux bobines. C’est plutôt le contraire d’ailleurs, le complément ce sont les 4 palettes… Pas de bol, j’ai deux camions devant moi et entre deux le cariste part en pause. Je ne vais ressortir de là qu’à 18h30. Merde.

    L’avantage de partir si tard c’est que la traversée de Dijon est dégagée, trop bien quoi ! J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, ça n’ira pas. A cause de l’autre clampin ce matin j’ai démarré une heure trop tôt, du coup je n’ai plus d’amplitude. Tant pis je coupe sur l’autoroute. Oui vous avez bien lu. Comme quoi ça arrive même aux meilleurs… J’ai suffisamment honte , ne le répétez à personne. 

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  • parc Fruehauf
    l'immat' qui tue !
  • Jeudi 6 Février 2014
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    9h01 de coupure, venga. A 7h et demi je suis au Ste Nitasse à Auxerre pour déjeuner et me doucher. Après ça je peux affronter sereinement les aléas du métier. Les aléas pour ne pas dire les emmerdes commencent juste après. Il y a des camions au large à Monéteau, je demande au cariste ce qu’il en pense ; il n’en pense pas grand-chose… Allez je prends le risque, je me casse. Mon petit lot de 4 palettes se vide à 3km, j’espère que comme il est devant la ferraille ça ne se vide pas à quai, sinon je vais avoir l’air con. Verdict : ça se vide en latéral, ouf. Sauf que j’ai deux camions devant moi, faut attendre. Putain je suis maudit. A 10h je me sauve de là, je retourne à Monéteau…et ce qui devait arriver, arriva. Un camion est arrivé entre-temps… Putain je suis encore maudit. Il est 11h et j’ai encore 26t dans la caravane. Finalement non, le Cassier en question est arrivé avant moi mais je ne l’avais pas vu à l’intérieur. Du coup j’ai bien fait de m’en aller faire l’autre avant. Purée, on ne sait jamais comment faire. C’est quoi l’astuce pour ne pas se faire chier dans ce métier ? A midi je me casse.

    Inutile de préciser qu’avec tout ça j’ai bouffé sur les couilles à Taupin, à 13h50, soyons précis,  je suis chez un revendeur de bois à Semoy. Je suis déjà venu ici il y a peu, il faut se mettre au milieu de la cour et ouvrir les deux côtés. On charge quatre mètres de plancher de plancher…ah ah ! J’en sais rien si c’est du plancher, c’est pour la blague. Je charge du bois quoi ! En un quart d’heure c’est fait. Je fonce dans un stockage à côté du centre routier d’Orléans. J’ai rendez-vous à 14h. Je me pointe à presque 14h30 mais comme il y a toujours du monde au guichet dans ces machins-là, mon retard passe inaperçu. A 16h je me casse, chargé jusqu’aux portes.

    Rapide calcul de mes heures, je dois pouvoir descendre au moins à Avallon. Contrairement à hier, c’est le contraire, je peux aller bien plus loin. Je termine mes heures à Dijon, hier soir j’ai fait un effort, ce soir : mon cul Paul, je vais boire du bon vin. Avec modération, tu penses bien.

     

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  • le Haut Doubs en hiver
  • Vendredi 7 Février 2014
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    A 6h pétantes je suis comme un gland devant le bistro fermé avec mes claquettes de douche dans un sac Fnac. Un cornet de la Fnac ça fait classe non ? Virginie se pointe avec les cheveux en bataille, visiblement elle a eu une panne de réveil. Pas grave, on pardonne aux jolies filles, aux autres aussi d’ailleurs… Pendant qu’elle démarre tout le bazar je jette un œil au journal du coin. On reparle de l’accident de l’A39. Il y a un communiqué qui indique que c’est bien l’ancien patron de la concession Porsche qui est mort. Il a cédé l’affaire à un type qui a le même nom mais avec un prénom plus jeune et que le groupe Machin continuera à servir ces clients avec passion. Ah ben nous vlà’ rassurés, mais je ne vois aucun mot de sympathie pour les défunts ou les familles… Business as usual.

