FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2014 Partager sur Facebook
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  • Lundi 3 Mars 2014
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    A 8h je suis à Fontaine chez mon emboutisseur habituel. Enfin chez…non, devant. Il y a un mec du 70, un con quoi, qui vide et qui recharge des conteneurs et un vosgien qui vide des bobines, palettes et fosse. Tout pour plaire. Le vosg’patte est bien sympa, on a le temps de discuter un bon bout, le temps que notre affaire se décante. Finalement je ne ressors de là qu’à presque 10h, allégé de 25t quand même. Cette zone industrielle est construite sur un ancien aérodrome américain comme ils en ont fait tant à la libération. Sauf qu’à la libération les gens étaient contents de voir passer les GMC les Dodge…aujourd’hui ça a bien changé, le camion c’est l’ennemi, donc pour sortir de la zone toutes les routes sont interdites aux PL. Il faut retourner à l’autoroute et au péage, tu penses ! Je suis pressé, je prends une des routes interdites, merde.

    Je suis chez Waterair avec 5 minutes d’avance ric rac. Café, chargement, café, classique. Gérald se pointe à midi moins cinq, pour charger en début d’après-m’, il se met en place et débâche. Je fais mes papelards et on va manger chez la Méméne. Après becqueté je le repose à son camion, j’avais bien idée de le laisser marcher…  Je commence dans les environs de Belfort, une grosse rénovation. Le client veut mettre un abri mais avec l’escalier Roman ça ne passe pas parait-il. Donc il casse pour un escalier plus petit. La rue est étroite, je fais un peu d’huile pour repartir…le moment où la semi est dans les thuyas…dans le rétro tu ne vois plus rien…reste juste à prier le seigneur…

    La deuxième est à Lure dans une rue qui mène au Leclerc, donc très très passante, normalement limitée à 30 à l’heure mais certains pensent que c’est la ligne droite des Hunaudières. Le client est bien sympa, on discute un peu, il m’explique qu’il ne veut pas enterrer sa piscine. Bon ok. Bizarre. Je trouve un peu étrange de mettre de l’argent là- dedans…bon bref, nous ça nous fait du boulot et puis voilà. Demain matin je recommence ici, comme je n’ai pas l’intention de dormir à 20 bornes de la maison je me rentre.

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  • Côte d'Or
  • Mardi 4 Mars 2014
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    C’est bien de rentrer à la maison, ce matin c’est moi qui me suis occupé de mon monsieur Patate, on a déjeuné tous les deux, cool. Je l’expédie dans le bus direction la fac et moi je m’expédie direction Lure. Je dépose une rénovation, vite fait bien fait. Au rond- point d’Isoroy je croise Jacky64, nouveau FDRien sur Facebook.

    Je monte à nouveau du côté de Vittel mais cette fois avec des piscines, pas avec 26t de ferraille comme l’autre jour. La route est tout de suite moins dure. Je me gare sur la place du pays, la maison est sur les hauteurs, je monte en deux fois, tranquille. La suivante est dans un coin incroyablement paumé dans le Nord du 21, entre Selongey et Châtillon sur Seine. Le patelin est vachement étroit, à tel point que je ne peux pas tourner à gauche alors que c’est une départementale. Je m’enfile en marche arrière, ça va. Le client me demande comment je suis arrivé ? «  Parce que par le village c’est impossible, au bout de ma route il y a une petite scierie et les camions font tout en détour pour arriver du bon côté. »  Mouais, alors ? Je suis un bon parce que j’ai réussi ou je suis un con parce que j’aurais dû téléphoner avant ? La dernière piscine de la journée est à St Maurice en Rivière, bourgade vers Chalon sur la route de Dôle connue pour son resto « chez le Guy » où j’ai mes habitudes. Je m’inquiète un peu, le GPS m’envoie à trois bornes du troquet, mais non c’est bien là. Le client est paysan, je pose la piscine sous un gigantesque hangar, trop facile.

    Je termine la journée au Tom Bar à Digoin. Mention très bien pour la cuisine, le chou vert en accompagnement est à tomber !

     

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  • Trouvée au hasard dans un lotissement
  • Mercredi 5 Mars 2014
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    Comme tous les jours café douche et je file. Non je ne file pas, il y a un Jeantet Pontarlier (donc ex Buffa) qui m’empêche de sortir. Le temps que je me décide à aller le voir au bar ces rideaux étant ouverts, il se casse. Je commence entre Roanne et St Etienne chez une mémé pour une rénovation. De la piscine…pas de la mémé ! La pauvre a les mains déformées par l’âge et la maladie, je range les colis dans un cabanon bien chiant. Je me voyais mal lui dire : je vous pose tout là devant, ce n’est pas mon boulot ! La dernière piscine est à Roche la Molière vers St Etienne, vieux lotissement large, facile.

    Je recharge dans la zone des transports Ferrapie, 1km800 à vide…qui dit mieux ? Un fardeau de tubes de 10m et une palette d’accessoires, en deux colis j’ai déjà la moitié de la semi remplie. Il est midi, j’ai vidé et rechargé, pas mal. Je complète en début d’après-m’ à quai chez Jeantet à Genas, au poil. Je n’ai plus qu’à remonter gentiment. Gérald m’appelle, il est juste derrière moi. On se donne rendez-vous à Villemotier pour le café.

    Je finis la journée chez le Thierry à Mouchard. Un Greilsammer avec le frigo hurlant se gare à côté de moi. De suite il vient me voir, t’inquiètes je l’éteins après ! Du calme, je n'ai rien dit.Le pauvre il doit avoir l'habitude de se faire agresser. A table je retrouve un chauffeur allemand assez jeune qui vit du côté de Leipzig. Il a bonne mémoire, il m’explique où on a mangé ensemble le dernier coup. Il me fait rire, comme l’autre fois il me dit : « chauffeur alémon manger camion, manger merde, moi je mange restaurant français. » Il y a un proverbe allemand qui dit : man lebt wie Gott in Frankreich. On vit comme Dieu en France. Profitons-en.