    A 9h moins le quart je suis au Carrouf’ de Besançon Valentin, personne devant moi, on me prend de suite. Ensuite je descends au deuxième à Chalezeule, pas un chat non plus, avant 10h je suis vide. Enfin vide, il me reste le bois. Pauline m’envoie un message pour le rechargement, ça me semble bien compliqué cette histoire. Je change mon fusil d’épaule, je monte à Valdahon en premier.  J’y suis vers 11h, là non plus personne dans la cour. J’ouvre un côté et dans le quart d’heure, je me sauve. C’est là que tout s’est joué et que j’ai pris la bonne décision… Comment ça je me la raconte ? Comment ça ma phrase est grandiloquente ? Je recharge 3m de chaudronnerie en express dans un petit patelin sur le plateau, j’y suis à midi moins le quart. La secrétaire me fait les papiers, le cariste charge vite fait, à midi c’est emballé. J’ai ce lot aux portes mais comme il me reste un lot de bois à l’avant je peux redescendre du Haut-Doubs sans trop me chier dessus. A 14h je pose le bois chez un marchand de matériaux à Marnay puis je rentre à Besançon. Ici c’est plat, en y mollo dans les ronds-points, ça le fait pour rouler avec le poids au cul. Petit passage à l’atelier pour faire reprendre le toit de ma semi, j’ai une petite fuite depuis la réparation de l’autre jour. Je passe dans les rouleaux, et d’une pour laver et de deux pour voir si ça coule, c’est non, c’est bien.

    Je monte chez Tillet charger pour lundi. Il y a deux collègues devant moi mais des rapides, tout bon. Je rentre au dépôt, j’embarque le chariot, un peu de gasoil et retour maison. A 19h je décroche au bled, tiens, je ne suis pas rentré pour l’heure du goûter !  

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  • Lundi 10 Février 2014
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    Je décolle à 6h30, j’aurais voulu démarrer un peu plus tôt, tant pis. J’hésite. Autrefois, au siècle dernier, quand j’allais à Corre dans le 70 avec du fuel  je passais par Luxeuil. Je monte par Vesoul, Jussey, Lamarche. Que des routes de chèvres ! Ici c’est la frontière entre la Haute-Saône, la Haute-Marne et les Vosges. Ce n’est qu’à 100 bornes de chez moi, mais il y a presque deux heures de route. Le coin est ravitaillé par les corbeaux, les autochtones sont vêtus de peau de bêtes, pas sûr qu’ils connaissent l’électricité. L’exploitation m’avait briffé à mort : c’est urgent, sois bien chez le client à 8h. Je me pointe à 8h et quart, dans une petite usine dans un petit bled au Sud de Contrexéville. J’explique au cariste que j’ai un peu de retard mais les routes sont vraiment mauvaises, on n’avance pas ! « -Boh t’inquiète pas, on a du boulot bien plus urgent, on n’y touchera pas cette semaine. » La phrase qui tue !

    Je reprends la route en sens inverse avec 2t de moins. Ça ne se sent pas beaucoup. A 11h30 je suis à Pont de Roide pour vider ma ferraille. 4h23 de volant, au poil. Le cariste n’est pas doué, ça me laisse le temps de finir ma demi-heure de coupure restante. Allégé de 26t je fais le tour de la cour et j’agresse un bout de pain qui ne m’avait rien fait.

    13h30 ric rac je suis chez Waterair. Fabrice a déjà sorti mon caillon. Comme d’hab’ le camion qui fait le sud-ouest en rechargeant à Damazan doit prendre en plus toutes les conneries qui traînent : des cadres, des supports, quelques colis. Cette semaine c’est pour moi. On charge, on va boire le café et je laisse la place à Sylvain qui arrive juste à ce moment-là. Comme si on l’avait fait exprès.  Quand j’ai fait mon programme il y a quinze jours je n’ai pas prévu que je devrais monter à Contrex, du coup je suis un peu dans la misère. J’ai 5h et demi de volant, faut que je sois dans le 19 à 8h demain, ça va être chaud. Je me pose au Tom Bar à Digoin avec presque 10h de volant, ça suffit pour un lundi.

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  • Meymac 19
    la Corrèze en hiver
    Bon, faut fermer le robinet les gars !
  • Mardi 11 Février 2014
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    Le bistrot ouvre à 5h, le boulanger a déposé le panier de croissants, je fonce sous la douche. A 8h et demi je suis dans un hameau de Meymac en Haute Corrèze. D’entrée la dame de dit : ma voiture est dans le passage mais elle est en panne. En venant j’ai jeté un œil sur l’enveloppe client, profession de monsieur : garagiste. Ce sont les cordonniers les plus mal chaussés, c’est bien connu. Cela dit, on n’a pas idée de rouler en Laguna aussi ! Je prends soin de ne pas couper 45 minutes et je file direction Bordeaux. Je finis les trente restantes vers Brive. Je m’enfile un casse-dalle en vitesse et un café à l’aire des Palombières.