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  • Je vais le gratter...je vais le gratter...
  • Jeudi 6 Mars 2014
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    Ça ne bouchonne pas trop à l’entrée de Besac’ du coup je suis juste avant 8h à Chatillon le Duc pour poser les longueurs. J’apprends que ce sont des accessoires de caténaires pour la SNCF. Le gars a un Maniscopic, deux coups de fourches et je dégage. Je suis à 9h à Vesoul, pile poil au rendez-vous pour vider le complément.  Message de Pauline : retour Besançon. Finalement je vais chez Tillet pour faire un tour de ville. Il y a pas mal de boulot en local, il faut aider les deux régionaux, et puis moi je ne peux charger pour partir, demain j’ai piscine. A midi j’ai vidé et rechargé. Je vais chez Jeantet pour laver, mon pauvre camion est dans un état hontable et lamenteux… Personne, j’ai le temps de fignoler.

    Retour au dépôt, je fais mon plein et je vais à Rioz charger pour moi. Ce n’est pas prêt, je dois attendre un peu, j’en profite pour grignoter. Quand on charge les pièces viennent d’être soudées, elles sont encore chaudes. Retour aux bobines, il y a un affrété devant moi et Christophe qui me passe devant parce qu’il fait un tour prioritaire. J’ouvre un côté le cariste me pose dix grandes galettes, c’est vite torché. 17h30 je décroche au bled, j’ai loupé le goûter…

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  • Sevket en haut, Fabrice en bas
    J'en prenais soin de ma copine...je l'aimais bien, elle est morte...
  • Vendredi 7 Mars 2014
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    C’est naze, je ne recharge que cet ap’ aux piscines mais il faut que je vide de bonne heure les pièces chaudes d’hier. Donc à 8h je suis à Pont de Roide, je vide les palettes et deux bobines chez le premier et le reste des bobines chez le voisin, comme d’hab’. Je bois un café, j’attaque le Marianne de cette semaine ; sacré Sarko, ça fait deux ans qu’il est parti mais il nous fait toujours bien rire ou pleurer ça dépend comme on se place.

    Je me pointe à Seppois en fin de matinée. Sevket termine de charger. Quand je vois l’état de sa remorque, il m’explique qu’il a éclaté le mois dernier, aile arrachée, etc, bah ils sont en sous- effectif à l’atelier donc ça reste comme ça. Le tableau de bord du Moffett tient par les fils électriques…c’est impressionnant ! Son chef lui a dit : t’inquiète, on va les repeindre… Quand je me souviens de l’état du parc à l’époque d’Alain… On sent que l’entretien du matériel n’est pas franchement la première priorité des repreneurs…

    Je commence à pointer mon bazar, remplir mes récép’ et à midi on va manger chez la Méméne avec Fabrice. C’est la deuxième fois cette semaine. A une heure et demi il sort mon chargement…Pacio, Roman, Paso, Cubic, j’ai presque toute la gamme des escaliers ! Plus un cadre pour Damazan, je dois avoir dans les 15m de plancher. On a torturé nos pauvres cerveaux pour que tout rentre, côté passager la bâche fait le ventre…mais c’est bon ça ferme.  A 15h je m’en vais,je laisse la place à Salem qui roule avec mon ancienne remorque….encore un roman à écrire.  A 16h je décroche à la maison, oui juste pour le goûter ! 

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  • Excellente adresse
  • Lundi 10 Mars 2014
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    Mon gamin a merdé avec l’organisme qui s’occupe de lui, on ne sait pas s’il y aura quelqu’un aujourd’hui  du coup dans le doute je démarre le plus tard possible. A 9h c’est réglé je me sauve.

    Aux infos de midi et demi on apprend que l’Etat va abandonner l’idée de Sarko d’externaliser la paye des fonctionnaires. C’est bien connu, les fonctionnaires sont tous des fainéants qui ne savent pas travailler et qui nous coûtent cher. Ouais, ben cette idée lumineuse s’est transformée en fiasco. Le ministère de la défense a abandonné le logiciel Louvois qui a coûté la peau du cul avec les retards de paye que l’on sait, maintenant ce sont les autres ministères qui lâchent l’affaire. Coût estimé de l’opération : 700 millions d’Euros cramés. Quand l’idéologie libérale fait gaspiller l’argent du contribuable ça s’appelle comment ?  L’ironie ou la connerie ?

    Pour 13h je suis à St Eusèbe, non loin de Montceau les Mines. La maison des clients est isolée sur une toute petite route, impossible de m’arrêter je continue  sur 2 ou 300m et je me gare devant une grosse ferme. La cliente m’explique qu’en fait j’aurais dû  arriver par la ferme. Bof moi j’ai suivi mon GPS avec ma technique habituelle : là je peux faire demi-tour plus que 2 km, là je peux faire demi-tour plus qu’1 km pour arriver… En deux voyages de chariot la piscine est livrée. La deuxième est celle que Gérald n’a pas pu vider l’autre semaine. Le monteur s’est proposé pour aider, je l’appelle. Pour se donner rendez-vous, il me demande : «  vous connaissez quoi à Digoin ? Moi ? Je ne connais que les restos ! » Va pour le Tom Bar. Du coup la grosse galère que Gérald m’avait annoncée se transforme en partie de plaisir. Par politesse je lui propose quand même d’aller avec lui pour vider, mais non il va stocker le matos chez lui pour ne la monter que la semaine prochaine ou la suivante. Putain le pied. Du coup je lui ai offert un demi au bistro, c’est le moins que je pouvais faire…

    Je termine cette micro journée aux Guittons, excellente adresse et pas loin pour demain. 