    A 16h je suis à la pointe de Grave tout en haut du Médoc. Depuis la rocade de Bordeaux c’est interminable de monter ici. Je me gare. Non. Je ne me gare pas, je m’arrête sur la route. La route est tellement étroite c’est impossible de vider en latéral. Je connais la procédure : descendre le chariot dans l’allée du client et déplacer le camion autant de fois que nécessaire. Sauf que ça ne m’arrange pas, j’aurais voulu couper 30. Le temps de fermer et de contrôler j’y arrive quand même. Il est 17h et j’ai fini, ça a bien marché mon histoire. Je regarde mon programme, la piscine suivante est pour demain matin à 30km en redescendant sur Bordeaux : impératif, pas le mardi. J’appelle quand même. J’explique l’affaire au client qui me dit de venir maintenant, finalement ça l’arrange. Quand on fait les programmes on se torture le cerveau pour respecter les impératifs de livraisons… Une demi-heure plus tard je lui pose sa piscine dans le garage, tout bien.

    A 19h30 je suis au routier sous le pont d’Aquitaine avec encore dix heures de volant pile poil. Comme toujours la téloche est allumée sur les infos de la une. On parle du rapport de la cour des comptes, un pavé de mille huit cents pages si je me souviens bien. Eh bien à TF1 ils en retiennent quoi ? La gratuité des billets pour les agents SNCF. A TF1 ils n’ont rien trouvé de notablement plus scandaleux. Une fois qu’on aura régler cet énorme problème la France ne sera plus en crise. Nous vlà sauvés !

     

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  • dommage pour la casquette
  • Mercredi 12 Février 2014
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     6h je vais à pied au centre routier pour prendre la formule mug-tartine et me laver le fion. On est mercredi, ça roule un peu mieux sur la rocade, juste un petit arrêt au niveau du Taillan…histoire de rendre hommage au Médoc j’imagine. Faut reconnaître, depuis que l’A10 est en autoroute à 3 voies ça roule bien mieux. Ça fait chier de payer, mais on roule, on peut doubler, l’interminable procession de camions à la queue leuleu est enfin terminée.

    Petite pause à Castets pour un café et un peu de gasoil dans la mécanique, à 10h je suis à Tarnos. C’est tout interdit aux poids-lourds bien sûr, normal quoi. C’est un pote du client qui vient réceptionner la piscine, j’aime bien ça va plus vite. Je me fais un peu iéch pour repartir mais rien de méchant. A midi je mange un morceau avant Pau en regardant la ligne bleue des Vosges…avec la neige sur les sommets c’est joli. J’ai le temps,  je m’offre un petit pèlerinage sur la nationale par Montréjeau, comme quand il n’y avait pas l’autoroute. A 16h30 je suis à Colomiers, à deux rues d’où je suis venu le dernier coup. En me voyant le client, un homme d’un certain âge, me dit : mais on se connait ! Pfouu oui sa tête me dit quelque chose mais c’est impossible qu’on se connaisse. Pourtant j’ai un doute… Je l’interroge, mais non c’est sa première piscine. Bref. Je le livre, le commercial était dans le coin il passe faire un petit coucou à ses clients. Pendant qu’ils discutent je refais le colisage de ma dernière piscine de demain. Vu le coin, je ne voudrais faire qu’un voyage, mais quand je vois le bled à l’Ouest de Cahors sur l’atlas Michelin, je me fais des cheveux blancs… Mouais c’est déjà fait.

    Je n’ai toujours pas de coupure de 11h correcte, ce soir c’est interdit de merder, je coupe à Caussade. En plus je retrouve un mec de chez Quivogne (le matériel agricole made in Haute-Saône) que je connais à force qu’on traîne nos guêtres dans le sud-ouest. Tout bien.

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  • Jeudi 13 Février 2014
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    Le jour se lève sur le joli pays de Cahors au fur et à mesure que j’avance vers chez le client. Je me surprends à chercher des endroits possibles pour faire demi-tour. Du calme je suis encore à 30 bornes. Je me vois bien reculer sur 30 bornes, tiens ! A 10km du but je dois prendre une départementale encore plus étroite, le stress monte d’un cran. Je vois que je suis sur un plateau, va bien falloir descendre à un moment ou à un autre. Ça descend sec au bout  mais ça va encore. Je passe un bled assez étroit entre quelques maisons et j’arrive au dernier village avant le lieu-dit. Je me gare devant l’église et je vais me renseigner. Deux mamans à l’arrêt de bus scolaire en voyant le camion me conseillent de ne pas aller plus loin… Je vois un type avec une pelleteuse, je suis garé à côté de ce que j’imagine être sa remorque, je vais le voir. Il me dit : «  vous voyez de l’autre côté de la vallée ? La pelle qui travaille, c’est mon patron qui fait le trou de la piscine.  Vous suivez la crête puis vous descendez, au fond la route à gauche, vous remontez jusqu’au bout de la route, c’est la seule maison… » Putain ça fait entre deux et trois bornes ! Pas le choix, faut que j’y aille en une seule fois. Je scotche les colis, en sortant les rallonges de fourches au max j’arrive à tout prendre. Ça me bouche un peu la vue mais en roulant doucement ça le fait. Finalement j’ai bien fait d’abandonner le camion dans le bled, si j’avais suivi les indications du commercial je serais dans une belle merde. Avec l’habitude…

    Retour au camion, je fonce direction Damazan pour recharger. En passant dans les rues de Villeneuve sur Lot je cherche Cahuzac, histoire qu’il me refile le pognon que je lui ai prêté... Il tombe des seaux d’eau, avec le vent c’est infernal. Arrivé chez Waterair il y a une jolie éclaircie, on en profite pour charger en vitesse. Courte l’éclaircie, j’ai à peine le temps de refermer que ça redrache de plus belle.

    La remontée est sportive. Demain on a la réunion annuelle chez Waterair, il faudrait que je sois à Devecey de bonne heure et qu’on saute dans la bagnole. Bien sûr quand on voudrait que ça roule, tous les casses-couilles de la Terre se donnent le mot et viennent précisément sur cette route. Pas mécontent d’arriver à Limoges pour choper enfin de la quatre voies. Il est 19h10, je trouve une petite place au centre routier de Moulins, j’ai 8h50 de volant, ça ira comme ça.

     

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  • Vendredi 14 Février 2014
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    Réveil 4h, ça pique un peu les yeux, quand les 9h réglementaires sont passées…va sur la grande route, petit camion. L’avantage à cette heure sur la RCEA c’est que les peignes-cul qui se traînent à 80 dorment encore. A Beauchemin je me pose en vitesse pour mes café-douche habituels, je prends un peu l’autoroute avant Besac, histoire d’éviter le binz du matin à l’entrée de la ville natale de Victor Hugo. «  Ce siècle avait deux ans, …déjà Napoléon perçait sous Bonaparte… » Ouais c’est bien beau, mais Hugo il est à la ramasse, il ne parle nulle part des bouchons à Planoise…alors que moi, hein !

    Au dépôt, le boss, Gérald et moi on saute dans sa caisse direction Seppois. Le pauvre, si on peut dire, il vient de récupérer son permis après 3mois de suspension. Il est bien calmé, régulateur à 135, on se fait cramer par tout le monde. C’est bien la peine de rouler en Q5… Chez Waterair comme d’hab’ c’est la classe, café biscuits à notre arrivée puis réunion. La cheftaine nous débriefe l’année écoulée avec une chiée de statistiques. La seule à retenir c’est la satisfaction client : 98% et des poussières… On est trop forts. Après ça comme tous les ans on est invité dans un resto des environs, la classe je vous dis.

    Bon c’est pas le tout de se la raconter : c’est nous con n’est les meilleurs, mais faut retourner au taf. Avec Gérald on transvase mon Damazan dans sa semi puisqu’il charge en piscines lundi, puis je vais aux bobines pour moi. Pas un chat chez Tillet, j’entre de suite. Retour au dépôt, je complète avec des longueurs, on se fait un peu chier pour que tout rentre mais rien d’exceptionnel.

    Un peu de gasoil dans le Cubo Kompressor et je me rentre à la maison pour 19h. Oui on est d’accord, pour moi ça fait un peu tard… Bon weekend à tous. Le ciel vous tienne en joie.