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  • tunnel du Lioran
    mes jolis dessins
  • Mardi 11 Mars 2014
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    Je commence la journée par franchir une interdiction aux PL à Bellerive sur Allier, normal. Je pose ma première piscine à Randan chez un mec super sympa. On vide, on range tout bien dans le garage, il m’offre un café pendant qu’on signe les papiers. Au poil. La suivante est du côté d’Aurillac. J’y suis en début d’après-midi.  L’adresse n’est pas claire, j’appelle la cliente, elle m’explique, j’ai bien fait de lui demander elle me déconseille une route que je comptais prendre. Le chemin est trop étroit je dois me garer au bord de la départementale. Mais ça roule trop fort, je vais me faire couper en tranches, je cherche un coin pour me poser et vider sans mourir… Je trouve un rond-point et un panneau : Z A de jenesaisquoi… Au poil, une Z A il doit y avoir des entreprises, j’y vais. Mauvaise pioche, en fait de zone il n’y a qu’une casse auto délabrée et par un mauvais miracle je suis sur la route que je devais éviter ! Putain la haine. Un bon km plus loin je trouve un petit carrefour pour me retourner, caca culotte. Je reviens vers le rond-point et je me gare devant le portail tout pourri d’une entreprise abandonnée, parfait. J’apporte l’escalier puis le kit, quand je reviens pour la palette de margelles un mec en bagnole klaxonne pour entrer. Purée, le cadenas est tout rouillé, personne n’a dû venir là-dedans depuis 50 ans et le jour où je m’y mets  quelqu’un veut entrer ! Je suis maudit ? Comme j’ai presque fini, je referme et j’avance un peu à cheval sur l’accotement. Pas terrible mais je n’en ai pas pour longtemps.

    Ensuite je monte à Tulle. J’aime bien cette route, Aurillac-Tulle, pas la moindre ligne droite que des virages, le pied. Je vais au Nord de Tulle, la traversée de la ville est interdite, pas grave. Dans le hameau j’ai un peu de mal à trouver la maison, le téléphone sonne dans le vide, je finis par tomber sur un voisin qui connait mon client. Le gars retape une ferme abandonnée depuis 25 ans, la piscine est dans la végétation…courage pour tout remettre en état. Il y a pas mal de colis puisqu’il doit tout changer, pompe-filtre-projecteur-margelles… Je l’aide à tout ranger et je descends à Brive.

    Le Titi doit venir me rejoindre, il descend à Pau mais ne sera là que vers 21h. Je vais me renseigner au bistro pour savoir si on peut manger tard. Je me vois mal entrer dans un bar sans consommer, je bois un demi et un type entre. Il me regarde, je le regarde, on se regarde…on se connait. La bière facilitant les efforts de mémoire on se souvient qu’on a soupé ensemble au Mas Pommier il y a quelques semaines. Bah du coup je ne suis pas retourné au camion comme prévu pour attendre mon pote, j’ai attendu au bar… Puisque c’est mon ami, c’est un garçon bien élevé, il a donc payé sa tournée en arrivant. Voilà, voilà.

     

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  • je veux des fraises...
    Cuzorn (47)
  • Mercredi 12 Mars 2014
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    On se retrouve tous les trois avec notre nouvel ami de bistro pour le café de bon matin, une douche par là-dessus pour avoir les idées claires et je file. Je commence à Vergt en Dordogne, la maison des clients se situe dans un bled des environs, devant l’église, facile. Au vu de la route sur l’Atlas Michelin je pensais galérer mais non. La suite est à Bergerac, j’appelle mon pote autochtone pour savoir si on va bouffer ensemble en vitesse mais il est malade comme un chien…on laisse tomber.

    A 13h je suis à Bergerac sur un boulevard près de la gare. Dans la maison je tombe sur trois types à la cinquantaine bien sonnée. Deux me semblent bien efféminés mais non, ils ne font pas ménage à trois garçons sensibles…ça n’existe pas. Sort une mémé, mutique, avec un béret basque sur la tête qui lui fait comme un bonnet. Putain, je suis où là ? Dans les films de Jean-Pierre Jeunet il y a toujours des gens bizarres, il peut venir faire un casting ici, je tiens un gros réservoir. Les gars s’engueulent pour savoir si je peux rouler en chariot dans le jardin : -non il y a la cuve d’eau pluviale.  –si, la cuve est bouchée, je l’ai remplie avec du sable. -ça se peut pas, c’est moi qui l’ai posée avec machin… Pouuuu lalaaaaa… Dans le doute je ne m’y suis pas aventuré, pas envie de tomber dans la cuve. Je fais signer les papiers par celui qui me semble être le client et je me taille au plus vite !

    La toute dernière piscine de la semaine est à la limite du 24 et du 47. Consigne : appeler la cliente au rond-point dans le village pour guidage. Je fais ça : messagerie. Le GPS me dit 4km. Ça ne sert à rien d’attendre, je vais jeter un œil. La route est étroite et monte en serpentant dans la colline. Au- dessus je trouve un carrefour en croix, je peux faire demi-tour, sauvé. 1km plus loin, idem, resauvé ! Je laisse le camion là et je fais les 400 derniers mètres en chariot. Le gars retape une grange en ruine pour faire un gîte. Sympa, facile.

    Je finis la journée au Temple sur Lot. Je tombe sur Rémy de chez Pierrat, lui-même ex Buffa et waterairien intermittent , nickel. 