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  • Patton, c'est ici qu'on les fabrique ?
    au soleil
  • Lundi 17 Février 2014
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    Réveil 2h30, ouille ! A 4h je suis au dépôt. On est trois à partir en même temps, la fête bat son plein. Je fais chauffer le bouzin pendant que je vais garer la caisse. Il me faut rouler en douceur, j’ai un fardeau impossible à sangler à cause des palettes. Premier arrêt chez Charly à Villemotier  pour un café et un pain aux raisins histoire de me réveiller, je finis mes 30 restantes avant Grenoble. Je scrute chaque conteneur citerne à la recherche du régional de l’étape, mais penses-tu, Tophe 69 passe sa vie professionnelle sur la rocade de Grenoble…mais pas aujourd’hui ! Je me débarrasse de la longueur qui me souciait dans une grosse quincaillerie industrielle à Eybens. Le gars me dit : « pour les palettes tu te mets à quai c’est plus facile. » Euh non non, elles sont gerbées sur les bobines, ça ne va pas le faire… J’ouvre l’autre côté, il me vide sans râler, c’est rare. Ensuite je vide le reste des longueurs à Echirolles, espace Comboire. Depuis tant d’années que je roule, quand je passe sur l’autoroute je vois ce nom : Espace Comboire… Je m’attendais à un truc spécial, eh ben ma foi, grosse déception, c’est juste une zone à la con comme il y en a partout. Le réceptionnaire appelle ses collègues, j’ouvre juste mes portes, les gars dépotent les longueurs à la main, en cinq minutes c’est torché.

    Sans illusions vu l’heure, il est 11h35, je sonne à la porte d’un écrabouilleur de ferraille entre Rives et Bourgoin. Pas de soucis, on vide. Du coup à midi  j’ai tout vidé, je n’osais même pas l’imaginer. Ma première ramasse est au bord de l’autoroute du côté du Pont de Beauvoisin, je charge dans la zone où on voit le dépôt King Jouet chez Jeantin-Casset. Moi je charge au bout de la zone des conteneurs de pièces automobiles usagées destinées à être refaites à neuf pour échange standard, ça fait moins rêver les gamins. Ils ne reprennent qu’à 14h, ça me laisse le temps de manger un bout. Je suis tout seul, je me mets à quai aussitôt, ça roule. De là je descends à St Pierre de Chandieu. Tout le monde connait cette usine d’enduits et crépis. Si à 50 ans t’es pas allé chez Parex Lanko, t’as raté ta vie. Un mec à côté de moi attend depuis presque une heure, il me dit : « T’as le temps, t’es pas prêt d’être chargé. » J’ouvre les deux côtés, un cariste se pointe et me charge aussi sec. J’ai le triomphe modeste, je ne charge qu’un complément, qui est prêt en plus. Dans la demi-heure, je file. J’appelle la Kommandantur , j’ai un problème à la maison…on va voir. Petit calcul de mes heures, je vais finir la journée à Villemotier, nickel.

     

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  • Ornans 25
    elle claque ma caisse de fonction
  • Mardi 18 Février 2014
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    Réveil 5h, café, pain aux raisins, douche, pain pour la maison et en route. Je ne sais pas trop par où passer pour monter à Ornans, je prends Champagnole, Levier, la route est assez bonne par là. Je passe à Censeau, ah ils ont refait les vestiaires du stade de Rugby. Dans les années 80 après match, sur un terrain gelé, on se douchait avec une pissette presque froide, faut aimer.

    A 8h je suis chez le marchand de matériaux à l’entrée du pays. Il y a un Jeantet qui vide un complet de ciment et un autre qui ne vide que trois bricoles de menuiserie. Le mec semble habitué, il se fait vider entre deux. Du coup j’en fais autant. Le temps que le Jeantet tire les rideaux d’un côté à l’autre le cariste me vide. Finalement je ne serai resté qu’à peine une demi-heure ici.

    Pour la compréhension de la semaine il faut que je raconte un bout de ma vie privée. Dimanche soir le fauteuil roulant de mon gamin est resté bloqué en position allongée. J’ai bien essayé de trouver la panne mais mon cul Paul. Donc il est bloqué à la maison, il loupe la fac, oui la fonction Transat pour les TP et les cours ça le fait moyen. On n’a personne pour le garder aujourd’hui et demain, faut que je m’y colle. Je prends mardi mercredi, ma femme jeudi vendredi, ça devrait coller.  Mon boss est un garçon compréhensif, j’ai proposé de vider le Ornans pour éviter au camion de remonter là-haut et le Besac’ je le pose à quai. Ce qui me tue c’est que ce fauteuil est en fin de vie. Un neuf est en commande depuis bientôt deux ans. Il y a un montage financier compliqué entre la MDPH, Sécu, Caf, Carcept…etc… mais ces services sont tellement lents que les délais ont expiré, on vient d’apprendre qu’il faut tout recommencer ! Cerise sur le gâteau, on va payer une facture salée pour réparer le vieux alors qu’il va partir à la poubelle sous peu. Si j’étais sur le forum, j’utiliserais le smiley du bonhomme qui se tape la tête dans le mur.