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  • A Damazan, tout juste finie, tout juste abandonnée
    Le destrier de Sevket
  • Jeudi 13 Mars 2014
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    A 8h je suis dans la cour chez Waterair Damazan. Sevket est déjà en place, je me gare au fond et je vais à la douche. Ensuite il va se doucher pendant que je charge et on file, après avoir bu le café bien sûr. On se rentre tranquillement. C’est dans ces cas-là que je regrette de ne pas avoir la CB, mon TX est  dans mon garage… et Sevket n’est pas équipé non plus. C’est dommage quand on roule une journée entière à cent mètres l’un de l’autre. A 13h on se pose à Limoges pour manger un morceau et boire le café. A Montceau les Mines on s’arrête 45 minutes en buvant le café…c’est vrai que ça fait pas mal de cafés… A 20h on est chez le José à Beauchemin, on mange et on boit le café ! 

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  • La Tamise? Non, le Doubs
    Jean-Pierre au boulot
  • Vendredi 14 Mars 2014
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    A 7h je mets en route après le café et la douche. Tiens j’ai fait la connaissance du mari de la petite Sandrine qui tourne aux piscines avec nous. Sympa. Je passe par le dépôt, vidage carte, remplissage gasoil, remisage papiers, discutage, partirage.

    A 11h je suis à Seppois, mon copain ottoman a fini, Jean Pierre m’attaque de suite. J’avance de 50m et je suis en place pour recharger. J’ai le temps de préparer mon bazar. A 1h et demi on s’y met. J’ai une énorme piscine collective, pour un camping j’imagine, 6 escaliers, des colis en veux-tu en voilà, le liner est renforcé ce sont des rouleaux sur une grande palette, un truc de malade ! Comme ce sera mon dernier client je comptais tout mettre au fond mais ça ne rentre pas, du coup je devrai dépoter une fois ou deux. Bon je verrai, il fera jour. Finalement avec deux cerveaux aussi puissants, Fabrice et moi on arrive à tout charger, trop forts. C’est Marc qui charge derrière moi, donc on va boire un café, normal. Lundi on va dans la même direction, on combine pour se retrouver en chemin…ou Beauchemin d’ailleurs… Mon pote le Titi n’a rien à voir avec les piscines mais il descend aussi par là, on combine, ça va le faire.

     Je décroche sur mon parking pour l’heure du gouter. Je pense avoir battu mon record de non-autoroute...pour toute la semaine je n'ai que le bout Montluçon-Montmarault. C'est pas la classe?

    Il fait un soleil radieux, j’ai le temps de passer ma terrasse à la Karcher. Comment ça on s’en fout ?

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  • cadeau pour les amateurs
  • Lundi 17 Mars 2014
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    Je m’en vais sur les coups de 7h et demi, je retrouve le Titi à Baume les Dames, et d’un. J’appelle Marc il est un quart d’heure derrière nous, et de deux. On se donne rendez-vous chez le José pour le café. Une photo pour immortaliser la scène et on file. Dans le col entre Chalon et Montceau je croise Ludo du 42 et son magnifique DAF, c’est le seul fait marquant. A midi on met les pieds sous la table au Tom Bar, putain de bonne adresse. Après mangé on se sépare, le Titi prend Limoges, Marc Vichy et moi St Pourçain. C’est moi qui vais le moins loin, je suis un petit joueur.

    J’avais pour consigne d’appeler le client un quart d’heure avant d’arriver, on se donne rendez-vous, nickel. Surprise sur Gogol Maps le chemin me semblait facile, finalement non, c’est une vache de grimpette je dois laisser le camion en bas sous peine d’arracher tout le commerce. Pas bien grave je préfère rouler 200m avec le chariot… Le client regarde les tôles : « c’est pas bon, sur ma piscine je n’ai que des tôles courbes. » Dans la terre il me dessine une Céline. Ouh merde, là je flaire l’embrouille. Moi : « non vous avez commandé une Carole, en forme de L majuscule avec des panneaux droits sur la grande barre du L. » S’ensuit une discussion où je me vois tour à tour : téléphoner,  vider, ne plus vider ou revenir avec la piscine et toutes les emmerdes pour recharger qui vont avec…  Finalement il va chercher la notice de montage, mais il l’a dans une autre maison, je ne comprends plus rien, j’attends comme un con. Au bout de dix minutes il revient, la facture, le bon de commande, le colisage, la notice de montage, tout concorde…il me dit : «  Ah ben ouais c’est bon, je me suis fait une fausse idée… ! » Purée, le soulagement.

    Je suis entre St Pourçain et Gannat, en coupant au travers je me retrouve assez vite à Montmarault. Je coupe mes trente minutes restantes vers Confolens et je termine la journée chez le Monseigneur aux Rassats. 9h de volant pile poil. 

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  • vers Cognac
    île de Ré
    idem
  • Mardi 18 Mars 2014
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    Pas de changements chez le Monseigneur, on mange toujours aussi bien mais la douche n’a pas changé non plus. Il faut être filiforme, moi je me douche en diagonale … A 8h je suis dans les environs de Cognac, j’ai comme adresse « le bourg », donc je m’arrête sur la place du pays. Une dame sort du « foyer rural » et me dit que je viens chez elle…le top. Son mari est à la maison à 200m de là. Elle je ne l’ai vu qu’une minute elle m’a semblé sympa mais lui est un type bizarre au regard fuyant, je ne crois pas avoir vu ces yeux, étrange personnage.

    La piscine suivante est dans le 17 à Mortagne sur Gironde. Quand on vient de Pons le bled est interdit aux PL, en regardant l’atlas Michelin je me dégonfle. Exceptionnellement  je respecte l’interdiction, bien m’en a pris ! On fait une vache de boucle sur une petite route mais dans le village c’est étroit avec des chicanes entre les maisons, pas bon. La rue de mon client est tout aussi étroite, je me fais bien chier pour me serrer et laisser passer les bagnoles. En plus comme vendredi il a fallu charger à l’envers je dois enlever deux piscines qui n’ont rien à voir et m’étaler dans la rue, tout pour plaire.

    La dernière livraison de la journée est sur l’Ile de Ré.  40€ de péage ! Qu’est- ce qu’on peut y faire ? Pas le choix on paie mais ça fait cher. Sur mon GPS j’avais bien tapé : éviter les péages, mais la roulette a tourné un moment puis j’ai eu : pas de parcours possible. Je me gare à l’entrée de la rue qui est bien trop étroite pour vider en latéral. Le client me dit : « le camion qui vient me livrer le gaz, il arrive à passer. » Bah ouais le livreur de gaz c’est un cador, moi je suis une chèvre. Il y a des travaux partout, pour ressortir de Rivedoux c’est tout interdit aux 3t5…c’est de bon cœur que je suis la déviation qui me fait faire une balade sur l’île. Encore que l’île de Ré…je ne veux pas être désobligeant mais c’est pas les Antilles. En plus il y a du vent et ça pèle.

    Je termine la journée au troquet à l’entrée de Luçon, bien placé pour demain.

     

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  • le cratère du monstre
    fini de charger
  • Mercredi 19 Mars 2014
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    Je commence à la Tranche sur Mer dans un lotissement facile. C’est l’accès au jardin qui pose problème. Il faut passer au travers du garage mais la porte n’est pas assez haute, même en la débrayant pour l’ouvrir un peu plus, le mât du Moffett touche le moteur électrique. Bon ben faut tout dépoter, ça réchauffe de bon matin.  C’est un couple de jeunes retraités bien sympas, ils m’offrent un café quand on a fini, ça efface les galères.

    De là je roule une vingtaine de bornes jusqu’à un camping pour poser ma fameuse grosse piscine. 8 escaliers, 10 skimmers, autant de refoulements…etc…j’aurai passé plus de temps à contrôler tout ce bazar qu’à vider ! En deux trois fois j’arrive à me sortir du camping, plus adapté aux bagnoles et caravanes qu’aux semis.

    A midi et demi je me présente à Niort dans une grosse usine de rails à placo. Quand on passe devant on voit les remorques en débord des transporteurs du coin, je comprends pourquoi. La cours est gigantesque, le cariste doit aller chercher les paquets par ci par là, au final il faut plus de deux heures pour charger. Il faut sangler mais sans forcer pour ne pas tout écraser, du coup ça ne sert à rien, le gars prend des photos…c’est un peu n’importe quoi. Le temps de remplir la moitié d’un carnet de récépissés il est presque 15h, en route. Allez, maintenant un peu de plaisir. J’enquille une de mes routes favorites, Niort Melle Confolens, c’est vallonné je m’amuse à passer les bosses sur l’élan sans accélérer, c’est le pied c’te route. Je compte et recompte mes heures, finalement j’arrive à Deux Chaises avec 4h28 de volant. Ça ne sert à rien de couper trois quart d’heure pour repartir, c’est l’heure de la soupe, ça ira comme ça.

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  • Pierre de Bresse
    le village inventeur de l'expresso
  • Jeudi 20 Mars 2014
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    La doudoune ouvre à 5h, un grand crème une douche et je file. A 8h je suis à Beaune chez mon premier marchand de matériaux de la journée. Le matin c’est le binz, les artisans viennent chercher leur matos, donc les camions on attend. Bon pas trop finalement, je passe plus de temps à dessangler et ressangler que vider. Le suivant est à Pierre de Bresse dans la pampa entre Dôle et Chalon en gros. Comme prévu je n’arrive pas à vider le troisième avant midi, je coupe 45’. A 13h15 je suis devant le portail du Tout Faire Matériaux de Marnay. Un chauffeur me fait entrer quand il arrive. Rebelote, j’enlève les sangles en attendant. Ensuite on change d’enseigne, c’est Big Mat à Gray.

    J’avais convenu avec l’exploitation de faire le point à Gray parce que demain j’ai visite du tachy puis les Mines de l’ensemble. Problème : mes deux derniers clients sont dans les Vosges, si j’arrive trop tard je ne vide pas et je loupe les Mines ou je redescends à Besançon…mais on fait remonter un camion demain et on bouffe le bénéf’…  Pauline appelle, c’est toujours mieux quand une file appelle, le mec fantasme un peu…c’est bon jusqu’à 18h chez les deux.

    Bon bé vas-y mon petit Pierre, mets la godasse au fond. Je roule comme un malade sur les petites routes, à 5h moins 10 je suis à Mirecourt. Le gars me dit : « mettez- vous là, on charge nos camions pour demain et ensuite on s’occupe de vous. » Ah non non non, il faut me vider de suite, j’ai encore Rambervillers avant 18h. Cool quand même le gars, il ne bronche pas et me vide. En plus à rouler comme un con sur les petites routes j’ai benné un fardeau, le gars le redresse, pas de mal pas de réserves.  Je tape l’adresse de Ramber’ sur le GPS : 17h59 ! Putain je phone Pauline, elle me dit : « Boh je les appelle, je me suis prostituée 100 fois aujourd’hui, une de plus ou une de moins… » Elle a le sens de la formule. A 6h à Rambervillers le portail est fermé à moitié, je fais genre : j’ai rien vu…et j’entre. On vide les deux palettes restantes. J’explique au gars que mon camion est périmé bientôt au contrôle technique, que je ne peux pas louper, c’est pour ça qu’on est un peu collant.

    Finalement j’ai vidé 6 clients d’épicerie, heureusement qu’on est dans une région où les gens bossent… Je vais mettre trois gouttes de gasoil à l’AS24 vers chez MGE , je coupe mes 30 restantes sur le premier parking et je finis la journée au chalet à Vesoul. J’en ai ras le c..  Le Kir est le bienvenu. C’est un couple de jeunes qui tient ça, la patronne a 24 ans…ils sont courageux, ils cuisinent, elle fait les desserts maison, ils ouvrent le matin à 5h, bref une bonne adresse.