     

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  • la ligne droite des stands
  • Jeudi 20 Février 2014
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    Réveil 2h, à 3h et demi je suis au dépôt. L’ensemble est chargé, attelé, plein fait, la classe. Je peux filer. La tournée est un peu tendue, je dois vider trois clients avant midi en Savoie Haute Savoie.  A Lons la côte à 13% me semble bien longue avec ce poids. Je comptais boire le café à Eloise, finalement ça me fait chier de sortir, roule. A 7h15 je suis à Cluses, ça ouvre à 8h, je peux faire ma coupure pile-poil.  Quand ils ouvrent la grille je vide deux bobines en vitesse. C’est bien mais je n’ai toujours pas déjeuné. Le centre routier est trop loin, tant pis je bois le café sur l’autoroute, beurk. 3€ pour une lavasse immonde, je sais pourquoi j’évite ces endroits.

    En passant à Montmélian je vide 3 palettes, tout seul à quai, en 2 minutes c’est fait. A 11h15 je suis au Super U d’Aigueblanche pour poser du terreau, impératif avant midi, je suis largement bon. Sauf que tout est fermé, le rideau de fer baissé, je sonne, rien. Je trouve un téléphone, une voix féminine me dit qu’elle arrive. Une blonde sculpturale m’ouvre la porte. Elle porte tel un étendard une grosse alliance brillante qui veut dire à l’homme intéressé : « passe ton chemin, l’ami. » Les employés qui passent la vouvoie avec respect, j’en conclus que ça doit être un personnage important de la boutique. Un coup de tire-pal, je récupère mes Europe et je vais voir ailleurs. Ailleurs c’est pas bien loin, Albertville. J’arrive donc à mon dernier client, un brico, c’est fermé jusqu’à 14h. Qu’à cela ne tienne je mange un morceau et je me jette dans la niche. La cabine est au soleil, le pied.

    A 2h moins le quart on tape à ma porte, le type me propose de vider de suite. Bah oui hein ! On se met sur le parking, j’ouvre les deux côtés, tout bon. A 16h je suis à Lyon pour déménager un chantier. La rue est étroite je me pose en merde, devant une école. Sauf que c’est l’heure des mamans…je vous laisse imaginer le bordel. Je fais au plus vite, j’essaie de laisser passer le max de bagnoles mais le lyonnais est comme tous les citadins…pressé et con. Jusqu’à ce qu’une femme vienne et nous menace d’appeler les flics. Putain la mentalité. Le chef de chantier voyant que ça tourne au vinaigre me dit qu’on arrête là. De toute façon il faudra refaire un camion… Je me casse de là, j’espère que le prochain ce ne sera pas moi, mais Gérald par exemple. Connaissant son calme…

    Pas trop de bouchon pour sortir de Lyon, le périph’ roule à peu près, je termine la journée à Pont d’Ain il me reste 7 min de conduite et 7 min d’amplitude, trop fort. Quand je me gare un collègue en fond mouvant habitué de ce troquet arrive, parfait. 

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  • la déviation de Pesmes 70
    idem
    j'ai peint l'intérieur de mes portes en rouge, ça fait joli ?
  • Vendredi 21 Février 2014
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    Je fais la grâce mat’ jusqu’à 5h, trop bien. Douche, café avec le collègue (et pas le contraire), en route. A 9h et quelques je suis à Vesoul, on vide, Pauline me donne une ramasse à Montbozon, comme d’hab’. Je coupe 45 et je rentre au dépôt pour 13h. Je vide ma ramasse et je transvase une piscine que Gérald ramène. Avec ce qu’il a plu il n’a pas pu monter jusqu’à la maison, le chemin serpentait au bord d’un ravin quand il a vu le Moffett partir en travers il s’est chié dessus et a lâché l’affaire…Petit joueur quoi ! Donc je mets sa piscine dans ma calèche, je fais le plein et je me rentre. 15h45 je suis au bled, un peu avant l’heure du goûter. 

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  • Es regnet
    Les fameux cadres
  • Lundi 24 Février 2014
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    Je suis en weekend depuis vendredi après-m’, il est 9h30 je vais peut-être y aller… A 10h30 je suis chez Waterair. Sylvain vient de finir, il me laisse la place. On vide la piscine que Gérald n’a pas pu livrer la semaine passée puis on charge. Fabrice se fout de ma gueule, je compte et recompte les mètres de plancher…avec un peu de chance en serrant bien je dois pouvoir ne pas utiliser de cadres pour gerber les piscines à l’avant. Les cadres c’est bien mais ensuite c’est chiant pour recharger du fret, ça prend de la place. Bon, je dois être honnête, je me suis bien planté en comptant, je dois « cadrer » et en plus je dois dépoter une palette pour que tout rentre.