     

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  • antiquités
    un vrai camion
  • Vendredi 21 Mars 2014
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    La matinée est chronométrée, faut pas que ça merde. Je me lève à 5h, café douche, à 6h50 je suis à Roche pour charger du terreau. C’est la ramasse à ramener au dépôt, et ça me fait du poids pour les Mines. Je vais voir un cariste : « Ah non aujourd’hui c’est 7h30. » Merde. A 7h30 c’est 8h… Putain. A 8h la bonnedame arrive au bureau, elle me file les papiers, mais mes lots ne sont pas prêts, faut attendre 9h la chef… Purée c’est pas vrai ? J’appelle chez nous, tu te casses ! Je monte dans la zone pour la visite du tachy. Il est presque 9h, alors que j’avais rendez-vous à 8 ! Bien sûr le mec a attaqué autre chose entre-temps… Quand ça veut pas, ça veut pas. J’appelle mon boss : « Viens me chercher, je laisse mon tracteur, j’irai charger avec un autre, ça nous fera gagner du temps. » On fait ça. J’attrape le DAF de Micka, je reviens chercher ma semi et je fonce chez Tillet. « Je viens charger, je ne sais pas quoi, pourvu que ce soit lourd. » On a un lot de 24t pour Moirans dans le 38, c’est parfait. Je charge, je redescends au tachy, mon tracteur est dehors, décroche raccroche et je vais enfin aux Mines. Je me pointe à 11h15 au lieu de 10h30, le mec me dit : « c’est bien parce que votre chef a prévenu, la prochaine fois je ne vous prends pas. » Là tu as la colère qui monte… J’ai fait mon métier, je l’ai envoyé chier ! Le seul point positif c’est que j’ai fait un tour dans un vrai camion : un DAF. A la fin de la guerre on a interdit à l’Allemagne de fabriquer des armes de guerre, on aurait mieux fait de leur interdire de fabriquer des camions ! C’est la larme à l’œil que j’ai abandonné le 105 pour mon Motoren Augsburg Nürnberg.

    Je monte au dépôt, je vide les bobines, je fais le plein, et je fonce chez Waterair. Il est 13h, c’est bon à midi je bouffe sur les couilles à Taupin. A 3h je suis sous le hall, Fabrice a sorti mon chargement. Classique, on charge, on boit le café. Je vais chercher les papiers, la cheftaine me demande un service. Waterair  a acheté un nouveau logiciel pour faire les tournées mais ça n’a pas l’air convaincant, donc Christine me donne deux programmes fictifs que je dois faire comme pour moi et comparer  le résultat…  Sauf que le logiciel ne connait pas mes  bonnes adresses…

    A 18h je décroche au bled, fin d’une journée à oublier. Bon weekend à tous.

     

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  • Nan mais t'y crois ?
    mon aide
    Rest' Au Vert à Epône, sniff...
  • Lundi 24 Mars 2014
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    Encore une semaine avec un impératif à la con. Je ne décolle donc de la maison qu’à 8h et demi. Il fait un vrai temps de merde, il tombe une giboulée juste quand je vais accrocher. Je mets le blouson et le béret comme un hiver, c’est quoi ce bordel ? A Vesoul ça s’arrange, je ne rallumerai pas les essuie-glaces de la journée. Punaise j’ai failli me faire avoir, entre Fayl-Billot et Langres je rêvassais quand je me suis aperçu que le radar a changé, il est maintenant discriminant. J’ai freiné juste… j’ai économisé 45€.

    A 15h je commence le gymkhana  dans Champigny sur Marne. Le quartier où je vais est étroit, c’est interdit partout, les trottoirs sont hauts avec des bites en béton et en ferraille, bref c’est pénible. A 1km du client je trouve une rue assez large : interdit 6t sauf RATP. Eh ben on va dire que je suis de la régie ! Au bout de cette rue il y a une place en rond-point et comme dans le sketch de Raymond Devos si tu entres sur le rond-point tu ne peux plus sortir… Je reprends ma rue interdite et je me gare dans une rue à gauche comme je peux. Sans gêner la circulation, c’est déjà pas mal vu le quartier. Je fais les 300 derniers mètres avec le trois-pattes. J’échange une palette contre un chèque et je ne traîne pas. Je prends quand même le temps de demander conseil au client pour repartir. Je fais une petite reconnaissance en chariot mais au final ses explications m’enverraient dans une ruelle. De retour au camion je trouve deux pépés qui discutent devant ma calandre. Sympas ils me bloquent le carrefour quand je recule. Les conseils des deux vieux du Muppet Show se sont révélés plus fiables que ceux du client. En quelques centaines de mètres je me retrouve sur une grande artère et le fléchage A4…sauvé ! Et sans casser le camion.

    Il est suffisamment tôt pour que le périph’ parisien passe tranquille. Je tenais à passer par là pour prendre St Cloud et klaxonner en passant histoire de rendre hommage à la famille Le Pen, va falloir commencer à être gentil avec eux… Je finis cette journénounette à la Marmite à Limay puisque le resto d’Epône a cramé. 

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  • Peugeot Poissy
    Plus efficace que le GPS ou maps...
    La chimie moderne
  • Mardi 25 Mars 2014
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    On mange vraiment bien ici, le pavé de saumon hier était juste délicieux, dans un menu à 12€…ils ne se foutent pas de notre gueule. La douche est nickel propre, bref ça me va. Je commence à Beynes, patelin étroit et interdit aux 7t5. Sur la route pour y accéder je n’ai donc pas vu un camion et il y a deux bornes écotaxe. Ils sont cons ou quoi ? Je ne trouve pas l’adresse, ni sur le GPS ni sur Maps. J’appelle le client, en fait ils habitent une commune à côté avec le code postal de Beynes. Du coup j’arrive à l’envers, je dois traverser le pays, la haine. Je fais toute une boucle avec quantité d’interdictions PL, normal. L’entrée du jardin est couverte par un toit avec des tuiles, très moche. En faisant frotter la palette de margelles au sol j’arrive à entrer. Avec le kit ça ne va pas, le mât du chariot ne passe pas. La cliente est seule, elle garde son bébé. Au moment où je me fais à l’idée que je vais devoir dépoter tout le bazar à la main, je vois arriver les monteurs ! Ils sont trois, à quatre ça va tout de suite mieux. La  piscine suivante est à l’entrée de Poissy. Changement de décor : là tu es chez les « prout prout ma chère », si t’as pas minimum une A5 t’es un tocard… et pas un Q7, hein ! c’est vulgaire le 4x4. La maison est au bout d’une allée d’au moins 50m, au prix de l’immobilier en région parisienne ça te donne une idée du prix du terrain ! Le client est sympa, pas chiant, il s’en fout. Il fait poser la piscine bien sûr, on va pas se faire des ampoules dans la main en attrapant une pelle. Avec les pneus j’ai trainé deux galets de terre dans l’allée, il les a ramassés en s’essuyant les mains dans un chiffon. Il est sympa, mais pathétique.

    En début d’après- midi je suis à St Ouen l’Aumône, juste derrière la zone indus’ du Vert Galant. Le GPS m’envoie dans une cité wèch’ wèch ‘… Merde ça ne peut pas être là, je téléphone. La dame me dit qu’elle a un pavillon derrière la cité. Impossible en camion, je me gare dans une petite zone à 200m. Le stationnement est interdit par un panneau tous les 20m… J’ai vu passer la police nationale puis municipale…pas un mot ! Dans cette maison j’aurai vu : la vieillesse, le handicap, la crasse, la misère, le chèque d’une personne sous tutelle, l’attente de l’héritage… Difficile d’en ressortir indemne.

    A Meulan Les Mureaux je passe devant les anciens établissements Fradin. C’est maintenant une friche. Quand j’étais en citerne, un coup j’y ai vidé je ne sais plus quel solvant. Le dépoteur était fin fou, il courait partout…ce jour-là il ouvre le couvercle de sa cuve, balance un caillou dedans pour que ça fasse des vagues et il me dit : « c’est bon il y a assez de place, tu peux vider ! »Le folklore avant l’ISO 9002.

    La dernière livraison de la journée est au bout des Yvelines, limite du 27. Bled facile, lotissement facile, seule difficulté j’ai failli m’enliser sur l’emplacement de l’ancienne piscine alors que je pensais que la terre était tassée. Le client bien sympa m’offre un café pendant qu’on signe les papiers. Il a plu toute la journée, ça fait du bien. En coupant au travers par Pacy sur Eure je me retrouve à Heudebouville, je viens tellement peu par ici que je ne connaissais pas ce troquet. 

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  • Le gros navion
    que du matos de rêve...
    le grumeau de service
  • Mercredi 26 Mars 2014
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    La journée à la con c’est aujourd’hui, je n’ai rien à foutre. Je me lève à 8h et je vais à la douche. Le parking est quasi désert, deux frigos et moi. Au fur et à mesure que j’approche de mon camion, un truc m’intrigue…putain mais ouais…j’ai cogné mon réservoir ! C’est quoi cette histoire ? Purée je suis dégoûté… Le pire c’est que je ne vois pas où j’ai accroché. Je me refais le film de la semaine, je pense que c’est lundi à Champigny, j’ai meulé les flancs de mes pneus contre des bordures de merde, je ne vois que ça. Encore heureux, vu que je n’ai rien senti, j’aurais bien pu le percer et balancer 600l de gasoil là au milieu…la haine.

    A 9h, déprimé, je suis à Val de Reuil pour une grosse rénovation. Le client modifie tout le bazar, filtration, chauffage, margelles…il y a tellement de colis que je mets presque autant de temps que pour une piscine neuve. Vu que je n’ai que ça à faire, ça m’occupe. A 14h je suis 15km plus loin. Oui j’ai mis 4h pour faire 15 bornes, ça va je suis dans les clous de la réglementation. Je livre une seconde rénov’…et je glande. Ça tombe bien Waterair nous envoie les programmes pour dans deux semaines, je fais le mien et je l’envoie. D’ailleurs je finirai à Barcelone, ça me fera un petit pèlerinage…

    Je termine cette malheureuse journée sur la N13 vers Bernay, au hasard dans un des innombrables restos du coin.

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  • c'est ça que j'ai chargé
  • Jeudi 27 Mars 2014
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    Je n’en peux plus d’attendre, à 8h Sevket m’appelle, ça me tire du lit. Je vais déjeuner et me doucher. A 10h30 j’en ai ras le bol, en route. Le patelin est tout petit, la route qui mène au client encore plus. Je me gare potablement à un carrefour. J’attrape au vol la factrice, elle m’explique en gros où est mon client, ça me permet de commencer avant que le commercial n’arrive. C’est une grosse piscine avec deux escaliers, la balnéo et tout le commerce. Au deuxième voyage j’ai la bonne surprise de voir arriver le vendeur,  le monteur et mon chèque surtout. Ils ne devaient venir qu’à midi et demi, ils ont une bonne heure d’avance, franchement ça m’arrange. En quatre allers et venues, c’est vide. Je fais le contrôle avec le monteur, on signe les papiers et je file. J’ai beau lire et relire le chèque, il n’est pas à mon nom, c’est con hein !