    Je repasse par la maison pour manger avec mes nains. Une petite heure et je file. Il fait grand beau, mon camion est dégueu, ça vaut le coup de laver. Je passe donc par Valentin, il n’y a personne le gars me prend de suite. C’est beau, ça brille, pourvu que ça dure… Le lavage m’a fait un bout de coupure, je fais les 30 restantes à Digoin. Je termine la journée à Deux-Chaises, normal quoi ! 

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  • Encore propre
    Transports Gauthier
  • Mardi 25 Février 2014
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    Petit déj’, personne n’attend pour la douche je suis seul au monde. Du coup je me suis levé un bon quart d’heure trop tôt. Au fur et à mesure que j’avance le temps change, quelques gouttes au début puis de franches averses. Adieu mon camion tout propre. A 10h30 je suis dans un bled paumé dans le grand nord…de la Dordogne, non loin de la Charente et de la Haute-Vienne. Je dois reculer dans un chemin étroit selon le commercial. Et je vide comment ? Le client m’explique qu’à 2 ou 300m il y a un parking qui sert de stockage à l’équipement. Banco. En plus la pluie s’est calmée, j’ai de la place, parfait.

    Je m’enquille quelques bonnes routes de chèvres pour me retrouver vers Brantôme en début d’après -midi. Je dois poser une rénovation mais c’est un peu compliqué, la maison est en location. Je tombe sur le proprio puis sur le locataire. L’accès à la maison semble délicat, le chauffeur qui a livré la piscine neuve à l’époque c’était bien fait caguer parait-il. Du coup le proprio me donne rendez-vous sur le parking d’un resto. Je dois l’attendre près d’une heure, mais franchement je préfère attendre que de m’emmerder sur une route impossible. Il vient avec une fourgonnette, je lui balance les colis, je prends mon chèque et on en est quitte.

    Périgueux, Bergerac, je me pose sur mon parking habituel, allo Lionel. Il me reste un Gewurtz’ de chez Lichtlé à Ammerschwihr rescapé des fêtes de fin d’année, tout à fait honorable. Inutile de préciser avec modération, à trois sur une bouteille on n’allait pas s’étouffer… 

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  • Incroyable! Un rayon de soleil à Bordeaux !
  • Mercredi 26 Février 2014
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     Je mets en route à 8h direction Bordeaux. Je ne suis pas franchement pressé j’ai un impératif demain jeudi à Blanquefort. Tranquille je m’arrête boire le jus avant Libourne, faut ce qu’il faut… Je commence à Artigues près Bordeaux chez un garçon sensible. Le lotissement est large, la pluie a cessé, au poil. Il tombe une bonne averse quand j’ai fini, je m’en fous.

    En début d’après-m’ je suis à Ambarès, un peu dans le souci. La rue où je dois aller n’existe pas, ça doit être un lotissement neuf… J’essaie d’appeler le client mais ça tombe sur messagerie. Je ne trouve pas de plan de la ville. Bon, on va faire à l’ancienne, je m’arrête à une station- service. La dame de chez Total est charmante et serviable. Elle a un plan mais la rue n’y figure pas, en lisant les indications du commercial sur l’enveloppe client elle comprend. Les indications sont fausses, elle me met dans le droit chemin, cool. Je trouve facilement. La rue est étroite je vais me retourner à un rond-point plus loin pour revenir à ma main. Facile. Le client m’explique que la rue a changé de nom depuis qu’il y a des maisons et que tout le monde galère…j’avais remarqué. Sympa le gars m’offre un café quand on a fini. C’est la deuxième fois qu’il pleut quand j’ai terminé. Faut dire qu’il fait un sacré temps: perturbé, qu’ils disent à la météo. La dernière de la journée est à Pessac mais pas côté ville, côté campagne. Le lotissement est large, sauf la rue où je vais. Coup de bol un couple de petits vieux garés en merde dans un virage s’en vont quand j’arrive. Ça en devient presque trop facile. Le client est du genre chieur, je me méfie de ne rien accrocher. Il se lamente : oui, vous voyez le gars avec sa mini-pelle  a cassé des carreaux de dallage. Je lui fais quand même remarquer que sa cours à deux mille ans et que les dalles s’effritent d’elles- mêmes...  Je me remonte à Bordeaux Lac, je n’ai plus qu’à attendre jusqu’à demain 8h.