    Je dois recharger au Sud de Caen dans l’Orne. Problème il n’y a pas de route pour aller là. Je coupe par la Suisse normande. Bon c’est vrai que la ressemblance avec la Suisse ne saute pas aux yeux ! La route est déglinguée, heureusement que je suis à vide. A 15h je suis à quai, on charge 10 palettes d’outils de jardin et j’appelle pour la suite. Mais il n’y a pas de suite…j’attends. Au bout d’une demi-heure j’ai un message : direction Le Mans, j’attends le fax. Ouh c’est bon ça ! C’est sur la route pour rentrer, depuis Le Mans ça le fait tranquille. Finalement je complète demain matin 8h entre Laval et Le Mans. Parfait. Je passe à Laval pour compléter mon plein, aujourd’hui j’ai du temps, demain moins. Je termine cette énième petite journée de la semaine à l’Etoile des Routiers, au plus près pour demain.

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  • la nouvelle rocade de Dijon côté Stockholm
    la nouvelle rocade de Dijon côté Johannesburg
  • Vendredi 28 Mars 2014
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    Grand crème- douche comme tous les matins et en route. Le GPS a bien trouvé le lieu-dit, mais il veut m’envoyer sur une toute petite route, ça ne peut pas être là. Je vois au loin des bâtiments blancs, je vais voir. C’est Galvajenesaiskoi…pas bon. Je chope le boulanger au volant de sa camionnette, il me dit : « vous faites un km, ce sera une petite route sur votre droite ». Purée c’est la route que je n’ai pas voulu prendre tout à l’heure. La route serpente sur deux ou trois km et j’arrive enfin. Intérieurement mon GPS se fout bien de ma gueule, je résiste à l’envie de le punir. Je vais au bureau, je me mets en place et arrive un gars du 85 avec un Scania blanc, il me dit : « Putain c’est le bordel pour venir ici, quand j’ai vu la route je n’ai pas voulu suivre mon GPS. »  Bon, je me sens moins seul… Je charge 10 godets pour tracteurs agricoles, c’est prêt mais le cariste doit faire autre chose avant. Je le vois passer 100 fois devant moi, ça me saoule. Quand il a fini son commerce il vient me voir : « Ah mais, t’es pas bien là, faut te mettre droit là en face. » Putain, c’est ton chef qui m’a fait mettre ici, tu pouvais pas me le dire plus tôt ? Bref, ce n’est qu’à passées 9h que je m’en vais.

    Avant midi entre Orléans et Montargis j’appelle le client à Vesoul. Ce n’est à vider que lundi mais ça m’arrangerait de décharger cet ap’. Verdict : le vendredi c’est 16h30. Mon GPS me dit 17h plus 30’ de coupure…c’est mort. Je change mon fusil d’épaule et j’appelle Pauline. Je lui explique le truc : je pense venir vider le St Vit à quai et livrer les godets lundi matin avant d’aller aux piscines. « Ah ouais ouais, on fait ça. » Dans ma carrière j’ai connu des exploitants bien plus pénibles…

    A 17h30 je suis au dépôt, je me colle contre le grillage pendant 46 minutes et je me vide le Système U. Une fois de plus je me rends compte que je suis mauvais avec le Fen, un vrai psychomoteur ! Sur le Moffett l’inverseur marche avant-arrière est au pied, là c’est un bouton à main droite…c’est quand j’ai fini que j’ai le réflexe…un vrai gogol ! Ensuite je fais le tour de la cour pour les pleins, y compris le chariot et je me rentre. Je décroche au bled à 19h45, purée j’y crois pas, j’ai loupé le goûter ! 

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  • on démonte chez D'Aucy71
  • Lundi 31 Mars 2014
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    Ce matin ça commence mal, le gars qui vient chercher mon gamin est en retard. Je me voyais déjà sauter dans la bagnole pour l’emmener à la fac’ et bousiller ma matinée… Il n’a finalement que dix minutes de retard, la neige sûrement… A 9h et demi je suis chez Agriest à Scey sur Saône. Les gars ont l’habitude de vider des godets, ils ont le matos qui va bien, en dix coups de Fen c’est fait. Je recharge aux piscines à 13h, vu que je repasse devant la maison je m’arrête vite fait pour manger un morceau et débarrasser la table. La correspondante allemande de ma gamine vient passer deux jours chez nous. Faut que tout soit nickel, c’est l’honneur et la réputation de la France qui sont en jeu ! Alors que d’habitude, on se barre tous en laissant le gros bordel bien sûr…

    A 13h je suis à Seppois. En attendant Fabrice je prépare ma trousse et mes crayons. Il revient de manger plus tôt que d’habitude, du coup je suis bien en avance, ça m’arrange. Chargement classique, café classique, tout bien.

    On a changé de prestataires pour les pneus, je dois passer à Besançon pour voir le mec. Enfin surtout pour que le mec voit mes gommes. Avant avec Mariotte c’était bien commode, il y avait toujours quelqu’un à leur garage. Maintenant c’est au petit bonheur la chance, et comme de juste cet ap’, il n’est pas là. Je crois qu’il n’est pas prêt de me voir… Pas grave, je n’ai besoin de personne pour surveiller mes gommards. Je ne suis pas à Besac’ pour rien, j’en profite pour laver et enlever les 300 kilos de merde collée sur le pare-brise.

    Ici aussi on a changé l’heure ce weekend (c’est dingue, non ?) du coup il fait jour tard, je me pose à Deux-Chaises à 21h alors que la nuit tombe…sinon je me serais arrêté avant, vous pensez bien ! Je me retrouve avec le gars de chez Grossi et son DAF avec les tigres peints sur la cabine. Il fait tout le temps du sud-ouest, et moi souvent, du coup on se retrouve souvent dans les mêmes bonnes adresses à la descente ou à la remontée.