     

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  • Quartier pourri de la banlieue bordelaise
    Agen
  • Jeudi 27 Février 2014
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     Faut reconnaitre, c’est quand même pas mal le centre routier de Bordeaux, l’usine, mais pas mal. Je m’offre la formule « mug tartine » à 2€50 plus la douche, ça ne fait même pas un billet de 5. Depuis le CR je passe par la zone industrielle et je me retrouve à Blanquefort, sans avoir franchi d’interdiction poids-lourd. Un exploit. La rue des clients est sinueuse, ça se resserre au bout, finalement ça débouche sur une rue plus large, facile pour faire demi-tour. Les gens sont bien cool, ils ne râlent pas quand ils voient les dessins qu’ont faits mes pneus sur les pavés. Je me souviens à Toulon il y a quelques années un mec m’avait fait un sketch à ce sujet alors qu’avec un coup de Karcher les traces de gomme s’effacent facilement.

    On est jeudi, il est 9h, je suis enfin vide. J’ai mon retour depuis mardi, je vais à Agen. Pas pour des pruneaux, je fais un enlèvement client pour un de nos gros client à Besançon. Ça merde pas mal sur la rocade, ensuite je merde un peu pour trouver l’usine, du coup je me pointe à midi moins le quart …trop tard…14h. Merde ! L’agenais fait une grosse coupure à midi. Le type me laisse me mettre à quai, en attendant j’ai largement le temps de manger un morceau. A 2h ça bouge. Deux porteurs arrivent entre-temps, j’ai bien fait de venir avant midi. C’est un peu longuet l’histoire, un mec finit de filmer une de mes palettes…ce n’était pas la peine de venir plus tôt. A 15h je rembarque le Tagazou contre les portes et en avant.

    J’aime bien la route Agen Villeneuve sur Lot Bergerac, c’est vallonné mais bien goudronné on peut attaquer dans les grandes courbes, le pied. A Périgueux je me fais réveiller par Fabien, fdr’ien de Facebook. Il roule avec un Vico blanc de démo, je n’avais pas fait gaffe. A 20h30 je passe à St Vaury, d’habitude le parking est blindé à cette heure-là, aujourd’hui il n’y a qu’une quinzaine de camions. Bizarre. Du coup je change mon fusil d’épaule, ça ira comme ça. D’ici il me faut 6 h pour rentrer à la maison, no stress.

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  • Trop bien, je réserve !
  • Vendredi 28 Février 2014
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    Le nono ouvre le troquet à 5h. Je m’enfile un croissant industriel dégueulasse, un peu d’eau chaude savonneuse sur mon petit corps et va petit homme, va à l’aventure sur la rcea.  A Montluçon je prends l’interdiction par Cosne d’Allier. Par ici toutes les routes sont interdites pour nous obliger à engraisser Vinci, merde ! Je coupe 46’ à l’Agip de Montceau en compagnie d’un petit café et à midi je suis au dépôt. Je dépose mon chariot, cet après-m’ il y a contrôle technique des Moffett. Je descends à Chalezeule, ils reprennent à 13h30 j’ai le temps de manger un bout. A 1h et demi, quai numéro 1, en une demi-heure les 33 palettes sont dégagées, tout bien.  De là je remonte chez Tillet charger des bobines pour lundi. Deux camions dans la cour, j’attends un peu. A mon tour mon collègue Christophe me passe devant. Il vide de la matière au fond de l’allée, normal que je le laisse passer. La porte se referme automatiquement. Je recule, je m’arrête au ras de la porte quand je la vois se refermer. Sympa Christophe m’ouvre pour ne pas que je descende du camion, et c’est le drame…vrammm la porte dégringole… Putain, il n’y avait personne dessous ! Heureusement qu’elle n’a pas cassé quand je m’enfilais dessous, ça aurait été de ma faute…  Le mec de l’entretien ne pouvant rien faire, Christophe sort par une autre porte. Heureusement il a la petite semi courte, il peut slalomer dans l’usine. Moi je mets le cul de ma remorque dans une autre porte, le cariste approche les bobines, ça le fait. Et lundi, il fera jour.

    Retour au dépôt, je récupère mon trois pattes, fais le plein, vide la carte et je me rentre pour 18h30. Bon weekend à tous. Le ciel vous tienne en joie.